Shuttle SB61G2

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 26 mai 2003 à 16h00
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Depuis maintenant plus d'un an, nous testons la plupart des Mini-PC disponibles sur le marché français avec presque à chaque fois un nom qui revient comme l'initiateur de cette nouvelle façon de voir le PC : Shuttle. Pour autant la marque taiwanaise semblait se reposer doucement sur ses lauriers avec des produits toujours aussi convaincants mais sans aucun doute moins novateurs et moins originaux.

A ce petit jeu, la concurrence n'a d'ailleurs pas tardé à réagir et alors que l'on attendait plutôt un écrasement du marché par Shuttle, apparemment très en avance sur les autres, d'autres ont su attirer l'attention. Soltek a par exemple présenté des Qbic au design très proche des XPC de Shuttle, alors qu'Asus pour ne citer qu'un des poids lourds de l'industrie, s'est fait remarquer avec deux excellents produits : le Pundit et le Terminator. Shuttle se devait donc de réagir, c'est maintenant chose faite !


Quoi de neuf au royaume de Shuttle ?

Chose faite avec la disponibilité maintenant imminente du SB61G2. Le dernier XPC de Shuttle en date doit en effet sortir aujourd'hui même dans l'Hexagone au prix relativement élevé de 430 €. Alors que les SB51G se négocient autour de 320 € et que l'on trouve même des SS51G à 300 € et des SK41G à 250 €, on est en droit de se demander ce qui justifie une telle différence de prix. Pensez d'ailleurs que le plus haut de gamme du taiwanais était jusque là représenté par le SN41G2 (360 €) basé autour de l'excellent chipset Nforce2 : il paraît difficile de faire mieux dans le domaine et pourtant Shuttle a corsé l'addition. Addition qui s'explique toutefois par les nombreuses innovations apportées avec ce modèle. L'analyse détaillée va bien sûr suivre dès la page suivante mais faisons tout d'abord un petit tour du propriétaire afin de présenter un peu plus notre compagnon. Shuttle a tout d'abord décidé de conserver l'habillage "seconde génération" du SN41G2. Ma préférence va toujours pour le design précédent mais les goûts et les couleurs comme on dit...

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Une conception extérieure très proche du SN41G2

Les faces avant et arrière ont toutefois été modifiées et avec elles c'est en fait l'ensemble de l'architecture de ce Mini-PC qui diffère des modèles précédents. Shuttle a en effet opté pour le dernier chipset Intel en date pour créer ce SB61G2, le i865G. Pour faire simple, disons que ce chipset permet d'offrir les derniers raffinements du "monde moderne" aux Mini-PC. Egalement connu sous le nom de code de Springdale, il offre par exemple le support du FSB800 des derniers Pentium 4 (les "C"), il est compatible avec la norme AGP 8X et supporte bien sûr les derniers Disques durs "Serial ATA150" ! Pour compléter le tout, sachez qu'il intègre une solution graphique (d'où le "G" de i865) qu'Intel considère très puissante et qu'il gère la mémoire DDR400 en mode double canal... Difficile de faire plus complet avec un volume si restreint !

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Les ensembles de connecteurs ont été légèrement modifiés

Enfin, avant de passer à l'analyse de détail et pour revenir à ses faces avant et arrière, regardons de plus près la connectique disponible sans avoir à ouvrir le bébé. En face avant, le changement n'est pas énorme mais nous remarquerons tout de même que la sortie optique a été remplacée par une entrée ligne. On regrettera déjà que Shuttle n'ait pas opté pour une entrée optique ! En dehors de ça le seul changement est le passage d'un port FireWire 6 broches à un port 4 broches. La différence n'est pas énorme, mais il faut tout de même savoir que les ports 4 broches (communément utilisés par les caméscopes numériques) ne sont pas alimentés. A l'arrière, les changements sont plus profonds et auront certainement quelques détracteurs en particulier du côté des amateurs de FireWire. Shuttle a en effet décidé de se séparer d'un des deux ports à cette norme afin d'intégrer deux nouveaux ports USB2, portant le total à 6 ports (2 à l'avant et 4 à l'arrière). Les 3 connecteurs audio, le port VGA, le port RJ45 et le port série sont toujours de la partie, mais deux ports optiques sont maintenant disponibles. Il s'agit d'une entrée et d'une sortie placée sur la partie supérieure du boîtier. L'essentiel est donc présent, mais on regrettera tout de même qu'une sortie TV ou DVI n'ait pas été intégrée. Enfin, mais ce n'est cette fois pas de la faute de Shuttle, il est dommage de ne pouvoir disposer d'un second port réseau ou bien d'une deuxième sortie VGA pour s'adonner au multi-écrans.
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Continuons la visite en ouvrant maintenant le boîtier. Shuttle n'a pas changé le système de fixation du capot et c'est donc toujours à l'aide de trois vis moletées que nous accédons à l'intérieur du SB61G2. Une fois "ouvert", le Mini-PC ressemble encore beaucoup à ses prédécesseurs et ce n'est qu'en analysant précisément les nombreux composants que les différences deviennent apparentes. En premier lieu, c'est en effet le heat-pipe qui comme d'habitude saute aux yeux et par rapport aux autres Mini-PC Pentium 4 dessinés par Shuttle, il est strictement identique.

A nouveau chipset, nouvelle carte mère

Exception faite d'un Socket 478 on ne peut plus classique, le cœur du système est composé par le couple i865G / ICH5 qui permet à la carte mère FB61 de proposer des fonctions inédites dans le monde du Mini-PC. Egalement connu sous le nom de code "Springdale-G", le northbridge intègre quelques unes des nouveautés les plus en vogue à l'heure actuelle. Grâce au front side bus de 800 MHz, les derniers Pentium 4, parfaitement supportés par cette carte mère, délivre un impressionnant 6.4 Go/s. qui correspond d'ailleurs exactement au débit maximum de la mémoire DDR400 double canal gérée par le chipset. Cette combinaison est, sur le papier, censée offrir ce qu'il y a de mieux dans le monde PC et devrait être particulièrement utile lorsque l'on exploite la solution graphique intégrée au northbridge.

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Gros plan sur le heat-pipe, le chipset et les deux connecteurs mémoire

Compatible AGP 8X, cette solution est annoncée comme nettement plus performante que ce qui existait jusque alors mais nous soupçonnons Intel d'oublier volontairement le Nforce 2, exclusivement destiné aux plates-formes Athlon, avec cette affirmation. Comme nous le verrons dans la partie "performances" et malgré de très nets progrès, cette solution est encore loin de pouvoir convaincre les joueurs et si quelques titres récents pourront s'en satisfaire, ce n'est assurément pas le cas des dernières jeux d'action à la première personne !

La partie southbridge du chipset embarqué sur le SB61G2 est dévolue au tout récent Intel ICH5 qui permet lui aussi de profiter de quelques nouveautés, même s'il oublie au passage quelques fonctions bien pratiques. Nous apprécierons par exemple le support du Serial ATA150 sur deux ports mais nous aurions bien aimé que Shuttle intègre l'ICH5R qui en plus ajoute une prise en charge du RAID. Le southbridge gère également une interface réseau 10/100 et permet aux fabricants d'intégrer un maximum de 8 ports USB2 mais comme nous l'avons déjà vu, Shuttle s'est limité à 6. Sachez enfin qu'il gère en natif une solution audio 5.1 et qu'il permet le branchement d'un maximum de 4 périphériques IDE via ses deux connecteurs Legacy ATA. Intel reste à ce propos fidèle à lui-même en ne supportant toujours pas l'ATA133.


Des choix parfois étonnants

Dans l'ensemble on ne peut pas dire que Shuttle ait particulièrement modifié sa façon de concevoir un Mini-PC. La disposition des composants est, malgré les nouvelles fonctions, relativement proche de ce que l'on a l'habitude de voir sur la série XPC. On retrouve ainsi certaines bizarreries comme la position délicate du connecteur Floppy (juste sous l'alimentation) ou la proximité entre le berceau disque dur et l'emplacement PCI. Shuttle a placé un petit bout de caoutchouc pour éviter tout contact mais avec certaines PCI cela pourrait poser problème. Remercions toutefois Shuttle de prêter enfin une attention toute particulière à certains "détails" relativement importants. Prenons l'exemple du cavalier de Clear CMOS qui a souvent été placé un peu n'importe où et qui est maintenant plus accessible. C'est également le cas de l'ergot AGP, certes moins utile que sur une carte mère standard, mais tout de même rassurant.

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Si on regrette que l'alimentation soit identique, on apprécie la présence du Serial ATA par exemple

Le manque de place contraint Shuttle a ne proposer comme d'habitude que deux connecteurs mémoire (compatibles DDR400 pour un maximum de 2 Go de mémoire). Il faudra donc faire attention à ses besoins pour ne pas se retrouver coincé. Pensez également que la mémoire peut fonctionner en mode "dual DDR" pourvu que vous choisissiez des barrettes strictement identiques. Si les deux connecteurs IDE sont toujours assez difficile d'accès, on ne pourra en revanche que se féliciter de la position des deux ports Serial ATA, sur le côté de la carte. On remarquera également que Shuttle s'est senti obligé de placer un ventilateur sur le nortbridge afin sans doute de mieux dissiper la chaleur, la question étant bien sûr de savoir si cela est vraiment indispensable. Le SB61G2 que nous avions à disposition n'étant qu'un prêt nous n'avons hélas pas tenté l'expérience de le remplacer par un simple dissipateur Zalman par exemple.

Shuttle surprend également un peu en restant fidèle à l'alimentation Achme 200W qui équipe ses machines depuis le SS51G il y a bientôt un an. Non que cette alimentation soit vraiment mauvaise mais alors que les XPC semblent très bien se vendre (tout de même 250.000 l'an passé), on aurait bien aimé que Shuttle trouve soit une alimentation totalement silencieuse, soit un produit plus puissant. L'Achme remplit cependant une nouvelle fois très bien son rôle et ses seulement 200W ne semblent pas devoir être encore trop étriqués. Enfin, Shuttle surprend une ultime fois par les accessoires qu'il fournit en particulier en ce qui concerne le Serial ATA. Cette norme étant encore mal implantée, il est assez délicat de trouver les câbles nécessaires pour le transfert des données et surtout pour l'alimentation. Or Shuttle qui intègre deux connecteurs Serial ATA, ne fournit de quoi brancher qu'un seul disque. En dehors de cette incohérence, tout le nécessaire pour monter le Mini-PC est livré : nappes IDE, nappe Floppy, visserie, manuels, CDROM et petits pieds pour surélever la machine.


Enfin un BIOS de qualité !

Terminons cette présentation plus détaillée de la bête par un grand "Ouf !" de soulagement. Shuttle semble en effet avoir entendu les cris désespérés de nombreux utilisateurs et compris qu'il existait beaucoup de "bidouilleurs" parmi les acheteurs de Mini-PC. Le fabricant taiwanais s'est enfin décidé à proposer un BIOS de qualité à cette population exigeante. Pas encore tout à fait parfait, le BIOS du SB61G2 rivalise toutefois avec ce que l'on peut trouver sur les bonnes Cartes mères ATX en proposant la plupart des fonctions utiles. En ce qui concerne le processeur, il n'est bien sûr pas vraiment possible de modifier le coefficient multiplicateur puisque Intel le bloque directement dans ses produits. Nous apprécierons toutefois que Shuttle nous laisse changer maintenant le FSB par pas de 1 MHz entre 100 MHz et 255 MHz ! Afin de faciliter l'overclocking, il est également possible de jouer sur les différentes tensions : de 1.1 V à 1.85 V par pas de 0.025 V pour le processeur et trois valeurs pour l'AGP (1.55 V, 1.60 V et 1.65 V) et pour la mémoire (2.65 V, 2.70 V et 2.75 V).

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Après un an de Mini-PC Shuttle, voici venir le premier BIOS de qualité

Shuttle fournit également un paramètre particulièrement utile puisqu'il permet de définir la synchronisation des différentes fréquences de la machine : AGP, PCI et Serial ATA. Cela permet d'indexer tout ce petit monde sur la fréquence processeur lors d'un overclocking léger par exemple ou bien de définir les fréquences à trois couples de valeurs totalement fixes pour obtenir de meilleures performances ou dans le cas d'un overclocking plus radical. Malgré ces possibilités, notez tout de même quelques limitations en ce qui concerne la gestion de la mémoire. Le paramétrage des timings est tout à fait complet, mais il faut bien avoir à l'esprit que la gestion de la mémoire dépendra grandement du type de processeur employé. Pour être à même de paramétrer la mémoire en "DDR400", il faudra que le FSB du processeur soit au moins à 200 MHz et pour que la mémoire soit en "DDR333", il faudra un FSB d'au moins 166 MHz. Notons également et c'est une surprise, que la solution graphique intégrée au chipset n'est pas capable d'utiliser plus de 16 Mo de mémoire vive !

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Enfin, et avant de nous pencher sur les performances, il nous faut faire un petit détour du côté de la gestion des ventilateurs car Shuttle a passablement modifié son "Smart Fan" afin de le rendre plus puissant. Auparavant, cet outil était limité à deux vitesses de rotation en fonction d'un unique seuil de température. En dessous de ce seuil, le ventilateur du heat-pipe tournait doucement et au-dessus il fonctionnait à plein régime. Aujourd'hui, Shuttle innove en introduisant quatre seuils qui permettent de définir différentes vitesses de rotation d'un côté pour le ventilateur du chipset et de l'autre pour un second ventilateur au choix (FAN 1 ou FAN 2) : c'est bien évidemment le ventilateur du heat-pipe qui est sélectionné par défaut. Ces quatre vitesses ("Ultra Low", "Low", "Middle" et "Full") permettent évidemment une montée en puissance progressive et limitent donc d'autant les nuisances sonores : on fixe un palier minimum (par exemple 60°C) et ensuite tous les 5°C, le "Smart Fan" met en place un nouveau palier (pour notre exemple 65°C, 70°C et 75°C pour la vitesse maximum).

Que faire d'autre que tirer un grand coup de chapeau à Shuttle qui aura certes mis le temps, mais qui se décide à nous fournir un BIOS digne de ce nom. Les réglages sont nombreux et satisferont sans doute la plupart des utilisateurs. Reste maintenant à déterminer la puissance délivrée par ce Mini-PC déjà bien sympathique !
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La dernière partie de notre article concernera donc les performances, mais pour des raisons évidentes de pertinence, nous n'allons pas reconduire la même batterie de tests déjà réalisés lors du dossier i865 publié il y a de cela quelques jours. Non, notre rubrique performances sera surtout l'occasion de vérifier le comportement du SB61G2 par rapport à d'autres solutions Mini-PC. Que le dernier chipset Intel soit intégré à une carte mère ATX, micro-ATX ou bien encore flex-ATX, ne change effectivement pas grand chose.

Afin d'offrir des comparaisons plus parlantes, nous avons conduit nos tests avec un simple Pentium 4 1.6A. Nous aurions pu réaliser les tests du SB61G2 avec un processeur dernier cri, mais hélas, il ne nous aurait alors pas été possible de comparer les résultats obtenus avec ceux de SS51G et SB51G que nous ne possédons pas à demeure. Nous avons donc décidé de conserver ce bon vieux processeur à 1.6 GHz. De la même manière nous n'avons pas jugé utile de vérifier les performances obtenues avec une solution graphique "externe" et nous sommes contentés de la solution intégrée au chipset. Pour des résultats plus complets, nous vous renvoyons donc vers notre dossier détaillé sur le i865 consultable ici.

Les logiciels utilisés sont donc tout ce qu'il y a de plus classiques : SiSoft Sandra 2003, FutureMark PC Mark 2002, FutureMark 3D Mark 2001 SE et enfin le Quake 3 d'ID Software. Nous avons fait confiance à des composants maintenant éprouvés pour ces tests et voici donc le détail des configurations employées :
- Intel Pentium 4 1.6A GHz
- 512 Mo DDR266, CAS2.5
- Disque dur 60GXP 40 Go
- Windows XP Professionnel SP1


Performances générales

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Pour vérifier les performances générales obtenues par le SB61G2 nous avons évidemment fait confiance aux deux premiers logiciels de notre liste. Deux outils certes un peu trop théoriques, mais qui ont tout de même l'avantage de bien détailler les choses. Le SB61G2 tire d'ailleurs son épingle du jeu dans les deux tests en dominant assez nettement les deux autres Mini-PC. Notre configuration Pentium 4 de référence est elle-aussi malmenée et si les résultats "mémoire" restent à son avantage, ce n'est que grâce à la présence d'une carte graphique "externe" qui ne vient donc pas puiser dans les 512 Mo de mémoire centrale.

Que l'on parle de sous-système processeur, mémoire ou disque dur, le SB61G2 montre un comportement assez exceptionnel en dominant dans presque tous les cas de figure les autres machines Shuttle. Il ne semble donc ne pas y avoir de doutes possibles : le SB61G2 est LA solution Mini-PC pour les utilisateurs exigeants ! Et encore, il faut bien garder à l'esprit que le Pentium 4 utilisé pour ces tests ne permet pas de tirer le meilleur parti du i865G : il ne gère par l'Hyper-Threading, il fonctionne avec un FSB à "seulement" 400 MHz et se contente donc de DDR266 !


Performances 3D

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Histoire de vérifier les performances observées précédemment et pour avoir une idée plus précise de ce que l'on peut attendre de la solution graphique concoctée par Intel, nous avons pour finir conduit les tests 3D Mark 2001 SE et Quake 3. Il faut tout d'abord reconnaître que malgré ses qualités, le i865G ne permet en aucune façon de concurrencer une solution "externe" comme une GeForce 3 Ti200, pourtant vieillissante. Si cette première conclusion, évidente, n'est pas vraiment à l'avantage du SB61G2, il faut toutefois réaffirmer que le but d'une telle solution n'est pas de convaincre les joueurs mais plutôt de satisfaire l'utilisateur occasionnel.

Contrairement à ce que permettaient les autres Mini-PC, le SB61G2 offre en effet la possibilité de réellement jouer à Quake 3 ou à Jedi Knight 2 par exemple ! Il faudra bien sûr réduire le niveau de détails, se contenter d'une résolution assez faible, mais le jeu est bel et bien possible. Sous Quake 3, le i865G permet au SB61G2 d'offrir des performances 20% supérieures à celles du SB51G et même pratiquement 50% supérieures à celles du SS51G ! Enfin, il sera tout à fait possible de profiter de jeux n'utilisant pas spécialement la 3D et un titre aussi récent que le Rise Of Nations de Big Huge Games passe sans problèmes particuliers. Même s'il reste nettement moins puissant que le Nforce 2 des plates-formes Athlon, le i865G permet donc aux utilisateurs de Pentium 4 de faire quelques jeux pourvu qu'ils ne soient pas trop exigeants.


Considérations thermiques et sonores

Terminons cette partie performances et du même coup ce test par quelques considérations importantes lorsqu'il est question de Mini-PC et parlons maintenant de la chaleur et du bruit dégagés par le petit dernier de chez Shuttle. On pouvait en effet craindre que la présence d'un second ventilateur (sur le northbridge) n'augmente des nuisances sonores déjà gênantes pour certains. Il n'en est en fait rien tant que le système tourne en "Ultra Low". En effet, le ventilateur du heat-pipe et celui du chipset sont masqués par le petit mais peu discret ventilateur d'alimentation. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on aurait aimé disposer d'une nouvelle alimentation.

A titre de comparaison et alors que nous relevions 42dB avec le SB52G2, c'est un tout petit peu moins de 44dB qu'il nous a été possible de mesurer à 1 m du SB61G2. Des nuisances sonores sensiblement identiques donc, mais peut-être un peu plus gênante dans la mesure où le bruit produit était plus agressif... Enfin au moins pour les petites oreilles de votre humble serviteur ! Du côté de la chaleur produite, on reste également dans des limites très raisonnables et ce que l'on soit équipé d'un Pentium 4 1.6 GHz ou d'un 2.53 GHz, que l'on se contente de la solution graphique intégrée ou bien que l'on ajoute une ATi Radeon 9700. La configuration minimum (P4 1.6 GHz et solution graphique intégrée) fait monter le processeur à 34°C, alors que la configuration la plus lourde (P4 2.53 GHz et ATi Radeon 9700) le pousse à 47°C : rien de catastrophique en somme et largement de quoi bidouiller un peu le Mini-PC afin de le rendre plus silencieux sans le transformer en fournaise.

Un avertissement aux overclockers en herbe pour finir : si les possiblités offertes par le BIOS et la relative fraicheur de l'ensemble donnent envie de "se faire plaisir", il faut prendre garde à une chose relativement importante. Un processeur overclocké produit tout d'abord plus de chaleur qu'un processeur "normal" mais surtout pour stabiliser un overclocking difficile, on en vient rapidement à augmenter la tension de fonctionnement. Or dans un tel cas de figure en plus d'augmenter encore davantage la chaleur produite par le processeur, on augmente aussi sa consommation électrique. L'alimentation Achme déjà plus ou moins limite pourrait très bien ne pas le supporter et provoquer de nombreux plantages... A utiliser avec modération donc !
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Conclusion

Il me semble bien inutile d'épiloguer plus longtemps. Ma conclusion à propos du SB61G2 n'étonnera aucun lecteur de l'article tant les qualités du dernier bébé de Shuttle sont nombreuses. Alors certes, il est proposé à un tarif relativement élevé mais lorsque nous le comparons aux tarifs d'introduction des différents produits Shuttle (le SB51G était à 450 € et le SS51G à presque 460 €), on s'aperçoit que ce n'est finalement pas si terrible et que compte tenu de ce qu'il apporte à cette catégorie de PC, c'est même une bonne affaire.

Gardons aussi à l'esprit que le SB61G2 ne constitue pas le Mini-PC de monsieur tout-le-monde. Il s'adresse à l'amateur fortuné, celui qui regarde les performances avant de consulter son porte-feuille. Celui qui souhaite configurer son outil comme il l'entend. Celui enfin qui aime à pousser sa machine dans ses derniers retranchements. Question financière mise à part, le SB61G2 devrait convenir à tous les utilisateurs tant ses possibilités sont nombreuses. Le BIOS est évidemment l'élément qui vient en premier à l'esprit, mais ce n'est pas le seul. Les quatre ports USB à l'arrière seront une bénédiction pour beaucoup et la sortie optique est enfin correctement placée.

Afin que Shuttle n'attrape pas la grosse tête regrettons toutefois que le sans-faute ne soit pas pour ce modèle et critiquons par exemple le nouveau changement de façade qui ne fera évidemment pas plaisir aux bricoleurs du dimanche. Regrettons également le changement de port FireWire en façade ou l'espace perdu sur la face arrière. On aurait aimé avoir quelques fonctions supplémentaires comme une sortie TV ou DVI, comme un second port réseau ou moniteur et enfin, par dessus tout, nous aurions bien aimé que Shuttle se décide à passer à une alimentation plus costaud : avec un Pentium 4 3 GHz et une Radeon 9800 Pro, la petite Achme 200W suffit encore, mais elle va finir par "cracher ses poumons" !


Shuttle SB61G2

8

Les plus

  • Nombreuses innovations techniques
  • Bonnes performances globales
  • Excellente conception générale

Les moins

  • Coût un peu élevé
  • Performances 3D un peu faibles

Note globale9

Performances8

Fonctionnalités9

Confort d'utilisation9

Innovation8

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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