Maintenant que le Hercules XPS2.100 est plus largement disponible, nous avons donc décidé de réunir les deux concurrents afin de juger des véritables différences que le Français ne manque pas de mentionner. Aux PowerMax 1300 et XPS2.100, nous avons également choisi d'adjoindre le Teac PowerMax 1800. Il s'agit d'un kit 5.1 et qui ne joue évidemment pas tout à fait dans la même catégorie, mais proche, en termes de qualité, des deux ensembles qui nous préoccupent, il nous permettra de juger des apports d'enceintes surround sur du matériel considéré comme de l'entrée de gamme.
Les ensembles à "encombrement réduit"
Lorsqu'il s'agit du PC, le monde du son se divise généralement en deux catégories. D'un côté, on retrouve les amateurs de home-cinema, les passionnés de DVD qui veulent des enceintes dans tous les sens et aiment qu'on leur parle d'enceintes surround ou de DTS. De l'autre au contraire, on a une population d'utilisateurs beaucoup plus simples. Ils souhaitent juste équiper leur PC d'un petit ensemble capable de restituer la bande son de leur jeu préféré, le dernier CD Audio de Bénabar ou bien encore écouter la radio sur Internet. De cette division quelque peu schématique en deux publics bien distincts, découle une division, elle aussi schématique, des solutions proposées par les fabricants. D'un côté les ensembles doté d'au moins cinq satellites en sus du caisson de basses. Le PowerMax 1800 de Teac que nous allons détailler aujourd'hui s'inscrit dans cette gamme. De l'autre côté, des ensembles 2.1 qui jouent de plus en plus la carte de la discrétion avec des satellites toujours plus petits et toujours plus design.Exception faite du caisson de basses, voilà trois ensembles relativement discrets
Il faut dire que cette deuxième catégorie vise de plus à conquérir des utilisateurs d'un genre nouveau : ceux qui recherche le minimum de nuisances. Depuis peu nous assistons en effet au développement très net d'une nouvelle façon de concevoir l'informatique. L'explosion du marché des écrans LCD, le développement de celui des Mini-PC et enfin les ventes sans cesse croissantes du matériel sans-fil sont trois éléments de cette nouvelle façon de voir les choses qui visent principalement à réduire les nuisances en tous genres occasionnées par l'informatique. De plus en plus l'utilisateurs sont conquis par ces nouveaux produits qui permettent de gagner entre autre de la place sur le plan de travail. Les enceintes se doivent donc de rester relativement discrètes pour ne pas gâcher cet effort !
PowerMax 1300 & XPS2.100
Nous l'avons déjà dit, les PowerMax 1300 et XPS2.100 sont en apparence très semblables. L'ouverture des cartons confirme évidemment cette impression et les satellites ne sont vraiment pas loin d'être absolument identiques. Le modèle Hercules se différencie simplement par la présence de petites grilles devant les haut-parleurs et par la couleur noire qui habille le socle des satellites. Ces derniers ne sont d'ailleurs à mon sens pas très réussis esthétiquement parlant. C'est évidemment une question de goûts, mais j'avoue avoir une préférence pour les modèles de Creative ou d'Altec Lansing. Reconnaissons toutefois que le socle des Teac et des Hercules, plus imposant, permet une bien meilleure stabilité. On n'imagine plus maintenant un ensemble audio sans télécommande et celles qui équipent nos deux cobayes sont encore une fois très proches. Hercules dispose cependant d'un meilleur produit grâce à l'intégration de fonctions toutes simples mais pourtant importantes. On notera en particulier la présence de la très pratique sortie casque qui fait cruellement défaut au produit Teac. Il faut également citer la présence de crans sur les boutons de réglages du volume, des basses et des aigus qui permettent un paramétrage beaucoup plus fin.Interrupteur de mise sous tension, télécommande : le XPS2.100 est indiscutablement mieux équipé que le PowerMax 1300
Cette télécommande est dans un cas comme dans l'autre relativement quelconque du point de vue du design et elle se branche, tout comme les satellites, directement sur le caisson de basses. Ce dernier sert en effet comme c'est maintenant presque toujours le cas, de centrale de branchement et donc de relais entre le PC et les autres composantes du kits audio. On appréciera de voir que le transformateur est intégré au caisson dans un cas comme dans l'autre : ce n'est pas grand chose mais cela permet de limiter un peu les fils. Enfin, c'est bien sûr le caisson de basses qui fait office d'amplificateur. Le caisson commercialisé par Hercules se démarque du Teac par la robe noire qu'il arbore et par la très belle plaque de "verre" qu'il présente en façade. Du côté des connecteurs, on appréciera également que Hercules ait placé un interrupteur de mise sous tension qui permet d'éviter les "claquements" perceptibles lorsque l'on éteint le Teac. Cette rapide présentation se termine par les câbles livrés en standard : de ce côté-ci pas de jaloux puisque les deux ensembles proposent tout ce qui est nécessaire : branchement sur un PC doté d'une sortie stéréo ou sur un lecteur DVD grâce au câble double RCA.
PowerMax 1300 / XPS2.100 : des caractéristiques techniques rigoureusement identiques
PowerMax 1800
Bien que cela soit évidemment une question de goûts, je considère les deux ensembles précédents comme moyennement réussis du point de vue du design et leur préfère en particulier le I-Trigue 3300 de Creative ou le 2100 d'Altec Lansing. Le PowerMax 1800 qui nous préoccupe maintenant n'est d'ailleurs pas beaucoup plus réussi. Il s'agit d'un kit 5.1 très proche, en termes de performances, du PowerMax 1300. Il reprend d'ailleurs la même robe grise pour l'intégralité des composants et propose une télécommande strictement identique à celle de son petit frère. On regrettera donc d'ores et déjà que cette dernière ne propose pas comme celle d'Hercules une prise casque ou que les boutons de réglage n'aient pas de crans pour faciliter la sélection. Le caisson est lui aussi très proche de celui du PowerMax 1300 et c'est bien entendu sur lui que viennent une nouvelle fois se connecter les autres éléments du kit. A côté de ces branchements, on cherchera en vain la présence d'un interrupteur de mise sous tension : là encore et au contraire de ce que propose le Hercules, il n'est d'autre choix que celui de passer par la télécommande pour allumer le kit. S'ensuit un désagréable "ploc" à chaque extinction / allumage.Les satellites sont relativement discrets mais ont surtout une drôle d'allure !
Au-dessus des branchements, on peut voir l'unique différence qui permet de distinguer ce caisson de celui du PowerMax 1300 : un imposant radiateur qui laisse supposer une puissance supérieure. Chose surprenante, cette puissance n'est dans les faits que de 5 W plus élevée. Au toucher, le caisson révèle cependant sa véritable différence : celui du PowerMax 1800 est incontestablement en bois, matériau généralement gage de qualité lorsque l'on parle de restitution audio. Autour de ce caisson de basses, Teac a disposé dans l'imposant carton quelques cinq enceintes. La voie centrale a une drôle de petite tête sympathique alors que les quatre "surrounds" sont moins réussies du fait de leur orientation. Les branchements sont aussi simples que sur les deux kits précédents même si, bien sûr, le nombre de fils est plus important ! Teac a prévu des câbles plus longs pour les enceintes arrières et nous lui en sommes reconnaissants. Tous les câbles nécessaires sont livrés dans le carton et il est donc possible, une fois les satellites et la télécommande branchés sur le caisson, de relier le tout au PC et de commencer les tests d'écoute à proprement parler !
Si nous testons également le PowerMax 1800, notre article se concentre tout de même sur la comparaison XPS2.100 / PowerMax 1300 afin de déterminer quel est le plus intéressant. Nous reviendrons également sur les impressions laissées par des ensembles comme le Creative I-Trigue 3300 (en test ici), le Creative Inspire 2.1 Slim 2700 (en test là) et le 2100 d'Altec Lansing (en test ici). Le but étant bien sûr d'établir une sorte de classement des meilleurs kits 2.1 à encombrement réduit.
Comportement ludique
Les ensembles 2.1 du fait du nombre limité d'enceintes sont davantage destinés aux joueurs ou aux amateurs de musiques qu'aux cinéphiles. Nos premiers essais ont donc été réalisés avec quelques uns des jeux les plus en vue du monde PC. Des jeux qui peuvent bien sûr exploiter les ensembles multi-canaux mais qui n'en font pas une nécessité absolue. La qualité du son s'est en revanche nettement améliorée ces dernières années et alors que l'ancien 22 kHz pouvait se contenter d'enceintes relativement moyennes, le 44 kHz actuel est beaucoup moins indulgent.Malgré les exigences des dernières productions, un bon vieux 2.1 suffit encore pour la plupart des jeux.
Face à des productions récentes comme Unreal 2, Splinter Cell ou TOCA Race Driver les trois kits que nous testons aujourd'hui sont à peu près au même niveau. On remarquera tout de même que le caisson de basses du PowerMax 1300 est un cran en-dessous de ceux des PowerMax 1800 et XPS2.100. Cela ne se ressent que très peu avec TOCA, mais bien davantage dans les scènes les plus tendues de Splinter Cell. Le rendu reste malgré tout très plaisant sur la plupart des jeux et même comparé aux ensembles testés précédemment, on ne note pas de différences véritablement significatives même si le Inspire Slim 2700 est très clairement distancé. Un dernier petit essai avec Grand Theft Auto : Vice City permet de faire la transition avec nos tests suivants puisque la bande son du jeu de Take 2 Interactive est composées de morceaux de musique tout simplement excellents.
Comportement musical
Un test comme Vice City permet au I-Trigue 3300 de démarquer de ses concurrents. La différence n'est pas faramineuse mais cependant clairement perceptible. De la même manière, les faiblesses de l'Inspire Slim 2700 apparaissent une nouvelle fois, laissant cet ensemble loin derrières les autres. En règle générale, les ensembles audio à "encombrement réduit" souffre d'un défaut caractéristique : le caisson de basses plutôt puissant et de qualité écrase complète le reste des sons. Il recouvre littéralement des satellites déjà pas forcément très puissants et absorbe trop souvent les aigus et les médiums. Le son apparaît alors au mieux déséquilibré, au pire complètement faussé.Si nos trois nouveaux prétendants ne dérogent pas à cette règle, on notera tout de même que c'est avec le PowerMax 1300 que c'est le plus visible. Nous avions déjà pu ressentir cela lors de nos tests jeux, mais c'est ici beaucoup plus net : le caisson de basses semble tout simplement anémié et est de fait le plus mauvais de tous les kits testés. La bande son de Moulin Rouge est à ce titre particulièrement révélatrice et un morceau comme "Boléro" (le générique de fin) perd beaucoup de sa force. C'est un peu la même chose avec le Ieee de Tori Amos qui sonne presque creux. Le rendu est déjà bien différent avec les PowerMax 1800 et XPS2.100 qui offrent déjà un caisson plus nuancé, même si les basses manquent encore de précision. On atteint avec ces deux kits un niveau de qualité légèrement supérieur à celui des Inspire Slim 2700, mais on reste encore un cran en-dessous des basses produites par le I-Trigue 3300 et le 2100 d'Altec Lansing.
Les médiums sont souvent les oubliés des kits d'entrée de gamme. Ils ne sont d'ailleurs pas mieux lotis que les aigus même s'ils permettent de faire de réelles distinction entre nos différents cobayes. Les deux PowerMax sont une nouvelle fois à égalité, mais le XPS2.100 est ici bien plus à son aise. Les ensembles Teac sont d'ailleurs particulièrement mis en difficulté ici. Ils sont du niveau des Altec Lansing 2100 et on regrettera donc que trop souvent les médiums soient simplement complètement masqués par les basses. En éliminant le caisson, on s'aperçoit en fait que les satellites sont tous simplement incapables de rendre correctement ces sons. Le Hercules XPS2.100 est nettement meilleur dans ce domaine et même si le rendu est différent, on peut dire qu'il est au niveau de l'I-Trigue 3300. Un dernier point très important mérite d'être souligné avant d'entamer la dernière partie de nos essais : selon le type de musique, les défauts précédemment seront très désagréables ou au contraire à peine perceptibles. La musique classique (Guillaume Tell ou Le Lac Des Cygnes) seront par exemple particulièrement sensibles à la reproduction des aigus alors qu'un album de Moby sera généralement plus à son aise avec un caisson de qualité.
C'est déjà le cas avec n'importe kit audio, mais j'aurais tendance à dire que le type de musique envisagé est encore plus important avec un ensemble à "encombrement réduit" !
Comportement "Home Cinema"
Nos derniers essais concernent comme d'habitude le home-cinema avec le visionnage de quelques DVD "références". C'est bien sûr le PowerMax 1800 qui était particulièrement attendu dans cette partie de l'article même si le comportement des ensembles 2.1 était tout de même intéressant surtout après les performances tout à fait moyennes des I-Trigue 3300 ou des 2100 d'Altec Lansing dans ce domaine.Le PowerMax 1800 permet évidemment une spatialisation du son bien plus intéressante mais pèche malgré tout pas un certain manque de dynamisme en particulier en ce qui concerne les médiums. Alors que les basses offrent un rendu convenable, les médiums brillent en effet par leur absence ! Même les aigus, pourtant pas vraiment plus évidents à reproduire sont davantage réussis. Le résultat final est toutefois loin d'être catastrophique et me semble tout de même un ton au-dessus de ce que peut donner le Creative Inspire 5300 par exemple. Un film comme Terminator 2 passe malgré tout très bien et les tornades de Twister font bien le ménage dans la pièce. Il faut toutefois se rendre à l'évidence et comme c'est souvent le cas avec les ensembles "entrée de gamme", le rendu des films spectaculaire comme Le Pacte Des Loups est meilleur que celui des films plus "intimistes", par exemple The Pledge. Notons enfin que, même lorsqu'il était poussé assez haut, le PowerMax 1800 conservait un son assez homogène.
Du côté des ensembles 2.1, le résultat est évidemment moins probant et l'absence d'enceintes surround est vraiment perceptible quelque soit le film visionné. Un titre comme In The Mood For Love permettra tout de même au XPS2.100 de briller en proposant un rendu différent mais pas moins bon que celui des I-Trigue 3300. La puissance et la bonne tenue du caisson de basses permettra d'envisager certains titres puissants sans scrupules et globalement, même s'il ne peut prétendre diffuser un film dans de bonnes conditions, il reste nettement au-dessus du PowerMax 1300 dans ce domaine. Ce dernier n'est en effet à l'aise avec aucun film : son caisson de basses n'est pas assez puissant pour reproduire quoi que ce soit de spectaculaire alors que les satellites pèchent comme nous l'avons déjà dit du côté des médiums.
Conclusion
En tout état de cause et alors qu'ils sont très proches en apparence, voilà deux ensemble 2.1 résolument différents ! Hercules a sensiblement repris l'allure de son concurrent mais a clairement amélioré le produit pour en faire quelque chose de plus agréable à tous points de vue. Si les satellites sont presque identiques, le caisson de basses est d'entrée de jeu plus réussi : la robe noire n'est évidemment pas désagréable mais c'est surtout la plaque de "verre" qui apporte une touche très "classe" ! Hercules ne s'est toutefois pas arrêté au seul design du produit et a même principalement axé son travail sur les fonctionnalités et la qualité du rendu. Le XPS2.100 est de ce fait un peu mieux équipé que le PowerMax 1300 (télécommande plus réussie, interrupteur sur le caisson, blindage des satellites...), mais surtout il propose un son de plus haute tenue. C'est évidemment très subjectif mais comme nous l'expliquons précédemment, c'est plus particulièrement le caisson de basses qui fait la différence.Plus percutantes et mieux définies, elles remplissent bien davantage la pièce tandis que les satellites offrent un rendu des médiums un peu supérieur à ce que permet le PowerMax 1300. Si l'ensemble signé Hercules semblent donc nettement supérieur à celui de Teac, il faut toutefois reconnaître qu'il est un peu plus cher. Selon les boutiques, cela peut aller de quelques euros à une petite vingtaine, mais dans tous les cas de figure, cela reste à mon sens pleinement justifié. Le XPS2.100 d'Hercules se place donc en concurrent meilleur marché du Creative I-Trigue 3300 alors que le PowerMax 1300 intéressera les moins fortunés qui cherchent simplement un petit ensemble pour sonoriser le PC. Si je place toujours le I-Trigue 3300 (100 €) sur la plus haute marche des ensemble à "encombrement réduit", le XPS2.100 (80 €) ravit la seconde place au système 2100 d'Altec Lansing (100 €), alors que le PowerMax 1300 (70 €) fait jeu égal du fait d'un prix de vente sensiblement inférieur (environ 25 € - 30 € de moins).
Il nous faut enfin terminer cet article par un petit mot à propos du PowerMax 1800 qui constitue à mon sens un choix tout à fait correct pour qui souhaite se monter un petit home-cinema à moindre frais. La qualité de rendu est un peu supérieur au PowerMax 1300 du fait principalement d'un caisson plus percutant et la spatialisation du son est tout à fait convenable. Son principal concurrent, le Creative Inspire 5300, est proposé au même tarif mais reste à mon sens moins intéressant du fait d'une trop grande prépondérance des basses. Le kit Teac m'a semblé plus polyvalent tout en étant un peu plus esthétique et seule la télécommande est moins réussie.