Mise en bouche
L'action débute à Paris chez Von Croy, le mentor de Lara. Tout à coup, un coup de feu retentit et l'homme s'effondre, il est mort. Lara s'enfuit et, poursuivit par la police, elle devient le principal suspect de ce meurtre.
Après une fuite dans Paris, Lara atterri chez madame Carvier, une amie de Von Croy qui lui remet un calepin que ce dernier lui destinait.
Dans ce calepin se trouve de précieuses notes prises par Von Croy dans sa quête pour retrouver les cinq tableaux du peintre Obscura. Cinq tableaux recherchés également par Pieter Van Eckhardt alias l'Alchimiste noir, alias le Monstrum.
C'est lors de sa fuite que vous prenez Lara en main. Ce début de jeu sert de didacticiel et permet aux non initiés d'assimiler les différentes actions qu'il est possible d'effectuer. Rien de bien déroutant pour les habitués de la série, les nouveaux mouvements s'apprennent très vite.
A ce niveau, on découvre la principale innovation qu'est le mode « furtif » où les actions de type infiltration prendront le pas sur l'usage des armes. Pratique quand on n'a plus de munitions. Une autre nouveauté qui mettra du piment dans le jeu est la présence d'une jauge d'endurance. Cette jauge s'activera lorsque Lara grimpera aux gouttières ou aux corniches et diminuera rapidement. Lorsque cette jauge arrive à zéro, l'héroïne lâche prise et si vous êtes au dessus du vide, tant pis.
L'évolution des personnages, annoncée comme apportant un brin de RPG au jeu, nous est apparue plus secondaire voire totalement inutile. Au cours de l'aventure Lara améliorera ses différentes capacités physiques et sera plus forte ou sautera plus loin. Mais il n'appartient pas au joueur d'attribuer les différentes améliorations, celles-ci sont appliquées automatiquement. Par la suite, on remarque qu'il s'agit en fait d'un stratagème pour bloquer l'avancée dans le jeu alors que l'on a oublié de récupérer un objet important.
C'est une fois arrivé chez madame Carvier que commencera réellement le jeu. A ce stade vous découvrirez une autre nouveauté, les dialogues interactifs. En effet, lorsque vous dialoguerez avec les différents personnages rencontrés au cours de l'aventure, plusieurs réponses différentes vous seront proposés. Votre choix influera directement sur le déroulement du jeu et pourra même parfois causer votre lamentable perte.
Trêve de bavardages, Lara a du pain sur la planche.
L'action
La quête commence dans un quartier de Paris et se terminera à Prague en passant pas le Louvre. L'ambiance globale est très réussie et certains détails ajoutent à la parfaite restitution de cette ambiance. Parmi ces détails on remarquera le maillot du PSG revêtu par un patron de café ou tout simplement la Joconde lors du passage de l'aventurière dans les galeries du Louvre.Le nouveau moteur graphique n'est pas étranger à l'atmosphère qui se dégage et il faut avouer que sur ce point on est à mille lieux de l'épisode précédent. Les graphismes sont superbes et les possesseurs de cartes vidéo de dernière génération s'en donneront à coeur joie en activant toutes les options au maximum. Pour la première fois on dirige une Lara avec de vraies formes rondes ce qui n'est pas étonnant lorsque l'on sait que le nombre de polygones la constituant a été multiplié par dix. Mais Lara n'est pas seulement belle à l'arrêt, dans l'action on note également la fluidité de ses mouvements.
Les bugs, il faut en parler, ne sont pas absents. Lors de l'évolution dans les rues parisiennes au début du jeu, des défauts d'application de texture apparaissent à certains points du jeu. Ainsi le patron du café ressemble plus à un acteur du retour des morts vivants tout comme l'un des gardien du Louvre. Autre bug assez surprenant, dans une ruelle Lara tombe soudainement dans le vide à travers le pavé.
Mais rassurez vous, ces bugs assez rares, qui ne gênent en rien, n'apparaissent plus lorsque l'on avance dans le jeu. Espérons seulement qu'un patch corrigeant ces problèmes est dans els tablettes de l'équipe de développement.
En ce qui concerne la prise en main, on note quelques améliorations mais hélas cela reste perfectible.
Le maniement au gamepad reste très approximatif comme pour les épisodes précédents. Commander Lara au clavier reste le seul moyen de pouvoir se diriger parfaitement et surtout enchaîner les actions rapidement. Etrange lorsque l'on sait que ce jeu est développé aussi sur console. Mais l'un des principaux défauts a toutefois été corrigé et lorsqu'il faut monter sur une échelle ou s'agripper à un filin, Lara se positionne automatiquement si l'on n'est pas parfaitement en face.
Le jeu en lui-même ne trompe pas, il s'agit bien d'un Tomb Raider, mais un Tomb Raider où l'on ne s'ennuie pas.
Savant mélange entre aventure et action sur fond d'enquête, le scénario est bien ficelé et tient en haleine. Contrairement aux derniers épisodes, on n'a pas la sensation de toujours faire la même chose, sentiment renforcé lorsqu'il s'agira d'incarner à certains moments Kurtis Trent.
Et oui, Lara Croft bien que personnage principal n'est pas la seule personne que vous serez amené à diriger. Dans le rôle de Kurtis Trent, le jeu se transformera en sorte de Survival Horror ce qui aura tendance à casser une éventuelle monotonie tentant de s'installer.
A côté de cette grosse nouveauté on retrouve tout de même ce qui a fait le succès de la série comme sauter sur une pierre instable au dessus du vide ou résoudre des énigmes pour procéder à l'ouverture d'une porte. On est donc bien dans un Tomb Raider.
La difficulté bien dosée permet de rendre le jeu accessible à la plupart. Point important qui évitera au joueur de sombrer dans l'ennui devant une énigme insurmontable ou un saut périlleux à recommencer des dizaines de fois. Avec la possibilité d'enregistrer sa progression à n'importe quel moment autant de fois qu'on le désire, il sera plus facile de faire des points de sauvegarde dans des endroits cruciaux.
Quant à la durée de vie du jeu, on peut estimer celle-ci à environ 40 heures pour un joueur moyen. C'est loin d'être exceptionnel mais c'est nettement suffisant pour ce type de jeu.
Conclusion
Avec Tomb Raider l'Ange des ténèbres, Eidos réussi vraiment à nous surprendre et signe le meilleur épisode de la série. Le jeu est beau, jouable et prenant et cela fait bien longtemps qu'un Tomb Raider n'a pas été de ce niveau quoi qu'en dise les détracteurs de la ténébreuse aventurière.Les deux ans de développement n'ont pas été de trop, mais on regrette les quelques bugs présents par ci par là qui n'ont au final rien de dramatique. Un patch serait toutefois le bienvenu.
Au final on souhaite que les développeurs transforme cet essai réussi et nous sortent de nouveaux épisodes encore plus travaillés.