Shuttle SN45G

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 15 juillet 2003 à 16h30
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Shuttle a choisi le début de l'été pour présenter au public le petit dernier de sa gamme XPC. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, ce terme est le nom donné par la compagnie taiwanaise à toute sa série de Mini-PC pour laquelle il connaît un succès qui ne semble pas devoir s'arrêter de sitôt. Les nouveaux modèles s'enchaînent en effet à un rythme soutenu afin que tous les utilisateurs soient en mesure de trouver le produit qui "sied à leurs exigences.

Le SN45G est donc destiné à un public relativement ciblé tout d'abord du fait de sa compatibilité. Il s'agit d'un Mini-PC conçu autour du fameux chipset NVIDIA : le Nforce 2. Ce faisant, il ne peut évidemment pas recevoir de Pentium 4 et se limitera en fait aux différents Processeurs AMD : les Athlon / Athlon XP / Duron dotés d'un FSB de 200 MHz, 266 MHz, 333 MHz ou 400 MHz. En un mot comme en cent, le SN45G est capable d'accueillir n'importe lequel des processeurs AMD disponible sur le marché... Voilà qui est plus simple pour se repérer !


Retour aux façades "traditionnelles" ?

Alors qu'avec les SN41G2 et SB61G2, Shuttle avait amorcé un changement certain dans la conception de ses façades, le fabricant revient aujourd'hui un peu en arrière. Le SN45G renoue en effet avec le design des SS51G et SB51G. Un design moins "métallique" du fait de la plaque de plexiglas vissée sur la façade. Cette solution a ses fans et ses détracteurs mais, indiscutablement, elle permet une personnalisation plus simple du boîtier et ça, c'est toujours sympa ! Au sortir du carton, c'est bien évidemment la première chose qui frappe et il faut en fait un examen relativement détaillé pour distinguer les autres différences : rien en effet ne ressemble plus à un Shuttle qu'un autre Shuttle !

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Le SN45G marque pour Shuttle le retour à une façade plus habituelle

En façade, on distingue tout de même assez vite que la barre de connecteurs est maintenant identique à celle présente sur le SB61G2 (entrée audio analogique, sortie casque, entrée micro, deux prises USB et un connecteur FireWire quatre broches), certainement un changement définitif pour le fabricant. C'est toutefois en retournant le Mini-PC que les réelles différentes sautent aux yeux avec tout d'abord un autre emprunt au SB61G2 : la présence des connecteurs optiques au-dessus des ports d'extensions. Que la sortie optique se trouve ici, rien de plus normal, mais il est plus regrettable, par exemple pour les possesseurs de MiniDisc, qu'il en soit de même pour l'entrée évidemment beaucoup moins accessible !

Plus regrettable encore est le choix fait par Shuttle à propos des connecteurs vidéo. Il faut en effet savoir que le SN45G est architecturé autour de la version "bon marché" du Nforce 2. Cette version est identique à celle du SN41G2 si ce n'est qu'elle n'intègre pas de solution graphique. Il n'était de ce fait pas utile de proposer les deux sorties VGA et la sortie TV du SN41G2, ce que Shuttle n'a évidemment pas fait. Il est en revanche fort regrettable que le fabricant taiwanais n'en ait pas profité pour offrir d'autres connecteurs aux utilisateurs. Il a simplement choisi de boucher les "trous" alors qu'il aurait pu proposer deux ports USB supplémentaires (comme sur le SB61G2) ou bien un deuxième connecteur réseau RJ45.
Après le traditionnel petit tour du propriétaire, il faut passer à l'étape suivante et ouvrir ce SN45G pour avoir une idée plus précise de ce que Shuttle nous a préparé. Depuis plusieurs modèles en effet, on ne peut pas dire que la compagnie taiwanaise déploie des trésors d'originalité. A vrai dire c'est même tout le contraire puisqu'en proposant des modèles très similaires les uns aux autres, elle cherche à fidéliser sa clientèle, à rendre inévitable le format qu'elle a choisi.


Les entrailles de la bête

C'est donc sans réelle surprise, qu'une fois le boîtier ouvert (via les habituelles vis moletées), nous nous retrouvons face à un produit très proche de ce que nous avons maintes fois rencontré. La carte mère qui équipe le SN45G porte la référence FN45 et sur notre cobaye, il s'agissait d'une version 1.0 qui semblait faite sur le même modèle que les FN41G (destinées aux SN41G2) : ce constat clairement visible sur la photo ci-dessous, nous a évidemment surpris du fait des différences déjà observées précédemment. Shuttle doit sûrement utiliser une base identique...

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La carte semble plus ou moins commune aux SN41G2 et SN45G

Venons-en maintenant au descriptif détaillé de la bête. Le processeur, tout d'abord, est évidemment surmonté du très efficace système I.C.E. de Shuttle qui assure un refroidissement par caloducs. Son Socket 462 est destiné à recevoir n'importe quel Athlon / Duron, officiellement jusqu'au 3200+. A ses côtés, nous remarquons le classique couple PCI / AGP qui permettra d'enficher en particulier la carte graphique. Je rappelle en effet, que le SN45G est le premier barebone Shuttle à ne pas intégrer de solution graphique, il sera donc nécessaire de s'en procurer une pour le faire fonctionner. Tout près des connecteurs de façade, Shuttle a une nouvelle fois réservé un emplacement pour les deux connecteurs ATA133. Il faudra, comme sur le SN41G2, se passer de Serial ATA, ce n'est toutefois pas une très grande perte, la norme tardant encore à s'imposer.

A côté de ces ports IDE se trouvent les deux emplacements mémoire. Ils sont compatibles DDR400, mais pour des raisons bien connus des habitués du Nforce 2 (mauvaises performances avec de la mémoire asynchrone), on se bornera à de la DDR266 ou 333 selon le processeur employé, le maximum de mémoire autorisé étant quant à lui de 2 Go. Le reste des composants identifiables sur la carte mère est plus anecdotique. Ces derniers sont toutefois à l'origine de certaines fonctions particulièrement importantes et méritent tout de même qu'on en fasse au moins la mention ! Sur les photos ci-dessous, vous pourrez donc reconnaître les différentes puces fabriquées par Realtek afin de doter le SN45G de fonctionnalités FireWire (3 ports en tout), réseau (10/100) et audio (compatible 5.1). Ces deux dernières fonctions sont en réalité gérées par le Nforce 2, mais les composants Realtek permettent de les exploiter en "re-routant" les signaux vers les entrées / sorties disponibles. Enfin et sous l'alimentation, on repère le BIOS qui fera l'objet d'un petit paragraphe spécial.

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Trois des nombreux composants intégrés à la riche carte mère


Vraiment rien de neuf ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la partie précédente ne brille pas par son originalité. On aurait même plutôt l'impression que ce SN45G ne change strictement rien au déjà vieillissant SN41G2. Shuttle n'aurait-il donc apporté aucune nouveauté avec ce nouveau produit ? Aurait-il simplement amputé son précédent modèle de la solution graphique intégrée pour offrir aux utilisateurs un Mini-PC un peu moins onéreux ? Ce n'est bien sûr pas le cas et nous allons maintenant nous attacher à voir les apports qui ne sont toutefois pas aussi nombreux que nous aurions pu l'espérer.

Mise à part la remarque relative aux connecteurs disponibles à l'arrière, la première chose qui frappe est la disparition du ventilateur du chipset. La ventilation est bien évidemment un sujet sensible lorsque l'on parle de Mini-PC et pouvoir se débarrasser d'une source de bruit fait toujours plaisir. Ce "miracle" est rendu possible par la disparition de la solution graphique intégrée. Sur le SN41G2, le Nforce 2 intégrait l'équivalent d'une GeForce 4 MX440 et demandait bien sûr à être ventilé correctement pour ne pas risquer la surchauffe. Avec le SN45G, ce n'est plus nécessaire et cela permet à Shuttle de proposer un simple radiateur sur le northbridge du Nforce 2. Autre modification importante toujours à relier au northbridge de ce Nforce 2 : Shuttle est maintenant passé à la nouvelle version produite par NVIDIA c'est à dire le Nforce 2 Ultra 400. Si cela peut ne pas changer grand chose, dans les faits cela apporte tout de même une compatibilité bien officielle avec les Athlon sur bus 200 MHz ! C'est d'ailleurs le seul cas ou le support de la DDR400 pourra s'avérer utile.

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Quelques petites améliorations, mais dans l'ensemble relativement anecdotiques

Nous avons déjà parlé des connecteurs disponibles à l'avant et à l'arrière de la bête et nous ne reviendrons donc pas dessus. Plus anecdotique, on remarquera le soin apporté à quelques tout petits détails comme les "crochets" métallique de maintient de la nappe CDROM. Ils sont maintenant enveloppés d'un revêtement afin d'éviter d'abîmer la nappe. Shuttle aurait toutefois pu revoir le fonctionnement de ces "guide-nappes" pas vraiment efficaces. Un certain soin a également été apporté au rangement des câbles à l'intérieur du Mini-PC : il y a moins de fils qui trainent et c'est bien agréable ! C'est hélas à peu près tout ce que l'on peut remarquer de "neuf" sur ce SN45G. Shuttle s'est toutefois fendu d'un BIOS à la hauteur du chipset de NVIDIA, mais avant de le décrire plus en détail, parlons des regrets que laisse l'architecture vieillissante des XPC.


Je regrette, tu regrettes... Ils regretteront ?

En effet, les autres remarques que nous avons à formuler sont moins flatteuses pour le SN45G mais il est impossible de ne pas les mentionner surtout lorsque certaines d'entres elles marquent carrément un revirement de la part de Shuttle, revirement que l'on a d'ailleurs bien du mal à comprendre. C'est par exemple le cas de la position du cavalier de Clear CMOS. Même si son utilité est toute relative lors d'une mauvaise configuration du Nforce 2 dans le BIOS, il reste bien pratique dans de nombreux cas. Shuttle qui l'avait rendu plus accessible avec certains de ses modèles, le replace aujourd'hui derrière le port AGP ! On critiquera également la position du connecteur Floppy situé sous l'alimentation et la position des deux connecteurs optiques à l'arrière de la machine.

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Sans revoir complètement sa conception, Shuttle aura bien du mal à suivre la concurrence

Ces derniers auraient en effet dû être très légèrement décalés afin que l'on puisse visser plus simplement la carte d'extension PCI. Enfin, terminons sur des reproches plus généraux pour lesquels Shuttle aura peut-être du mal à trouver une solution. L'alimentation a changé puisqu'il s'agit maintenant d'un produit Enhance un peu plus silencieux. Sa puissance semble cependant de plus en plus étriquée à mesure que les Cartes Graphiques évoluent. S'il est encore possible d'intégrer une ATi Radeon 9800 Pro, les derniers modèles All In Wonder sont dores et déjà trop gourmands pour fonctionner dans un XPC. De la même manière, on regrettera le manque d'innovations générales qui, évidemment, demanderaient une refonte de la conception même des Mini-PC Shuttle : malgré ses qualités le Heat-Pipe risque bien lui aussi d'atteindre ses limites et les chaleurs actuelles nous le prouvent cruellement !
Malgré les quelques défauts annoncés précédemment, il ne faudrait pas considérer le SN45G comme une mauvaise machine. Shuttle est bien resté relativement conformiste si l'on a en tête le SN41G2 mais plusieurs modifications ont tout de même été apportées au produit. La plus importante d'entre elles intéressera certainement les nombreux possesseurs de microprocesseurs AMD puisqu'il s'agit tout bonnement d'une remise à niveau des fonctions offertes par le BIOS.


Le BIOS dans le détail

Cette remise à niveau permet en fait au BIOS du SN45G de faire jeu égal avec celui proposé il y a peu au sein du SB61G2. De ce fait, Shuttle est à même de proposer un Mini-PC pour "bidouilleurs" aussi bien aux amateurs d'Intel que d'AMD : ce n'est pas trop tôt depuis près de 18 mois que les premiers modèles destinés aux Pentium 4 et aux Athlon sont sortis ! La plupart des réglages nécessaires sont donc de la fête et il sera enfin possible de modifier des éléments aussi importants que le coefficient multiplicateur du processeur (jusqu'à 23x) ou les tensions de fonctionnement. Ces dernières sont divisées en trois catégories réglables indépendamment les unes des autres : AGP (auto, 1.55V, 1.60V), RAM (auto, 2.60V, 2.70V) et enfin CPU. Ce dernier nécessite un "double réglage", sorte de mesure de précaution de la part de Shuttle. C'est ainsi qu'il faut tout d'abord définir une valeur de base (1.10V à 1.85V par pas de 0.025V) que l'on fixera à "Above 1.85V" pour atteindre des valeurs "extrêmes" (1.85V à 2.00V).

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Quelques uns des réglages autorisés par le BIOS du SN45G

Pour ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas modifier le coefficient multiplicateur de leur processeur, Shuttle a bien sûr conservé la possibilité d'éditer le FSB. Un progrès a toutefois été enregistré depuis le SN41G2 puisqu'il est maintenant possible d'atteindre, sur le "papier", 250 MHz. Afin de pouvoir profiter de cette amélioration, Shuttle a assoupli la gestion de la mémoire, maintenant beaucoup plus fine : le réglage passe par un système de "pourcentage du FSB" qui va de 50% à 200%. A côté de cela, il sera bien sûr possible de modifier les timings mémoires. Enfin, Shuttle a intégré une autre nouveauté très attendue : la smart-fan nouvelle version déjà observée lors du test du SB61G2. Nous n'allons donc pas revenir dessus puisqu'il fonctionne de la même manière. Sachez simplement qu'il est maintenant possible d'avoir une accélération progressive des ventilateurs suivant des paliers de températures (quatre paliers espacés de 5°C à chaque fois et à partir 40°C, 44°C, 48°C ou 52°C).

En définitive, les améliorations apportés par Shuttle au BIOS de son SN41G ne sont évidemment pas révolutionnaires et l'habitué des Cartes mères ATX aura l'impression, pour citer Shakespeare, que l'on fait beaucoup de bruit pour rien. C'est cependant un réel progrès pour les amateurs de barebones et d'Athlon qui devrait leur permettre d'atteindre un FSB d'au moins 212 MHz (avec notre machine cobaye que nous n'avons pas voulu trop pousser). Même s'il s'est fait attendre, il prouve tout de même que Shuttle écoute les recommandations des utilisateurs... A moins que ce ne soit la galop de la concurrence pas si loin derrière ?

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D'autres réglages maintenant possibles


Analyse des performances

Bien que le Nforce 2 de NVIDIA ne soit plus à proprement parler une nouveauté, il fallait tout de même faire passer quelques uns de nos tests à ce SN45G. Comme d'habitude, nous avons intentionnellement limité ces tests à quelques programmes phares, pour une étude plus approfondie des performances offertes par le chipset NVIDIA, nous vous conseillons de lire notre dossier complet. Cette fois du fait de contraintes matérielles, nous avons été forcés de limiter nos configurations à celle employée lors du test du SN41G2. Nous avons donc comparé le SN45G à son petit frère, tout deux équipés d'une GeForce 4 MX440. Voici d'ailleurs en détail la configuration mise en oeuvre.

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Qu'il s'agisse de Sandra 2003 ou bien de PC Mark 2002, les graphiques sont plus qu'éloquents. La configuration ne change en fait rien à l'affaire et les deux "SN" font pour ainsi dire jeu égal. On remarquera un très léger avantage pour le SN45G lors des tests mémoires. Avantage qui provient sans aucun doute d'un léger travail d'optimisation du BIOS de la part de Shuttle. En tout état de cause, ce n'est toutefois pas avec ces deux logiciels génériques que l'on va pouvoir départager les deux cobayes.

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Hélas, ce ne sont pas non plus 3D Mark 2001 SE ou Quake 3 Arena qui nous seront d'un plus grand secours. Là encore, les résultats obtenus sont pour ainsi dire identiques. Si l'écart observé est systématiquement à l'avantage du SN45G, on ne peut pas vraiment le qualifier de significatif : il est à peine supérieur à la marge d'erreur de ces logiciels de mesure. En tout état de cause, ce n'est pas dans le domaine des performances pures que le SN45G pourra faire la différence.


Si cette dernière affirmation est juste dans le cadre d'une utilisation "basique" du barebone, il faut toutefois bien mettre en avant les nombreux réglages disponibles au sein du BIOS du SN45G. Ces réglages ont justement pour vocation de rendre le SN45G plus "paramétrable" et de ce fait plus réceptif aux composants de qualités. C'est particulièrement le cas avec la mémoire pour laquelle on peut définir des timings plus ou moins agressifs suivant la qualité des barrettes. De la même manière, les utilisateurs avancés pourront obtenir le meilleur de leur processeur grâce aux possibilités d'overclocking évidemment à utiliser avec précaution.
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Conclusion

Shuttle ne se fatigue donc finalement pas beaucoup avec cet énième Mini-PC et le SN45G n'offre rien de vraiment neuf. Il se pose malgré tout en Mini-PC Athlon ultime pour tous les amateurs d'optimisation en étant, pour ainsi dire, à la croisée des chemins entre le SB61G2 et le SN41G2. Du premier, il reprend la configuration détaillée du BIOS et quelques petites améliorations mineures (connecteurs optiques à l'arrière, FireWire quatre broches à l'avant) alors que du second c'est bien sûr l'excellent chipset Nforce 2 qu'il copie tout en "l'améliorant".

Ce faisant, le SN45G est le Mini-PC Athlon le plus performant et le plus paramétrable du moment. Si l'utilisateur lambda se tournera plus volontiers vers le SN41G2 et sa solution graphique intégrée, l'amateur éclairé remerciera Shuttle pour cette version allégée du chipset Nforce 2. Le SN45G peut ainsi se passer de ventilateur de chipset et génère un peu moins de bruit. L'intégration du Nforce 2 Ultra 400 permettant pour sa part de supporter même les plus puissants des Athlons (les encore trop rares Athlon FSB200). On reprochera tout de même à Shuttle de se reposer sur ses lauriers et de commettre quelques grosses erreurs. Parmi celles-ci on ne peut passer sous silence la position du cavalier de Clear CMOS qui repasse derrière le port AGP et, de la même manière, on regrettera évidemment que la place laissée à l'arrière du boîtier n'est pas été utilisée pour, par exemple, deux ports USB supplémentaires !

Shuttle nous livre en définitive une machine performante, relativement bien conçue et qui devrait rapidement devenir bon marché. Le SN45G est assurément un bon produit, mais la compagnie taiwanaise semble tout de même marquer un peu le pas face à une concurrence qui est maintenant prête. Qu'il s'agisse de MSI (le MegaPC) ou de Biostar (le iDeq), ces concurrents ont des produits vraiment novateurs à faire valoir et l'on espère que Shuttle saura affirmer sa position de leader avec des machines plus variées...


Shuttle SN45G

4

Les plus

  • Pas de solution graphique intégrée
  • BIOS en nets progrès
  • Support des Athlons FSB200
  • Un petit peu plus silencieux

Les moins

  • Pas de solution graphique intégrée
  • Relatif manque d'innovations
  • Quelques choix surprenants

Note globale7

Performances8

Fonctionnalités6

Confort d'utilisation8

Innovation6

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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