Midnight Club 2

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 04 août 2003 à 11h40
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Take 2 Interactive daigne enfin distribuer le second volet de la saga Midnight Club 2 sur PC alors qu'il est disponible depuis déjà un petit moment sur les Playtation 2 de Sony et Xbox de Microsoft. Que les joueurs PC se rassurent cependant, car s'ils doivent attendre un peu plus longtemps la venue des titres Take 2, ils ont aussi le privilège de les payer nettement moins chers que leurs amis consoleux. Avouez qu'une bonne quinzaine d'euros de réduction ça permet de faire passer un retard de quelques semaines, non ?

Face à la "chertitude" (NDLR : tu es sûr de ton coup là ?) des logiciels actuels, un jeu vendu quelques 45 € possède d'ores et déjà un bel argument. Le second argument qui plaide en faveur de Midnight Club 2 est le petit "R" qui traîne un peu partout sur la boîte du jeu : après Grand Theft Auto 3 et sa suite Vice City, le logo Rockstar ça fait tout de suite plus sérieux ! Maintenant, à nous de voir s'il n'était pas essentiellement question de compter sur la notoriété de la marque pour vendre une conversion peu glorieuse du titre console !


A fond, à fond, à fond !

Autant le dire tout de suite, Midnight Club 2 ne mise ni sur un quelconque scénario, ni sur une réflexion particulièrement poussée pour intéresser les joueurs. A vrai dire, il aurait plutôt tendant à jouer dans la même catégorie que le Moto GP2 de THQ, celle des jeux pas prise de tête ou la technique la plus simple est souvent la meilleure : on écrase le champignon, on essaye de garder le contrôle du véhicule tout en évitant de se faire doubler par les autres concurrents. Pour avoir une meilleure idée de la philosophie du jeu, sachez que vos adversaires n'hésiteront pas à vous envoyer dans le décor alors si vous avez la moindre opportunité, saisissez là !

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La séquence d'introduction n'est pas une franche réussite !

Après une intro de qualité relativement moyenne, Midnight Club 2 se dévoile par l'intermédiaire d'un menu résolument "console" qui permet de choisir entre trois modes de jeu et les traditionnelles options. Ces dernières offrent tous les réglages nécessaires au bon déroulement d'une partie : choix du périphérique de contrôle, réglages graphiques, réglages sonores et options de courses (rétroviseur, unité de mesure...). Midnight Club 2 est aisément personnalisable mais autant vous prévenir tout de suite, contrôler les différents bolides du jeu avec le clavier est pratiquement Mission Impossible : c'est comme si la voiture arrêtait d'accélérer sitôt un virage amorcé ! Prévoyez donc le volant ou le joypad si vous êtes tenté par ce jeu !


Faîtes carrière dans le milieu des courses "underground"

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Les options réglées, c'est parti pour la pièce de choix proposée par le jeu : le mode carrière. Dans ce mode, il s'agit de gravir un à un les échelons qui vous permettront de découvrir petit à petit (et vraiment lentement) toutes les facettes du jeu. L'histoire commence doucement dans les rues de Los Angeles et pour que la progression soit vraiment prenante, c'est bien sûr avec une charrette qu'il faut l'emporter. La "Cocotte" porte bien son nom et on ne peut pas dire que l'esprit des courses de rues à l'américaine ressorte vraiment avec cette voiture : on est loin, mais alors très loin de Fast And Furious (NDLR : est-ce vraiment un mal ?). Le mode carrière suit presque toujours le même canevas. Seul dans la ville, vous devez choisir votre prochain adversaire en arpentant les rues et en faisant des appels de phares à votre victime. Celle-ci vous demande alors de la suivre jusqu'au point de départ de la course suivante. Selon la personne que vous avez choisie, la course sera précédée par une "épreuve" plus ou moins difficile. Le plus souvent, il s'agira simplement d'un petit duel, histoire de faire monter la pression, mais d'autres fois il sera par exemple question de semer une patrouille de flics un peu trop entreprenants !

Cette étape effectuée, la course peut commencer. Au départ, on retrouve bien sûr le joueur et sa "victime" mais aussi quelques autres voitures venues en découdre. Ces voitures viendront bien souvent donner un coup de main à votre "victime" et n'hésiteront pas à vous envoyer dans le décor à la première occasion. Pendant cette course et selon votre progression dans la carrière, vous aurez droit à certains "bonus" comme les nitros et leur petite accélération surprise bien pratique. Pour avancer dans le jeu, il faut en effet remporter toutes les épreuves : il n'y a pas de lot de consolation ! Des petites vidéos viennent renforcer un peu l'ambiance entre les épreuves mais elles sont de qualité assez inégale. D'un côté les interventions de vos adversaires sont plutôt réussies, mais de l'autre, on doit se farcir les explications des différentes techniques de courses (utilisation des nitros...): c'est alors très moche et très pixélisé !


Allez hue ma "Cocotte" !

Mis à part le fait de vous permettre de progresser vers la victoire finale et le "championnat du monde", gagner des courses est surtout l'occasion de débloquer, un à un, les nombreux véhicules du jeu. La "Cocotte" est ainsi bien vite remplacée par la "City" puis la "Torrida" ou la "Emu" pour ne citer que les premières. Les nouveaux véhicules disponibles sont évidemment plus rapides, plus maniables et possèdent une meilleure accélération mais la progression n'étant pas "linéaire", certains bolides seront débloqués avant d'autres. Il faudra donc réellement choisir son engin avant la course en fonction des caractéristiques de cette dernière. Au début, j'ai par exemple conservé ma Torrida un petit moment alors pourtant que je débloquais de nouvelles voitures. Plus tard dans le jeu, vous aurez évidemment droit à de véritables bombes comme la Torque JX ou la Velocity qui demanderont une bonne dose de sang froid pour les maintenir en ligne droite surtout lorsque les nitro sont activées ! Plus anecdotique, Midnight Club 2 offre aussi la possibilité de prendre en main quelques motos, mais aussi amusant que cela puisse être, on oublie bien vite ces véhicules dont le contrôle n'est pas du niveau des voitures.

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Les très nombreux véhicules disponibles assurent une bonne durée de vie

La progression au travers des merveilles que recèle le jeu se fait au moyen d'un pourcentage que l'on découvre en démarrant le jeu. Avant d'atteindre le magique 100% il vous faudra beaucoup de temps tant les "missions" sont nombreuses et les villes gigantesques. Los Angeles offre un total déjà impressionnant de courses mais sachez qu'en plus le jeu se poursuit ensuite à Paris puis Tokyo pour un nombre de courses sensiblement équivalent. Autant le dire tout de suite, la durée de vie de Midnight Club 2 est l'un de ses points forts. D'autant plus fort que la difficulté, très progressive, finit par atteindre de véritables sommets. Chaque course japonaise est un défi qu'il n'est vraiment pas évident, même pour les plus endurcis, de maîtriser ! Les amateurs vénéreront Rockstar Games de proposer un jeu vraiment long et difficile mais il faut bien admettre que cela constitue aussi l'un des défauts du jeu.


C'est dur, travail !

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En effet et malgré une progression très étudiée, Midnight Club 2 risque bien de décourager les moins acharnés des joueurs. Tant que l'action se déroule à Los Angeles, il n'y a pas vraiment de problèmes. Certaines courses n'offrent pas de parcours parfaitement défini et il sera nécessaire de bien connaître la ville pour l'emporter mais n'importe qui devrait pouvoir y parvenir. En France, le niveau de difficulté monte encore d'un cran, mais avec un peu d'entraînement, on parvient sans trop de dommages à contrôler les engins et remporter les différentes épreuves. C'est en fait à Tokyo que les choses se corsent véritablement. Le niveau de difficulté est ici très élevé, les courses sont menées à un rythme plus que soutenu et certains joueurs ne ressentiront vraisemblablement que de la frustration à devoir refaire et refaire encore les courses proposées. Il est un peu dommage que Rockstar n'ait pas décidé d'inclure un simple réglage de la difficulté pour que chacun puisse y trouver son compte. Tel que Midnight Club 2 est conçu, certains joueurs ne parviendront sans doute jamais à débloquer la "batmobile" ou les différentes voitures de police !

Heureusement le jeu n'est pas inintéressant pour autant et après le mode carrière, Rockstar a prévu quelques autres réjouissances. Le mode arcade permet ainsi de rejouer avec les différents engins débloqués sur les différents circuits accessibles. Vous aurez le choix entre une ballade (simple promenade sans enjeu, histoire de découvrir les trois villes), un "circuit" (course linéaire contre quelques adversaires) ou le "capture de drapeau" (sorte de jeu de chat et de la souris ou il faut attraper un drapeau et le ramener à un point précis de la carte). Le mode arcade n'est pas aussi intéressant que le précédent mais il permet d'une part de s'entraîner pour la "carrière" et d'autre part de rejouer ensuite avec vos engins préférés. Pour finir, sachez que Rockstar n'a bien sûr pas fait l'impasse sur le mode multijoueurs et que ce dernier permet quelques heures de franche rigolade entre copains. Comme nous ne sommes jamais contents, nous regretterons tout de même de ne pouvoir jouer à plus de huit simultanément (par Internent ou en réseau local).


Petites configurations s'abstenir...

Doté de caractéristiques aussi alléchantes soient-elles, un jeu de courses, plus que tout autre, n'est rien sans une réalisation efficace. Il n'est pas forcément utile qu'elle soit clinquante ou tape à l'oeil mais il faut que le véhicule réponde parfaitement aux sollicitations du joueur, que les adversaires aient une attitude convaincante et surtout, que le moteur graphique soit capable de retranscrire l'impression de vitesse, d'accélération sans que la moindre saccade ne vienne gâcher le plaisir... Malgré d'évidentes qualités, Midnight Club 2 déçoit justement un peu de ce côté là ! Graphiquement tout d'abord, le jeu n'est certainement pas le plus beau du moment. La comparaison avec Moto GP2 qui dans un registre relativement différent mise aussi sur l'arcade 100%, ne peut manquer d'être faite et le titre de THQ est au-dessus de ce que Rockstar a pu nous offrir. Ne vous fiez d'ailleurs pas aux captures d'écrans qui ont été diffusées avant la sortie du jeu : elles ne reflètent pas vraiment le résultat obtenu en réalité ! Les textures sont sans doute ce qu'il y a de plus regrettable et quelque soit la ville, elles restent relativement peu détaillées. Les effets de lumières sont heureusement plus réussis et les villes rendent dans l'ensemble assez bien même si le manque de détails est patent.

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Midnight Club 2 propose un mode carrière plutôt varié et un mode arcade pour prolonger le plaisir de jouer

En ce qui concerne l'animation de tout ce petit monde, il n'y aura pas de problème pourvu que vous disposiez de la machine adéquate (NDLR : évidemment !). Le problème vient alors de la définition de "machine adéquate". Rockstar Games recommande sur la boîte du jeu, un Pentium 4 1.8 GHz accompagné de 256 Mo de mémoire et d'une carte graphique 64 Mo et bien malgré la puissance de cette configuration, il ne sera pas possible d'avoir un jeu parfaitement fluide en 1024x768 tous détails activés. Dès lors que vous remplacez la "carte graphique 64 Mo" par un modèle certes 64 Mo mais surtout puissant (GeForce 4 Ti, ou Radeon 8500 et +), il n'y aura plus vraiment de problème... Attention toutefois, l'activation de l'anti-crénelage 4X provoquera une chute vertigineuse des performances même sur une Radeon 9700 ! La bande son, enfin, n'est certainement pas mon style, mais reconnaissons qu'elle colle bien à l'action, que les musiques renforcent l'ambiance du jeu et que les bruitages sont tout à fait satisfaisants.


Conclusion

Sorti sur PC sans vraiment faire parler de lui, Midnight Club 2 s'avère être une bonne surprise. Il ne s'agit bien sûr pas du titre ultime qui va révolutionner les courses "arcade", mais tout simplement d'un jeu doté d'une excellente durée de vie et très agréable à jouer (pour les plus persévérants)... A condition d'avoir autre chose qu'un clavier. En effet, la gestion des contrôles est l'un des principaux défauts de Midnight Club 2 puisque le jeu s'avère tout simplement impraticable au clavier et qu'il faudra donc investir au choix dans un volant ou un joypad pour en profiter pleinement !

Dès lors, on enchaîne les courses avec un réel plaisir et le mode carrière est suffisamment varié pour intéresser le plus grand monde. Les circuits sont nombreux, les bolides au moins autant et la présence de quelques bonus spéciaux ("batmobile", voitures de police) devrait faire son petit effet. Enfin, les villes, absolument gigantesques, promettent de jolis affrontements réseau. La réalisation graphique un peu terne est le second véritable défaut du jeu. Non qu'elle soit affreuse au point de gâcher le plaisir du joueur, mais plutôt que sa relative austérité reste très gourmande. Les joueurs devront en effet compter avec une machine assez puissante s'ils veulent profiter des chassés-croisés avec la police.

Midnight Club 2 est en somme, un jeu d'arcade pur et dur, sans la moindre finesse mais qui marche dès les premières secondes et donne de sacrés montées d'adrénaline aux amateurs de courses folles... Mais attention, le niveau de difficulté n'est vraiment pas à la portée de tous !


Midnight Club 2

6

Les plus

  • Très bonne durée de vie (nombreux véhicules)
  • Prise en main immédiate
  • Aucun moment de répit !

Les moins

  • Réalisation graphiqe un peu terne
  • Gestion du clavier catastrophique

Note globale7

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie8

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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