Anteor Cubid 2688

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 26 août 2003 à 17h15
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Alors que la mode des Mini-PC bat son plein, une autre façon de révolutionner nos habitudes informatiques semblent émerger petit à petit. Elle se base en fait sur l'idée que pour l'essentiel des tâches que nous faisons sur PC, un monstre de puissance n'est pas nécessaire. Dès lors pourquoi devrions-nous nous encombrer de boîtiers énormes, d'alimentations gourmandes et de tout un barda que nous utilisons tous les 36 du mois ?

Fort de ce constat, plusieurs sociétés ont décidé d'aller plus loin que Shuttle, Soltek et les autres tenants du Mini-PC en adoptant le format initié par VIA : le Mini-ITX. Dans nos colonnes nous avons déjà parlé de ce format basé sur une carte mère vraiment minuscule (17cm sur 17cm) avec les boîtiers mis au point par Bleu Jour et distribué par Bacata. Aujourd'hui, nous allons parler de produits peut-être moins esthétiques mais au moins aussi polyvalents et sans aucun doute plus discrets : les boîtiers Cubid.


Anteor, Cubid et Epia

C'est un fait, Cubid n'est pas le constructeur de boîtiers le plus en vue du marché. Pour tout vous dire et avant qu'ils ne contactent Clubic, je n'avais même jamais eu le moindre de leur produit entre les mains. Anteor, anciennement Diffusion Informatique, est pour sa part une société décidée à imposer le format Mini-ITX. Convaincue de ses atouts, l'entreprise française propose des solutions innovantes et surtout très étudiées afin de convenir précisément aux besoins de l'acheteur. Anteor mise davantage sur le confort d'utilisation, la justesse de la configuration plutôt que sur les performances et lorsque l'on voit les machines délirantes vendues à des utilisateurs seulement intéressés par la navigation Internet, la bureautique ou de petites retouches photos, on serait bien tenté de leur donner raison.

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Signé Travla, le C137 est un autre produit qu'Anteor devrait distribuer prochainement

Le nombre de besoins qu'Anteor se propose de couvrir étant simplement faramineux (du serveur à la machine embarquée sur un bateau ou dans une voiture), il n'était pas question pour nous de réaliser un dossier exhaustif. Nous avons donc choisi de limiter notre propos à un usage relativement précis des boîtiers Cubid, un usage que l'on rapprochera de celui qu'il peut être fait des boîtiers desktop testés dans notre précédent dossier. Les Cubid 2677, 2688 et 2699 sont en fait pratiquement identiques. Nous avons donc décidé de ne tester qu'un seul d'entre eux tout en présentant tout de même les caractéristiques essentielles des deux autres. Notre choix s'est porté sur le milieu de gamme, le 2688, que je trouve d'ailleurs un peu plus réussi (au niveau de la façade) que le 2699, dernier modèles de la série.
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Si ce premier aperçu des produits Anteor se limite aux boîtiers signés Cubid, il vous faut toutefois savoir que d'autres modèles sont et seront disponibles. La gamme de boîtiers du constructeur Travla est d'ores et déjà accessibles avec des produits aussi petits que les C134 et C136, alors dans un avenir proche, Anteor devrait aussi distribuer les C137 et C138. Enfin et avant de voir plus en détails les fameux Cubid, Anteor propose aussi les boîtiers Venus et Sumicom sur lesquels nous auront l'occasion de revenir.


La gamme Cubid : 2677, 2688 et 2699

Regardez cette rapide comparaison entre un Shuttle SB61G2 pourtant déjà petit et un Cubid 2688. Les dimensions de ce dernier sont vraiment minuscules (294mm x 271mm x 62mm) et un positionnement horizontal lui permettra sans problème de trouver sa place dans une installation de salon. Comme vous pouvez le constater avec les photos ci-dessous, les différences entre les trois modèles ne sautent pas véritablement aux yeux. Extérieurement, seuls les connecteurs disponibles en face avant trahissent le 2688, alors que son grand frère 2699 est lui identifiable par sa petite porte en façade. Le 2677 ne dispose en effet d'aucun port directement accessible, le 2688 propose deux ports USB, le 2699, enfin, offre l'ensemble des connecteurs auxquels nous sommes maintenant familiers, FireWire mis à part : deux ports USB, une entrée microphone et une sortie casque. La principale différence entre ces trois boîtiers est plus subtile mais aussi nettement plus importante puisqu'il s'agit tout simplement du type de carte mère qu'il sera possible d'embarquer. Le plus ancien Cubid, le 2677, n'est ainsi compatible qu'avec les cartes Epia les moins puissantes : les Epia 533 et Epia 800. Le modèle 2688 ajoute à cela une compatibilité avec les cartes Epia V5000 et V8000, compatibilité qui condamne alors l'utilisation des ports USB en façade (les connecteurs imposent un bidouillage pour être opérationnels). Enfin, le 2699 est plutôt destiné à accueillir les dernières cartes VIA : Les Epia M6000, Epia M9000 et Epia M10000 tout en restant compatible avec les modèles précédents.

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La famille au complet, de gauche à droite : le 2677, le 2688 et le 2699

En dehors de cette différence cruciale dont nous détaillerons les conséquences plus tard, les trois boîtiers disposent de caractéristiques tout simplement identiques : il faut dire qu'il ne s'agit que de variations / évolutions de la même base. On retrouve donc trois emplacements pour périphériques de stockage : un 5"1/4 externe au format slim destiné à recevoir un CD / DVD comme ceux que l'on trouve sur les portables, un 3"1/2 externe lui aussi slim destiné pour sa part à accueillir un lecteur de disquettes (sauf Cubid 2677), enfin l'emplacement interne réservé au disque dur accepte indifféremment un disque dur 3"1/2 (format classique) ou bien 2"1/2 (format des Disques durs pour portables). Les dimensions des trois modèles sont rigoureusement identiques et l'agencement interne également. L'ouverture se fait très simplement en ôtant trois vis que l'on aurait aimé moletées. Le capot se retire alors sans difficulté et révèle un intérieur vraiment minuscule dans lequel il va pourtant falloir mettre en place tous les composants.


Montage sans souci !

En réalité le montage est assez simple et seul le branchement du lecteur CD/DVD slim pourrait poser quelques problèmes du fait de son connecteur un peu spécial (il faut un adaptateur IDE / IDE Portable). Le disque dur est concerné par le même "problème" s'il s'agit d'un 2"1/2, mais en définitive et avec un minimum de rigueur, on parvient rapidement à tout mettre en place. Comme vous pouvez le voir sur les photos, l'alimentation se compose de deux parties. La première est externe et ressemble fort aux petits boîtiers d'alimentations de certains écrans TFT ou disques durs externes. La seconde est un simple PCB recouvert de quelques composants. Pour notre test, nous avions une alimentation 55W largement suffisante pour une Epia 533 même accompagnée d'une All In Wonder Radeon sur port PCI ! Il faut dire que les composants "portables" (disque dur, lecteur CD) consomment nettement moins que leurs homologues "de bureau".

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Le montage est grandement simplifié par le faible nombre de composants !

Après une grosse demi-heure, l'ensemble de la machine est prêt à démarré, mais il me faut encore préciser que le connecteur PCI ne permet pas de brancher n'importe quelle carte graphique. Comme vous pouvez le voir sur les photos, notre All In Wonder Radeon PCI rentre déjà moins bien qu'une Xcard et je pense qu'une carte plus longue que l'AiW ne pourrait tout simplement pas passer correctement. Enfin, Cubid a pensé aux personnes qui aiment les machines "puissantes". En effet, si vous optez pour une carte mère Epia relativement costaud, pour la plus récente des Cartes Graphiques PCI, pour un disque dur 3"1/2 7200 tr/mn et un combo CD-RW / DVD, la chaleur produite risque de devenir très élevée : il est alors possible de mettre en place deux petits ventilateurs 40x40 mm juste sous la carte PCI. Ils augmenteront évidemment le bruit généré mais refroidiront le tout !
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Les Epia et Epia V

Dans un système aussi petit que les Cubid, la plupart pour ne pas dire la totalité des composants sont intégrés à la carte mère. Plus encore que dans un PC "normal" le choix de celle-ci revêt donc une importance capitale. La plus ancienne gamme, représentée par les Epia 533 et Epia 800, est architecturée autour du processeur C3-E (E pour core Ezra) cadencé à 533 MHz (sans ventilateur) ou à 800 MHz (avec ventilateur). Il est accompagné d'une solution graphique relativement ancienne intégrée au chipset Apollo PLE133. Compatible AGP 2X (mais bien sûr sans que le moindre connecteur AGP ne soit présent sur la carte mère), cette solution graphique est dépassée et n'intègre par exemple pas de fonctions de décodage vidéo. Inutile d'espérer faire tourner le moindre jeu récent avec mais elle permet par contre d'exploiter une sortie télé (grâce à la puce VT1621) et la qualité obtenue est alors tout à fait convenable puisque très proche de ce qu'autorisent les produits ATI.

La carte intègre en fait tout ce qui est nécessaire pour que la machine fonctionne ainsi que quelques "ajouts multimédias" plutôt pratiques. C'est ainsi que l'on retrouve un contrôleur son à la norme AC'97 (le VT1612A) et un composant destiné à gérer l'interface réseau 10/100 Mb/s (le VT6103). Le compagnon de l'Apollo PLE133 est le southbridge VT8231 signé VIA qui permet d'ajouter à ces diverses fonctions la gestion de deux ports IDE ATA100 et de quatre ports USB1.1. Notons également la présence de deux emplacements mémoire qui autorisent un maximum de 1024Mo de mémoire SDRAM PC100/133. Les connecteurs disponibles en face arrière sont relativement nombreux et permettent d'exploiter l'essentiel des fonctions délivrées par les différents composants. L'essentiel seulement car deux ports USB sont inutilisables du fait de l'absence d'équerre supplémentaires : ou bien votre boîtier (c'est le cas des Cubid 2688 et 2699) dispose de connecteurs en façade, ou bien vous devrez faire avec simplement deux ports USB. En dehors de cela, c'est très classique : deux ports PS/2 (clavier / souris), deux ports USB1.1, un port RJ45, un port série, un port parallèle, un port VGA DB15, une sortie RCA (au choix sortie SPDIF ou sortie TV), une sortie S-Video et les trois connecteurs audio (sortie ligne, entrée ligne, entrée microphone).

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Les connecteurs d'une Epia 533 : c'est dense mais il ne manque pas grand chose !

Plus récentes, les Epia V5000 et V8000 ne changent pour autant pas vraiment la donne. Equipées des mêmes C3-E 533 MHz ou 800 MHz, elles ne font que modifier légèrement la conception d'une Epia 533 / 800 en perdant un port IDE mais en récupérant du coup un connecteur floppy. Les fonctionnalités sont donc strictement identiques et les mêmes limitations pourront gêner certains utilisateurs.


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Les Epia M

La gamme Epia "M" est présentée comme le fer de lance de la marque taiwanaise. Elle n'est toutefois pas aussi homogène que le laisse penser VIA et un flou existe même autour des dénominations et du processeur embarqué. Il faut en effet savoir que sur les Epia M on peut retrouver selon le modèle un C3 doté du vieillissant core "Ezra" ou du plus récent core "Nehemiah". C'est en général la fréquence de fonctionnement qui permet de faire la différence et on retrouve ainsi un modèle ventilé et un autre non-ventilé dans chaque gamme. Les Epia M6000 et M9000 sont basées sur un core "Ezra" à 667 MHz (non-ventilé) et à 933 MHz (ventilé) alors que les Epia M7000 (encore indisponibles) et M10000 sont basées sur un core "Nehemiah" à 733 MHz (non-ventilé) et à 1 GHz (ventilé). Alors que tout semble assez clair, un produit vient semer le trouble : une carte Epia M10000 donc cadencée à 1 GHz mais pourtant équipée d'un "simple" core "Ezra". Il est donc très important de bien se renseigner avant de prendre une Epia cadencée à 1 GHz !

Toutefois et dans un cas comme dans l'autre, les performances sont nettement supérieures à ce qu'offre la génération précédente de cartes. La décompression vidéo même des séquences les plus gourmandes (fichiers DivX ou Xvid) ne pose alors plus aucun problème et on peut même envisager d'utiliser quelques uns des jeux récents les moins exigeants. Le core "Nehemiah" se montre cependant encore plus performant et permet d'utiliser des jeux plus ambitieux, de réaliser des travaux de compression plus confortablement et offre donc plus de polyvalence à l'utilisateur même si l'on reste encore très loin (à fréquence égale) des performances d'un AMD Duron par exemple. Le northbridge intégré aux Epia M est un VIA CLE266, il est épaulé par le southbridge VT8235 et intègre donc une solution vidéo nettement plus performante et surtout optimisée pour la décompression du MPEG2. Le circuit "CastleRock" permet ainsi de décharger le processeur principal lors de la décompression d'un DVD par exemple mais n'est d'aucun secours lorsqu'il est question de DivX : le "Nehemiah" doit alors se débrouiller tout seul, ce qu'il parvient toutefois et comme nous l'avons déjà dit, à faire.

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Trois des composants principaux d'une carte Epia M

Un seul emplacement mémoire est disponible et il autorise un maximum de 1024Mo de DDR PC2100. Les deux connecteurs IDE ATA133 sont accompagnés d'un connecteur Floppy et de quatre composants destinés à gérer les différentes fonctions les plus utiles de la bête : VIA VT6103 pour le réseau 10/100 Mb/s, VIA VT1616 pour le son (codec AC'97 capable cette fois de gérer le son 5.1), VIA VT1622 pour la gestion de la sortie TV (de presque aussi bonne qualité que sur une Radeon) et enfin VIA VT6307S pour le FireWire. Ses différentes fonctions se retrouvent sur les connecteurs et si presque tous sont présents sur l'arrière de la carte, VIA a tout de même livré une équerre dotée de deux ports USB et deux ports FireWire supplémentaires. A l'arrière de la carte, nous retrouvons donc les deux ports PS2 (souris / clavier), deux ports USB2, un connecteur série, un connecteur RJ45, un port VGA DB15, un port RCA (qui sera chargé au choix de la sortie son digital SPDIF ou bien de la sortie TV), un port S-Video et enfin le classique trio de connecteur audio analogique (sortie ligne, entrée ligne, entrée microphone, elles peuvent être "remappées" afin de sortir du son 5.1 analogique).
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L'avenir ?

Terminons cette partie "carte-mère" avec un petit coup d'oeil sur ma boule de cristal ! Les cartes mère Mini-ITX ne sont pour le moment représentées en France que par les modèles Epia, mais déjà, certains fabricants ont mis au point une carte mère Mini-ITX pour les Processeurs Pentium 4. Commell est l'un d'eux et distribue d'ores et déjà sa LV-670 en Amérique du Nord. Le prix est encore prohibitif pour un tel produit (près de 280 €) mais cette carte est à n'en pas douter une solution d'avenir pour ceux que la puissance des Epia décourage.

Le marché du Mini-ITX est en plein essor. Le nombre de boîtiers disponibles ne cesse de croître et l'offre en matière de carte mère n'en est encore qu'à ses balbutiements. Malgré son jeune âge, ce marché semble déjà plus standardisé que celui du Mini-PC où les constructeurs (Shuttle, Soltek, MSI, Biostar...) utilisent tous des formats différents, reste maintenant à attendre la réaction du public !
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Etant donné la toute petite taille des station Epia, il n'était évidemment pas question de véritablement comparer les performances obtenues avec des plates-formes conventionnelles. Nous l'avions d'ailleurs déjà remarqué lors du test du Bleu Jour B1 ou bien encore lors de la présentation du VIA C3 "Nehemiah" 1 GHz, la plate-forme Mini-ITX est loin de pouvoir rivaliser en termes de performances avec des machines plus classiques, qu'il s'agisse de PC ATX ou bien de Mini-PC comme ceux de Shuttle.

Nous avons donc choisi un protocole de tests relativement différent de ce que nous avons l'habitude de faire. Si les tests les plus généraux sont bien évidemment de la partie, il ne nous a pas semblé bien utile de multiplier les tests de performances 3D puisque ce n'est de toute façon pas la vocation de ces produits. Nous avons par contre ajouté un petit paragraphe dédié à la décompression comme nous l'avions déjà fait par le passé afin de voir si toutes sont capables de lire DVD et DivX. Les machines misent en présence n'ont par contre rien de bien original et les lecteurs assidus de Clubic risque bien de ne pas apprendre grand chose. Les différents modèles d'Epia (Epia 533, Epia 800, Epia M9000 et Epia "Nehemiah" M10000) côtoient ainsi un Shuttle SS51G équipé d'un Pentium 4 1.6 GHz. Tous les tests ont été effectués sous Windows XP Pro SP1 avec 512 Mo de mémoire (SDR ou DDR selon la configuration) et un disque dur 120Go.

Tests génériques

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La partie "mémoire" de la panoplie de test Sandra 2003 n'est pas vraiment surprenante mais permet de bien mesurer l'écart qui existe entre les stations Epia et les plates-formes actuelles. Plus tôt dans notre dossier, nous avions précisé que l'architecture même des Epia faisait appel à des chipsets dépassés : en voici la preuve ! Les Epia 533 et 800 signent les performances les plus catastrophiques du fait de leur mémoire embarquée : de la toute simple SDRAM.

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Le test processeur de Sandra 2003 est intéressant car il permet le plus simplement du monde de comparer les performances obtenues par l'unité testée avec celles de Processeurs "sotckés" dans la base du logiciel. Dans l'exemple qui nous occupe aujourd'hui, cela permet de bien voir à quel point le Via C3 est un processeur "à la traîne". Là encore ce n'est pas une surprise et VIA n'a jamais prétendu que son protégé était capable de rivaliser avec la concurrence en ce qui concerne les performances brutes. Il faut malgré tout reconnaître que de voir le Nehemiah 1 GHz à la lutte avec un "tout bête" Celeron 600 MHz fait sourire. Il n'en demeure pas moins un net progrès dans le monde des cartes Epia puisqu'il est parfois capable de performances 132% supérieures à celles de son petit frère Ezra 933 MHz !

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Mis au point par FutureMark, PC Mark 2002 vient en quelque sorte confirmer les résultats obtenus avec Sandra 2003. Les tests mémoire et CPU amènent à des conclusions strictement identiques puisqu'encore une fois, le Shuttle SS51 et notre Pentium 4 de référence sont très nettement au-dessus de n'importe laquelle des plates-formes Epia. On remarquera également que le Nehemiah tire à nouveau sont épingle du jeu en signant des performances CPU environ 23% supérieures à celle de l'Ezra 933 MHz. PC Mark 2002 ajoute à ces résultats, un test disque dur qui surprend davatange car les systèmes Epia M se comportent plutôt bien : seules les Epia 533 et Epia 800 éprouvent plus de difficultés avec des performances inférieures de quelques 20% à celles de l'Epia M10000.

Tests Direct 3D

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Terminons ces tests "génériques" par le logiciel bien connu de FutureMark, 3D Mark 2001 SE. Ici, la conclusion est encore plus sévère que précédemment à l'égard des petites stations Epia. Sans qu'il ne soit nécessaire de lui ajouter une quelconque carte graphique, le Shuttle SS51 pulvérise n'importe laquelle des stations VIA alors qu'il est lui même taillé en pièce par notre Pentium 4 de référence équipé d'une GeForce 3 Ti200. Même si la puissance offerte reste bien insuffisante, on observe tout de même que le core "Nehemiah" est l'occasion d'une belle augmentation des performances. Cela reste insuffisant pour les jeux actuels mais, pourvu qu'une carte 3D digne de ce nom lui soit ajouté, cela permet d'envisager l'utilisation de titres plus anciens (Counter-Strike pour ne pas le nommer).

Lecture vidéo

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Notre dernier test consiste comme nous l'avons déjà dit à vérifier le comportement des stations Epia lorsqu'il est question de jouer une séquence vidéo. Nous avons pour ce faire employé le DVD version longue du Seigneur des Anneaux et un DivX "fait maison" encodé grâce à la version 5.0.3 du codec (608x344). Le bilan de cette première partie lecture vidéo avec les Epia 533, 800, V5000 ou bien encore V8000 est identique et tout à fait désolant : il est absolument impossible d'obtenir une lecture réellement fluide avec ces machines qu'il s'agisse de DVD ou bien de DivX. L'occupation processeur atteint des sommets mais malgré tout l'image décriche régulièrement et de terribles sautes "saucissonnent" les séquences les plus animées.

Dès que l'on remplace la carte mère par une Epia M, la différence saute aux yeux et on voit clairement que le changement de contrôleur vidéo a porté ses fruits. Le CastleRock dispose de fonctions de décodage MPEG2 et cela se voit. Qu'il s'agisse d'une Epia M6000, M9000 ou bien M10000, le rendu de notre DVD était absolument parfait : même pas besoin d'employer une carte mère basée sur le core "Nehemiah". Le DivX était également lu sans problème mais le taux d'occupation processeur passait alors d'environ 65% sur une Epia M9000 avec le DVD, à pratiquement 80% lors du passage du DivX. C'est ici que le "Nehemiah" fait la différence puisque dans sa version 1 GHz, il permet de ramener cette occupation processeur à des valeurs plus modestes : 65% pour notre DivX et à peine 50% pour le DVD !


Bilan

En définitve et ce n'est vraiment pas une surprise, les Cartes mères Epia sont largement distancées par des configurations plus classiques : les résultats sous 3D Mark 2001 SE parlent d'eux-mêmes. Il ne faut toutefois pas enterrer trop rapidement nos petites concurrentes qui fournissent largement assez de puissance pour ne nombreuses utilisations : la bureautique, la navigation sur Internet, la décompression audio / vidéo ou bien encore en tant que serveur de fichiers ou de routeur. On peut donc trouver un très grand nombre d'emplois à ces machines qui ne chauffent pas beaucoup, sont globalement silencieuses et, avantage non négligeable si le PC est appelé à rester allumé en permanence, consomment très peu d'électricité... Mais évidemment ce genre d'arguments est incompatible avec Half-Life 2 ou Doom 3 !

Du choix de la configuration

Nous l'avons déjà dit, Anteor se propose de réaliser une sorte de devis en fonction des besoins de chacun. Il est ainsi possible d'obtenir une machine parfaitement adaptée à ce que l'on souhaite faire. Les différents boîtiers Cubid, les Cartes mères Epia et tout le reste d'une configuration Mini-ITX sont toutefois disponibles séparément et il est maintenant envisageable, en France, de se monter une machine Mini-ITX comme on le ferait avec un PC standard. L'étude des fonctions embarquées et surtout des performances obtenues permettent déjà de se faire une petite idée de ce qu'il sera possible de faire avec telle ou telle configuration mais avant de se lancer, il convient de bien réfléchir et surtout de penser à toute les options disponibles en se posant différentes questions.

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Xcard, Happauge WinTV Nexus et All In Wonder VE sont autant d'excellentes extensions pour une Epia

Est-il par exemple bien nécessaire de prendre une carte Epia M10000 pour simplement faire quelques téléchargements, lectures DVD et naviguer sur Internet ? Une Epia 533 équipée d'une RealMagic Xcard de Sigma Designs pourrait par exemple fort bien faire l'affaire ! La solution reviendrait alors un peu plus cher mais permettrait d'éliminer complètement le problème du bruit puisqu'il n'y aurait plus aucun ventilateur dans le PC tout en offrant la lecture de DVD et de DivX (seuls les Xivd pourraient être un peu justes, la Xcard n'accélérant pas leur décompression). Alors que l'étude des performances montrait bien que l'Epia 533 était totalement incapable de rendre une lecture correcte des DVD ou DivX, avec la Xcard tout devient possible. La charge processeur lors de la lecture d'un film tel que Le Seigneur Des Anneaux passant alors tout juste au-dessus des 25% comme le montre notre graphique. Malgré cette relative puissance, j'ai tendance à préférer l'Epia M6000. Toujours dépourvue de ventilateur, elle permet pour sa part de rendre les XviD parfaitement exploitables, possède suffisamment de ressources pour une utilisation plus lourde et permet une utilisation de la machine globalement plus confortable.

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Lors de la lecture d'un DVD, si l'occauption processeur est maintenue autour de 25% c'est grâce à la Xcard

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De la même manière et si l'espace disque n'est pas quelque chose de primordial, les boîtiers Cubid permettent d'opter indifféremment pour un disque dur 3"1/2 ou 2"1/2. Plus rares et plus chers, ces derniers apportent en quiétude ce qu'ils retirent en capacité. On peut également imaginer faire d'une machine Epia, une station pour jeux relativement anciens et épaulées par une carte graphique relativement récente, les Epia M10000 peuvent très bien faire tourner des titres comme Counter-Strike et offrir un poste d'appoint lors d'une LAN. Différentes solutions sont disponibles comme les GeForce 4 MX440 ou GeForce FX5200 de NVIDIA. ATi propose également une carte capable de convenir à ce genre d'utilisation avec la Radeon 9000 ou bien, plus versatile, la All In Wonder VE hélas très difficile à trouver en France. Cette dernière offre en plus la télévision au Cubid qui devient alors une station multimédia plus complète. Si les performances 3D ne vous intéressent pas il existe d'ailleurs de très nombreuses cartes capable d'apporter cette fonction télévision aux boîtiers Cubid : de la plus simple Studio PCTV de Pinnacle aux très complexes WinTV Nexus de Hauppauge.

Nous n'allons pas poursuivre plus longtemps la liste des composants qu'il est possible d'adjoindre à un Cubid. Les possibilités sont innombrables et malgré la petite taille de la bête, finalement pas aussi éloignées qu'on pourrait le croire d'une machine plus traditionnelle. En résumé, il convient donc tout d'abord de faire attention aux objectifs principaux à atteindre (faut-il une machine complètement silencieuse ou bien simplement de faible encombrement) avant de se lancer dans le détail de la configuration et le choix des différentes pièces.


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Conclusion

Les solutions Mini-ITX sont en plein essor et Anteor se place comme l'une des entreprises les plus réactives en France. Certains objecteront que le prix de vente de ces petites machines est encore trop élevé et ils ont évidemment raison (comptez quelques 450-500 euros pour une solution complète). Il ne faut toutefois pas rester obnubilé par le prix avec ces PC qui permettent d'apporter de réelles réponses aux problèmes de bruit, d'encombrement et de chaleur. Ces réponses ont toutefois un coût que seule la demande est capable de faire baisser. Les Cubic 26xx sont des boîtiers très élégants et ils permettent une relative polyvalence. Il ne sera pour le moment pas question de les exploiter pour faire des machines puissantes, mais on peut d'ores et déjà les imaginer trônant dans le salon pour naviguer sur Internet, lire des DivX, des DVD et jouer à quelques émulateurs sans pour autant dépareiller le reste de l'installation audio / vidéo.

Leur polyvalence leur permettra d'aller bien au-delà de ce que permettent les lecteurs DVD actuels ou bien les consoles dernière génération avec la possibilité de rédiger des courriers électroniques, d'exploiter n'importe quel logiciel de bureautique ou bien de faire de la petite retouche photo. Certains utilisateurs sont même allés encore plus loin en utilisant des logiciels comme myHTPC qui permettent de transformer un PC en véritable station multimédia très simple d'emploi. Correctement équipé le PC peut alors permettre de consulter les programmes télé, de regarder / enregistrer ces programmes télé, d'écouter la radio ou n'importe quel fichier audio (MP3, WMA...) et pourquoi pas de jouer à quelques titres peu gourmands comme ce que proposent certains émulateurs d'arcade (MAME).

Le Mini-ITX est appelé à se développer et nous pensons qu'il est promis à un grand avenir. Les possibilités sont très nombreuses et le développement des premières cartes Pentium 4 est là pour le prouver... Vivement demain !


Anteor Cubid 2688

6

Les plus

  • Silence total possible selon la carte mère
  • Elégance et compacité remarquables
  • Conception générale réussie

Les moins

  • Tarif un peu élevé
  • Evolutivité pour le moment réduite

Note globale8

Fonctionnalités6

Confort d'utilisation9

Innovation8

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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