Aquanox avait (un peu) fait parler de lui il y a presque deux ans en proposant un shoot 3D sous-marin qui exploitait au maximum les effets des dernières Cartes Graphiques. Très moyen au niveau du gameplay, Aquanox est surtout devenu populaire par son utilisation comme Benchmark 3D, nous l'utilisons d'ailleurs assez souvent sur Clubic.com pour les tests de cartes graphiques. Massive Development nous fait le coup de la suite... Espérons qu'il destine cette fois-ci son jeu un peu moins aux testeurs de cartes 3D pour se focaliser un peu plus sur les joueurs !
Ce deuxième opus n'est en fait pas vraiment une suite puisqu'il ne s'agit pas de rentrer une fois de plus dans la peau de Emerald Flint, le personnage principal d'Aquanox, mais plutôt dans celle de William Drake, un parfait inconnu. Ces deux personnages n'ont à priori pas grand-chose en commun mais l'histoire qui nous sera contée tout au long du jeu les ferra se rencontré. Haaaa, que le monde est petit.
20.000 lieux sous les pixel shaders
Le sieur Drake, comme tous les jeunes fougueux, rêve d'aventure. Il se voit déjà aux commandes d'un sous-marin suréquipé à la solde du plus offrant pour aller défier, à lui seul, les pirates en eaux profondes. Maniant avec une dextérité exemplaire le lance-torpilles, il se voit déjà porter le flambeau des mercenaires de tous poil. Mais... Les occasions ne sont malheureusement pas légion pour prouver sa valeur et son modeste « Salty Dog » ne fait pas peur à grand monde avec ses trois ridicules emplacements à torpilles et sa carcasse qu'un simple tire-bouchon suffirait à percer. Heureusement, un appel de détresse servira de tremplin à notre jeune pilote et de prémice à cette aventure sous marine à la troisième personne. Les premiers instants avec Aquanox : Revelation nous permettrons de nous rendre compte que cette « Revelation » n'est pas une « Révolution ».Le jeu alterne en des phases de dialogue avec les divers (et nombreux) protagonistes du jeu et des phases typiquement FPS dans lesquelles il faut casser du sous-marin à coup de torpilles et de canon. Les premières, qui pourraient s'apparenter à de l'aventure, se résument à suivre le fil de l'histoire imaginée par les scénaristes. Des lieux sont identifiés par des liens lumineux sur des planches en 2D, il suffit de les visiter un par un pour rencontrer divers protagonistes et (finalement) débloquer la mission qui s'ensuit. Les planches sont belles, l'interface est particulièrement travaillée mais on se lasse vite de suivre ces discussions souvent insipides. On en vient d'ailleurs rapidement à chercher la touche miracle qui permettra de passer directement aux missions... Mais en vain ! Il faut donc « se taper » tous les dialogues un à un (en les interrompant les uns après les autres par la touche d'échappement) pour voir (enfin) s'activer le lien vers les soutes indiquant que la mission est disponible... Lourd, très lourd ! Le pire c'est que cette approche était déjà présente dans le premier opus du jeu et que l'on a du mal à croire que les joueurs en aient redemandé.
Une interface fouillée en 2D
L'action met du temps à s'installer
L'action proprement dite (j'en vois certains qui commençaient à se demander si Aquanox : Revelation était bien un jeu d'action) vous met, elle, aux commandes d'un sous-marin qu'il faut équiper avant d'entamer la plongée. Au départ sobrement armé du vendetta, équivalent « aquanoxien » du fusil des FPS, les crédits obtenus à la suite de missions réussies vous permettront d'améliorer le quotidien. Torpilles avec et sans guidage thermique, leurres, fusils à plasma, armes non létales et même un fusil de sniper sous-marin qui constitue la petite surprise. Il est en effet possible de faire l'équivalent d'un « headshot » en atteignant le hublot des sous-marins ennemis avec cette arme. Un coup unique venant alors remplacer une quinzaine de tirs dans la carapace d'acier. La découverte de cette arme fut un des rares moment de plaisir de ce test (NDLR : haaaa, la dure vie de testeur de jeu). Notons que la soute ne permettra pas d'emporter tout le matériel possédé et qu'il faudra correctement faire son choix avant chaque mission. Un assistant est toutefois là pour vous aider dans cette tâche (parfois hasardeuse) ou vous avertir qu'un équipement indispensable à la mission a été oublié. Un fois dans le bain (c'est le cas de le dire à 3000m de profondeur), le tryptique escorte / exploration / embuscade servira de trame à presque toutes les missions. L'exploration traîne souvent en longueur et même les rêveurs ne pourront laisser flotter leur esprit devant la beauté des paysages tellement ils sont monotones. Même avec une carte graphique récente, la profondeur de champ est réduite et on a presque l'impression de naviguer dans une mare tellement l'eau semble trouble.Les décors sont très (trop) répétitifs
Les décors se résument, quand à eux, trop souvent à de simples variations de relief. Même les copies d'écran provenant de l'éditeur, sensées montrer le meilleur du jeu, préfèrent s'axer sur les explosions plutôt que sur les décors... C'est tout dire ! Les vaisseaux sont par contre plutôt bien modélisés et détaillés. Lorsque les combats débutent, cela devient vite la foire : le contrôle est hasardeux (il n'est pas possible de vider les ballasts pour faire varier la profondeur), les vaisseaux ennemis sont rapides et on a tendance a maintenir le bouton de tir pressé pour être certain de pouvoir loger quelques balles dans leurs coques. Bref, on a du mal à prendre son pied. Côté ambiance sonore nous avons d'un côté des « samples » à répétition pendant les dialogues. Vu la longueur des échanges, les sons deviennent vite saoulants et on en vient vite à se jeter sur le bouton de volume pour le couper. Les combats sont, eux, rythmés par des musiques techno-rock. Ce n'est pas franchement original mais « ça passe plutôt bien » avec l'action.