La cinématique d'introduction, très courte, ne permet pas d'en savoir beaucoup sur ce qui nous amène à prendre les armes, la documentation est, elle, un peu plus explicite : C'est Kais, un guerrier Tau de la caste du Feu que l'on incarne. Un violent incident a eu lieu dans les colonies extérieures et Tau et humains vont une nouvelle fois devoir s'affronter. Formé comme il se doit aux techniques de combat et d'infiltration les plus avancées (NDLR : le contraire nous aurait étonné), Kais va devoir s'infiltrer dans les lignes ennemies et faire ses preuves pour évoluer dans la caste Tau.
Marteau de guerre et calumet de paix
Une fois n'est pas coutume, le menu de démarrage de Fire Warrior est réduit à sa plus simple expression, à tel point qu'on se demande s'il n'a pas été développé la veille du lancement du jeu. Une simple arborescence textuelle façon « shell MS/DOS », donne accès à la campagne solo, au mode multijoueur, aux sauvegardes ou bien encore au paramétrage audio. On a vu (beaucoup) plus enthousiasmant, mais passons ! La campagne solo débute en pleine guerre des tranchées entre Taus et Humains. Les quelques Taus qui vous accompagnent dans ce débarquement moderne sont vite décimés par le feu ennemi vous laissant seul face à votre destin (NDLR : j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça... Peut être dans une autre vie...).Warhammer 40.000 Fire Warrior est un (très) classique jeu de shoot comme il vient s'en empiler chaque semaine un peu plus sur les rayons des revendeurs spécialisés. Arme primaire, arme secondaire, grenades, jauge de vie, pack de santé, objectifs primaires et secondaires, rien ne vient troubler les habitudes du « shooter » forcené. Il semblerait, même que les développeurs se soient quelque peu inspirés de Halo tant on retrouve certains détails spécifiques au jeu de chez Bungie : la jauge d'énergie qui se recharge lorsque l'on ne prend pas de coup, la permutation de l'arme primaire avec une arme ramassée au sol avec la touche tabulation.
Les graphismes manquent clairement de saveur
Bref, ce n'est pas du côté de Fire Warrior qu'il faudra chercher les toutes dernières innovations en matière de FPS. Tant pis, me suis-je dit, Unreal 2 n'était pas non plus vraiment innovant ce qui n'a pas empêché le jeu de chez Legend d'être prenant. Ce ne sont malheureusement pas les heures suivantes passées à enchaîner les niveaux de la campagne solo qui ont permis de faire varier mon impression initiale. Outre son classicisme absolu, on trouve dans Fire Warrior des éléments que l'on croyait enfoui au cimetière du jeu vidéo. Lorsque l'on tire sur un ennemi, rien, mais absolument rien ne laisse paraître que le tir a fait mouche. Sans demander un moteur compliqué de gestion des impacts sur un corps en mouvement, une simple matérialisation de l'impact par quelques gouttes de sang aurait déjà permis de se rendre compte que l'on n'avait pas échangé son fusil à impulsions contre le pistolet en plastique du petit frère.
Allez, un dernier pour la route : des informations en provenance du commandement s'affichent sur l'écran au fur et à mesure de la progression. Rien de particulièrement gênant sur ce point si ce n'est qu'on se croirait dans « Harry Potter » tellement les messages semblent s'adresser à des enfants de 12 ans, « la porte est bloquée, vite, cherche la clé bleue ». L'esprit violent et bourrin d'un Warhammer en prend un sacré coup. Profitons-en au passage pour signaler que de voix, il n'y a pas et qu'il faudra se contenter, même lors des séquences animées, d'informations textuelles. Un (rapide) mot, pour finir, sur le mode multijoueurs : C'est là aussi une pâle copie d'un Quake avec des modes de jeu aussi originaux que deathmatch et capture du drapeau. Par ailleurs, les serveurs disponibles sur le net pour jouer à Fire Warrior sont soit rares, soit carrément absents.
Boss de fin de niveau et mode multijoueurs