Le Parrain 2 cherche l'absolution : aperçu

Maxence Jacquier
Publié le 20 août 2008 à 06h10
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Très prometteur lors de son annonce en 2004, Le Parrain avait au final déçu presque tout le monde. De gros archaïsmes de gameplay, une technique limite, le titre ambitieux basé sur les romans de Mario Puzzo et les films de Coppola avait au final tout du gâteau mou, qui fond dans la bouche en laissant un désagréable petit goût de rance. Fort d'une telle expérience, les développeurs remettent ça cette année sur les supports du moment. Avant de crier au scandale marketing, intéressons-nous de plus prêt aux nouveautés, corrections et nouvelles directions de ce Parrain 2.

Envoyez vos Don !

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Commençons par le plus gros bouleversement, qui concerne directement le système de jeu. S'il est toujours question de contrôler les différents territoires, la manière change grandement. En tant que Don, c'est à dire parrain de la mafia, vous pourrez à présent gérer votre « patrimoine » à distance en envoyant vos hommes de main réaliser vos basses besognes. Rassurez-vous, il est toujours possible, en profitant du large monde ouvert proposé, de mettre vous-même la main à la pâte. 11 activités criminelles différentes (trafic de drogue, racket etc.) sont réparties dans différents bâtiments appartenant à chacune des six familles qui s'opposent pour le contrôle de la ville. Grâce à la « vue du Don », proposant une vision globale (vue du dessus, type Risk) de la ville, vous pourrez simplement gérer votre stock d'hommes de main, mettre en place votre stratégie et analyser l'état des lieux de la situation. L'apparente facilité d'accès de ce système devrait permettre de ne pas laisser sur la touche les joueurs peu friands de gestion globale, même si on attend de pouvoir y jouer pour avoir un avis définitif.

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Un organigramme assez simple vous permet en un clin d'œil de gérer vos six hommes de mains de confiance, chacun ayant ses propres capacités. Médecin, réparateur ou encore démolisseur, différentes caractéristiques conditionnent les qualités de chacun. Une mission de sabotage nécessitera un homme plutôt discret, une brute pour assurer les arrières et pourquoi pas un technicien pour couper l'électricité et piéger nos adversaires. Il y en aura de toutes façons pour tout le monde pour contrôler l'ensemble des lieux stratégiques présents dans les trois villes que compte le jeu. New York, Miami ou encore La Havane sont en effet modélisés dans leurs grands ensembles, permettant de varier les plaisirs en termes d'ambiance et de géographie.



Une offre que l'on ne peut refuser ?

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Du côté des choses qui restent, le système de combat, astucieusement nommé Black Hand, est encore de la partie. Une gâchette pour chaque bras et des possibilités d'interaction avec le décor pour chahuter les mauvais payeurs ou éliminer les vilains, le tout est toujours bien rodé même si on craint de retrouver quelques uns des archaïsmes du premier volet. Sans doute pour permettre à notre hôte de correctement expliquer le jeu, Le Parrain 2 semblait ici particulièrement permissif, notre héros pouvant encaisser de nombreux impacts sans ressentir le moindre effet. Les dialogues dynamiques sont également de la partie, permettant d'ajouter encore un peu à l'apparente liberté permise par le jeu. Le scénario est d'ailleurs une nouvelle fois en lien avec l'œuvre de Coppola, enchaînant les nœuds dramatiques tirés des films mais prenant de grosses libertés la plupart du temps. On retrouve d'ailleurs le célèbre conseiller de la famille Corleone, Tom Hagen, et même le héros du premier épisode. Ce dernier disparaît d'ailleurs assez rapidement, pour laisser complètement la place à notre héros aux faux airs de Tony Montana.

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Techniquement, le jeu n'est clairement pas à la fête. Prévu pour février de l'année prochaine, l'ensemble sera obligatoirement amélioré. Modélisation limite, crénelage omniprésent et framerate défaillant ne servent pas les ambitions (la rédemption ?) affichées par les développeurs. Plus inquiétant, on voit mal le design, assez quelconque et en manque d'identité visuelle, être complètement chamboulé d'ici à la sortie du jeu surtout si la date est maintenue. Les bugs de collision sont légions, mais la physique des êtres humains comme des véhicules est suffisamment convaincantes pour nous permettre d'avoir de bons espoirs de ce côté là. Surprise du côté des explosions et autres effets lumineux, particulièrement réussis par rapport au reste. Globalement, Le Parrain 2 semble assez mal gérer le passage à la dernière génération de consoles/PC, fait assez surprenant de la part d'un gros morceaux du jeu vidéo comme Electronic Arts.

Conclusion

Le Parrain paraît chercher intelligemment à éviter les confrontations directes avec GTA et Mafia, qui l'avaient peut être desservi à l'époque du premier opus. Avec son orientation stratégique simple, son côté permissif et ces mécaniques de gameplay spécifiques, il peut prétendre à une place d'honneur au milieu des jeux proposant un monde ouvert. Ses grosses carences techniques sèment néanmoins le doute sur la viabilité du projet, et ce malgré le laps de temps qu'il reste à l'équipe pour travailler son jeu. Petite information bonus inutile donc indispensable, un mode multijoueurs est prévu mais nous ne pouvons rien savoir à son sujet pour le moment.

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Maxence Jacquier
Par Maxence Jacquier

Pur produit de la dangereuse banlieue dijonnaise, Maxence est un sauvageon éduqué à l'AK47 et autres BFG 9000. Après de brillantes études de Counter Strike (seek 5on5 high pm fast nb), c'est dans l'équipe de Jeuxvideo.fr qu'il a trouvé le cadre parfait pour son langage fleuri et son skill d'huitre. Aussi à l'aise manette en mains que souris en paume, c'est encore sur un terrain de basket qu'il s'exprime avec le plus de discernement. Destiné à mourir jeune en raison de ses nombreux excès, Maxence collectionne secrètement les pingouins nains de Laponie. MP pour toute offre sérieuse.

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