Le ST62K est le petit dernier de celui que l'on présente comme le pionnier en la matière, le taiwanais Shuttle. Il se destine aux processeurs Intel Pentium 4 et n'innove pas particulièrement puisqu'il se base sur un chipset déjà testé il y a peu : le RS300 d'ATI. En réalité, cette machine est surtout l'occasion pour Shuttle de revoir son design de base afin de proposer un produit plus silencieux que de coutume. Baptisée "Zen", cette solution se caractérise en effet par la mise à l'écart de l'alimentation qui se trouve placée à l'intérieure d'une "brique" non ventilée en dehors du PC.
Shuttle revoit son design
Depuis le temps que nous testons des Mini-PC et plus particulièrement des Mini-PC Shuttle, il nous semblait bien inutile de revenir sur la classique petite présentation du produit avec description de l'aspect extérieur, du système d'ouverture et des différents composants que la bête abrite. Pourtant, l'ouverture du carton du ST62K nous a rapidement fait changer d'avis. Il faut dire que Shuttle débute l'année avec panache et nous propose un modèle relativement différent de ce à quoi il nous avait habitué. Plus petit, plus compact que les produits précédents, le ST62K se caractérise tout d'abord par ses "accessoires". Enfin accessoires n'est pas tout à fait le terme le plus approprié comme vous allez rapidement vous en rendre compte. En effet parmi ces "accessoires", on retrouve un boîtier noir relativement imposant et surtout bien lourd qui renferme en réalité l'alimentation du Mini-PC. Shuttle en parlait depuis déjà un moment et s'est finalement décidé à franchir le pas : il tente un modèle de Mini-PC avec alimentation externe.L'alimentation est externe, sans ventilateur et délivre une puissance de 180 watts
Le but premier d'une telle solution est bien évidemment la quête du silence. Avoir une alimentation intégrée à la machine augmente la chaleur produite et de ce fait nécessite une ventilation plus importante source évidente de nuisances sonores. Avec le passage à une alimentation externe, Shuttle se passe ainsi de ventilateur pour celle-ci et espère également réduire le besoin de ventilation au sein même du Mini-PC. Enfin, cela permet de gagner un peu de place à l'intérieur de la machine dont on peut alors réduire quelque peu les dimensions. Nous verrons évidemment dans notre partie "performances" si le but recherché est atteint par Shuttle. Une chose est cependant certaine et contrairement à ce que peuvent penser certains utilisateurs, le principe d'une alimentation externe n'est pas si contraignant une fois l'habitude prise. En réalité, seuls les amateurs de "LAN Party" pourraient éventuellement critiquer ce surcroît d'accessoires à transporter avec soi. Avant toutefois d'aller plus loin, voici notre petit tableau récapitulatif.
Le ST62K comparé à son "frère d'armes", le ST61G4
"Très joli flouté"
Au premier coup d'œil jeté sur le ST62K, c'est évidemment la petite façade blanche que l'on remarque. Après les conceptions "métalliques" des précédents modèles, cette dernière nous rappelle un peu des modèles plus anciens comme le SS51G tout en faisant immédiatement penser, nous l'avons dit, à l'iPod d'Apple. Très sobre, la façade innove surtout par son apparence car au niveau des fonctionnalités, il n'y a rien de bien original. On retrouve le traditionnel emplacement 5"1/4, accompagné du non moins traditionnel emplacement 3"1/2. A eux deux, ils offrent donc des possibilités de stockage strictement identiques à ce que propose l'essentiel des Mini-PC du moment. Au niveau des connecteurs, c'est là encore le classicisme qui est de rigueur. Deux ports USB2 sur la droite, trois connecteurs audio (entrée ligne, sortie microphone, sortie casque) au centre, seule manque la prise FireWire. Si la façade s'avère relativement conventionnelle, on est tout de même tenté de faire quelques remarques. D'ordre esthétique tout d'abord, puisque le blanc légèrement cassé utilisé par Shuttle semble un bien mauvais choix. Non que la couleur soit moche, bien au contraire, mais plutôt qu'il est très difficile de trouver le moindre lecteur assorti ! Les choses étaient déjà délicates avec les façades noires, mais ici c'est tout simplement impossible. On pourra en outre regretter que Shuttle ait déjà décidé d'arrêter la livraison en standard du lecteur de Cartes Mémoire que l'on retrouvait avec plaisir sur le précédent produit à base de chipset ATI, le ST61G4.Le Shuttle ST62K 'Zen' joue les stars et le ClearCMOS se découvre...
Enfin, sans doute le "défaut" le moins grave... Pourquoi donc Shuttle ne s'est-il pas attaché à centrer les lecteurs sur la façade ? Sans être vraiment moche, le résultat est tout de même un peu étrange. L'arrière du ST62K est l'occasion de plus de surprises. C'est en effet ici que l'on peut voir les premiers résultats des changements profonds opérés par Shuttle. L'alimentation étant maintenant externe, on ne trouve plus qu'une seule grille de ventilation destinée à "abriter" le heat-pipe. On remarque d'ailleurs que Shuttle a écouté ses utilisateurs : la structure en nids d'abeille de la grille a été abandonnée au profit d'une découpe que l'on espère plus efficace pour lutter contre le bruit. On remarque également avec surprise, la présence d'un seul port d'extension et nous verrons très bientôt qu'il s'agit d'un port PCI : l'AGP étant passé à la trappe. Enfin, Shuttle a procédé à quelques changements dans les connecteurs disponibles. La prise d'alimentation laisse ainsi la place à un petit connecteur propriétaire doté de six broches. La sortie optique est en solitaire dans le coin supérieur droit alors que sa "jumelle" (entrée optique) a rejoint les autres connecteurs parmi lesquels on retrouve : deux ports PS2 (clavier, souris), "seulement" deux ports USB2, deux ports FireWire six broches, une sortie VGA DB15, une prise série, une sortie TV au format S-Vidéo, un connecteur RJ45 pour le réseau et bien sûr les trois connecteurs audio au format mini-jack. A noter, enfin, la présence d'un étrange bouton : il s'agit en fait du ClearCMOS que Shuttle a décidé de rendre particulièrement accessible en le déportant ainsi à l'extérieur de la machine... Excellente idée !
Enfin une conception intérieure réussie pour Shuttle !
Au moment d'ouvrir la machine, une surprise relativement désagréable attend l'habitué des Mini-PC Shuttle. Le fabricant a en effet troqué ses habituelles vis moletées pour d'autres vis qui ne nécessitent certes pas le moindre outil, mais qui sont tout de même moins agréables à enlever. Ce choix est d'autant plus étonnant que les vis auxquelles nous sommes habitués sont toujours présentes pour le heat-pipe. Le capot glisse pour sa part sans aucun problème et nous dévoile alors l'intérieur en tous points remarquable du 'Zen'. Shuttle prouve enfin qu'il ne reste pas aveugle aux améliorations apportées par ses concurrents et reprend ici à son compte plusieurs petites trouvailles qui facilitent la vie. Pourtant au premier coup d'œil, la carte mère employée par Shuttle, la FT62, semble très proche des autres modèles de la marque. On y découvre, légèrement décalé, le classique Socket 478. Le positionnement du jeu de composants élaboré par ATI (RS300 + IXP150) est identique à ce que nous avons l'habitude de voir mais, premier changement notable, pas le moindre ventilateur à signaler au-dessus du northbridge alors pourtant que le RS300 embarque une solution graphique à base de Radeon 9100, donc relativement évoluée (du moins pour un chipset intégré). Autre changement notable, les deux emplacements mémoire sont maintenant disposés dans le sens de la longueur. Il devient de ce fait beaucoup plus simple de mettre en place / changer les barrettes : enfin, on peut faire ce genre de manipulations sans danger et sans enlever les disques !La carte mère FT62 sous toutes les coutures
A propos des disques justement, Shuttle a décidé de regarder ce que proposaient ses concurrents comme EPoX et a adopté un système de tiroir pour fixer le disque dur. Une petite vis (hélas non moletée) à enlever et le disque dur peut être tranquillement installé dans le tiroir. De la même manière, le confort de fixation du lecteur de CD-ROM a été grandement amélioré puisque le "casier" est maintenant solidement fixé dans la machine. Dans l'ensemble le nouvel agencement des composants est bénéfique au Shuttle. Il rapproche cette machine de ses concurrents et apporte un confort absolument indéniable. La mise à l'écart de l'alimentation est d'ailleurs pour beaucoup dans ce confort supplémentaire. En effet, si Shuttle en a profité pour réduire légèrement les dimensions de la machine, il a choisi de conserver un produit assez "gros" afin que l'espace interne soit toujours confortable. Shuttle s'est enfin permis de copier une nouvelle fois ses concurrents en étudiant au mieux la gestion des câbles. Tout d'abord, vous remarquerez sur les photos de la carte mère, qu'il n'est plus question de cordons pour gérer les branchements en façade. Tout est intégré à la carte mère et cela simplifiera de nombreuses manipulations. Ensuite, Shuttle s'est arrangé pour que les nappes et les câbles d'alimentation soient juste de la longueur nécessaire. Mieux, selon que vous souhaitiez brancher un ou deux Disques durs à l'intérieur de la bête, Shuttle fourni les nappes : une très courte pour le branchement d'un seul disque et une plus longue mais tout de même très particulière pour le branchement de deux périphériques.
La conception intérieure du ST62K est un modèle du genre !
La présentation générale de la bête effectuée, il est plus que temps de se pencher sur ses performances. Si Shuttle s'est décidé à déplacer l'alimentation, ce n'est pas seulement pour que le Mini-PC soit plus léger ou pour que l'on parle de lui. On peut espérer que c'est aussi pour apporter quelque chose de neuf soit au niveau des performances brutes, soit au niveau de la gestion des nuisances sonores.
Performances brutes
Première déception en ce qui concerne les performances, nous l'avons déjà dit, le ST62K est dépourvu de port AGP. Il faudra donc savoir se contenter des performances, heureusement très correctes, du chipset ATI, à moins de passer du temps à chercher une carte graphique au format PCI. Il en existe encore et même des relativement puissantes puisque certains fabricants en ont réalisé à partir du GeForce FX 5600, mais elles sont hélas bien difficile à trouver et souvent plus chères que leurs homologues AGP. Nos tests de performances brutes ont donc principalement eu pour objectif de vérifier les résultats obtenus par le chipset ATI que nous avions déjà eu l'occasion d'essayer lors du test du ST61G4. A cet effet c'est d'ailleurs la même configuration que nous avons employée : Intel Pentium 4B 2.53 GHz, Corsair 2x256 Mo DDR PC3200, 120 Go 7200 tr/mn.Sandra 2004 et PC Mark 2002 (les prochains tests devraient exploiter la version 2004) permettent de tirer des conclusions sensiblement identiques. Gestion du processeur et interface mémoire semblent similaires à ce que nous avions pu relever lors du test du ST61G4. Le ST62K n'offre rien de vraiment révolutionnaire mais remplit parfaitement son rôle. La machine est puissante, fiable et paraît très homogène. En utilisation "2D", nous n'avons d'ailleurs eu aucun reproche à lui faire quelque soit les applications que nous avons pu utiliser.
Avec une solution graphique intégrée, la 3D n'allait évidemment pas être le domaine de prédilection du ST62K. Pour autant, on ne peut qu'être agréablement surpris par les performances qu'obtient le chipset ATI. Les plates-formes AMD avaient déjà un chipset performant en 3D (le nForce), on peut dire que maintenant les Pentium 4 ont le leur. On reste bien sûr très loin de ce qu'une carte dédiée peut offrir mais il n'en demeure pas moins que de nombreux jeux sont parfaitement jouables. Plus parlant que de vulgaires nombres, nous avons par exemple testé un titre aussi récent que Max Payne 2 pour nous faire une idée de ce que l'on pouvait attendre du RS300. En 800x600 et en ne faisant de compromis que sur quelques options graphiques, le jeu était parfaitement fluide !
Si le ST62K ne peut être perçu comme une machine destinée aux joueurs purs et durs, elle reste suffisamment performante pour offrir quelques distractions. L'immense majorité des titres de plus d'un an tourneront sans soucis pourvu que vous acceptiez quelques compromis graphiques et une grande partie des productions actuelles devraient pouvoir rester jouables.
Nuisances sonores et dissipation thermique
Si le ST62K n'innove pas en ce qui concerne les performances, il faut nécessairement que sa gestion des nuisances sonores et de la chaleur soit novatrice ou alors c'est que Shuttle s'est bien moqué de nous avec des innovations qui n'en seraient pas. Heureusement, il n'y a pas eu mystification et le 'Zen' porte bien son nom. Au premier démarrage de la bête, sa discrétion était déjà une évidence mais tout au long des tests de performances, on a pu se rendre compte combien cela se vérifiait. Exception faite du Pundit qui constitue vraiment une machine à part, le ST62K s'accapare d'un tout petit rien la couronne de machine "performante" la plus silencieuse. Par machine performante, nous entendons basée autour d'un processeur Athlon XP / Pentium 4 et mettons évidemment de côté les séduisants mais radicalement différents Epia de VIA. Le ST62K est donc notre nouveau "Roi" même si les écarts relevés entre Sa Majesté et l'EPoX eX5-300S sont tout à fait ridicules. En fait le ST62K se distingue surtout par son comportement relativement constant. En effet, qu'il soit au repos ou à pleine charge, la température et les nuisances sonores restent plus resserrées qu'avec l'eX5-300S. Il me faut d'ailleurs préciser un point important du graphique. Nous avons indiqué qu'à pleine charge le ST62K atteignait les 50 dB. Ce nombre n'est pas exact puisqu'en réalité nous n'avons jamais réussi à pousser suffisamment la température du processeur pour que le ventilateur dépasse les 42 dB. Ce résultat de 50 dB n'est donc là que pour vous indiquer les nuisances maximales que le ventilateur intégré à la machine peut engendrer. Ce maximum est d'ailleurs en réalité très rassurant, car il prouve combien le nouveau ventilateur adopté par Shuttle est performant. Enfin, la compagnie taiwanaise s'est décidé à remplacer le Sunon 80x80x25 mm que l'on rencontre depuis les débuts du heat-pipe. Il s'agit aujourd'hui d'un modèle de marque Bi-Sonic d'une épaisseur de seulement 15 mm. Là, Shuttle surprend un peu son monde : le fabricant a en effet décidé de modifier l'épaisseur du ventilateur alors qu'il avait pourtant la place d'en mettre un un peu plus large... Peut-être une précaution pour que l'on puisse mettre n'importe quel lecteur de CD dans la machine ? Toujours est-il que nous avons évidemment voulu savoir si ce choix n'était pas préjudiciable au ST62K, c'est pourquoi vous pouvez lire les résultats du ST62K obtenus avec le Bi-Sonic fourni d'origine et ceux obtenus avec un NoiseBlocker S2 fixé sur une "jupe" emprunté à une autre modèle Shuttle (elle s'adapte parfaitement).Nous l'avons dit, les résultats sont très éloquents et les progrès réalisés par rapport au dernier XPC de Shuttle (le fameux Reflexion) sont impressionnants. Au repos, le ST62K équipé de son Bi-Sonic est pratiquement inaudible. Mais encore plus intéressant, il nous a été pour ainsi dire impossible de vraiment faire accélérer ce ventilateur en utilisation normale. Même nos tests 3D réalisés avec 3D Mark 2003 ou plusieurs heures avec Max Payne 2 ne nous ont donc permis que d'atteindre un niveau sonore de l'ordre de 42 dB ! Le Pentium 4 chauffait certes un peu (47°C) mais rien de catastrophique alors que le chipset ATI atteignait lui des températures plus impressionnantes (65°C) sans toutefois que cela ne présente un quelconque danger. Les conséquences du déménagement de l'alimentation sont réellement stupéfiantes et Shuttle a vraiment fait du bon boulot !
Du côté du BIOS...
Avant de conclure, il nous faut parler, même rapidement, du BIOS mis au point par Shuttle pour son dernier bébé. Nous avons en effet déjà parlé de la position étonnante du ClearCMOS : à l'extérieur du boîtier. Ce choix, aussi intéressant soit-il, ne pouvait qu'aller de paire avec un BIOS digne de ce nom et là encore, Shuttle ne nous a pas déçu. En réalité, le BIOS du ST62K est pour ainsi dire l'exact jumeau de celui déjà présent dans le ST61G4. Pour ainsi dire car il oublie au passage tout de même une fonction intéressante : le réglage de la tension mémoire. C'est un peu dommage, mais ne doit pas venir ternir de manière trop appuyée le bilan de ce BIOS tout de même bien agréable. Le tableau ci-dessous vous indique les principales fonctions de ce BIOS et montre à quel point il est proche de celui du ST61G4. Nous avons volontairement choisi de ne pas faire figurer les options du Fan Guardian qui est strictement identique à ce que nous avions pu observer sur les autres produits de la gamme XPC comme dernièrement avec le SB61G2 'Reflexion'. On notera donc en particulier la possibilité d'allouer jusqu'à 128 Mo de mémoire à la solution graphique intégrée... Tout à fait appréciable pour les heureux possesseurs de 1024 Mo de mémoire vive. On notera également le réglage très précis de la tension de fonctionnement du processeur et enfin les nombreuses possibilités offertes en overclocking même s'il manque certaines petites possibilités. Le système adopté par Shuttle est d'ailleurs assez particulier puisqu'il s'agit de définir un FSB parmi les quatre possibles (100, 133, 166 ou 200 MHz) pour ensuite lui appliquer un "bonus" de quelques MHz. Bonus qui permet d'augmenter ledit FSB.ST62K, ST61G4 : il est loin le temps où les BIOS Shuttle étaient "vides"
Conclusion
De prime abord, le ST62K n'est pas le Mini-PC le plus innovant du moment. Il semble n'être qu'une énième déclinaison du concept déjà maintes fois proposé par Shuttle. Pourtant, il s'agit d'un changement important de politique pour Shuttle qui se décide enfin à regarder et à copier les idées de ses concurrents. Malgré des qualités évidentes, les modèles de Mini-PC conçus par Shuttle étaient dans certains domaines largement dépassés par des produits concurrents nettement plus aboutis comme en témoigne notre précédent test de l'EPox Mini-Me. En ce début d'année 2004, Shuttle s'est donc enfin décidé à réagir même si cette réaction prend une forme un tout petit peu surprenante. Le ST62K ne se destine en effet pas particulièrement aux joueurs puisqu'il n'intègre pas de port AGP et se contente d'un unique port PCI.Dans ces conditions et malgré l'existence de Cartes Graphiques PCI très correctes (GeForce FX 5600 par exemple), on ne peut évidement pas le conseiller aux joueurs aguerris. Il ne faudrait tout de même pas jeter trop rapidement la pierre à Shuttle qui a vraiment pensé à beaucoup de choses en mettant au point cette machine. Simplicité d'installation, confort d'utilisation, puissance tout à fait convenable et silence remarquable sont autant de qualités qui font du ST62K une machine très intéressante. Hélas, il faut bien admettre que Shuttle aurait pu faire quelques efforts sur le prix. Près de 340 euros pour une machine qui ne dispose pas d'un port AGP, cela pourra sembler beaucoup pour nombre d'acheteurs potentiels.
Il ne faut pour autant pas oublier que la cible première du ST62K n'est pas le "hardcore gamer" et ce même si certaines de ses fonctions pourraient le laisser croire (ClearCMOS en externe, BIOS efficace). De ce fait, la question du port AGP paraît tout de suite un peu plus secondaire. Comme le surnom de 'Zen' l'indique très clairement, c'est la discrétion du produit qui était l'objectif principal et cet objectif est parfaitement accompli. Associé à un confort d'emploi assez remarquable, le ST62K devrait donc être en mesure de convaincre une certaine frange de la population... Pour les autres, vivement que Shuttle distribue un modèle pour ainsi dire identique mais en sus doté d'un port AGP !