Cent fois sur le métier...
Histoire de nous permettre d'entrer dans le vif du sujet sans perdre de temps, Bethesda avait une fois encore préparé une sauvegarde réalisée juste après la sortie de l'Abri 101. Du coup, il n'était donc toujours pas possible de voir la toute première partie du jeu qui fera office de didacticiel : il s'agira de faire connaissance avec notre futur meilleur ami et de se familiariser avec l'interface. Pas de ça donc pour notre essai et après le rapide chargement, il ne nous reste qu'à activer l'interrupteur pour que la lourde porte de l'Abri 101 nous laisse découvrir le monde... Un monde qui ne nous avait pas totalement convaincu lors de notre premier essai et de ce point de vue là, on ne peut pas dire que les choses aient fondamentalement changées.La version Xbox 360 doit toujours faire avec un crénelage un peu trop présent à notre goût alors que les couleurs nous ont parues plus réussies que sur la version PC. Celle-ci semblait effectivement un tout petit peu plus terne, mais rien de catastrophique cependant. La version PC se distingue en revanche nettement côté finition : la puissance des machines devrait effectivement permettre un crénelage beaucoup plus limité, pour ne pas dire inexistant, et les inévitables temps de chargement entre les différentes zones sont réduits à leur plus simple expression. Difficile en revanche de parler de la fluidité de cette version PC : sur Xbox 360 pas plus de problème qu'à l'E3, l'ensemble tourne toujours aussi bien, mais sur PC nous attendrons d'avoir des informations plus précises sur la configuration requise pour conclure.
Selon le niveau de compétences (les fameux perks) de notre personnage, cette première série d'action sera plus ou moins efficace. Une animation se déclenche pour nous faire une sorte de « bilan » et, avec un peu de précision, il se peut que celle-ci mette un terme au combat de manière on ne peut plus gore comme lorsque nous avons éliminé ce brigand d'une balle dans la tête. Simple, plutôt rapide et bien dans l'esprit « Fallout », le VATS est un outil agréable à utiliser, mais qui souffre parfois de la comparaison avec le temps réel. Celui-ci fonctionne comme dans un FPS classique et lors de combats contre plusieurs humains, il nous a semblé autrement plus efficace : nous arrivions alors à enchaîner les headshots de manière autrement plus régulière !
À contrario, une petite visite du côté des fourmis géantes nous a conduit à repenser notre stratégie : très dangereuses, ces fourmis se reconnaissent via leurs antennes et il suffit de les couper pour qu'elles se retourner les unes contre les autres ! Cela étant dit, il est nettement plus facile de viser les antennes de ces fourmis avec le VATS qu'en mode temps réel. L'un dans l'autre, le choix entre ces deux façons d'agir dépend plus du contexte que d'une véritable conception des choses et en procédant ainsi, Bethesda risque simplement de déconcerter les deux publics. Histoire d'aller plus loin que lors de notre première preview, nous avons en outre tenté quelques situations « extrêmes ». Il faut effectivement savoir que dans Fallout 3, si personne n'est là pour témoigner de vos actions, c'est comme si rien ne s'était passé !
Si les conséquences des combats dépendent de la présence de témoins, le vol nous a paru autrement moins permissif. À la manière d'Oblivion, pour peu qu'un objet appartienne à quelqu'un, il sera tout simplement impossible de l'embarquer sans être immédiatement reconnu par toute la populace... Espérons que d'ici à la sortie du jeu, les choses soient un peu plus subtiles, mais de l'aveu même de Peter Hines, le Monsieur Communication de Bethesda, ce point n'est pas la préoccupation majeure des développeurs. Ces derniers semblent surtout se focaliser sur les bugs et reconnaissons que de ce que nous avons pu en voir, Fallout 3 paraît nettement mieux finalisé que les précédentes productions Bethesda. Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, mais nous n'avons pas eu de bug majeur durant nos essais sur PC ou sur Xbox 360.
Nous avons en revanche eu quelques bonnes surprises. Ainsi et alors que notre essai du mois de juillet avait été un peu limité côté découverte, nous avons cette fois pu aller beaucoup plus loin, rencontrer davantage de personnages non joueurs et tester beaucoup plus de quêtes. Premier constat, le monde de Fallout 3 paraît très vide. Ce n'est pas étonnant compte tenu du contexte post-apocalyptique du jeu, mais le fait est que les balades sont un rien longues et nous espérons que les choses s'améliorent tout au long de la partie. Côté quêtes, les choses sont en nets progrès avec des missions très variées allant du messager, à l'escorte en passant par l'extermination ou « l'échange de bons procédés ». Nous allons éviter de dévoiler les mystères du jeu, mais prenons simplement l'exemple de la ville de Megaton.
Pour revenir à des choses plus terre à terre, Bethesda proposera bien sûr des contrôles clavier / souris sur PC et il s'agit peut-être d'une question d'habitude, mais comme sur Oblivion, la gestion à la manette de jeu a semblé beaucoup plus pénible. Un rien laborieuse sur console, la gestion du Pipboy sur PC est devenue limpide et l'utilisation de la carte beaucoup plus intuitive. Nous espérons aussi que cette version PC profite, comme sur les précédents Bethesda, du même soutien de la communauté afin de revenir sur des éléments déjà gênants comme l'inventaire ou la présence des marquages destinés à guider le joueur. Si Bethesda semble avoir abandonné l'idée de niveaux des ennemis indexés sur celui du joueur, le studio paraît attaché à l'idée d'avoir des indicateurs pour guider le joueur dans ses quêtes.
Cela dit, nous touchons ici à des éléments de détails qui ne devraient pas fondamentalement changer notre perception de ce Fallout 3 à sa sortie. Prévue pour le 31 octobre sur PC, Playstation 3 et Xbox 360, le jeu de Bethesda a encore le temps d'être peaufiné, mais après la douche froide de juillet, notre second essai est déjà plus enthousiasmant. Trois fois plus important, le temps de jeu autorisé par Bethesda nous a procuré au moins trois fois plus de plaisir et a réduit d'autant nos craintes. Si avec son côté « Oblivion post-apocalyptique », Fallout 3 ne semble pas taillé pour révolutionner le genre, il devrait tout de même permettre de passer un bon moment à explorer un univers « mad-maxien » pas bien fréquent dans le jeu vidéo... Croisons les doigts en attendant la sortie !