TOCA Race Driver 2

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 11 mai 2004 à 11h00
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CodeMasters reste fidèle à ses traditions et, comme l'an passé, la nouvelle version de son TOCA Race Driver suit de très près celle du dernier Colin Mcrae Rally. La similitude entre les deux simulations de conduite s'arrête toutefois là puisqu'au contraire de Colin McRae Rally 3, TOCA Race Driver avait su convaincre critiques et joueurs de par sa qualité graphique, son gameplay varié et son style de conduite qui, bien que très orienté arcade, procurait un plaisir indéniable.

Alors que Colin Mcrae Rally 04 se devait donc de reconquérir un public plus ou moins déçu par la précédente version, TOCA Race Driver 2 se voit confier une tâche radicalement différente : il s'agit pour lui de refaire plonger des joueurs qui avaient déjà été convaincus par ses atouts l'an passé et, qui sait, en convaincre encore quelques autres. CodeMasters avait pour cela mis de nombreux atouts de son côté et au gameplay déjà bien riche du premier volet, l'éditeur anglais avait décidé d'ajouter encore plus de véhicules, de circuits et de compétitions !


Roulez petits bolides

La surenchère de contenu déjà ressentie lors du test de TOCA Race Driver est donc plus que jamais d'actualité et à dire vrai, TOCA Race Driver 2 va encore plus loin que son prédécesseur. Sans entrer dans les détails tout de suite, disons que cette surenchère a même poussé CodeMasters à franchir le pas du DVD : ce fût long à venir, mais il semble que l'abandon du CD soit de plus en plus courant. Il faut dire qu'il aurait fallu quelques galettes de 650 Mo pour faire tourner la quantité de véhicules, de circuits et de compétitions que CodeMasters nous a préparé. Aucune autre simulation de voitures ne peut en dire autant que ce soit sur PC ou bien sur consoles. Il n'est donc pas étonnant de se retrouver en présence d'un véritable monstre capable d'engloutir pas moins de 3.75 Go d'espace disque en installation complète ! Il existe bien une "petite" installation qui permet de limiter cette occupation à 1.4 Go, mais TOCA Race Driver 2 n'en demeure pas moins un titre d'exception avant même que l'on ait eu l'occasion de cliquer sur son icône ! Hélas, on aurait également souhaité que tout cet espace disque serve un peu plus l'interface générale du soft que l'on jurerait sortie d'un titre console...

... Le développement multi-supports a encore fait une victime ! L'ergonomie générale de TOCA Race Driver lorgnait déjà sauvagement du côté du monde console mais avec ce second opus vous pourrez débrancher votre souris de son port PS/2, elle ne vous sera d'aucune utilité ! Puisque nous en sommes à parler des périphériques de contrôle, sachez également qu'un volant est vivement conseillé pour profiter au mieux de TOCA 2. Il s'agit bien sûr d'une constante dans les jeux de tutures mais c'est encore plus vrai ici dans la mesure où le clavier ne répond vraiment pas bien aux sollicitations du joueur. Pour les moins fortunés, l'utilisation d'un joypad est fort heureusement encore tout à fait possible, mais je dois bien avouer que je ne suis pas prêt de troquer mon Momo Force contre un de ces vulgaires "joujoux" à croix directionnelle. Sinon, TOCA 2 reste relativement modeste en termes de puissance machine ou plutôt, disons que compte tenu de sa qualité graphique, il n'est pas trop gourmand. Sur une machine maintenant moyenne (Pentium 4 2.0 GHz, 512 Mo, GeForce 4 Ti4200), il tourne sans problème en 1024x768 au prix de quelques toutes petites concessions de détails.

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Dès les premières courses du mode solo, on profite d'une grande variété de véhicules et de circuits !

Ces considérations techniques fixées, il est plus que temps de se lancer dans l'aventure et de manipuler cette interface relativement moyenne pour voir tout ce que CodeMasters a à nous offrir. Tout d'abord, il faut choisir entre le mode "Carrière" et le mode "Simulateur". Si le contenu du premier ne nécessite pas vraiment d'explications, le second est déjà beaucoup plus flou. En fait de simulateur, il s'agit pour CodeMasters de regrouper tout ce qui n'est pas la carrière solo. On y retrouve donc ce que l'on a coutume d'appeler les courses libres, mais aussi les contre la montre et le mode multi-joueurs qui permet à un maximum de 12 personnes de s'affronter aussi bien en réseau local que sur Internet. Notez d'ailleurs au passage qu'une fonction d'écran partagé permet de jouer à deux sur la même machine. Le mode courses libres permet de s'entraîner sur n'importe quelle compétition déjà débloquée sachant qu'au départ seules trois sont disponibles. Au final, on peut ainsi jouer sur 48 circuits répartis sur 31 compétitions et choisir parmi quelques 35 véhicules différents allant des modèles les plus luxueux comme l'Aston Martin Vanquish ou la Jaguar XJ220 aux engins les plus étonnants parmi lesquels figurent bien sûr les "Super Trucks".


Pilote en mal de volant cherche circuits à débloquer

Cette tradition issue du monde console a depuis quelques temps contaminé les jeux PC et pour accéder aux diverses merveilles préparées par les développeurs, il faut passer par le mode carrière qui reprend grosso modo le mécanisme de celui du premier volet... La mièvrerie scénaristique et l'immonde tête à claque en moins ! Cette fois, nous incarnons un petit pilote la tête pleine de rêves alors qu'il démarre tout juste la compétition automobile. Coaché par un Ecossais qui croit en son talent, ce héros doit tout simplement remplir différents contrats pour parvenir à l'étape suivante et découvrir petit à petit les différentes compétitions (15 au total) que compte TOCA Racer Driver 2. Rapidement, l'équipe se voit d'ailleurs complétée par une habile gestionnaire qui s'occupera de trouver un sponsor et ainsi nous ouvrir les portes de compétitions toujours plus prestigieuses, la première d'entre elles étant la Vintage Classic. Ces courses se remportent évidemment sur la piste mais, les débutants apprécieront, il n'est pas forcément indispensable de finir sur la première marche du podium pour avoir le droit de passer à l'épreuve suivante.

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Pour avancer dans le mode carrière il faut selon les courses obtenir une certaine prime ou une place sur le podium

En fait, selon la compétition et donc les besoins immédiats de votre "équipe", c'est une certaine somme d'argent, un certain nombre de points ou bien une position sur le podium qu'il faut récolter. Lors des premiers tours de piste par exemple, il est nécessaire de récolter assez d'argent pour avoir le droit de participer à cette fameuse Vintage Classic. Ensuite, que vous remportiez ladite somme en seulement deux courses n'a aucune espèce importance pourvu que vous finissiez tout de même la troisième ! Cette relative liberté dans la conduite de la carrière se retrouve même au niveau de la sélection des compétitions. Si certaines d'entre elles sont imposées, il nous est souvent possible de choisir entre deux épreuves celle qui nous convient davantage : n'étant pas particulièrement à l'aise avec les Super Trucks, j'ai par exemple choisi de participer au Lightning Truck 500. Ce choix permettra aux joueurs de ne pas buter bêtement sur une compétition précise sachant que de toute façon, le mode simulateur permet de prendre part à n'importe quelle compétition même celles que l'on a évité en carrière. On regrettera par contre que cette même liberté ne se retrouve pas dans les réglages de la voiture : en mode "Carrière" en effet, il est tout simplement impossible de paramétrer son véhicule !

Une telle disparition est étonnante dans la mesure où TOCA Race Driver offrait cette option et cela nuît bien sûr à l'immersion du joueur ainsi qu'à l'aspect tactique des courses. Heureusement que le déroulement même du mode "Carrière" permet de compenser un peu cela avec entre autres un scénario plus réussit que précédemment et des vidéos en vue subjective de meilleure qualité (même si des efforts auraient encore pu être faits). En fait, cette absence de réglages va avec la disparition des tours d'essai ou de qualifications et c'est bien cela que les moins habitués des joueurs critiqueront le plus. TOCA Race Driver 2 proposant un contenu très varié, on passe parfois du coq à l'âne, de la Formule Ford aux Super Trucks et on regrette bien vite de ne pas avoir de "tour de chauffe", histoire de se remettre dans le bain. C'est un peu le paradoxe de ce TOCA Race Driver 2, paradoxe heureusement assez facile à surmonter : les véhicules sont nombreux, les catégories également mais les options de jeu du mode "Carrière" beaucoup plus faibles. Heureusement donc, ce n'est pas trop rédhibitoire et même si bien souvent les premiers tours d'un nouveau championnat finissent en têtes à queue, on apprend assez vite !

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Météo et gestion des dégâts sont impressionnants de réalisme même si les déformation sont un peu "cubiques"


Du réalisme... Mais pas trop !

Si l'apprentissage des nouveaux championnats se fait plutôt rapidement dans TOCA 2 c'est tout simplement parce que le réalisme n'est pas aussi présent que certains pourraient le croire. Par défaut le jeu est en mode "Simulation" et malgré son nom, ce mode ne peut prétendre concurrencer les titres "made in SimBin". On ne peut par exemple pas s'empêcher de noter une certaine hétérogénéité dans le comportement des véhicules. Je n'ai bien sûr pas eu l'occasion de tester réellement ne serait-ce qu'une seule des compétitions proposées, pour autant, certaines d'entres elles comme le Rally Cross ou l'Euro Cross m'ont semblées moins réussies que d'autres et la comparaison avec Colin McRae Rally 04, du même éditeur, est à ce titre assez éloquente : le résultat obtenu dans TOCA 2 reste très loin de ce qu'offre Colin 04. Ce "manque" de réalisme n'est toutefois pas un réel problème dans la mesure où TOCA a toujours affiché sans le moindre complexe son orientation "arcade" et c'est d'ailleurs ainsi que le titre de CodeMasters a trouvé son public et rencontré le succès.

Aujourd'hui toutefois, CodeMasters semble changer quelque peu son fusil d'épaule et la campagne marketing de TOCA 2 insistait entre autres sur l'aspect simulation du jeu. Maintenant que le jeu est disponible, même les plus sceptiques d'entre nous doivent se rendre à l'évidence : TOCA 2 est plus simulation que TOCA 1. Alors bien sûr certains joueurs apprécieront mais pour ma part je regrette surtout ces changements de politique à répétition qui font que les joueurs ne savent plus trop sur quel pied danser. Sur TOCA 2 et même en prenant le mode de réalisme le plus faible ("simulation"), les modèles physiques sont plus aboutis que dans TOCA 1, les effets d'aspiration plus perceptibles et les problèmes d'adhérence plus importants. Ces changements étaient demandés par certains joueurs et l'équipe de développement a parfaitement remplit son contrat mais en éliminant purement et simplement l'aspect "arcade pure" que pouvait avoir le premier volet, on se demande si CodeMasters ne risque pas de décevoir une partie des joueurs. Pourquoi ne pas avoir conservé un troisième mode "arcade" que l'on aurait imaginé encore plus nerveux ?

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Scénario sympathique pour le mode solo et écran partagé pour le multi-joueurs : tout le monde est content !

Surtout que CodeMasters a clairement répondu aux attentes des amateurs de simulations sportives avec le second mode de jeu ("simulation pro"). S'il m'est difficile de juger avec exactitude de la précision de la simulation, il ne fait aucun doute que ce mode est beaucoup plus délicat à maîtriser que le premier. Le moteur physique ne semble rien devoir laisser passer, les trajectoires ne souffrent aucune imprécision sans quoi c'est la sortie de route et les adversaires paraissent nettement plus retord que précédemment. CodeMasters fait ici très fort et devrait impressionner nombre de joueurs qui n'espéraient plus rien de l'éditeur britannique en ce domaine. Editeur britannique qui enfonce d'ailleurs le clou avec une gestion remarquable des conditions météorologiques et de leurs effets sur la route ou les véhicules. Enfin, pas grand chose à dire non plus à l'encontre du système de gestion des dégâts. Au fur et à mesure des accidents, les véhicules se détériorent, les commandes répondent moins bien et selon l'angle ou la puissance du choc, les avaries ne seront pas du tout les mêmes : du grand art !


Pole position ?

Pour être parfaitement honnête, j'ai eu bien du mal à trouver quelque chose à reprocher à TOCA Race Driver 2. En mode solo, la Carrière et le Simulateur permettent de s'amuser pendant de très longues heures. Les améliorations apportées par CodeMasters en terme de contenu rendent le jeu absolument unique en son genre et la précision de la simulation devrait faire le bonheur de nombreux joueurs même si l'aspect arcade s'en trouve nettement amoindri. Du côté de la réalisation technique il n'y a pas non plus grand chose à redire puisque si le jeu impressionne moins que son prédécesseur, il propose tout de même largement de quoi en prendre plein les mirettes. Quelle que soit leur catégorie, les véhicules sont toujours impeccablement modélisés et ce n'est finalement que sur certains aspects du décor, les moins importants en pleine course, que le graphisme montre ses faiblesses.

La réalisation sonore n'a pas à rougir de la comparaison puisque, une fois n'est pas coutume, le doublage français est plutôt réussi alors que les bruitages moteurs sont plus que convaincants. Les esthètes seront sans aucun doute plus critiques à l'égard du graphisme et lui reprocheront par exemple une tendance aux "effets d'escalier", mais rien de dramatique et surtout rien qui ne soit compenser par l'excellent mode multi-joueurs permettant de se "tirer la bourre" en réseau local, par Internet ou même en écran partagé ! S'il ne peut prétendre au titre du jeu de bagnoles parfait du fait de quelques défauts bien sentis (gestion du clavier ou des stands, délicat pour les fous d'arcade), TOCA Race Driver 2 se hisse parmi les tous meilleurs et vu la concurrence qui sévit actuellement sur PC, ce n'est pas un mince compliment... A essayer absolument !


TOCA Race Driver 2

8

Les plus

  • Richesse sans pécédent
  • Scénario plus intéressant
  • Réalisation générale de qualité
  • Prise en main assez rapide

Les moins

  • Dommage pour les amateurs d'arcade pure
  • Mauvaise gestion du clavier
  • Gestion extra-sportive un peu simpliste

Note globale9

Réalisation8

Prise en main9

Durée de vie9


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