NVIDIA nForce 2 Ultra 400 Gb vs VIA KT880

Julien Jay
Publié le 17 mai 2004 à 16h10

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On disait l'Athlon XP moribond, condamné à une mort quasi certaine du fait de la concurrence des Pentium 4 d'Intel et de l'arrivée des nouveaux Processeurs 64 bits d'AMD, sans parler de l'absence de nouveaux chipsets pour cette plate-forme. Pourtant VIA et NVIDIA ne semblent pas encore décidés à signer l'arrêt de mort du processeur, puisque les deux compagnies viennent de lancer, à quelques mois d'intervalle, de nouveaux chipsets dédiés aux Athlon XP. De quoi redonner de l'intérêt à la plate-forme K7 en faisant souffler un vent de fraîcheur du côté des fonctionnalités du southbridge.

C'est tout du moins l'approche de NVIDIA qui avec le nForce 2 400Gb se contente en fait de lancer officiellement son MCP1000 en proposant notamment un support natif du Gigabit Ethernet et du Serial-ATA. VIA a choisi pour sa part une autre approche, celle des performances, en dotant son KT880 d'un contrôleur mémoire sur deux canaux ! Vous ne rêvez pas, VIA a enfin décidé de franchir le pas ce qui devrait lui permettre d'offrir un niveau de performances similaire à celui du nForce 2. Il faut dire que si NVIDIA avait besoin d'un nouveau southbridge plus attractif en termes de fonctionnalités, VIA en était déjà passé par là il y a quelques mois avec le VT8237 qui rafraîchissait son offre, même si comme nous le verrons des différences de taille subsistent à ce niveau entre les chipsets de NVIDIA et ceux de VIA, tous deux dédiés à l'Athlon XP.

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VIA KT880

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Chez VIA, les chipsets se suivent et se ressemblent, et il faut bien avouer que le fabricant taïwanais prend un malin plaisir à multiplier leurs déclinaisons. Car disons-le tout de go, le KT880 n'est finalement qu'un KT600 auquel les ingénieurs ont rajouté un contrôleur mémoire double canal. Après nous avoir expliqué en long, en large, et en travers lors du lancement du KT600, qu'un contrôleur mémoire double canal était inutile à l'architecture K7 du fait d'un faible gain potentiel de performances, VIA fait finalement volte face avec le KT880. Dans l'absolu VIA n'a pas tort, et nos tests l'ont prouvé par le passé, la faible bande passante des Processeurs Athlon XP, qui atteint au mieux 3,2 Go par seconde, ne permet pas de tirer la quintessence d'une architecture double canal dont le débit peut atteindre 6,4 Go par seconde. Sachant qu'en simple canal une barrette de DDR400 délivre déjà une bande passante égale à celle du processeur, soit 3,2Go par seconde, l'apport de bande passante supplémentaire n'est pas géré par le processeur. Dès lors le gain de performances ne dépasse que rarement les 5% et s'avère bénéfique seulement dans certains cas bien précis, notamment avec des applications fort gourmandes en mémoire.

Ne boudons toutefois pas notre plaisir de voir surgir un contrôleur mémoire double canal sur le KT880, qui sera probablement le tout dernier chipset développé par VIA pour les processeurs Athlon XP. L'architecture DualStream 64 de VIA a déjà fait ses preuves avec d'autres chipsets et devrait permettre au KT880 d'afficher pour la première fois des performances similaires au nForce 2 Ultra 400, du moins c'est ce que nous espérons. Le northbridge du KT880 fonctionne en mode synchrone et peut gérer un maximum de 8Go de mémoire en DDR333/400. Il accepte bien entendu toute la gamme des processeurs Athlon XP, y compris les derniers modèles en FSB333/400. L'interface graphique supportée est sans surprise l'AGP 8x, et VIA utilise ici son V-Link pour relier le northbridge au southbridge en offrant un débit de 533Mo par seconde.

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Chipset VIA KT880


Niveau southbridge, il n'y a pas grande chose de neuf, VIA utilisant ici le même VT8237 qui a déjà fait ses preuves, notamment avec le KT600. Le chipset offre donc un support natif de deux périphériques Serial ATA, qui peut être étendu par l'ajout d'un PHY sur la carte mère pour gérer jusqu'à quatre disques à cette norme. Outre le support du Serial-ATA, VIA propose sa fonction V-RAID qui supporte les modes RAID 0, RAID 1, RAID 0+1 (si la carte mère peut gérer quatre disques) et JBOD. Le tout est piloté par le logiciel VIA RAID Tools, à l'interface fort peu agréable d'autant qu'à chaque démarrage de Windows il faut supporter l'apparition d'un écran VIA Raid Tools pendant quelques secondes. Bien entendu la création d'un volume RAID principal se fera depuis le BIOS, alors que les volumes secondaires pourront être créés depuis l'applicatif en question directement sous Windows. Le BIOS en lui-même est particulièrement austère et il faut préciser que, contrairement aux chipsets NVIDIA & Intel, il n'est pas possible de créer un RAID striping avec des blocs de 128Kb, le maximum étant de 64Kb. En outre il faudra utiliser un pilote spécifique que vous stockerez sur disquette pour installer Windows XP soit sur un disque Serial-ATA soit, et c'est plus normal, sur un volume monté en RAID. Du reste le KT880 gère bien entendu la norme IDE avec le support de deux canaux PATA en UDMA133 vous permettant de relier jusqu'à quatre périphériques.

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Utilitaire VIA RAID Tools : interface repoussante, mais fonctionnalités au rendez-vous


Pour les autres fonctionnalités, le VT8237 reste on ne peut plus classique avec un contrôleur USB 2.0 gérant jusqu'à 8 ports, un contrôleur réseau Ethernet en 10/100 et un circuit audio AC'97 intégré, le VIA Vinyl qui supporte six canaux audio. Le southbridge peut par ailleurs gérer jusqu'à six ports PCI. L'absence de contrôleur Gigabit Ethernet étant notable, VIA a choisit de proposer cette fonctionnalité en option par l'adjonction d'une puce externe utilisant le bus PCI et baptisée VIA Velocity Gigabit.

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Diagramme du chipset VIA KT880

NVIDIA nForce 2 Ultra 400 Gb

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Attendu depuis de longs mois, le nouveau nForce 2 a finalement fait surface, dans la plus grande indifférence, pendant l'édition 2004 du CeBIT. Plus d'un mois après la tenue du salon, NVIDIA officialise son nouveau chipset, le temps pour la compagnie au caméléon de lancer d'autres produits à plus fort potentiel comme le nForce 3 250 Gb où bien sûr le GeForce 6. Ce faisant il faut bien admettre que NVIDIA a accumulé un retard considérable sur ce qu'il est désormais convenu d'appeler le nForce 2 Ultra 400 Gb. D'après les rumeurs NVIDIA aurait tout d'abord eu des problèmes de mise au point de son support du Serial-ATA avant d'être confronté à la réticence de ses partenaires souhaitant écouler leurs stocks de nForce 2 Ultra 400. Bon an, mal an, le nForce 2 de nouvelle génération est enfin là et apporte quelques nouveautés croustillantes comme le support du Gigabit Ethernet, du Serial ATA tout en reprenant le Firewall récemment introduit avec le nForce 3 250 Gb. Il est également décliné en version nForce 2 Ultra 400 R et dispose uniquement des fonctionnalités avancées de stockage au détriment du contrôleur Gigabit.

Clairement cette nouvelle version du nForce 2 n'est pas une révolution, mais bien une évolution destinée à permettre aux possesseurs d'Athlon XP d'exploiter les dernières avancées technologiques avant, pourquoi pas, de passer au 64 bits. Du coup seul le southbridge évolue, NVIDIA combinant ici son northbridge nForce 2 SPP au très récent MCP 1000. Nous ne nous étalerons donc pas sur le SPP si ce n'est pour dire qu'il profite d'une architecture mémoire sur deux canaux capable de gérer un maximum de 3 Go en DDR333 ou DDR400. Supportant l'ensemble des Processeurs Athlon XP, le nForce 2 SPP a déjà fait ses preuves par le passé en se montrant relativement souple pour ce qui est de l'overclocking. Gérant l'AGP 8x le northbridge est relié à son nouveau southbridge par un lien HyperTransport à 800 Mo par seconde.

Venons en maintenant à la grande nouveauté de ce nForce 2 Ultra 400 Gb, le southbridge MCP1000. Celui-ci a été développé par NVIDIA pour prendre en compte les dernières technologies comme le Serial-ATA et le Gigabit Ethernet. Très proche en terme de fonctionnalités du nForce 3 250 Gb, il serait illusoire de croire que ce MCP1000 a été développé uniquement pour un chipset en fin de vie, en l'occurrence le nForce 2. On devrait donc probablement le retrouver sur les futures Cartes mères acceptant le Paris, le prochain processeur d'entrée de gamme d'AMD dont l'architecture dérive du K8 et dont les instructions 64 bits sont désactivées. Quoiqu'il en soit le MCP1000 intègre un contrôleur Serial-ATA 150 supportant deux canaux qui peut être étendu à quatre canaux par l'adjonction d'un PHY. Le contrôleur Serial-ATA de NVIDIA semble relativement au point, puisqu'il gère le branchement à chaud des périphériques et affiche des performances impressionnantes comme nous le verrons plus loin. A cela s'ajoute naturellement la prise en charge des disques IDE au standard UDMA 133 et ce sur deux canaux. Le tout est complété du NVIDIA RAID dont l'implémentation est assez bluffante. Le chipset gère en effet les modes RAID 0, 1, 0+1 et JBOD que ce soit en IDE, en Serial-ATA ou en combinant les deux. C'est là un des points forts du southbridge NVIDIA face au VT8237 de VIA. Toutefois et comme chez VIA il faudra en passer par l'installation de pilotes pour que Windows reconnaisse le contrôleur Serial-ATA et les volumes RAID. Cela n'est pas vraiment problématique sauf pour l'installation du système sur un volume de ce type où il faudra avoir une disquette de pilotes sous le coude. Notez à ce sujet que le Service Pack 2 de Windows XP n'intégrera pas de Drivers natifs pour les chipsets nForce 3 250 Gb et nForce 2 Ultra 400 Gb. En outre si le RAID est initialement désactivé lors de l'installation des pilotes ForceWare, il faudra réinstaller ceux-ci une fois le RAID activé. Les pilotes windows intègrent une application baptisée NVRaid et permettant de voir les volumes constituant votre RAID. Aucune fonction n'est hélas proposée sous Windows et la création d'un nouveau volume RAID se fera obligatoirement depuis le BIOS du contrôleur.

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Pilote IDE NVIDIA - Application NVRAID : austérité et dépouillement sont toujours de mises...

L'autre innovation du MCP1000 vient de l'intégration d'un contrôleur Gigabit ethernet au southbridge. Celui-ci nécessite un PHY et a été particulièrement optimisé pour soulager au maximum le processeur du système. C'est dans cette optique que NVIDIA propose la fonction Checksum offload ou bien le TCP segmentation offload. Compatible IPv6, le contrôleur réseau se démarque des solutions concurrentes par l'implémentation d'un FireWall matériel. Ceci constitue une véritable petite révolution dans le monde des chipsets où les nouvelles fonctionnalités étaient jusqu'à présent centrée sur les performances et non sur la sécurité. Il est vrai que par les temps qui courent un FireWall n'est pas un luxe d'autant que cela évite d'installer un logiciel spécifique sur des configurations d'entrée/milieu de gamme. L'interface de configuration du FireWall NVIDIA est assez agréable, tout se passant depuis Internet Explorer. Elle n'est toutefois pas encore francisé, mais cela ne saurait tardé. Les équipes de NVIDIA ont eu la bonne idée de mettre à disposition des utilisateurs des profils de configuration tout en laissant l'utilisateur avancé ouvrir et fermer lui-même les ports qu'il désire. Malgré ses fonctionnalités complètes il faut reconnaître que le FireWall de NVIDIA, récemment certifié par un organisme indépendant (ICSA Labs), sera redondant avec le FireWall d'un routeur (si vous en utilisez un) et avec le FireWall logiciel du futur Service Pack 2 de Windows XP.

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Le NVIDIA FireWall en action

Comme sur le nForce 3 250 l'apparition des nouvelles fonctions précédemment décrites se fait en sacrifiant l'APU qui est pourtant à l'origine du renom du nForce 2. Exit donc l'excellent processeur audio et son support du Dolby Digital, NVIDIA faisant ici machine arrière en proposant une banale implémentation AC'97 utilisant le non moins banal codec Realtek ALC650. Les autres fonctionnalités du southbridge restent on ne peut plus classiques avec la gestion de 6 ports PCI et l'intégration d'un contrôleur USB 2.0 capable de manager huit ports.

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Application NVIDIA Mixer

Asus A7V880

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Vu le positionnement tarifaire actuel des Processeurs AMD Athlon XP, il est sage de penser que les nouveaux chipsets qui nous préoccupent se destinent avant tout au marché de l'entrée de gamme. Asus l'a bien compris et propose avec sa toute nouvelle A7V880, une carte mère bâtie autour du chipset VIA KT880, un nombre réduit de fonctionnalités histoire de ne pas faire flamber les prix. L'A7V880 que nous avons reçu pour test était encore basée sur un BIOS en version beta et utilisait le classique PCB or, cher au cœur de la marque. Se présentant au format ATX avec des embouts arrondis, la carte offre un agencement des plus classiques avec un Socket 462 présent en son sommet et quatre bancs mémoire dont les deux premiers de chaque canal sont de couleur bleue pour rendre l'installation des barrettes plus intuitive. L'alimentation de la carte est triphasée et ne nécessite nullement l'utilisation d'un connecteur ATX 12 volts. Comme sur la plupart de ses Cartes mères, Asus a ici opté pour un refroidissement passif du northbridge qui se matérialise sous la forme d'un simple radiateur. Du reste la carte offre au niveau de la connectique cinq ports PCI, un port AGP avec ergot de soutient, un port propriétaire pour l'utilisation de l'extension WiFi@Home ainsi que deux ports IDE et deux ports Serial ATA. Le connecteur pour le lecteur de disquettes est placé tout en bas de la carte ce qui peut ne pas être très pratique en fonction de l'agencement de votre boîtier. A propos de petits détails, sachez que la carte ne propose qu'un seul connecteur pour ventilateur en sus de celui réservé au processeur et que les ergots des bancs mémoire sont suffisamment espacés du port AGP pour permettre de changer vos barrettes sans ôter la carte graphique.

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Carte mère Asus A7V880


Outre les fonctions gérées par le KT880, la carte offre un support réseau Ethernet Gigabit grâce à un contrôleur Marvell Yukon 88E8001 interfacé en PCI. La partie audio de la carte se base sur un codec Analog Devices, l'AD1888. Celui-ci est des plus basique et se contente de gérer le son sur six canaux (en 5.1 surround). La connectique extérieure de la carte se compose de deux ports PS/2, un port parallèle, un seul et unique port série, quatre ports USB 2.0, un connecteur Ethernet, une sortie SPDIF ainsi qu'une rampe de connecteurs audio comportant trois prises minijack.


NVIDIA Reference Board

Pour les besoins de ce test, NVIDIA nous a fait parvenir une carte mère de référence dotée du nForce 2 Ultra 400 Gb. Celle-ci est censée être représentative de la dernière mouture du chipset nForce 2 même si les partenaires de NVIDIA devraient proposer des cartes sensiblement différentes avec un plus grand niveau d'optimisation et des fonctionnalités plus étoffées. Nous ne nous épancherons pas sur cette carte que nous ne retrouverons pas dans le commerce. Sachez toutefois que la carte en question était dotée de six ports PCI, un slot AGP, trois bancs mémoire, et offrait deux connecteurs Serial-ATA en sus des deux ports IDE. Il est à noter que ni le northbridge ni son southbridge n'étaient pourvus d'un système de refroidissement.

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Carte mère de référence NVIDIA

Rajoutons que selon le vieil adage "on est jamais aussi bien servi que par soi-même", la carte de référence NVIDIA supportait parfaitement l'utilisation du NVIDIA System Utility qui permet, rappelons-le, d'overclocker son système depuis Windows tout en surveillant son état, en gardant un oeil sur les températures et autres informations vitales.

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NVIDIA System Utility

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Pour évaluer les performances de ces deux nouveaux chipsets, nous avons utilisé une configuration similaire en changeant simplement la carte mère d'un test à l'autre.
  • AMD Athlon XP 3200+
  • 2x256Mo Corsair TwinX 3200 LL
  • Sapphire Radeon 9800 XT
  • Disque dur 120Go 7200rpm UDMA 100
Les deux machines fonctionnaient sous Windows XP Professionnel Service Pack 1 et disposaient des derniers pilotes disponibles à la date du test. Il s'agissait pour NVIDIA des ForceWare 4.24 et des Hyperion 4.51v pour VIA. Notez que la carte Asus A7V880 était encore munie d'un BIOS en version beta et utilisait un FSB de 202 MHz. Du coup ses scores devraient être légèrement supérieurs à ceux de la carte NVIDIA. Il ne nous a pas été possible de ramener le FSB à 200 MHz sur la carte Asus, le BIOS indiquant par défaut 200 MHz alors que la carte tournait en réalité à 202 MHz. Afin de mettre en avant l'apport du contrôleur mémoire double canal, nous avons testé l'Asus A7V880 dans deux configurations différentes : en mode single channel et en mode dual channel.


CPUMark 99

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Pour ouvrir le bal des tests nous avons jeté notre dévolu sur le vénérable CPUMark 99. Le bus processeur de la carte Asus étant légèrement plus rapide que celui des cartes à base de chipsets NVIDIA, on retrouve naturellement l'A7V880 en tête du podium. On constate au passage que les modes single ou dual channel n'ont pas d'impact sur les performances processeur, alors que la carte Abit semble légèrement plus véloce que la carte de référence NVIDIA.


3DMark 2001 SE

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Avec 3DMark 2001 SE, les différences de performances entres nos diverses plates-formes sont minimes et curieusement le mode simple canal de l'A7V880 lui octroie la première place, ce qui peut être dû à la marge d'erreur du logiciel de test. La NF7S termine seconde devant la K7V880 en mode double canal alors que la carte mère de référence dotée du nForce 2 Ultra 400 Gb termine dernière. L'écart entre cette dernière et le VIA K7V880 est d'à peine 1%... Autant dire insignifiant.


Return To Castle Wolfenstein - Enemy Territory

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Autant le test 3D précédent ne permettait pas de mettre en avant des différences notables entre les chipsets VIA et les chipsets NVIDIA, autant Return To Castle Wolfenstein jette un nouvel éclairage sur leurs performances. Basé sur le moteur Quake III, le jeu semble donner l'avantage au nForce 2 Ultra 400 Gb dont le framerate est le plus élevé. Il est talonné par un nForce 2 Ultra 400 tout aussi puissant, alors que le KT880 se montre 4% plus lent. On note d'ailleurs avec surprise que le KT880 offre de meilleures performances en mode single DDR, qu'en mode double canal.


3DMark 2003 - Test processeur

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Dans son édition 2003, 3DMark dispose d'un test dédié exclusivement aux performances processeur. Ici l'Abit NF7S est première, d'une courte tête sur la carte NVIDIA à base de nForce 2 Ultra 400 Gb, alors que la carte Asus termine en troisième position. Cette dernière délivre les mêmes performances, peu importe la configuration du bus mémoire. Signalons enfin que l'écart de performance est là encore très restreint étant donné qu'il s'élève à un maximum de 2%.


Unreal Tournament 2003 - Botmatch Antalus

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A l'instar de Return To Castle Wolfenstein, Unreal Tournament 2003 plébiscite la dernière mouture du nForce 2, le nForce 2 Ultra 400 Gb se retrouvant premier. Il est suivi du nForce 2 Ultra 400 et de l'A7V880. Mais là plus qu'ailleurs, les différences relevées sont infimes puisque de l'odre du centième de FPS. Du coup on mesure les progrès accomplit par VIA en matière d'efficacité du contrôleur mémoire, même si rappelons le l'A7V880 dispose d'un bus processeur un peu plus rapide. Dernier point, l'écart entre mode simple et double canal est une fois de plus nul sur l'A7V880, preuve s'il en est que l'Athlon XP n'est pas en mesure d'en tirer profit.


WinRar

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Notre test de compression se base sur le relevé du temps mis par un système donné pour compresser quelques 250Mo de données. Les résultats sont donc exprimés en secondes et à ce petit jeu le VIA KT880 est perdant. La carte A7V880 s'avère en effet être la plus lente du comparatif : elle met six secondes de plus à compresser nos fichiers face aux plates-formes nForce 2. Les systèmes nForce 2 sont ici à égalité, alors que le passage en dual channel permet d'économiser une seconde avec le VIA KT880.

Encodage MP3

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Lame a tendance à contredire nos observations précédentes, l'encodage de nos pistes Wave en MP3 étant plus rapide sur la carte Asus. Le gain en question s'élève entre quatre et six secondes. Si le s nForce 2 semblent à la traîne, on ne relève une fois de plus aucune différence entre single et dual channel pour le VIA KT880...


Windows Media Encoder 9.0

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L'encodage d'une vidéo AVI au format WMV semble se faire plus rapidement avec le VIA KT880 grâce à un gain de cinq secondes sur le temps total de compilation. Le mode Dual DDR permet à la K7V880 de gagner deux secondes sur le temps d'encodage du film, alors que le nForce 2 Ultra 400 Gb s'avère être la plate-forme la plus lente. Il faut relativiser ces résultats en considérant la fréquence processeur plus élevée sur la carte Asus et l'absence d'optimisations particulières au niveau du BIOS de la carte de référence NVIDIA.


Cinebench 2003

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Cinebench semble vouloir donner raison à Lame, le système VIA étant ici premier. La carte de référence NVIDIA s'adjuge ici la dernière place et l'écart entre nos trois configurations est ici risible avec seulement 1,5% de delta. Cette observation nous conforte quand aux capacités du chipset VIA qui semble dorénavant apté à lutter face au nForce 2. Mieux vaut tard que jamais !


PCMark 2004

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Dans son édition 2004, PCMark teste séparément les performances du processeur et de la mémoire. Nos trois plates-formes affichent des performances relativement similaires pour la partie processeur et si l'Asus A7V880 prend la tête c'est, rappelons-le, à cause de son FSB overclocké. La partie mémoire est assez intéressante à étudier puisque curieusement le passage en DualDDR fait perdre des points au KT880, ses performances chutant de 3%. Les deux configurations nForce 2 affichent pour leur part des performances assez similaires, mais le KT880 en configuration Single DDR demeure 3,1% plus performant.


SiSoft Sandra 2004 - CPU

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FSB overclocké aidant, le test processeur de Sandra 2004 met en tête la carte Asus K7V880 dont les performances sont ici encore meilleures en mode Single DDR qu'en mode Dual DDR. La carte de référence de NVIDIA basée sur le nForce 2 Ultra 400 Gb affiche ici des performances similaires à celles de l'Abit NF7S rev 2.


SiSoft Sandra 2004 - Mémoire

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Décidément le contrôleur mémoire du VIA KT880 délivre des résultats curieux puisque là encore le mode simple canal se montre plus performant que le mode double canal. Exception faites de cette singularité, les systèmes nForce 2 Ultra 400, nForce 2 Ultra 400 Gb et Asus K7V880 tous en mode Dual DDR affichent le même niveau de performance.


SYSMark 2004

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Benchmark applicatif, SYSMark 2004 classe premier le KT880 qui aurait d'après de dernier un avantage de 2% en terme de performances sur le nForce 2 Ultra 400 Gb. Le dernier chipset de NVIDIA surclasse ici son prédécesseur le nForce 2 Ultra 400, alors que le mode Dual DDR montre une fois encore ses limites, l'Asus K7V880 obtenant seulement un point de plus par rapport au Single DDR.


Stockage : les performances comparées

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Pour refermer le chapitre des tests de performance nous avons décidé de mesurer le taux de transfert relevé avec le KT880 et le nForce 2 Ultra 400 Gb. Nous avons effectué la mesure avec trois disques différents : 120Go UDMA100 7200 RPM en IDE, Seagate 120Go SATA150 7200RPM en Serial-ATA et deux Raptor 36Go de Western Digital en RAID striping et connectés en Serial-ATA. A chaque fois le nForce 2 Ultra 400 Gb l'emporte face au KT880 et si son avantage est somme toute très modeste que ce soit avec les disques IDE ou Serial-ATA, ses performances s'envolent avec un RAID 0. Voilà donc un bon point pour le southbridge de NVIDIA qui s'avère particulièrement efficace en matière de stockage.


Bilan

Nos tests étant achevés il est temps de dresser un rapide bilan des chipsets NVIDIA et VIA. Il paraît tout d'abord évident que les deux protagonistes délivrent à peu près le même niveau de performances à processeur égal, même si la carte d'Asus est légèrement overclockée. Le contrôleur mémoire du VIA KT880 a un comportement curieux puisqu'il affiche parfois des performances supérieures en configuration simple canal face au mode double canal. Cela confirme toutefois ce que nous avions déjà pu observer par le passé avec le nForce 2, dont la fonction DualDDR n'a que très peu d'intérêt, l'Athlon XP n'étant pas en mesure de tirer profit d'une bande passante mémoire plus importante. Sur le plan des performances mémoire le KT880 permet à VIA de redresser la barre, même si l'overclocking pratiqué par Asus dresse un tableau forcément plus élogieux. Côté performances de l'interface processeur NVIDIA et VIA sont maintenant sur le même plan, alors que la firme de Santa Clara garde l'avantage, et de bien belle manière, lorsqu'il s'agit des performances de ses contrôleurs de stockage. Terminons en notant que le nForce 2 semble plus performant avec les jeux 3D où il est généralement en tête sur son concurrent direct.

Conclusion

Alors que l'Athlon XP arrive maintenant en fin de vie, NVIDIA et VIA referment de bien belle manière l'histoire de ce processeur en proposant deux chipsets relativement aboutis. Il est clair que notre préférence va au nForce 2 Ultra 400 Gb dont les performances et les fonctionnalités sont globalement supérieures au VIA KT880. Toutefois, et il est bon de le signaler, VIA semble pour une fois nous proposer un chipset fini qui s'avère stable et parfaitement exploitable. L'implémentation d'Asus sous la forme de l'A7V880 semble d'ailleurs remarquable et la carte ne souffre d'aucun reproche particulier si ce n'est peut être qu'elle manque de fonctionnalités annexes. Au final que votre choix porte sur le VIA KT880 ou sur le nForce 2 Ultra 400 Gb, votre Athlon XP sera exploité à son plein potentiel, et seul les arguments de la sécurité et des performances pourraient orienter votre choix vers la solution de la firme au caméléon que l'on imagine aisément plus onéreuse que celle de son concurrent taiwanais. On regrettera une énième fois la disparition de l'APU ou bien l'absence de support FireWire. Avec un peu de chance NVIDIA nous proposera un jour une solution audio complémentaire du niveau de feu SoundStorm...

Asus A7V880

6

Les plus

  • Bonnes performances
  • Gigabit Ethernet

Les moins

  • Pas de FireWire
  • Pas de RAID IDE
  • FSB nativement overclocké

0

Performances8

Fonctionnalités7

Fiabilité8



NVIDIA nForce 2 Ultra 400 Gb

8

Les plus

  • Serial-ATA natif
  • Support Gigabit et Firewall
  • Fonctionnalités RAID élaborées

Les moins

  • APU reviens !!!
  • Pas de FireWire

0

Performances8

Fonctionnalités9

Fiabilité9

Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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