Conscient que le lancement par Intel de la plate-forme PCI-Express est une transition majeure dans l'architecture des systèmes informatiques, ATI et NVIDIA fourbissent leurs armes depuis plusieurs mois déjà en vue de nous concocter des déclinaisons PCI-Express de leurs processeurs graphiques. Pour ce faire, les deux éternels rivaux ont choisi une approche différente tout en maintenant un partenariat étroit avec Intel pour la validation de leurs solutions. ATI a opté pour une implémentation native du bus PCI-Express au sein de ses VPU alors que NVIDIA a préféré recourir à un bridge également baptisé HSI. Qu'importe la solution technologique retenue, les premières Cartes Graphiques PCI-Express sont bel et bien là, et c'est pour nous l'occasion de découvrir les apports de cette nouvelle interface face aux actuelles solutions AGP.
ATI : PCI-Express natif !
Quoiqu'il en soit, en choisissant de doter ses puces d'une interface PCI-Express embarquée, ATI fait le pari d'un décollage rapide de cette nouvelle norme. On pourra toutefois s'interroger sur la pertinence de proposer des X300 et X600 SE aux performances forcément très faibles, vu le coût des premières plates-formes PCI-Express. A quoi bon acheter une carroserie de Ferrari pour y mettre un moteur de 2CV ? D'un point de vue technique l'interface PCI-Express des puces ATI délivre une bande passante maximale de 4 Go par seconde, dans chacun des deux sens, ce qui répond aux spécifications du bus PCI-Express 16x. L'absence de bridge sur les solutions ATI devrait en théorie les favoriser, aucune latence supplémentaire n'étant induite...
Drivers ATI CATALYST 4.6 pour PCI-Express
NVIDIA ou la solution du bridge
Décrié avant même d'être lancé, le bridge de NVIDIA a essuyé le feu de la critique à cause de diverses suspicions laissant croire à des capacités très limitées. Dans la théorie, le bus AGP offre en effet un débit de 2 Go par seconde dans son implémentation 3.0 avec un UpStream limité à 266 Mo par seconde. En partant de ce constat, il paraissait difficile, voir impossible, pour NVIDIA de faire fit des limitations inhérentes à l'AGP 8x pour offrir une solution capable de tirer profit des 8 Go par seconde cumulés du bus PCI-Express. D'où un postulat repris à l'unisson un peu partout visant à discréditer ce qui apparaissait alors comme un emplâtre sur une jambe de bois, ou plus exactement comme un entonnoir qui ne faisait que convertir l'AGP en PCI-Express, bridant par la même occasion les possibilités offertes par cette nouvelle interface. Ce que l'on ne savait pas à l'époque c'est que NVIDIA a développé l'ensemble de sa famille de processeurs GeForce FX avec une interface AGP 12x ou AGP 16x... Du coup le composant HSI peut adresser les processeurs NVIDIA en AGP 16x pour exploiter une bande passante de près de 4 Go par seconde. Reste un hic en la problématique de l'upstream qui est plus délicat. Si l'upstream est bien limité à 266 Mo par seconde, cela ne concerne que les PCI writes. En utilisant les AGP writes, l'upstream peut atteindre le maximum autorisé par l'AGP 16x à savoir à peu près 4.2 Go par seconde. Toutefois cette bande passante n'est pas cumulable avec le downstream, le HSI ne pouvant utiliser que les 4.2Go/s autorisé par l'AGP 16x. NVIDIA a donc conçu son bridge de façon à ce qu'il soit programmable pour utiliser par exemple 3 Go/s en downstream et 1 Go/s en upstream.
Drivers NVIDIA ForceWare 61.34 pour PCI-Express
Vu comme cela le bridge paraît déjà plus beaucoup plus souple, d'autant qu'à l'heure actuelle aucune application, ni même aucun processeur graphique, n'a été conçu pour exploiter les ressources du PCI-Express. Comprenez par là que la bande passante de 4.2 Go que le bridge peut effectivement exploiter ne devrait pas trop limiter les performances des puces NVIDIA face aux 8 Go offerts par une interface PCI-Express native. Ajoutons à cela que la plupart des applications et jeux utilisent massivement le downstream et vous comprendrez pourquoi la solution du HSI n'est pas si catastrophique que ça...
Il n'en reste pas moins que la solution retenue par ATI est la meilleure, d'un point de vue purement technique puisque même si les puces du canadien n'ont pas été pensées pour exploiter la bande passante offerte par le bus PCI-Express elles bénéficient de temps de latence meilleurs. Les deux conceptions s'opposent et chacune a ses avantages ou inconvénients. On reprochera à NVIDIA les limitations techniques du bridge et le fait qu'il faille utiliser une puce supplémentaire, qui semble d'ailleurs quelque peu chauffer et on pourra reprocher à ATI le coût induit par le développement de nouveaux waffers et par la multiplication des déclinaisons de ses puces.
Les cartes PCI-Express
Pour ce test nous avons pu récupérer diverses Cartes Graphiques PCI-Express dont trois modèles NVIDIA et un modèle ATI. Chez NVIDIA nous allons nous pencher sur le GeForce PCX 5750 ainsi que sur deux GeForce 6800 PCI-Express : l'un en version GT, l'autre en version Ultra. Du côté d'ATI il faudra se contenter du X600 Pro, le canadien étant vraisemblablement quelque peu en retard.MSI GeForce PCX 5750
La première carte que nous avons reçu est une GeForce PCX 5750 signée MSI. Arborant un PCB rouge, la carte était dotée d'un processeur GeForce FX 5700 agrémenté du fameux bridge. La solution de refroidissement employée par le constructeur taiwanais consiste pour le processeur en un radiateur cuivré au centre duquel tourne un ventilateur à pâles translucides ; le HSI étant pour sa part recouvert d'un radiateur cuivré. Les puces mémoire au format TSOP sont ici de marque Samsung et affichent un temps d'accès peu enviable de 3.6 ns. Question fréquences, la GeForce PCX 5750 est cadencé à 425 MHz pour le processeur et 250 MHz pour la mémoire, soit un peu moins que les fréquences de l'actuel GeForce FX 5700 (425 MHz pour le GPU et 275 MHz pour la mémoire). Offrant une sortie DVI et une sortie VGA, la carte de MSI ne nécessite aucun connecteur d'alimentation externe et propose une sortie vidéo.MSI GeForce PCX5750
NVIDIA GeForce 6800 Ultra & GT PCI-Express
Le GeForce 6 lancé somme toute récemment, nous revient donc en version PCI-Express. Pour l'occasion la puce que l'on connaissait sous le nom de code NV40 cède sa place au NV45. Techniquement le NV45 est strictement identique à son prédécesseur, aucune nouvelle fonction ne venant compléter le NV40. Seule l'intégration au sein même de la puce du HSI distingue le NV45 de son petit frère. Alors que sur les GeForce PCX le bridge est déporté en dehors du processeur graphique, il est ici intégré non pas directement dans le processeur, mais à-même son PCB en prenant la forme d'un deuxième die. Cette solution permet une meilleure intégration et pourrait dans la théorie améliorer les temps de latence induits par le bridge.Le NV45 à nu, et son connecteur PCI-Express
Nos deux nouveaux GeForce 6800 troquent leurs deux prises Molex pour un seul et même connecteur PCI-Express à six broches ; les buzzers présents sur les GeForce 6800 AGP disparaissant du même coup... Les systèmes de refroidissement des deux cartes n'évoluent guère et la seule différence frappante vient de l'autocollant apposé sur les radiateurs et représentant Nalu, la nouvelle égérie de NVIDIA. Si l'on se penche sur les fréquences, le GeForce 6800 GT que nous avons reçu est cadencé à 350 MHz pour le GPU et 1 Ghz pour la mémoire DDR3 tout comme son homologue en version AGP. Le GeForce 6800 Ultra se distingue par des fréquences plus élevées que la version AGP avec 435 MHz pour le processeur et 1.1 GHz pour la mémoire. Il semblerait pourtant que NVIDIA ait décidé de cadencer la version finale et commerciale du GeForce 6800 Ultra PCI-Express à "seulement" 400 MHz pour le GPU et 1.1 GHz pour la mémoire, soit les fréquences actuelles de son équivalent en AGP. Signalons enfin la présence sur la partie supérieure des deux GeForce 6800 d'un tout nouveau connecteur plat ressemblant à une interface PCI-Express, dont le rôle exact est pour le moment inconnu.
NVIDIA GeForce 6800 Ultra PCI-Express & GeForce 6800 GT PCI-Express
ATI Radeon X600 Pro
Carte ATI X600 Pro
- Intel D925XCV,
- Intel Pentium 4 Extreme Edition 3.4 GHz,
- 2x512Mo Corsair XMS2 PC4200,
- Disque dur Seagate 120Go Serial-ATA
- Asus P4C800 Deluxe,
- Intel Pentium 4C 3.4 GHz,
- 2x512Mo Corsair TwinX PC3200 LL,
- Disque dur Seagate 120Go Serial-ATA
Nous avons opposé aux nouvelles cartes PCI-Express leurs homologues au format AGP 8x, en les overclockant au besoin. Ainsi nous avons positionné en face du GeForce 6800 Ultra PCI-Express un GeForce 6800 Ultra overclocké à 435/550MHz et en face du Radeon X600 Pro, un Radeon 9600 XT overclocké à 500/365MHz. Les autres cartes n'ont pas été overclockées.
3DMark 2001 SE
Premier test de notre série, 3DMark 2001 SE montre que les versions PCI-Express des GeForce 6800 sont sensiblement plus rapides que leurs équivalents au format AGP. Le gain relevé est toutefois assez minime puisqu'il n'atteint que 4%. Côté ATI et si le Radeon X600 Pro est plus rapide que le Radeon 9600 XT en 1024x768, la donne s'inverse dès lors que la résolution augmente. Enfin, le GeForce PCX 5750 est ici moins performant que son concurrent le X600 Pro.
Return To Castle Wolfenstein
Jeu OpenGL, Return To Castle Wolfenstein dresse un tableau intéressant des performances des cartes PCI-Express. On note tout d'abord que le GeForce 6800 GT en version AGP 8x est 4% plus rapide que son équivalent au format PCI-Express. Le GeForce 6800 Ultra donne un résultat inverse puisque sa version PCI-Express est ici un peu plus véloce que la version AGP 8x. Tout comme avec 3DMark, le Radeon X600 Pro se révèle très légèrement plus rapide que le Radeon 9600 XT du moins en 1024x768, puisque la situation s'inverse en haute résolution. Du coup si les Radeon X600 & Radeon 9600 font mieux que le GeForce PCX 5750, ce dernier reprend l'avantage en 1280x1024 et plus encore en 1600x1200.
3DMark 2003
3DMark dans sa version 2003 ne nous éclaire guère plus sur le bus PCI-Express, les cartes NVIDIA affichant ici des performances similaires que ce soit en AGP ou en PCI-Express. Le Radeon X600 Pro est 2% plus lent que son prédécesseur le Radeon 9600 XT ici cadencé aux mêmes fréquences. Le GeForce PCX 5750 fait triste mine, le Radeon X600 étant près de 44% plus rapide.
AquaMark 3
D'après AquaMark 3.0 les cartes GeForce 6800 sont plus performantes lorsqu'elles utilisent le bus AGP. On note ici un avantage de 2% pour l'interface AGP 8x face au PCI-Express que ce soit pour la GeForce 6800 Ultra ou la GeForce 6800 GT. Les cartes du canadien ATI affichent des prestations similaires avec un très léger avantage pour la version AGP. Le GeForce PCX5750 termine pour sa part dernier.
Far Cry v1.1
Far Cry se montre assez instructif, l'interface PCI-Express affichant des résultats pour le moins mitigés. On constate tout d'abord que les performances du Radeon X600 s'écroulent face au Radeon 9600 XT avec une perte de performances de près de 27%. En 1024x768 les versions PCI-Express des GeForce 6800 se montrent jusqu'à 8% plus rapides que leurs semblables en AGP 8x. Ce bon résultat est très vite effacé dès que les résolutions s'élèvent, l'écart séparant le bus AGP de son remplaçant tombant à seulement 2%. On note par ailleurs que plus aucune différence ne sépare les GeForce 6800 GT en 1600x1200.
SplinterCell
Inspiré de l'univers de Tom Clancy, le jeu Splinter Cell affiche des performances similaires qu'il soit utilisé avec un Radeon X600 Pro ou un Radeon 9600 XT. Les cartes NVIDIA font un peu mieux, le bus PCI-Express apportant un semblant de performances supplémentaires. Le GeForce 6800 GT semble ceci dit moins sensible aux bienfaits du PCI-Express que son grand frère le GeForce 6800 Ultra. Les Radeon X600 & 9600XT sont ici près de deux fois plus rapides que le GeForce PCX 5750.
Tomb Raider - L'ange des ténèbres
Lara Croft nous aide à mieux cerner le phénomène qui se dessinait jusqu'à présent. Les GeForce 6 semblent en effet profiter du passage au bus PCI-Express pour afficher de meilleures performances dans les basses résolutions. Ainsi en 1024x768 la version PCI-Express du GeForce 6800 Ultra est 20% plus véloce que son équivalent AGP. En 1600x1200 ce formidable écart se réduit sévèrement puisque les versions AGP & PCI-Express sont à égalité... Ceci peut s'expliquer pas le fait qu'en 1024x768 les performances de la carte graphique sont limitées par le processeur, aussi la bande passante accrue offerte par le PCI-Express semble permettre le traitement de plus de données augementant de fait les performances de manière significative. En augmentant la résolution, le processeur graphique est massivement mis à contribution et l'impact du PCI-Express fond comme neige au soleil.
Unreal Tournament 2003
Les constatations que nous formulions précédemment avec Tomb Raider semble être d'actualité avec Unreal qui fait la part belle aux GeForce 6800 en PCI-Express. Le Radeon X600 Pro est toujours aussi peu convaincant avec des performances très légèrement inférieures à celles du Radeon 9600 XT, alors que le GeForce PCX 5750 termine dernier dans toutes les résolutions.
X2
D'après X2 les bénéfices du PCI-Express face à l'AGP sont pour ainsi dire inexistants nos cartes qu'elles soient signées ATI ou NVIDIA affichant des performances identiques.
3DMark 2001 SE - FSAA 4x
L'activation de l'anticrénelage sous 3DMark 2001 ne révèle aucune surprise, les GeForce 6800 en PCI-Express continuant à se montrer 4% plus rapides qu'en AGP 8x. Une fois encore le Radeon 9600 XT fait jeu égal avec le X600 Pro et le GeForce PCX 5750 fait bien pâle figure.
Return To Castle Wolfenstein - FSAA 4x/FSAA 4x & Aniso 8x
L'activation du FSAA 4x puis du FSAA 4x combiné à l'anisotropic filtering 8x ne bouleverse en rien les constatations que nous formulions au sujet des cartes ATI, le X600 Pro se montrant toujours un cran derrière le Radeon 9600 XT. Les cartes NVIDIA nous amènent cependant à des conclusions différentes : l'apport du PCI-Express est ici peu évident, le GeForce 6800 GT AGP étant plus rapide que son équivalent PCI-Express et devançant même le GeForce 6800 Ultra. On note par ailleurs que les performances des GeForce 6800 en version PCI-Express s'écroulent en 1600x1200 ce qui est vraisemblablement dû à un bug des pilotes...
Far Cry - v1.1 - FSAA 4x & Aniso 8x
Pour conclure ce test, nous avons choisi de relever les performances des différents protagonistes sous Far Cry avec les options d'anticrénelage activées. Le Radeon 9600 XT se montre ici 30% plus rapide que son équivalent en PCI-Express ! Les cartes NVIDIA ont un comportement quelque peu différent. On ne note en effet aucun différence de performances entre le GeForce 6800 GT en AGP et la même carte en PCI-Express du moins en 1280x1024 et en 1600x1200. Le GeForce 6800 Ultra semble plus rapide lorsqu'il exploite la connectique PCI-Express mais seulement dans les basses résolutions, aucune différence n'étant perceptible en 1600x1200 face à la version AGP.
Conclusion
Comme on pouvait le redouter, et en l'absence d'application adéquate, l'arrivée du bus PCI-Express au sein de nos machines ne révolutionne clairement pas les performances des Cartes Graphiques actuelles. Il faut dire qu'aucun des deux géants de la 3D n'a jugé bon de revoir en profondeur l'architecture de ses Processeurs graphiques. ATI et NVIDIA ont tout deux préféré décliner leur gamme actuelle en y ajoutant le support du PCI-Express soit de manière native soit par le biais d'un bridge. Que ce soit les Radeon ou les GeForce aucun des processeurs que nous avons pu tester n'a été connçu dès le départ pour tirer profit du bus PCI-Express et de ses ressources. Le résultat est flagrant puisqu'au travers de ce test nous avons en effet pu constater qu'à GPU identique, le passage de l'AGP au PCI-Express n'entraîne pour ainsi dire pas de gain substantiel. Les différents jeux utilisés montrent dans le meilleur des cas un gain maximum de 5%, pour bien souvent ne mettre en avant aucun gain voir même une perte de performances.Il apparaît donc clairement qu'aujourd'hui le PCI-Express n'a pas d'intérêt pour le joueur acharné qui ne trouvera pas en lui de résultats suffisament tangibles pour migrer sa configuration. Si la transition de l'AGP au PCI-Express ne remplit pas encore ses promesses en terme de performances 3D, il ne fait cependant aucun doute que le PCI-Express est appelé à remplacer l'AGP dans un futur proche. Ce test montre aussi que les pilotes des cartes ATI & NVIDIA ne sont pas encore tout à fait adaptés au PCI-Express certaines anomalies majeures ayant pu être relevées de ci, de là. Enfin, on constate que le bridge retenu par NVIDIA n'est finalement pas une aussi mauvaise solution ; les cartes PCI-Express de la firme au caméléon affichant un comportement similaire voir supérieur aux solutions prétendues natives d'ATI.
En attendant l'arrivée de la première vague de processeurs graphiques réellement conçus pour le PCI-Express, il paraît donc sage de ne pas se ruer sur les cartes à ce format. Seuls les vidéastes pourront trouver dès maintenant un intérêt au PCI-Express qui leur ouvre de nouvelles possibilités. Reste à voir dans ce cas précis comment se comportent l'une et l'autre des solutions PCI-Express d'ATI et de NVIDIA, chose qui n'est pas encore possible à ce jour faute d'outils adaptés. Les joueurs pour leur part n'ont finalement plus qu'à ronger leur frein et à faire des économies en attendant, pourquoi pas, l'arrivée du PCI-Express 32x ! Question tarif enfin, NVIDIA souligne que ses cartes PCI-Express seront commercialisées aux mêmes prix que les modèles équivalents en AGP. Reste que si le prix de la carte graphique ne subit pas d'inflation, le prix des configurations PCI-Express est beaucoup plus élevé que celui des machines actuelles...