Je suis une Légende ?
Depuis quelques années, Konami semblait effectivement faire la course en tête, mais le virage de la next gen pas forcément très bien négocié par le Japonais, était pour Electronic Arts l'occasion d'un retour au premier plan... Au moins sur consoles ! Les PC étaient effectivement assez mal considérés par le géant américain qui se contentait d'adapter la mouture Playstation 2, évidemment bien loin de faire justice à la puissance de nos machines. Après une version 2008 tout simplement catastrophique, Electronic Arts avait multiplié les déclarations rassurantes, et ce, alors même que Konami ne se montrait pas particulièrement bavard. Est-ce à dire que le Japonais abandonnait le combat avant que celui-ci n'ait débuté ? En réalité, pour être tout à fait franc, cette opposition tient encore du non-match et nous prouve, une fois de plus, que les beaux discours ne font pas un bon jeu.Les plus impatients d'entre vous se seront sans doute déjà fait leur propre opinion avec les démos jouables, mais au risque d'enfoncer des portes ouvertes, nous voulions clairement mettre les points sur les i : cette année encore, la seule et unique simulation de football qui vaille la peine d'être achetée pour un « pécéiste » est Pro Evolution Soccer et cela, pour plusieurs raisons. Tout d'abord et même si ce n'est pas forcément le point le plus important pour un jeu de foot, la réalisation graphique de l'ensemble est très largement à l'avantage de Pro Evolution Soccer, et ce, malgré les déclarations rassurantes d'Electronic Arts. La version PC de PES 2009 n'a rien d'exceptionnel, mais la modélisation des stades / terrains est plus que correcte et les joueurs ne jurent pas : certains bénéficient d'un traitement de faveur et ressemblent beaucoup à leur modèle, mais même les « génériques » sont acceptables.
La fameuse « inertie » de FIFA est d'ailleurs toujours au rendez-vous, mais ne jetons pas trop la pierre à Electronic Arts car de ce point de vue là, Pro Evolution Soccer n'est pas non plus exemplaire : ainsi, les joueurs ont des courses un rien caricaturales, mais les animations devant les buts remontent heureusement le niveau. Puisque nous parlons niveau justement, il est important de faire état de l'intelligence artificielle tant du gardien que des autres joueurs et de ce point de vue là, nous assistons à un match nul à tous les sens du terme. Nous serons sans doute taxés de méchanceté par certains lecteurs, mais lorsque des éditeurs comme Electronic Arts ou Konami font aussi peu d'efforts, on ne peut guère être satisfait. Côté gardiens, ceux de FIFA nous ont semblé plus convaincants que ceux de PES qui passent leur temps à relâcher le ballon, mais sans que ce soit le Pérou.
La modélisation des joueurs « génériques » est désastreuses sur FIFA (à droite)
« EA Sports, it might be in the game... some day... »
FIFA tire chaque année son épingle du jeu au travers de sa richesse de contenu et cette version 2009 ne déroge pas à la règle, même si la comparaison avec les versions consoles est une fois encore bien douloureuse. On retrouve bien sûr les équipes par dizaines, les licences en veux-tu en voilà et les compétitions en quantité, hélas, toutes les nouveautés ont été « allégées » pour la version PC et le fameux mode Deviens Pro ne permet pas vraiment de progresser dans son placement du fait d'indications trop lacunaires. Les amateurs de jeu en ligne devront également faire avec une étonnante limitation : les parties sont limitées à deux joueurs alors qu'un mode 10 contre 10 existe sur consoles ! Sur PES 2009, rien de tel et la version PC reprend tout le contenu des moutures consoles : même s'il n'est pas aussi riche que chez EA, on a moins l'impression d'être lésé.
Chez Konami, nous profitons cette année de l'intégration de la Ligue des Champions, c'est un peu léger côté compétitions, mais c'est toujours ça de pris alors que le mode Vers une Légende fait son apparition et s'avère très agréable à jouer. Le vrai regret sur PES 2009, c'est le manque de licences pour les équipes / les joueurs et là force est de constater que pour l'ambiance, on est toujours plus à son aise chez FIFA. Même chose du côté des commentateurs : ces derniers ont le don d'énerver, mais reconnaissons que la paire Hervé Mathoux / Franck Sauzée passe mieux que le duo Christian Jeanpierre / Laurent Paganelli. Ce dernier est simplement insupportable et les commentaires de PES 2009 ne sont jamais en phase avec l'action qui vient de se dérouler. Pour ne rien arranger, les noms des sportifs ne sont presque jamais cités : les « il / le joueur / l'attaquant », ça va cinq minutes !
Conclusion
Cette année encore le duel FIFA / Pro Evolution Soccer aura passionné de nombreux joueurs, mais cette année encore, il n'aura guère concerné les « pécéistes ». Sur notre plateforme, Electronic Arts ne semble toujours pas dans le coup et se fait tout simplement massacrer par un Konami qui doit encore progresser bien sûr, mais qui prend très nettement le dessus sur le principal : le plaisir de jeu. Les enchaînements, les phases défensives, les relances, les gestes techniques : tout est plus agréable à réaliser sur le titre du Japonais et ce ne sont pas les prouesses lors de certaines frappes qui permettent à FIFA de surnager. Au contraire, on aurait plutôt tendance à trouver ça ridicule. Graphiquement encore très loin du compte alors que PES est plus qu'agréable, FIFA ne se démarque qu'en terme de licences, mais n'est absolument pas l'adaptation du hit consoles que nous attendions... Le Roi PES a encore de longs mois de tranquillité sur PC !Notez que FIFA 09 nécessite une connexion Internet pour son activation. Il n'est d'ailleurs possible de procéder qu'à deux activations sans avoir réalisé de désinstallation correcte du jeu.
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D'abord FIFA 09 dans sa version PC...
... et ensuite Pro Evolution Soccer 2009