ATI Radeon Xpress 200

Julien Jay
Publié le 06 novembre 2004 à 17h10
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Comme il l'avait promis il y a plusieurs mois de cela, ATI se lance aujourd'hui dans l'aventure des chipsets pour Cartes mères en dévoilant le Radeon Xpress 200. Certes, ce nouveau-né n'est pas le premier chipset conçu par ATI, mais c'est en tout cas le premier à être dédié à la plate-forme Athlon 64 d'AMD. ATI entend ainsi titiller son rival de toujours à savoir NVIDIA, d'autant que le canadien proposera une version avec solution graphique intégrée de son Radeon Xpress 200, chose que NVIDIA a pour l'instant laissée de côté.

De récents chiffres créditaient les chipsets d'ATI d'un peu plus de 4% de parts de marché, soit autant que NVIDIA. Pourtant, les chipsets d'ATI se sont faits beaucoup plus discrets que la célèbre famille nForce même si ATI annonce avoir écoulé quelque 15 millions d'unités sur ses trois dernières années. La force d'ATI a été de savoir proposer ses solutions à des partenaires OEM, comme Acer, HP, Toshiba ou encore NEC, qui ont tous à un moment donné utilisé ses chipsets que ce soit pour des machines de bureau ou des Ordinateurs Portables. ATI espère dorénavant conquérir de nouveaux horizons avec la famille Radeon Xpress 200 qui apporte à la manière du récent nForce 4 le support du bus PCI-Express et offre une nouvelle option aux aficionados de l'Athlon 64.


De l'intérêt de la solution graphique intégrée ?

Cela provoque des coliques néphrétiques aux représentants d'ATI et de NVIDIA, mais il faut bien avouer qu'aujourd'hui le leader incontesté du graphique n'est ni l'une ni l'autre des deux sociétés, puisque c'est tout simplement Intel qui s'adjuge la part du lion en terme d'unités écoulées avec ses chipsets Intel Extreme Graphics. Pourtant ceux-ci sont loin d'offrir des performances 3D convaincantes et NVIDIA avait le premier tenter une percée sur le marché des chipsets avec solution graphique intégrée à l'époque des nForce & nForce 2 IGP. Hélas pour l'américain, l'accueil réservé à ses solutions n'a pas été des plus chaleureux, malgré de bonnes prestations pour l'époque, et NVIDIA a depuis jeté l'éponge estimant en outre que les fabricants de cartes mères rechignaient bien souvent à mettre la main au portefeuille préférant niveler par le bas les performances graphiques de leurs cartes mères.

NVIDIA out, ATI avait bien tenté de s'imposer avec son Radeon 9100 IGP qui supportait les Processeurs Pentium 4. Si le chipset en lui-même semblait offrir de très bonnes performances grâce à un contrôleur mémoire de haut vol, la version graphique n'a pas séduit les masses et fort peu de cartes mères Radeon 9100 IGP ont finalement été disponibles. Il faut dire qu'ATI a joué de malchance avec les bugs successifs de son southbridge qui ont retardé de plusieurs mois la disponibilité effective de son chipset. Du coup le Radeon 9100 IGP a essentiellement percé sur le marché des cartes mères micro-ATX et Asus fut l'un des rares constructeurs de cartes mères à proposer à la fois des designs ATX et micro-ATX basés sur ce chipset. Alors que l'on aurait pu croire ATI quelque peu refroidi par son essai Radeon 9100 IGP non transformé, le canadien remet le couvert en proposant le Radeon Xpress 200 qui intègre un véritable circuit graphique de classe DirectX 9.0. Avec cette nouvelle solution pour processeurs AMD, ATI dit vouloir à la fois viser le marché des solutions de bureau, mais aussi celui des utilisateurs domestiques en leur offrant de bonnes performances de jeu. ATI n'oublie pas non plus les utilisateurs éclairés qui pourront profiter du Radeon Xpress 200P, nom de code RX480, qui dépourvu de graphique intégré, offre d'après son créateur de très bonnes capacités d'overclocking.

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Dis papa, y'a quoi dans ton chipset ?

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Avant de nous étendre sur la technologie graphique retenue par ATI pour son Radeon Xpress 200, il nous faut évoquer les fonctions de base offertes par le chipset. Et c'est peut-être justement ce qui risque de faire mal à ATI, son chipset étant loin de rivaliser avec un nForce 4 en terme de fonctionnalités comme nous allons le voir. Dédié aux Athlon 64, le Radeon Xpress 200 est bâti selon l'habituel schéma northbridge et southbridge. Contrairement à NVIDIA qui depuis le lancement de son nForce 3 propose un chipset de type ultra concentré avec une seule puce, ATI a retenu une architecture plus traditionnelle au risque de pénaliser les performances de son chipset du fait des inévitables temps de latence induits par la communication entre les deux constituantes du chipset. Ceci dit si ATI a retenu cette solution il y a de bonnes raisons. Tout d'abord, regrouper toutes les fonctions du chipset, graphiques comprises, sur une seule puce aurait été assez ardu et ce choix permet à ATI de faire évoluer à l'avenir les fonctionnalités de son southbridge sans devoir proposer, à chaque fois, un changement complet de chipset.

Gravé en 0.13 µ, le northbridge exploite donc un lien HyperTransport 5x pour communiquer avec les Processeurs Athlon 64 à une vitesse de 800 MHz ou 1 GHz. La grande nouveauté mise en avant par ATI pour son Radeon Xpress 200 est le support du bus PCI-Express. Si VIA a été le premier à annoncer un chipset K8 supportant le PCI-Express, ATI et NVIDIA sont les deux premiers fabricants à effectivement livrer des chipsets compatibles avec ce nouveau bus. Conforme aux spécifications 1.0a de l'interface PCI-Express, le northbridge du Radeon Xpress 200 comporte 22 voies PCI-Express. Dans les faits seule une vingtaine de voies sont effectivement disponibles, puisque deux des 22 voies PCI-Express sont utilisées pour les échanges entre le northbridge et son southridge. Le Radeon Xpress 200 peut en conséquence gérer un port PCI-Express 16x et quatre slots PCI-Express 1x. Outre la partie graphique, le northbridge dispose également de la technologie HyperMemory sur laquelle nous reviendrons plus loin. Du côté du southbridge, ici représenté par un composant IXP400, c'est hélas le grand vide. Celui-ci offre ainsi une prise en charge de ce bon vieux bus PCI avec un maximum de sept slots gérés, le support de huit ports USB 2.0, la gestion de deux canaux Serial-ATA 150 pour quatre disques et un support de l'AC'97. ATI se contente donc du minimum syndical, et le réseau (qu'il soit Gigabit ou 10/100) est totalement délaissé et sera par exemple à la charge d'une puce additionnelle Marvell ou Broadcom utilisant le bus PCI-Express. Certes, la solution retenue par ATI n'est pas rédhibitoire, d'autant que le PCI-Express permet d'offrir de bonnes performances réseau particulièrement en mode Gigabit, mais cela rallonge les cycles de validation pour les fabricants de Cartes mères et ne saurait masquer la faiblesse fonctionnelle du Radeon Xpress 200.

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Schéma d'interconnexions du Radeon Xpress 200

ATI n'est pas non plus à son avantage niveau stockage de masse. Si, comme nous le disions précédemment, le Canadien gère le Serial-ATA 150, il faut savoir qu'ATI a racheté la technologie de Silicon Image pour intégrer deux contrôleurs de génération 3112, interfacés en PCI et gérant chacun deux disques, au sein de son southbridge. Du coup on est encore loin d'atteindre le niveau de fonctionnalités de l'Intel RAID Matrix ou du NVIDIA RAID. ATI se borne en effet au support des RAID 0 / 1 et, cela, sur les seuls disques Serial-ATA. Pas question en outre de créer un RAID avec un disque branché sur le port SATA1 et un autre disque branché sur le port SATA3. ATI n'ayant pas développé d'interface graphique, il se contente du BIOS Silicon Image et fait également l'impasse sur le support NCQ ou la compatibilité Serial-ATA 2. De la même manière, il faudra tout au plus se contenter de la gestion du branchement à chaud des disques... Un bon point tout de même, vos disques Serial-ATA seront reconnus automatiquement lors de l'installation de Windows XP sans passer par une disquette de pilotes. Côté IDE, ATI propose la gestion de deux canaux ATA133.

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Chipset Radeon Xpress 200P vu par Windows XP



Parlons peu, parlons graphique !

Le grand intérêt du Radeon Xpress 200, alias RS480, n'est donc pas à chercher du côté de son southbridge, mais bien de son cœur graphique qui, cadencé à 300 MHz et interfacé nativement en PCI-Express, offre une prise en charge totale de DirectX 9.0. Cela peut sembler bête à dire, mais le Radeon Xpress 200 supporte les Pixel et Vertex Shaders 2.0, alors qu'Intel utilise, sur son i915g, une solution moins élégante. Le père du Pentium a, en effet, choisi de confier la gestion des Vertex Shaders au processeur principal ce qui n'est pas sans provoquer des problèmes de compatibilité sur les jeux les plus récents. ATI ne commet bien sûr pas la même erreur que le géant de Santa Clara et la partie graphique de son Radeon Xpress 200, qui compte quelques 70 millions de transistors, n'est en fait rien d'autre qu'un Radeon X300 avec deux pixel pipelines et deux vertex pipelines. Alors que l' AGP avait été conçu pour puiser l'espace nécessaire au stockage des textures dans la mémoire vive du système, ce n'est pas le cas avec le PCI-Express. Du coup, ATI propose la technologie HyperMemory qui permet d'utiliser la mémoire vive du système pour y stocker les éléments nécessaires aux calculs 3D. Bien entendu, l'utilisation de la mémoire système par le cœur graphique du Radeon Xpress 200 ne donnera pas d'aussi bonnes performances que si le chipset disposait de sa propre mémoire. C'est pourquoi ATI propose aussi aux constructeurs qui le désirent la technologie Sideport Memory qui permet d'accompagner le chipset d'un frame buffer dédié d'une taille maximale de 128 Mo en 32 ou 64 bits. Dans tous les cas la bande passante mémoire sera de toute façon assez limitée puisqu'oscillant entre 1,4 et 2,8 Go/s pour le SidePort (généralement cadencé à 350 MHz) et 6,4 Go/s pour la mémoire partagée (dans le meilleur des cas). Si la bande passante offerte par le SidePort n'est pas transcendante, l'utilisation de cette mémoire offre l'avantage théorique de diminuer les temps de latence et de ne pas engendrer d'arbitrage au niveau de l'allocation des ressources mémoire.

Mais, outre des caractéristiques graphiques plutôt honorables, le Radeon Xpress 200 a pour avantage de permettre une gestion du multi-écrans. Le chipset dispose en effet d'un support du double affichage VGA et DVO. Cependant, il faudra bien souvent recourir à un riser pour en profiter et ATI a également prévu une sortie TV qui peut fonctionner en combinaison avec la sortie DVI. Sortie DVI qui n'est opérationnelle en complément de la sortie VGA qu'avec une sortie DVI numérique. En outre, le simple fait de rajouter une carte graphique ATI PCI-Express permet alors au système de gérer trois écrans ou plus, c'est ce que le canadien appelle le SurroundView. Côté 2D, ATI annonce le support d'une résolution maximale d'affichage de 2536x2536x32 grâce à un RAMDAC intégré de 400 MHz. Il faut par ailleurs savoir que les deux versions du Radeon Xpress 200 : le Radeon Xpress 200 et le Radeon Xpress 200P (version dépourvue de graphique) sont compatibles pin à pin.

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Drivers ATI CATALYST pour Radeon Xpress 200

Une carte mère de référence bien simplette

Pour que nous puissions tester les performances de son dernier-né, ATI nous a fait parvenir une carte mère de référence destinée à équiper des machines Hewlett-Packard et en vérité fabriquée par MSI. Au format micro-ATX, cette carte mère était simplement équipée du Radeon Xpress 200P, donc hélas dépourvue de graphique intégré. Arborant un PCB vert aux embouts arrondis la MS-7093, puisque c'est son nom, est pourvue en son sommet d'un Socket 939 capable d'accueillir les Processeurs Athlon 64 les plus puissants du moment. On retrouve non loin du socket quatre connecteurs mémoire au format DDR et, PCI-Express oblige, MSI a doté sa carte d'un connecteur ATX 24 broches qui est comme toujours secondé par un connecteur ATX 12 Volts. Notez d'ailleurs que le circuit d'alimentation triphasée de la carte voit ses composants MOSFET surmontés de radiateurs métalliques pour une meilleure dissipation thermique. Le northbridge du Radeon Xpress 200P est ici couvert d'un simple radiateur métallique noir, alors que son compagnon de route, en l'occurrence le southbridge, est à nu.

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Carte mère de référence ATI Radeon Xpress 200P

Du côté de la connectique, on dénombre trois ports PCI ainsi qu'un seul et unique connecteur PCI-Express 16x dédié à la carte graphique. Pour le stockage, MSI offre quatre ports SATA ainsi que deux connecteurs IDE et un connecteur floppy. Les fonctions annexes de la carte-mère font appel à des puces Realtek et VIA. C'est ainsi que la partie audio est ici gérée par un Realtek ALC 658, alors que le réseau en Ethernet 10/100 est piloté par un RTL8100C. MSI offre également un support du FireWire avec un classique composant VIA. Question connectique extérieure, la carte mère reste plutôt sobre avec deux ports PS/2, un port parallèle, aucun port série, quatre ports USB 2.0, un connecteur Ethernet RJ45, un connecteur FireWire, une rampe de trois mini-jacks audio et une sortie SPDIF coaxiale.

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ATI Radeon Xpress 200P : Northbridge et Southbridge

Du côté du BIOS, c'est le grand vide puisque celui-ci permet bien peu de choses en matière d'overclocking. Dans sa révision A11, il était impossible de régler les temps de latence mémoire, ni même d'accéder aux paramètres de voltage ou encore d'ajuster les fréquences FSB et PCI. La version A15, un peu plus récente, permet au moins d'accéder aux paramètres mémoire mais c'est tout et il faudra donc se contenter d'options beaucoup plus banales comme l'activation ou non de l'audio, du réseau, du FireWire et l'ordre des périphériques de boot. Les seules options avancées du BIOS concernent le réglage du lien HyperTransport dont on peut ajuster la fréquence par paliers ainsi que le fonctionnement 8 ou 16 bits. Toutefois, ne rêvez pas, il n'est pas question ici de dépasser le gigahertz. Faute d'un BIOS adéquat, nous n'avons donc pas pu nous amuser à overclocker notre Athlon 64. En ce qui concerne la stabilité, il faut bien reconnaître que la plate-forme s'est plutôt bien comportée puisque nous n'avons eu à déplorer aucun plantage lors de nos séances de test.
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En complément de la carte mère MSI à base de Radeon Xpress 200P, ATI nous a fait parvenir une carte mère de son propre cru bâtie autour du Radeon Xpress 200. Dotée d'un circuit graphique intégré, cette carte de référence au format ATX arbore un PCB vert et a été principalement conçue à des fins d'évaluation. C'est ainsi que quelques straps parcourait le dos de la carte mère et que celle-ci était affublée de boutons de mise en route/reset et de coussinets pour la faire fonctionner à plat. Nous ne nous étendrons donc pas plus sur le design de la carte préférant décrire les composants qui la constituent. Adoptant un Socket 939, la carte est dotée de quatre connecteurs DDR400 et, première surprise, le northbridge est ici surmonté d'un simple radiateur métallique, aucun ventilateur ne venant assurer son refroidissement. C'est d'autant plus étonnant que sur les visuels presse, ATI utilise un ventilateur... En fonctionnement 3D intensif le radiateur reste à peine tiède ce qui est bon signe. Le southbridge est lui aussi recouvert d'un petit radiateur et ATI a doté sa carte de référence de trois slots PCI-Express 1x, un slot PCI-Express 16x et deux ports PCI. La partie graphique du RS480 est épaulée par une puce mémoire Samsung de 16 Mo qui assure l'affichage 2D de base, le reste de la mémoire nécessaire au stockage des textures étant puisé directement dans la mémoire système. Comme sur la carte mère MSI étudiée précédemment, ATI utilise une puce VIA pour la gestion du FireWire, un composant Realtek pour l'Ethernet 10/100 ainsi qu'un codec audio Realtek ALC655.

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Carte mère de référence ATI Radeon Xpress 200

Pour le reste, ATI donne dans le classique, voir dans le très classique avec un connecteur d'alimentation ATX 20 broches, deux connecteurs IDE, un connecteur floppy et quatre ports Serial-ATA 150. L'observation de la connectique arrière de la carte mère est intéressante puisqu'on y découvre deux ports PS/2, quatre ports USB 2.0, un connecteur RJ45, un port FireWire et une rampe de trois connecteurs audio au format mini-jack. Plus intéressant encore le port série est totalement abandonné et seul subsiste un port parallèle qui coiffe les sorties graphiques. ATI offre ici une sortie VGA et une sortie DVI. Sortie DVI qui est gérée, non pas par le RS480 lui-même, mais par une puce Silicon Image. Terminons par quelques mots sur le BIOS qui est ici plus complet que celui proposé par MSI. Outre les paramètres de réglages des temps de latence de la mémoire, on peut également s'amuser à activer ou non les différents modes de fonctionnement de la mémoire vidéo accompagnant le RS480 (UMA seul, SideMemory, etc.).
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Pour tester les performances du Radeon Xpress 200P nous avons employé la configuration dont le détail figure ci-dessous :
  • Carte mère de référence ATI Radeon Xpress 200P
  • Processeur AMD Athlon 64 4000+,
  • 2x512Mo Corsair TwinX 3200XL,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36Go SATA150,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express
Notre système était équipé de Windows XP Professionnel Service Pack 2 et des derniers pilotes disponibles à la date du test. Il s'agissait notamment des ForceWare 66.81, alors que pour le chipset nous avons employé les pilotes livrés par ATI en version 1.4. Afin de se faire une opinion des performances du Radeon Xpress 200P, nous l'avons opposé à des plates-formes Athlon 64 équipées du nForce 3 250 Ultra, du nForce 4 Ultra et du VIA K8T800 Pro. Voici par le menu, le détail des plates-formes que le Radeon Xpress 200P a du affronter :

  • EPOX EP-9NDA3+ (nForce 3 Ultra),
  • Processeur AMD Athlon 64 4000+,
  • 2x512Mo Corsair TwinX 3200XL,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36Go SATA 150,
  • Carte graphique XFX GeForce 6800 GT AGP 8x3

  • NVIDIA CRB nForce 4 Ultra,
  • Processeur AMD Athlon 64 4000+,
  • 2x512Mo Corsair TwinX 3200XL,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36Go SATA 150,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express

  • MSI K8T Neo2 FIR (VIA K8T800 Pro),
  • Processeur AMD Athlon 64 4000+,
  • 2x512Mo Corsair TwinX 3200XL,
  • Disque dur Seagate 120 Go UDMA100,
  • Carte graphique XFX GeForce 6800 GT AGP 8x
Notez que tout nos systèmes disposaient de la même configuration logicielle et des mêmes versions de Drivers. Précisons également que le manque d'options du BIOS de la carte-mère Radeon Xpress 200P se traduit par un FSB cadencé à 199 MHz et non 200 MHz.

CPUMark 99

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Pour démarrer ce test nous avons choisi ce bon vieux CPUMark en guise de mise en bouche. Ici alors que nos trois chipsets NVIDIA & VIA affichent les mêmes performances, le Radeon Xpress 200P est un cran en retrait avec un score 1% inférieur. Rien de bien méchant donc.

PCMark 2004

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Enchaînons avec PCMark 2004, ici en version 1.20, dont les tests se divisent en deux groupes : processeur et mémoire. Du côté du sous-système processeur le Radeon Xpress 200P affiche des performances identiques au K8T800 Pro de VIA laissant nos deux chipsets nForce très légèrement en tête. Même constatation pour les scores mémoire, où la famille nForce truste les premières marches du podium il est vrai avec une avance inférieure à 1 %.

SiSoft 2004 - Test processeur

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Autre test synthétique, SiSoft 2004 confirme les observations formulées avec PCMark 2004. Le Radeon Xpress 200P est ici systématiquement en retrait par rapport à ses concurrents VIA et NVIDIA. Toutefois il faut bien voir que l'écart de performances reste très minime, à peine 1.25 %, même s'il ne plaide pas en faveur d'ATI.

SiSoft 2004 - Test mémoire

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Le test mémoire de SiSoft 2004 affiche des scores toujours aussi serrés, ce qui est finalement normal le contrôleur mémoire étant partie intégrante des Processeurs Athlon 64. Les chipsets n'ont donc plus leur mot à dire du côté des performances mémoire et cela se ressent nettement en observant les performances. Entre Radeon Xpress 200P et le nForce 4 Ultra la variation de performances se monte à 1.3 %.

Return To Castle Wolfenstein - Enemy Territory

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Premier jeu de notre panoplie, Return To Castle Wolfenstein donne ses faveurs au nForce 4 Ultra. Cependant, pour la première fois, le Radeon Xpress 200P est deuxième alors que les chipsets AGP sont relégués à l'arrière-plan. Ici, le Radeon Xpress 200P se montre 2.6 % plus véloce que le nForce 3 250 et 2.5 % plus lent que le nForce 4 Ultra.

Doom 3

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OpenGL également, mais autrement plus récent il est vrai, Doom 3 donne le nForce 4 Ultra gagnant. Le Radeon Xpress 200P n'est toutefois pas loin derrière et devance ainsi (ou égale selon) le nForce 3 250 et le VIA K8T800 Pro.

Unreal Tournament 2003

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Pour Unreal Tournament 2003, le nForce 4 Ultra est en tête, suivi du Radeon Xpress 200P qui parvient une fois de plus à se hisser devant le nForce 3 Ultra et le VIA K8T800 Pro. ATI signe là encore une belle prestation en s'adjugeant la seconde place. Pour les amoureux des chiffres, le nForce 4 Ultra est 2.2 % plus rapide que son homologue canadien.

Far Cry v1.1

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Alors que jusqu'à présent le Radeon Xpress 200P suivait de très près son rival le nForce 4 Ultra, ses performances sous FarCry sont en retrait. Du coup le nForce 3 Ultra et le K8T800 Pro lui repassent devant et, ici, le nForce 4 Ultra est 4 % plus rapide ce qui constitue le plus gros écart observé jusqu'alors entre les deux jeux de composants.

Cinebench 2003

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Pour Cinebench 2003, qui rappelons-le mesure les performances d'un système donné en calculant le temps qu'il met pour effectuer le rendu d'une scène 3D, le Radeon Xpress 200P marque le pas. Il se laisse en effet devancer par les chipsets NVIDIA et VIA.

WinRar

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Le test de compression de fichiers ne plaide pas non plus en faveur du dernier chipset d'ATI qui rend la compression un peu plus lente. Le système ATI met ainsi 4 secondes de plus que le système NVIDIA à base de nForce 4 Ultra pour venir à bout des 250 Mo de données.

Encodage MP3

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Le test d'encodage MP3, que nous effectuons avec Lame, ne permet pas de mettre en avant de différences flagrantes entre nos différents systèmes. Si le Radeon Xpress 200P termine dernier, il est à peine deux secondes plus lent que nos systèmes nForce 3 et nForce 4 Ultra, le VIA K8T800 Pro s'intercalant entre les solutions d'ATI et de NVIDIA.

Windows Media Encoder 9.0

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Contrairement au test d'encodage MP3, le test d'encodage vidéo met quelque peu en difficulté notre ami le Radeon Xpress 200P. Le système ATI est dans ce cas de figure le plus lent à égalité ou presque avec le VIA K8T800 Pro. Le système nForce 4 Ultra s'acquitte de l'opération treize secondes plus rapidement que le Radeon Xpress 200P.Pour tester les performances 3D du Radeon Xpress 200, il nous fallait une carte mère dotée du RS480, et non de la version RX480 utilisée pour les tests précédents. L'objet de nos convoitises a finalement débarqué du Canada ce matin-même, nous permettant ainsi de nous forger une rapide opinion sur les prestations du Radeon Xpress 200 en matière de 3D. Nous le confronterons ici à l'offre entrée de gamme de Cartes Graphiques à savoir le GeForce FX 5750 et le Radeon X600 Pro. Armé de seulement deux pixel pipelines, il est clair qu'il ne faut pas attendre des miracles du Radeon Xpress 200, aussi nous avons réduit notre sélection de jeux et opté pour seulement deux résolutions par test (1024x768 et 1280x1024).

Soulignons au passage que si tous nos jeux ont fonctionné sans le moindre problème, le cas de Doom 3 est assez préoccupant. Certes le jeu fonctionne, mais la qualité du rendu est franchement mauvaise avec un manque de détails évident et ce même en haute qualité.

Return To Castle Wolfenstein

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Ce premier test ne plaide guère en faveur du Radeon Xpress 200 dont les performances graphiques, si elles sont sensiblement supérieures à celles du Radeon 9100 IGP, restent très en deça de celles d'un simple GeForce FX 5200. Le gain de performances ainsi constaté entre le Radeon 9100 IGP et le Radeon Xpress 200 atteint 21 %, alors que le GeForce FX 5200 est pratiquement deux fois plus rapide !


Unreal Tournament 2003

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Pour Unreal Tournament 2003, le Radeon Xpress 200 n'est guère plus véloce que précédemment puisqu'il se montre toujours 25 % plus lent qu'un GeForce FX 5200. Les GeForce 5750 et 6200 sont pour leur part à des années lumières alors que le Radeon X600 Pro est tout simplement intouchable !

AquaMark 3.0

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Premier bench DirectX 9.0, AquaMark 3 nous enseigne que le Radeon Xpress 200 est ici nettement plus rapide que le GeForce FX 5200 de NVIDIA véritablement mis à mal. Face au Radeon 9100 IGP qui rappellons-le fait tourner AquaMark 3 en mode DirectX 8, le Radeon Xpress 200 demeure 16 % plus véloce alors qu'il écrase le GeForce FX 5200 de quelques 46 %. Reste que les GeForce 5750 et 6200 sont nettement en tête, alors que le Radeon X600 Pro truste le haut du podium.

3DMark 2005

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L'hécatombe ? Tel pourrait être le sous-titre de ce test qui met à genoux la plupart des cartes graphiques que nous avons retenu. Si le GeForce FX 5200 arrive à boucler le test non sans mal, son grand frère le GeForce PCX 5750 plante en 1280x1024... Mais nous nous égarons et il nous faut revenir ici au Radeon Xpress 200 dont les prestations sont tout simplement bonnes. Certes, le score ne crève pas le plafond, loin de là, mais il reste deux fois supérieur à celui d'une GeForce FX 5200. Les Radeon X600 Pro et GeForce 6200 sont pour leur part largement en tête grâce à des performances 141 % plus élevées...

FarCry v1.1

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Au même titre que 3DMark 2005, FarCry malmène nos différents compétiteurs. Notre GeForce FX 5200 a ainsi produit tellement de bugs graphique au pixel carré, que nous avons choisi de ne pas faire figurer ses résultats, quand bien même elle aurait achevé le test avant la semaine prochaine. Le Radeon Xpress 200 affiche ici de biens piètres performances. Certes ses scores sont toujours supérieurs à ceux du Radeon 9100 IGP qui fonctionne en mode DirectX 8.0, mais à près de 19 FPS en 1024x768, le jeu n'est pas jouable et il faudra faire de gros compromis pour espérer s'amuser avec l'ami Jack. On le constate une fois de plus les GeForce 6200 et Radeon X600 Pro sont à des années lumières du Radeon Xpress 200...

Doom 3

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Terminons par Doom 3... Ici, le Radeon Xpress 200 parvient à devancer le GeForce FX 5200 et le Radeon 9100 IGP de quelques 13 %, les deux puces affichant en effet le même niveau de performance. Reste que celles-ci sont bien médiocres et que le Radeon Xpress 200, s'il demeure plus performant que son prédécesseur, ne permet pas de jouer à Doom 3 dans de bonnes conditions. Non seulement la qualité de l'affichage est tout à fait mauvaise, ATI utilisant des techniques d'optimisation plutôt contestables, mais le framerate est bien trop faible... Dans ces conditions, les GeForce 5750 et 6200 prennent la tête avec des performances jusqu'à quatre fois supérieures !

Conclusion

L'arrivée d'ATI dans le monde des chipsets AMD semble être une bonne nouvelle pour le consommateur qui aura désormais un choix un peu plus vaste puisque ne se résumant pas au seul duel VIA contre NVIDIA. ATI démontre avec le Radeon Xpress 200 qu'il faudra désormais compter sur lui. Pour autant VIA et NVIDIA doivent-ils se faire du souci avec l'émergence d'ATI sur leur secteur de prédilection ? Oui et non (!). Dans sa version intégrant un circuit graphique, le Radeon Xpress 200 constitue une solution de choix pour les OEM qui veulent fournir des machines Athlon 64 dotées de capacités DirectX 9.0 à moindre coût. Certes, les performances 3D ne sont pas transcendantes mais toujours supérieures à celles offertes par l'i915G. Bien entendu il n'est ici hélas pas question de jouer à Doom 3 ou FarCry dans de bonnes conditions à moins de se contenter d'une résolution inférieure à 800x600... Mais quoiqu'il en soit il faut reconnaître qu'ATI propose avec le Radeon Xpress 200 le seul chipset AMD intégrant un circuit graphique compatible DirectX 9.0 et évolutif grâce au support PCI-Express. En outre, les fonctionnalités de l'IGP sont intéressantes notamment au niveau du support multiécran et de la sortie TV qui feront le bonheur des amateurs de Media Center.

Faute d'être une puce graphique qui déménage, le Radeon Xpress 200 trouvera vraisemblablement son public à condition que celui-ci ne soit pas constitué de mordus du jeu. Ironique n'est-il pas ? Mais alors que penser du Radeon Xpress 200P ? Il faut bien reconnaître que celui-ci fait bien pâle figure en terme de fonctionnalités face à un nForce 4 Ultra éminemment complet. Pas de Gigabit ou de réseau intégré, pas de RAID IDE, pas de pare-feu constituent autant de limitations pour un chipset qui s'adresse dans cette version, si l'on en croit les présentations marketing d'ATI, aux utilisateurs éclairés. Alors que l'on reproche déjà à NVIDIA de ne pas proposer de support natif du Firewire, ATI ne fait pas mieux et le Radeon Xpress 200P ne dispose pas non plus d'une APU... Mais alors quel est donc l'intérêt du chipset ? La réponse à cette question n'est pas aisée et son avenir dépendra vraisemblablement de son prix et de son adoption (ou non) par les fabricants de Cartes mères. Radeon Xpress 200P qui, handicapé par un jeu de fonctionnalités trop limité, se positionne à peu près au même niveau qu'un nForce 4 standard, c'est-à-dire loin, très loin, derrière les nForce 4 Ultra et nForce 4 SLI. Reste que malgré ce bilan en demi-teinte, les performances du Radeon Xpress 200P sont bonnes aussi bien au niveau de l'interface processeur que du bus PCI-Express. Au final, le Radeon Xpress 200P pourrait tirer son épingle du jeu du fait d'un prix plus concurrentiel que le nForce 4 standard de NVIDIA, auquel cas la firme au caméléon aurait quelques cheveux blancs à se faire.

ATI Radeon Xpress 200

6

Les plus

  • Bonnes performances (hors graphique)
  • IGP supportant DirectX 9.0
  • Gestion multiécran

Les moins

  • Performances 3D insuffisantes
  • Southbridge un peu vide

0

Performances6

Performances 3D6

Fonctionnalités5



ATI Radeon Xpress 200P

6

Les plus

  • Bonnes performances
  • Support PCI-Express
  • Bonne stabilité

Les moins

  • Fonctions embarquées trop limitées
  • RAID basique

0

Performances8

Fonctionnalités5

Fiabilité8

Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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