Il y a maintenant plus d'un an, Absolut Technologies nous proposait de tester un boîtier pour le moins singulier. Répondant à la norme MicroATX, le mTube tentait de faire cohabiter le meilleur de deux mondes en réunissant la compacité et le confort offerts par les MiniPC de Shuttle et consorts, à l'évolutivité, la puissance délivrée par les machines dites standards, entendez par là ces grosses tours aussi lourdes qu'encombrantes. Le pari relevé par la société française était difficile, mais le mTube nous avait alors tout simplement emballés.
Hélas, plusieurs soucis juridico financiers ont mis un terme à l'aventure Absolut et alors que le mTube devait sortir quelques semaines après la publication de notre test, le projet fût ni plus, ni moins annulé. Son instigateur ne baissa cependant pas les bras et après pratiquement un an de tractations et démarches en tout genre, il est même heureux de pouvoir nous en présenter aujourd'hui le digne successeur. Le Pype ressemble sur de très nombreux points au mTube, mais évolution technologique oblige, il a bien sûr suivi l'actualité informatique et nous nous proposons de vous en faire découvrir les moindres aspects avant une commercialisation annoncée pour les prochains jours.
Pype : le retour du mTube
Même silhouette générale, même instigateur du projet et, bien sûr, même idée-force à la base de sa conception, le Pype reprend beaucoup au mTube auquel il fait penser dès le premier regard posé sur sa carcasse très particulière. Là encore, tout est une question de goûts, sans qu'il soit vraiment possible d'argumenter : on aime ou on aime pas cette silhouette très étrange mélange de canalisation et de baril industriel, mais une chose est sûre, on ne reste pas indifférent ! Derrière le Pype et ce modèle de test envoyé par Pype Industry se cache une machine vendue d'après le principe du barebone, principe qui nécessite cependant quelques explications puisqu'il n'est sans doute pas connu de tous. En réalité, Pype Industry ne commercialise ni un boîtier nu, ni une machine absolument complète. Son Pype est distribué avec quelques composants choisis en fonction du barebone que vous désirez. Ces quelques composants se résument en fait à l'alimentation, pour le moment identique sur tous les produits, et à la carte mère qu'il faut choisir parmi quatre modèles disponibles.Encore peu répandu sur le marché, le Pype mise en partie sur sa grande facilité de personnalisation
Le choix de la carte mère permet ainsi à Pype Industry de définir quatre Pype commercialisés à des tarifs évidemment différents : deux modèles d'entrée de gamme et deux modèles plus ambitieux. Les 800G 754 et 915G 775 constituent l'offre « prix plancher » de Pype Industry. Nous n'allons évidemment pas en détailler chacun des éléments puisque notre tableau récapitulatif disponible ci-dessous le fait déjà de manière beaucoup plus limpide. Disons simplement que ces Pype se destinent plutôt aux acheteurs économes. Le premier est à base de plate-forme AMD (Socket 754), alors que le second fait confiance aux Pentium 4 / Celeron d'Intel (Socket 775). Ils intègrent tout deux une solution graphique, mais aussi une solution sonore 6.1, un contrôleur réseau 10/100 et se trouvent ainsi dans la même position que les MiniPC du marché : au sortir de la boîte, il ne leur manque pas grand-chose pour être fonctionnels. Plus richement dotés et plus puissants, les NF4 939 et 915G DD2 775 sont aussi plus chers. Ils se destinent plus volontiers à des utilisateurs exigeants, mais qui regardent évidemment moins à la dépense !
Pype 800G 754 | Pype 915G 775 | Pype NF4 939 | Pype 915G DD2 775 | ||
Processeur | AMD Socket 754 | Intel Socket 775 | AMD Socket 939 | Intel Socket 775 | |
Chipset | NorthBridge | VIA KM800 | Intel 915G Express | NVIDIA nForce 4 | Intel 915G Express |
SouthBridge | VIA VT8237 | Intel ICH6 | NVIDIA nForce 4 | Intel ICH6R | |
Mémoire | 2xDDR (266/333/400) | 4xDDR (333/400) | 2xDDR (266/333/400) | 2xDDR (400/533) | |
Alimentation | FSP 350 W | FSP 350 W | FSP 350 W | FSP 350 W | |
Fonctionnalités | Audio | Oui, 6.1 | Oui, 6.1 | Oui, 5.1 | Oui, 7.1 |
Réseau | Oui, 10/100 Mb/s | Oui, 10/100 Mb/s | Oui, 10/100/1000 Mb/s | Oui, 10/100/1000 Mb/s | |
Panneau avant | Micro / Casque | 1 / 1 | 1 / 1 | 1 / 1 | 1 / 1 |
USB2 / FireWire | 2 / 0 | 2 / 1 | 2 / 0 | 2 / 1 | |
Panneau arrière | PS2 / Ethernet | 2 / 1 | 2 / 1 | 2 / 1 | 2 / 1 |
VGA / SPDIF | 1 / 0 | 1 / 0 | 1 / 0 | 1 / 2 (Optique / Coaxial) | |
USB2 / FireWire | 4 / 0 | 4 / 1 | 2 / 0 | 4 / 0 | |
Slots d'extension | AGP 8x / PCI-E 16x | 1 / 0 | 0 / 1 | 0 / 1 | 0 / 1 |
PCI / PCI-E 1x | 3 / 0 | 3 / 0 | 2 / 1 | 1 / 2 | |
Emplacements | 5"1/4 externe | 1 | 1 | 1 | 1 |
3"1/2 externe | 1 avant + 1 arrière | 1 avant + 1 arrière | 1 avant + 1 arrière | 1 avant + 1 arrière | |
3"1/2 interne | 2 (4 en option) | 2 (4 en option) | 2 (4 en option) | 2 (4 en option) | |
Prix | 319 euros | 349 euros | 399 euros | 479 euros |
Depuis plus d'un an qu'il a été dévoilé, le mTube a beaucoup fait parler de lui, mais aucun constructeur ne s'est lancé dans la conception d'un modèle de boîtier concurrent. Tant et si bien qu'aujourd'hui, Pype Industry peut mener sa barque comme il l'entend et sans vraiment devoir contrer d'autres produits déjà existants. Son boîtier MicroATX se pose évidemment comme un relatif concurrent des MiniPC de Shuttle, Biostar ou autres Soltek, mais comme nous allons le voir dès à présent, le Pype dispose de nombreux atouts totalement hors de portée de ces petites machines certes séduisantes, mais encore bien trop limitées... Il faut bien que le Pype justifie ses centimètres et ses kilos en trop, après tout !
Présentation générale
La forme singulière toute cylindrique du mTube attirait incontestablement l'oeil et pour ce second produit, un design sensiblement différent, mais au moins aussi remarquable, a été adopté. Le Pype est ainsi conçu autour de deux bases de onze côtés chacune. Même s'il ne plaira pas à tout le monde, le résultat est à mon sens assez réussi et, à l'usage, il s'avère surtout plus pratique que son prédécesseur, notamment sur un point que nous ne manquions pas de soulever lors du test du mTube. Qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre des deux machines et après avoir été étonné par son design, on se demande effectivement comment on va bien pouvoir l'ouvrir. En fait, avec le Pype, la conception a fait de sérieux progrès et cet accès aux composants n'est plus un réel problème. L'ensemble du boîtier est enrobé dans une carcasse de métal que l'on peut décliper au moyen de quatre clapets présents sur le dessous de la bête. Enlever les clapets permet de retirer sans aucune difficulté le dessus du boîtier et, ainsi, de découvrir les entrailles du Pype.Si l'avant du Pype ne se prête pas beaucoup aux commentaires, il en va bien autrement de l'arrière, plus singulier
Des entrailles qui surprendront à n'en pas douter l'utilisateur peu expérimenté. Pype Industry a effectivement fait confiance à un format de Cartes mères relativement peu courant pour concevoir son boîtier. Ce fut déjà le cas avec le mTube et ce choix un peu particulier s'explique en fait très facilement. La création du Pype (et précédemment du mTube) devait répondre à plusieurs critères en termes de design bien sûr, mais aussi de modularité, d'évolutivité et de confort. Pour les concepteurs, il était impossible d'imaginer que le client ne puisse conserver son boîtier et le faire évoluer avec le temps pour, par exemple, supporter la nouvelle génération de processeur. Ce client devait aussi être capable d'acheter n'importe quelle carte d'extension (Tuner TV, acquisition vidéo) sans avoir à se poser de question. Enfin, ce même client devait pouvoir retrouver des pièces assez facilement et il n'était de ce fait pas concevable de partir sur l'un de ces formats propriétaires dont sont friands les fabricants actuels de MiniPC : qu'il s'agisse de Shuttle, de MSI ou de Biostar, aucun de leurs modèles n'est compatible avec ceux du concurrent !
Pour remédier à cela, les concepteurs du Pype ont donc simplement décidé de faire confiance à un format certes méconnu, mais éprouvé par de nombreux acteurs de l'industrie : le MicroATX. Il s'agit d'un format destiné à réduire un peu les dimensions de notre classique ATX tout en conservant de larges capacités d'évolution. Alors que la totalité des MiniPC actuellement commerciliasés en France doit se contenter de deux ports d'extension (dont un monopolisé par la carte graphique), les cartes mères MicroATX en proposent pas moins de quatre ! De la même manière, elles intègrent souvent plus de connecteurs USB2, plus de slots mémoire et davantage de connecteurs Serial ATA. Grâce au MicroATX, le Pype s'avère nettement plus ouvert que les MiniPC tout en étant moins volumineux que les tours classiques. Enfin, ce format relativement original a permis à Pype Industry de repenser complètement les formes du boîtier PC.
Inspection détaillée
Afin de nous prouver que petit ne rime pas forcément avec moins performant, Pype Industry nous a fait parvenir une version particulièrement musclée de sa machine avec un modèle survitaminé du NF4 939. Inutile de nous attarder bien longtemps sur les aspects extérieurs de la bête puisque les photos parlent assez bien d'elles-mêmes. On remarquera juste que la carcasse métallique peut indifféremment être remise dans un sens ou dans l'autre : impossible de faire une erreur de montage ! Pype Industry reste sinon fidèle à ce qu'avait préfiguré le mTube : la disparition du lecteur de disquettes. Dans la version de base du Pype, deux emplacements 3"1/2 externes (un à l'avant et un à l'arrière) sont cependant là pour couvrir tous les besoins. Sur la face avant du Pype, on retrouve en plus un emplacement 5"1/4, deux prises USB2, une prise FireWire et deux connecteurs audio (entrée micro, sortie casque). Enfin, on notera que Pype n'a pas changé ses habitudes et a une nouvelle fois décidé d'intégrer un bouton de mise sous tension largement plus gros que la normale.Devant, derrière, sur les côtés, au-dessus ou en-dessus : le Pype dans tous ses états !
Sur l'arrière du Pype, l'oeil est plus particulièrement attiré par la présence de nombreuses grilles de ventilation (une 80x80 mm et trois 40x40 mm). Que les amateurs de silence se rassurent, aucun ventilateur n'est en place, mais les concepteurs se sont dit que puisqu'ils voulaient mettre des grilles pour apporter une meilleure ventilation, autant rendre possible la pose de ventilateurs : ça ne mange pas de pain et rendra sans doute service à quelques fous furieux ! À côté de ces nombreuses grilles, on remarquera les deux prises d'alimentation : l'une sert à connecter le Pype au secteur alors que l'autre permet de raccorder électriquement un écran au Pype et ainsi économiser un câble. Enfin, on notera simplement la présence des quatre slots d'extension et du très classique panneau de connecteurs. Selon la carte mère celui-ci n'est pas exactement identique, mais il n'y a de toute façon jamais rien de très original là-dedans : deux ports PS2, quatre ports USB2, un port RJ45, trois connecteurs audio analogiques, une prise VGA 15 broches et selon le cas des connecteurs S/PDIF ou FireWire.
L'analyse interne du Pype nous permet de découvrir un concentré de technologies peut-être un peu moins impressionnant que les MiniPC les plus performants, mais déjà tout à fait remarquable. Notre NF4 939 était, nous l'avons dit, particulièrement garni pour ce test et c'est ainsi que le Socket 939 était habité par un Athlon 64 3800+ surmonté de son ventirad ou que le slot PCI-E de la carte mère était monopolisé par une 6800 GT en provenance de chez NVIDIA. À côté de ces jolies surprises, le Pype recelait également quelques petites choses bien sympathiques. La carte mère de marque FoxConn était basée sur le nForce 4 de NVIDIA, mais n'avait rien de vraiment remarquable au contraire du Pype lui-même qui semblait beaucoup mieux agencé que le mTube ne l'était. Les fils semblaient mieux organisés et l'ensemble beaucoup plus accessible. Pour cette machine de test, un seul disque dur était en place, mais comme le montrent les photos, il est possible d'en ajouter d'autres et Pype Industry a même imaginé un système en option afin de passer le nombre maximum de Disques durs de deux à quatre !
En trois photos, Pype Industry nous présente son option « EXTHDD » et les quatre disques durs qu'elle autorise
Du côté du lecteur optique, la limitation à une seule et unique unité n'est pas trop préjudiciable dans la mesure où d'excellents combos sont aujourd'hui disponibles. Enfin, il est important de terminer, et ce, même si nous y reviendrons, par un mot sur le système de ventilation / alimentation. Comme vous pouvez le voir sur les photos, Pype Industry n'a pas intégré le moindre ventilateur à son boîtier. Les seuls présents dans cette machine de test sont ceux du processeur, du chipset, de la carte graphique et de l'alimentation. Pour réaliser un PC presque parfaitement silencieux, il suffit alors de pencher pour un modèle de Pype un peu moins performant et de se limiter aux Cartes Graphiques à refroidissement passif. Ce faisant, ne resterait plus alors que la ventilation du processeur et celle de l'alimentation. La disposition de cette dernière a été étudiée pour que l'ensemble du Pype soit bien ventilé. L'air est donc aspiré par l'arrière et circule dans le boîtier pour être expulsé au travers de l'alimentation sur le côté droit du PC : un système dont il nous tarde maintenant de voir l'efficacité en pratique !
Pype Industry a prévu quatre configurations différentes de son barebone, mais comme nous le disions précédemment, ces quatre configurations ne définissent en réalité que la carte mère à la base du système. Le reste des choix en terme de processeur ou de carte graphique par exemple sont laissés à la discrétion du revendeur ou même carrément de l'utilisateur final. Cette grande liberté de personnalisation est évidemment louable, mais ne nous permet par contre pas de juger de manière absolue des performances du Pype. Nous avons donc simplement décidé d'exploiter la machine mise à notre disposition par Pype Industry qui donne d'ores et déjà une bonne idée de ce que l'on peut espérer obtenir avec une machine puissante et relativement gourmande en termes de chaleur et de nuisance sonore. Voici donc de manière plus précise le détail de la configuration ici employée :
- Boîtier Pype NF4 939,
- AMD Athlon 64 3800+,
- Disque dur Maxtor 250 Go UDMA133 7200RPM,
- Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express
- Carte mère Gigabyte GAK8NXP-9,
- AMD Athlon 64 3800+,
- 2x512Mo Corsair TwinX 3200LL,
- Disque dur Seagate 120 Go SATA 150,
- Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express
Analyse des performances
CPUMark 99
Malgré son âge, CPUMark 99 reste un petit outil pratique pour donner rapidement un indicateur processeur, et ce, bien que son intérêt soit limité lorsqu'il s'agit de comparer deux architectures différentes. Dans notre cas précis, il permet de voir que l'intégration d'un Athlon 64 3800+ au Pype ne pose pas le moindre problème. Très légèrement inférieur à ce que nous avons obtenu sur notre machine de référence, le résultat peut facilement s'expliquer par la différence de carte mère : rien d'alarmant.
SiSoft Sandra 2005 Pro
PCMark 2004
Sandra 2005 Pro et PCMark 2004 sont nos deux outils préférés lorsqu'il est question de vérifier les performances théoriques d'une machine. Dans un cas comme dans l'autre, nous nous sommes plus particulièrement penchés sur le cas des performances processeur / mémoire et les remarques que nous pouvons faire restent très proches. Notre machine Athlon 64 3800+ de référence est systématiquement plus performante que le Pype à configuration identique, mais l'écart entre les deux systèmes est simplement dérisoire. Il existe, se vérifie à chaque test, mais ne devrait pas influer sur une utilisation « pratique » du Pype.
3DMark 2005
Simple indicateur de performances qui ne saurait remplacer les vrais outils de mesures ludiques, 3DMark 2005 est le nouveau fer de lance de FutureMark et, malgré les critiques, il s'est rapidement imposé comme la référence en matière d'outils synthétiques. En dehors de la carte mère, nos configurations de tests sont rigoureusement identiques, carte graphique comprise. Il semblerait donc que cette care mère soit à l'origine du petit écart de performances déjà observé auparavant. Légèrement plus faible que sous Sandra 2005 ou PCMark 2004, il est à nouveau observable sous 3DMark 2005.
Far Cry v1.1
Doom 3
Graphiquement parlant, Doom 3 et Far Cry sont sans aucun doute parmi les titres les plus lourds du moment. Compte tenu de l'orientation gamer de la configuration envoyée par Pype Industry, il nous a semblé indispensable de faire tourner ces deux jeux et d'y vérifier le comportement de notre Pype NF4 939. Les résultats (en 800x600 pour mettre l'accent sur les performances processeur) sont tout à fait conformes à ce que l'on était en droit d'attendre d'une telle machine. L'Athlon 64 3800+ et sa GeForce 6800 GT font très bien leur travail et se placent pratiquement au même niveau que notre machine de référence. Là encore, c'est certainement à l'optimisation de la carte mère et de son BIOS que l'on peut imputer l'écart tout à fait minime observé au cours des tests.
Nuisances sonores et dissipation thermique
Du fait même de sa conception, de sa forme et de son objectif, le Pype est une machine qui se doit de rester silencieuse tout en proposant une dissipation thermique très étudiée. Plus ou moins cylindrique, il ne peut prendre place que sur le bureau de son utilisateur et ce faisant s'avère beaucoup plus proche des oreilles qu'un boîtier classique. En ce sens, il se rapproche des MiniPC et se doit de proposer un niveau de décibels au moins aussi faible. En outre, Pype Industry ayant dessiné son produit pour que l'on puisse l'équiper des dernières innovations technologiques (processeur ou carte graphique dernier cri), il fallait que la dissipation thermique soit efficace afin que le Pype ne se transforme pas en radiateur d'appoint. Si les performances pures du Pype ne sont pas critiquables, voici donc deux contraintes plus matérielles (bruit, chaleur) avec lesquelles Pype Industry devait compter. Voyons voir ce qu'il en est.Particulièrement simples, nos tests n'en sont pas moins démonstratifs. Nous avons fait travailler processeur et carte graphique le plus possible pendant un temps donné et nous avons mesuré les nuisances sonores produites par la machine ainsi que la chaleur des différents composants. Nous avons reconduit ces mesures après un long repos et les résultats parlent d'eux-mêmes. Plutôt silencieux au repos, le Pype s'emporte un petit peu après des heures de jeu acharnées à mesure que sa température interne augmente. Gardons bien à l'esprit la configuration de cette machine de test et notons d'ailleurs que l'essentiel du bruit provenait de deux sources faciles à réduire si la puissance n'est pas votre critère premier : carte graphique et chipset de la carte mère. Malgré ces composants puissants, nous n'avons jamais dépassé les 46 dB alors qu'au repos nous tournions autour des 42 dB ! Remplacer le ventilateur du chipset et la 6800 GT par une carte moins puissante permet même de passer sous la barre des 41 dB... Remarquable !
N'ayant rien de mieux sous la main, nous avons comparé le Pype au Shuttle SB86i (équipé d'une FX5750)
Conclusion
Alors que les retards puis finalement l'annulation du mTube auraient pu être fatals au concept de base, le Pype vient aujourd'hui nous prouver fort brillamment le contraire. Évidemment moins original et surprenant que son ancêtre, ce nouveau produit « accuse », c'est un peu normal, la ressemblance avec son petit frère mort-né et ce qui paraissait si novateur et singulier l'an passé, l'est bien sûr un peu moins aujourd'hui. Le Pype reste malgré tout un produit remarquable et cela à plus d'un titre. Tout d'abord, la forme adoptée pour sa conception n'a strictement aucun égal à l'heure actuelle et alors que les fabricants de MiniPC se copient tous les uns, les autres, on voit qu'il est encore largement possible d'innover sans pour autant recopier !
Tous les goûts étant dans la nature, le Pype se devait de proposer d'autres arguments pour convaincre et c'est ainsi que l'utilisation du pourtant méconnu MicroATX permet de combler presque tous les utilisateurs. Beaucoup plus petit que le traditionnel ATX, ce format conserve l'essentiel de ses possibilités d'évolution et permet de voir l'avenir plus sereinement qu'avec un MiniPC standard. C'est ainsi que l'on compte par exemple quatre connecteurs pour cartes d'extension là où les MiniPC n'en fournissent que deux, ou bien encore que l'alimentation est tout ce qu'il y a de plus standard là où les MiniPC exploitent des modèles propriétaires particulièrement coûteux à changer. Mais non content d'offrir plus de possibilités d'évolution ou de modifications, le format MicroATX permet de gagner considérablement en volume par rapport à l'ATX de nos machines plus classiques. Cet espace conservé permet à Pype Industry de réaliser un Pype beaucoup plus petit que n'importe quelle tour actuellement disponible !
À côté de cela, il ne faut pas non plus exagérer les dimensions du Pype et même s'il s'agit d'un PC « poids plume » (moins de 4 kg à vide), on est assez loin des plus belles réussites de Shuttle, MSI ou Biostar. Le Pype est destiné à prendre place sur le bureau et, on ne peut nier qu'il y occupe un espace non-négligeable. Toutefois, ce volume sert la bonne cause, puisque sans commune mesure avec celui de nos machines traditionnelles, il permet à Pype Industry d'offrir l'un des boîtiers les plus silencieux et les moins chauds du moment : compte tenu des éléments embarqués, ce n'est pas un mince exploit !
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