Au début de l'année, c'est Steve Jobs lui-même qui était entré en scène pour parler du dernier né de sa firme. Il était alors question de faire cohabiter informatique personnelle / professionnelle et confort d'utilisation, de joindre l'utile à l'agréable en proposant une machine à la fois puissante, conviviale et discrète. Cette promesse, nombre d'entre nous l'ont déjà entendue et les arguments silence, design ou ergonomie ont même très récemment été utilisés par des fabricants de Mini-PC comme Shuttle, Biostar ou Soltek. Alors, ce Mac mini est-il aussi novateur que Steve Jobs aimerait le faire croire ?
Mac mini : un ordinateur « clefs en main »
À côté des machines dites d'assemblage, les grands constructeurs que sont , Hewlett-Packard ou bien encore Apple livrent des machines que l'on pourrait appeler « clefs en main » et le Mac mini ne déroge pas à la règle. Il s'agit ici de commercialiser un ordinateur complet tant au niveau du matériel que du logiciel afin que l'utilisateur puisse entrer dans le vif du sujet sitôt l'achat déballé et branché. En plus de la machine en elle-même, on retrouve donc généralement quelques accessoires, un système d'exploitation et différents logiciels pour « démarrer ». Dans de nombreux cas, il est cependant possible de personnaliser un peu son achat en choisissant parmi différentes options. Avec son Mac mini, Apple propose bien sûr ce genre de choses et c'est ainsi que sur le site officiel du constructeur un outil permet de paramétrer différentes options d'équipement : capacité mémoire, lecteur / graveur, module Bluetooth...Apple va d'ailleurs un peu plus loin puisqu'en fait de Mac mini, il vaudrait mieux parler de Macs minis puisque le client a effectivement le choix entre deux machines. Dans le tableau ci-dessous, nous avons regroupé les informations principales relatives aux deux configurations possibles. La première, à base de PowerPC G4 à 1.25 GHz, se négocie à l'heure actuelle environ 500 euros sans aucune option. La seconde, plus puissante du fait de son PowerPC G4 à 1.42 GHz, se paye une centaine d'euros de plus, toujours sans la moindre option. Pour la suite de notre test, c'est un Mac mini basé sur cette configuration qu'Apple nous a fait parvenir. Histoire de se faire un peu "mousser", le fabricant n'en est cependant pas resté là et n'a pas hésité à intégrer différentes options (AirPort, Bluetooth) ainsi qu'à en augmenter la capacité mémoire.
Apple Mac mini | |||
Modèle | M9686F/A | M9687F/A | |
Processeur | PowerPC 1.25 GHz | PowerPC 1.42 GHz | |
Mémoire | 256 Mo DDR PC2700, aucun emplacement libre | ||
Graphisme | ATI Radeon 9200 32 Mo AGP 4x | ||
Slots d'extension | Emplacement AirPort et Bluetooth seulement | ||
Disque dur | 40 Go, 2"1/2 | 80 Go, 2"1/2 | |
Lecteur optique | Combo (DVD / CDRW) à insertion | ||
Connectique | Ports USB / FireWire | 2 USB 2.0 et 1 FireWire 400 | |
Ports réseau | Ports Ethernet 10/100 BASE-T et modem 56K V.92 | ||
Ports audio | 1 connecteur casque / hauts-parleurs | ||
Dimensions (lxhxp) | 165 mm x 51 mm x 165 mm | ||
Poids | 1.32 Kg |
Tout simplement minuscule !
La découverte du Mac mini passe évidemment par le traditionnel tour du propriétaire et surtout par ce que l'on pourrait appeler une surprise « de taille », ayant conçu un ordinateur véritablement minuscule. Bien sûr les différentes présentations et les multiples photos diffusées depuis l'annonce du produit nous avaient « mis en garde », mais une fois la bête entre les mains (NDA : ce n'est pas une image), le choc est bien réel ! Le Mac mini se présente sous la forme plus ou moins cubique d'un bloc de 16.5 cm de côté. Son style est particulièrement épuré, mais dès le premier coup d'oeil, le travail semble particulièrement soigné, la finition exemplaire. Sur le devant de l'appareil, Apple a fait le grand ménage ne laissant plus apparaître que la LED de mise sous tension et l'indispensable fente d'insertion du lecteur optique.Pas de connecteur audio 5.1 et seulement deux ports USB 2.0 : la taille a quelques inconvénients !
L'impeccable robe grise s'accorde parfaitement avec le blanc du dessus de la machine et pour ne pas casser l'esthétique de son produit, Apple a mis de côté tous les artifices habituellement utilisés par les fabricants : aucune grille, aucun dessin, seul le logo en forme de pomme visible sur le dessus du Mac mini vient en rappeler les origines. Il faut en fait regarder la face arrière de l'ordinateur pour retrouver quelque chose de plus conforme à ce que nous avons l'habitude de voir sur PC : c'est évidemment là qu'Apple a disposé les inévitables connecteurs. Compte tenu de la taille du Mac mini, quelques concessions ont été faites dans ce domaine et les amateurs de DVD en seront pour leur frais puisqu'il n'y a pas de connecteurs 5.1 : nous retrouvons donc une sortie haut-parleurs / casque, un port FireWire 400, deux connecteurs USB 2.0, une prise DVI, un connecteur RJ11, un connecteur RJ45 et l'indispensable prise secteur.
A côté d'un MuVo, de l'intégrale de Cake ou sur un Mini-PC Shutte, le Mac mini a toujours l'air aussi petit ! (en bas à gauche, l'alimentation externe et à droite l'adaptateur écran)
Cette dernière sert à relier le seul élément qui pourrait venir gâcher l'harmonie réussie par Apple. En effet et pour conserver de la place à l'intérieur de la machine tout en éliminant une importante source de chaleur, Apple s'est décidé pour un bloc d'alimentation externe. Ce dernier délivre une puissance de 85 W qui peut sembler dérisoire, mais suffit compte tenu des caractéristiques / limitations du Mac mini. Le bloc d'alimentation est heureusement dépourvu de ventilateur et la longueur de ses câbles devrait laisser beaucoup de latitude dans la disposition de l'ensemble. Nous regretterons par contre d'entrée qu'Apple ait opté pour un format propriétaire de connecteur : en cas de problème, il n'y aura vraisemblablement d'autre choix de que de se tourner vers la firme de Cupertino avec le surcoût que ce genre de solutions implique généralement.
Opération spatule !
Inutile de nous éterniser plus longuement sur l'aspect extérieur du Mac mini : disons simplement que la machine d'Apple est en apparence très bien pensée et que son esthétique générale devrait remporter un certain succès. Pour parvenir à ce résultat, Apple a toutefois utilisé quelques ruses « de Sioux » que l'on découvre au moment d'ouvrir, ou plutôt d'essayer d'ouvrir le Mac mini ! Alors que dans la majorité des cas, l'ouverture d'un ordinateur se fait par l'enlèvement de quelques vis sur sa face arrière, ici c'est à une véritable « spatule party » que nous convie Apple. Pas de vis, pas d'ergot ou de glissière à faire jouer, il n'y a strictement rien de « visible » pour démonter la machine et pour accéder aux entrailles. Il faut se munir d'une spatule que l'on fait glisser par le dessous du Mac mini afin de libérer les clips de rétention. Ceci effectué, la coque externe peut être démontée presque facilement.Le démontage du Mac mini n'est pas difficile une fois que l'est parvenu à démonter la coque externe !
Les photos que nous avons prises de l'intérieur du Mac mini sont assez éloquentes : c'est très serré là-dedans ! Il faut dire qu'au regard du tableau disponible en page précédente, on voyait mal comment Apple avait fait tenir autant d'éléments dans si peu de place. La réponse est finalement assez simple et tient en un mot : miniaturisation. Apple s'est tout bonnement inspiré du design des Ordinateurs Portables et leur a emprunté nombre d'éléments. Le premier d'entre eux qu'il faut retirer pour accéder au reste de la machine est le lecteur optique. Il s'agissait dans notre cas du modèle de base, un combo lecteur DVD / graveur CD-RW produit par Matsushita, mais Apple propose en option un SuperDrive (graveur CD-RW et DVD±RW) pour 100 euros de plus. Détail non négligeable qui explique le coût élevé du périphérique : le Mac mini n'accepte qu'un lecteur au format « slim », celui utilisé sur les portables.
Une fois démonté, celui-ci laisse apparaître un autre composant emprunté au monde du portable : un disque dur format 2"1/2. Beaucoup plus petits que les modèles destinés aux machines de bureau, ces disques ont récemment fait de gros progrès en termes de performances. Hélas et quelle que soit la capacité choisie (40 Go ou 80 Go), Apple fait confiance à des modèles Toshiba limités aux 4200 tr/mn. Pour le démonter, il faut en fait démonter toute la carène plastique qui intègre l'unique ventilateur de la machine. Relativement simple, cette opération permet de remarquer plus aisément l'unique connecteur mémoire. Si la carte mère du Mac mini permet un maximum de 1 Go de RAM, il faudra faire attention au moment de l'achat, car Apple ne livre en standard qu'une trop petite barrette de 256 Mo. À côté de cet emplacement mémoire, on notera aussi la présence du module WLAN / Bluetooth optionnel et de ses deux antennes.
Le disque dur 4200 tr/mn (photo de droite) n'est pas rédhibitoire, mais il handicape un peu la machine malgré tout
Près des connecteurs réseau, l'oeil habitué identifiera sans peine le radiateur noir du processeur PowerPC G4. Peu gourmand et « seulement » cadencé à 1.25 GHz ou à 1.42 GHz, ce processeur chauffe beaucoup moins que les derniers produits d'Intel par exemple. Apple a profité de cette liberté que lui donnait le G4 pour concevoir un système de refroidissement minimaliste. En démontant complètement la machine, on peut sortir la carte mère du boîtier et ainsi la retourner pour découvrir les derniers composants importants. À côté de puces Agere ou Broadcom pour la gestion du FireWire ou du réseau, on notera la présence du chip graphique ATI Radeon 9200. Afin de gagner en place, Apple a choisi d'intégrer purement et simplement ce composant à la carte mère de son Mac mini et de lui adjoindre 32 Mo de mémoire dédiée. Ce que l'on gagne en confort et en espace, on le perd en évolutivité : aucun port d'extension (AGP, PCI) n'est disponible sur le Mac mini.
Rapide présentation de Mac OS X
Tout d'abord, il convient de présenter rapidement les choses. Mac OS est un système d'exploitation doté d'une interface graphique et mis au point par Apple au milieu des années 80 alors que les PC avaient encore une bonne décennie de lignes de commandes devant eux. La version X (ou 10) était l'occasion de donner un formidable coup de jeune au système en le dotant de fonctionnalités puissantes derrière une interface remaniée : Mac OS est maintenant un système Unix basé sur BSD. Au premier allumage de la machine, la relative lenteur du disque dur 4200 tr/mn se fait légèrement sentir et il faut attendre un peu avant de pouvoir admirer le bureau de Mac OS X (une minute environ pour démarrer, rien de grave donc). Admirer n'est pas exagéré, car même si l'on ne goûte pas forcément l'agencement du système, une indiscutable impression d'élégance ressort de l'ensemble. Le mélange de blanc et de bleu de l'interface est reposant et surtout à des années-lumière du côté « Fisher Price » des couleurs de Windows XP par exemple. À l'utilisation, ce sentiment persiste et pourrait même se trouver renforcé : le pointeur de la souris glisse véritablement sur le bureau, les fenêtres disposent de très agréables animations et d'un petit effet ombré fort justement intégré.Absolument pas tape à l'oeil et sans le moindre « chi chi », l'interface de Mac OS X est tout simplement un modèle d'élégance que certains utilisateurs de Windows ont d'ailleurs tenté de reproduire sur XP. Bien sûr, Mac OS X ne se limite pas à l'interface et Apple a même tout fait pour le rendre aussi accessible que possible aux utilisateurs. À la base le bureau est de ce fait vu comme une véritable surface de travail : pas de corbeille, de raccourcis vers « mes documents » ou de lien vers un obscur « poste de travail ». Ce bureau peut évidemment recevoir ce que Mac OS appelle des « alias » afin d'accéder rapidement à certains programmes (l'équivalent des raccourcis Windows), mais de manière générale, il sert surtout à présenter les différents volumes à son utilisateur. C'est ainsi que nous avons en toute circonstance le disque dur de la machine et que l'insertion d'un CD-ROM fait apparaître, directement sur le bureau, l'icône dudit CD. Les plus observateurs auront sans doute remarqué que le lecteur optique du Mac mini ne possède aucun bouton d'éjection : c'est là encore une caractéristique de Mac OS X qui se charge de tout et pour éjecter un CD, il suffit de le demander au système via la souris.
Le « profil du système » regroupe l'essentiel des informations relatives au Mac mini
S'habituer à un autre système
De manière générale, ce sont toutes ces petites habitudes de « windowsien » qu'il faut perdre en passant à Mac OS X, rendant parfois la tâche plus simple pour le complet néophyte. Les habitués de Windows auront la surprise de ne pas retrouver de barre des tâches puisque celle-ci prend la forme d'un « dock » sur lequel sont placées les applications courantes et qui en outre contient la corbeille du système. C'est également le « dock » qui permet de basculer de manière très ergonomique entre les différentes tâches. Autre point qui risque de troubler les « windowsiens », alors qu'il est très apprécié des coutumiers de Mac OS : l'utilisation d'une barre de menus unique quelle que soit le nombre d'applications ouvertes. En fait, cette barre des menus est présente en toute circonstance dans la partie supérieure de l'écran et selon l'application qui se trouve actuellement au premier plan, elle change de contenu. Notons également que contrairement à Windows, l'utilisation de l'explorateur de fichiers est ici systématique : un double-clic sur le disque dur ou sur le CD-ROM le fait apparaître. Coloré, il guide de manière à mon sens plus efficace l'utilisateur débutant que son homologue sous Windows XP, en se basant sur de nombreux dossiers prédéfinis (applications, documents, musique, images) très bien intégrés.Les « préférences système » regroupent toutes les options de paramétrage à la manière du panneau de configuration de Windows
Les différences Windows / Mac OS ne se résument évidemment pas à ces quelques exemples et nous pourrions encore parler de la fameuse touche « pomme » qui vient remplacer le second bouton de la souris ou de beaucoup d'autres choses. Toutefois, gardons bien à l'esprit que notre but est ici de présenter le Mac mini et non de faire un article consacré à Mac OS : il faut donc faire des choix. Avant de terminer, j'aimerais tout de même m'attarder un instant sur l'aspect configuration du système d'exploitation. Depuis les dernières versions de Windows, de gros progrès ont été réalisés, mais il me semble malgré tout que l'équivalent du panneau de configuration reste sous Mac OS un peu plus clair. Si vous jetez un oeil aux différentes captures, vous pourrez apercevoir des rubriques certes plus nombreuses, mais surtout mieux organisées, mieux agencées. L'exemple des réglages de sécurité ou celui des paramètres de partage sont à ce titre particulièrement éloquents : définir les options du pare-feu est tout à la fois plus puissant (gestion de chaque port) et plus simple que sous Windows alors que le partage de fichiers avec des plates-formes différentes (Windows, Unix) se fait en un claquement de doigts !
Accéder à Internet et...
Internet Explorer, le navigateur conçu par Microsoft, est tellement connu qu'il ne mérite pas que l'on s'y attarde vraiment. La version Macintosh est encore un peu plus ancienne et donc un peu moins au goût du jour que la version Windows, mais ne peut même pas prétendre au très gros avantage de cette dernière : l'ouverture quasi instantanée de la fenêtre de navigation. Il faut dire que si Internet Explorer est plus lent sous Mac OS c'est en partie parce que la version Windows peut s'appuyer sur différents composants directement intégrés au système. Enfin et même s'il n'est pas intégré directement au système, il me faut parler de Firefox qui est strictement identique à la version disponible sous Windows. Rapide, puissant et fonctionnel, FireFox permettra aux « migrants » potentiels de se retrouver en « terrain connu ». Du côté du client de courrier électronique, les choses sont plus sommaires puisqu'Apple ne livre que son petit logiciel baptisé Mail. Relativement simple d'accès, ce dernier propose heureusement la majorité des fonctions de base d'un tel logiciel et permettra dès la prochaine mouture de Mac OS (Tiger) de retrouver très rapidement le message désiré grâce à un système de recherche bien pensé (Spotlight).
Safari, Internet Explorer ou FireFox : naviguez comme bon vous semble !
... quelques applications « de base »
iCal justement est l'un des derniers accessoires que nous allons passer en revue. Il s'agit simplement pour Apple de proposer un organiseur simple et joliment présenté afin que l'utilisateur puisse très rapidement y noter ses conférences, ses rendez-vous importants ou toute autre chose qu'il a peur d'oublier. Pour terminer cette rapide présentation, nous évoquerons le cas de deux accessoires, une fois n'est pas coutume, vraiment décevants. Disponible avec la prochaine version de Mac OS (Tiger), l'outil VoiceOver sera dans la théorie un moyen de donner de la voix à Mac OS X afin de guider des utilisateurs malvoyants. En pratique hélas, la fonction est tout simplement inutilisable puisqu'exclusivement en anglais à la manière de celle permettant actuellement à Mac OS de vous donner l'heure. Enfin, iChat est lui aussi une grosse déception compte tenu de ses limitations, la plus importante d'entre elles étant incontestablement son unique compatibilité avec le protocole AIM. Les habitués de la messagerie instantanée préféreront se tourner vers un autre logiciel : il en existe heureusement de très bons comme Adium par exemple qui est multiprotocoles, joli et largement personnalisable.
Sherlock (à gauche) alterne le bon et le moins bon, alors qu'Adium (à droite et non livré par Apple) compense largement les faiblesses d'iChat
AppleWorks 6 : l'intégré de bureautique
Sympathique et suffisament puissant pour de nombreux usages, AppleWorks pose tout de même d'importants problèmes de compatibilité avec Micrsoft Office
En revanche et nous touchons là aux limitations de l'intégré, AppleWorks gère vraiment très mal les documents créés avec Microsoft Office. Lorsque le document importé est simple (une petite lettre réalisée avec Word par exemple), il n'y a pas de réel problème, mais dès lors que l'on attaque des travaux un tout petit peu plus complexes, c'est la catastrophe et n'espérez par exemple pas importer le moindre graphique Excel. Ce manque d'ouverture vers la suite bureautique la plus utilisée dans le monde est évidemment regrettable, mais on se consolera malgré tout en se disant que compte tenu du prix du Mac mini, AppleWorks fonctionne comme un « bonus ».
iLife et iWork : le renouveau très tendance
Apple a poursuivi le même objectif en développant la suite iWork. Bien qu'elle ne soit pas directement livrée avec le Mac mini, c'est d'ailleurs cette proximité qui nous amène à en parler brièvement. Afin de pallier à certains défauts d'AppleWorks et de répondre à une forte demande en matière de traitement de texte / présentation, Apple a mis au point iWork qui regroupe en fait deux applications distinctes : Pages et Keynote. Pages est un traitement de texte particulièrement puissant avec même des faux airs de PAO. Il permet effectivement de mettre en forme vos travaux avec beaucoup d'élégance et ce quelque soit votre niveau. Ce souci de simplicité se retrouve dans Keynote qui se propose de faire concurrence au PowerPoint de Microsoft avec, là encore, une interface particulièrement agréable et intuitive.
Pages et Keynote 2 : deux applications prometteuses de la suite iWork, qui n'est hélas pas fournie avec le Mac mini
- Apple Mac mini, PowerPC G4 1.42 GHz,
- 1x512 Mo PC2700,
- Disque dur Toshiba 80 Go 4200 tr/mn,
- Carte graphique ATI Radeon 9200 AGP 4x.
- Sony Vaio S1HP, Pentium M 1.5 GHz,
- 1x512 Mo PC2700,
- Disque dur Toshiba 40 Go 4200 tr/mn,
- Carte graphique ATI Radeon 9200 AGP 4x.
- Carte mère DFI LanParty Pro, Pentium 4 3.4 GHz,
- 2x512 Mo Corsair LL PC3200,
- Disque dur Maxtor 250 Go 7200 tr/mn,
- Carte graphique ATI Radeon X800 Pro AGP 8x.
Petit, mais pas très costaud
CineBench 2003
Disponible pour Windows et pour Mac OS X, CineBench 2003 est un outil que nous utilisons régulièrement pour les tests processeur. Il s'agit de la version « bench » du logiciel de 3D de Maxon, Cinema 4D R8. Dans notre cas, CineBench 2003 est utile, car il nous permet d'avoir une indication de la puissance du processeur d'un côté et du sous-système graphique de l'autre. À ce petit jeu, il est intéressant de voir que le Pentium M d'Intel semble bien plus à son aise que le PowerPC G4. Cadencé à 80 MHz de moins (environ 5 %), il s'incline ainsi assez nettement avec un écart relevé de 52 %. Du côté des performances graphiques, la différence est beaucoup plus faible, ce qui ne surprendra personne puisque les deux machines embarquent exactement la même solution ATI. Évidemment intouchable, notre « grosse » machine de référence permet tout de même de voir que l'écart est principalement graphique (+430 % pour la X800 Pro), les Processeurs étant beaucoup plus proches les uns des autres (+90 % pour le Pentium 4).
Unreal Tournament 2003 : Flyby Antalus
Bien que le jeu ne soit pas le domaine de prédilection du Macintosh, quelques-uns des logiciels les plus communément utilisés au cours des articles PC sont disponibles. Afin de ne pas surcharger l'article, nous avons jeté notre dévolu sur le seul Unreal Tournament 2003 que nous avons fait tourner en 800x600 et en 1024x768. Si le rendu opéré par le Mac mini permettait de jouer dans de bonnes conditions en 800x600, la résolution supérieure était trop éprouvante. Assez proches des tests processeurs relevés sous CineBench 2003, nous amènent à penser que c'est à nouveau le PowerPC G4 qui limite la machine d'Apple. Notre configuration Pentium M est ainsi 46 % plus performante en 800x600 et 58 % en 1024x768. Compte tenu de ses limitations, le Mac mini n'est évidemment pas à voir comme une machine de jeu. Pourvu que l'on soit capable de se restreindre graphiquement parlant (800x600, détails faibles), il est cependant tout à fait possible de jouer à des titres aussi récents que le World Of WarCraft de Blizzard.
Chuuut : il dort dans les choux-fleurs !
Les performances relativement modestes que nous avons été en mesure d'observer pourraient évidemment rebuter les plus joueurs d'entre nous, mais elles ne doivent cependant pas faire oublier les multiples possibilités offertes par la machine d'Apple. Le Mac mini est une parfaite solution de bureautique, nous avons vu que les différents navigateurs Internet disponibles n'ont rien à envier à leurs homologues PC et la lecture de fichiers multimédias ne posera pas le moindre problème. En définitive très capable, le Mac mini se distingue surtout par l'exceptionnel silence en cours d'utilisation. À l'occasion de son démontage, nous avions remarqué la présence d'un unique ventilateur, il est maintenant important de préciser que ce ventilateur est pour ainsi dire complètement silencieux.Évidemment, cette promesse de nombreux fabricants de Mini-PC l'ont déjà faite, mais pour ainsi dire aucun d'entre eux n'a été en mesure de la tenir avec une machine réellement performante. Apple nous prouve aujourd'hui que c'est tout à fait possible et comme l'illustre parfaitement le graphique ci-dessus, son Mac mini n'atteint même pas le seuil des 40 dB (mesurés à 50 cm) à pleine charge. En réalité, l'ordinateur est tout simplement inaudible à plus d'un mètre de distance et il faut, pour le remarquer, que le disque dur soit extrêmement sollicité (40.2 dB) ou que le lecteur optique se mette en branle (41.4 dB). Apple ayant pensé à de multiples détails, le bruit du lecteur optique ne viendra jamais gêner la lecture d'un DVD : un système totalement transparent pour l'utilisateur permet d'en limiter la vitesse à ce qui est nécessaire pour la projection du film.
Conclusion
Résultat, il vaut mieux tabler sur un investissement approchant les 850 euros. Bien que cela reste intéressant si l'on considère le volume et le silence de ce Mac mini, c'est une somme relativement conséquente. Plus gênant, le Mac mini souffre de quelques limitations qui pourraient dissuader certains acheteurs. On regrettera par exemple l'absence d'entrée audio (disponible en option) afin de brancher des périphériques comme un MiniDisc. On regrettera également l'absence, en standard, de sortie 5.1 ou bien le manque d'espace au niveau des connecteurs USB à l'arrière de la machine qui nécessite l'achat du fameux hub. Bien que réels, ces défauts ne suffisent pas à ternir le bilan du Mac mini qui reste la machine véritablement exploitable la plus silencieuse et sans doute l'une des plus simples à utiliser. Cette simplicité, le Mac mini la doit en grande partie à Mac OS X, le dernier système d'exploitation d'Apple. Il s'agit bien sûr d'une question de goûts et les habitués de Windows devront passer par une phase d'adaptation, mais Mac OS X semble plus à même d'accueillir les néophytes que Windows XP.
Seul véritable problème de ce système, mais il est tout de même de taille : le manque de logiciels. Incontestablement numéro un depuis des années, le système de Microsoft s'est construit au fil des années une logithèque sans équivalent et si cela touche tous les domaines, c'est plus particulièrement vrai pour le jeu vidéo qui reste l'apanage de Windows... En même temps, ce n'est pas comme si le Mac mini était véritablement une machine de jeu, il a d'autres atouts à faire valoir.
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