NVIDIA nForce 4 SLI Intel Edition

Julien Jay
Publié le 05 avril 2005 à 15h00
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Alors que l'industrie ne s'y attendait plus, NVIDIA a une fois de plus surpris son monde en annonçant, en novembre dernier, la signature d'un accord d'échange de licences avec Intel. La XBox avait en effet permis à NVIDIA de faire la démonstration qu'il savait également concevoir des chipsets pour la plate-forme Intel ce qui avait généré quelques spéculations autour d'un éventuel nForce dédié aux Processeurs Intel. Après plusieurs années de tractations, où les problèmes n'étaient pas tant technologiques que financiers, NVIDIA est finalement parvenu à se mettre d'accord avec Intel. Quatre mois après avoir décroché sa licence auprès du fondeur, NVIDIA lance aujourd'hui le nForce 4 SLI Intel Edition.

Le nom en surprendra plus d'un et tous ceux qui attendaient un nForce 5 en seront pour leurs frais. En conservant l'appellation nForce 4, NVIDIA a clairement voulu indiquer que les fonctionnalités de son chipset sont identiques qu'il se destine aux processeurs AMD ou aux processeurs Intel. Identiques, oui, mais pourtant quelques différences majeures existent entre le nForce 4 SLI Intel Edition et son grand frère, le nForce 4 SLI comme nous le verrons un peu plus loin.

NVIDIA nForce 4 SLI Intel Edition : Présentation

Connu sous le nom de code C19, le nForce 4 Intel Edition se décline pour le moment uniquement en version SLI, NVIDIA préférant se concentrer sur le segment du très haut de gamme. Il faut dire qu'à ce jour aucune solution SLI n'était disponible pour la plate-forme Intel et NVIDIA entend bien combler cette lacune. Premier chipset NVIDIA pour processeurs Intel, le nForce 4 Intel Edition se distingue du nForce 4 pour Athlon 64 de par son architecture. Là où le nForce 4 est mono-composant, le nForce 4 Intel Edition est constitué d'un northbridge et d'un southbridge ou plutôt d'un SPP et d'un MCP comme on dit chez NVIDIA. Ce qui pourrait sembler être un retour en arrière était pourtant rendu obligatoire vu qu'au contraire des Athlon 64, les processeurs Pentium 4 n'intègrent pas de contrôleur mémoire. Le plus gros des efforts fournis par les ingénieurs de NVIDIA a donc porté sur la mise au point d'un contrôleur mémoire performant et c'est justement sur ce sujet précis que l'on attend NVIDIA au tournant. D'autant qu'à la surprise générale, le nForce 4 SLI Intel Edition exploite de la mémoire DDR2 et non la DDR à laquelle NVIDIA nous a habitué depuis des lustres. La firme de Santa-Clara explique à ce sujet que la conception d'un chipset supportant à la fois la DDR et la DDR2 aurait exigé des compromis techniques qui auraient affecté négativement les performances.

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Architecture traditionnelle pour le premier chipset Intel de NVIDIA

Au delà du contrôleur mémoire, le nForce 4 SLI Intel Edition dispose de divers raffinements avec notamment la gestion du bus PCI-Express et le support du SLI. On retrouve également dans le nForce 4 Intel Edition les fonctions ActiveArmor et MediaShield c'est-à-dire la présence d'un pare-feu matériel et une prise en charge plutôt complète du RAID comme nous le verrons un peu plus loin.

nForce 4 SLI Intel Edition : Présentation du SPP

Le northbridge du nForce 4 SLI Intel Edition supporte donc les Processeurs Intel Pentium 4 ainsi que la technologie HyperThreading. Il dispose d'un FSB1066 qui peut offrir une bande passante maximale de 8.5 Go/s et s'avère naturellement compatible avec les processeurs en FSB800. Aujourd'hui, NVIDIA ne se prononce pas publiquement sur la compatibilité éventuelle du nForce 4 Intel Edition avec les futurs Pentium D et Pentium Extreme Edition de type dual-core. Nos sources nous indiquent cependant que le nForce 4 Intel Edition sera bel et bien compatible avec les processeurs double-cœur. Ne vous réjouissez toutefois pas trop vite, NVIDIA proposerait actuellement aux fabricants de Cartes mères deux révisions distinctes du nForce 4 SLI Intel Edition : l'une supporte les processeurs double-cœur, l'autre non. Il faudra donc veiller en choisissant sa carte mère que cette dernière soit bien compatible avec les CPU double-cœur.

Le SPP est gravé en 0,13µ et compte quelques 61 millions de transistors. Il dispose par ailleurs de deux contrôleurs mémoire indépendants de 64 bits chacun pouvant fonctionner en mode 128 bits, c'est-à-dire en mode double canal. En outre et c'est une spécificité du nForce 4 Intel Edition, chaque barrette mémoire dispose de son propre bus d'adressage et de commande là où les chipsets classiques partagent ce bus avec deux barrettes. L'intérêt est ici de permettre au nForce 4 Intel Edition de supporter des taux de transferts élevés et de gérer un mode d'adressage agressif de la mémoire de type 1T. Comme sur les processeurs Athlon 64 qui disposent d'un contrôleur mémoire intégré, l'adressage de la mémoire peut se faire en mode 1T sur le nForce 4 SLI Intel Edition là où les autres chipsets utilisent généralement le mode 2T. Ce paramètre correspond au nombre de cycles nécessaires pour accéder à la mémoire. Grâce à ce genre d'optimisations, le nForce 4 SLI Intel Edition devrait utiliser de manière plus efficace le bus mémoire. C'est d'autant plus vrai que le fameux DASP est de retour en version 3.0. Le DASP ou Dynamic Adaptive Speculative Preprocessor agit comme un « prefetcher », c'est-à-dire comme un cache, qui stocke les instructions les plus utilisées afin là encore de réduire les temps de latence et d'augmenter les performances. Toujours au chapitre de la mémoire, le nForce 4 SLI Intel Edition bénéficie d'un adressage en 36 bits, permettant de supporter un maximum de 64 Go.

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Contrôleur mémoire Dual DDR2 du nForce 4 SLI Intel Edition

Le nForce 4 SLI Intel Edition se distingue également des autres chipsets Intel par la fréquence mémoire maximale qu'il supporte. Le dernier-né de NVIDIA a en effet été validé pour un fonctionnement mémoire à 667 MHz avec de la DDR2-667 là où les chipsets comme l'i925XE supportent au mieux, du moins officiellement, la DDR2-533. Du coup, la bande passante mémoire du nForce 4 Intel Edition grimpe à 10.6 Go/s contre 8.5 Go/s généralement constatés avec de la DDR2 PC4300. Toutefois, pour tirer le plein avantage de cet apport de bande passante il faudrait idéalement disposer d'un processeur dont le FSB est à 333 MHz. Or pour l'instant, les plus rapides des Pentium 4, à savoir les Pentium 4 Extreme Edition, se contentent d'un FSB à 266 MHz. NVIDIA a donc doté son chipset de la technologie QuickSync qui permet de faire fonctionner le système en mode asynchrone. Avec la DDR2-667 l'idéal reste toutefois d'overclocker son processeur à moins d'être patient en attendant un hypothétique Pentium en FSB1333 (4x333).

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Diagramme du nForce 4 SLI Intel Edition

Pour le reste des spécifications, le SPP intègre un contrôleur PCI-Express de vingt lignes dont dix-neuf sont exploitables, la vingtième ligne servant à la configuration du mode SLI. Dans son implémentation actuelle, le SLI permet de faire fonctionner simultanément deux Cartes Graphiques PCI-Express et de cumuler leur puissance pour offrir plus de performances. Le nForce 4 SLI Intel Edition permet donc soit d'utiliser une seule carte graphique en PCI-Express 16x, soit d'utiliser en SLI deux cartes graphiques PCI-Express en mode 8x. S'ajoutent à ça la gestion de trois ports PCI-Express 1x.

NVIDIA nForce 4 SLI : Le MCP

Maintenant que nous avons vu en détail les caractéristiques du SPP nForce 4 SLI Intel Edition, il nous faut passer à son southbridge ou MCP (Media Communication Processor). Ce dernier est gravé 0,15µ et compte environ 21 millions de transistors. Nous commencerons par le lien qui relie le relie au northbridge et qui est de type HyperTransport : une première pour un chipset Pentium 4. Cadencé à 800MHz, le lien HyperTransport 16 bits offre un débit de 800 Mo/s. pour les échanges de données entre northbridge et southbridge. Le MCP prend par ailleurs en charge une dizaine de ports USB 2.0 et peut gérer jusqu'à cinq slots PCI v2.3. Il intègre naturellement un contrôleur IDE doté de deux canaux en ATA133, NVIDIA ne commettant pas la même erreur qu'Intel qui se limite à un seul canal IDE sur ses chipsets i915/925. Il faut ajouter à tout cela le support du Serial-ATA, qui est ici on ne peut plus complet. Comme pour le nForce 4 premier du nom, la version pour Processeurs Intel gère un maximum de quatre disques en Serial-ATA 2 et ce au moyen d'un double contrôleur intégré dans le MCP. Le débit théorique du Serial-ATA 2 s'établit à 300 Mo/s, là où l'habituel Serial-ATA plafonne à 150 Mo/s. Naturellement les ports Serial-ATA 2 profitent d'une compatibilité descendante et fonctionnent sans broncher avec les Disques durs Serial-ATA 150. Petit bémol toutefois, pour profiter du Serial-ATA 2 il faut disposer d'un périphérique à cette norme chose qui est encore rare. A l'heure actuelle, seuls quelques disques durs sont disponibles en Serial-ATA 2, notamment chez Hitachi. Ceux-ci sont d'ailleurs loin d'exploiter le plein potentiel de l'interface vu leur vitesse de rotation parfois limitée à 5400 tours par minute.

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Contrôleur de stockage

Puisque nous parlons de stockage, il nous faut évoquer ce que NVIDIA appelle dorénavant le MediaShield et qui incarne l'ensemble des fonctions offertes par le chipset dans ce domaine. Outre la prise en charge du Serial-ATA 2, le nForce 4 SLI Intel Edition bénéficie du support NCQ, mais l'essentiel des fonctionnalités de MediaShield concernent le ou plutôt les modes RAID. Comme c'est le cas depuis le nForce 3 250, NVIDIA propose en effet une prise en charge relativement complète du RAID en permettant de créer des volumes en mixant des disques PATA et SATA. Les modes RAID pris en charge sont les RAID 0, RAID 1, RAID 0+1, JBOD, et NVIDIA n'a pas pu se retenir en profitant du nForce 4 SLI Intel Edition pour introduire le support du RAID 5. Rappelons que le RAID 5 répartit les données sur un minimum de trois disques durs et stocke sur chacun d'eux des informations de parité. Ce niveau de RAID est censé offrir le compromis idéal entre performances et sécurité des données. On regrettera toutefois que les pilotes actuels fournis par NVIDIA comportent encore divers bugs quant à la gestion du RAID 5 : il est ainsi impossible de reconstruire une pile RAID 5 à chaud après le débranchement et le rebranchement d'un disque. Le contrôleur RAID du nForce 4 Intel Edition étant identique à celui du nForce 4 pour processeurs AMD, il y a fort à parier qu'une mise à jour logicielle future permette d'exploiter le RAID 5 sur les Athlon 64. À propos de logiciel, notez que les pilotes NVIDIA alertent l'utilisateur lorsqu'un disque est démonté d'une pile RAID et dans ce cas un visuel indique quel port est en cause afin de faciliter le repérage du disque. NVIDIA propose par ailleurs une fonction de morphing qui permet de changer l'état d'une pile RAID sans pour autant la démonter : on peut ainsi facilement migrer d'un RAID 0 à un RAID 1.

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Le RAID à l'oeuvre chez NVIDIA

Au-delà des fonctions ayant trait aux manipulations des données, le nForce 4 SLI Intel Edition profite d'un contrôleur réseau intégré de type Gigabit Ethernet. Baptisé ActiveArmor, le contrôleur bénéficie d'optimisations visant à décharger le processeur central de certaines tâches afin de réduire l'impact du réseau sur les performances. Mais ActiveArmor est avant-tout un pare-feu matériel. Il s'agit là d'une exclusivité NVIDIA, seuls les chipsets de la firme au caméléon proposant une telle fonctionnalité. Compatible avec la couche réseau TCP Chimney de Microsoft, ActiveArmor agit comme un pare-feu en permettant de filtrer les trafics entrants et sortants sans pour autant consommer des ressources processeur de manière excessive. Implémenté au niveau du chipset, le pare-feu est actif en permanence avant même le démarrage du système d'exploitation. Il faut naturellement installer la suite logicielle NVIDIA Network Management pour contrôler le pare-feu qui dispose pour ce faire d'une interface web au demeurant assez ergonomique.

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ActiveArmor ou le pare-feu signé NVIDIA

Terminons notre tour d'horizon du MCP en mettant en exergue ses lacunes. Aucune prise en charge du FireWire n'est d'actualité avec ce chipset et l'APU pourtant chère au cœur des possesseurs de nForce n'est toujours pas revenue. Pire, alors que le nForce 4 SLI Intel Edition est compatible AC'97 il ne sait pas profiter de l'Intel High Definition Audio. Voilà qui est bien dommage, mais ne saurait cependant ternir l'image du chipset qui rivalise en termes de fonctionnalités avec ce qu'Intel peut offrir dès à présent.

Retour sur le SLI

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Voilà les trois lettres qui ont probablement le plus marqué l'actualité de l'année 2004 : SLI pour Scalable Link Interface. Initialement conçu par feu 3Dfx, le SLI a été ressuscité par NVIDIA lors du lancement du nForce 4 en novembre dernier. Sans revenir sur les détails, le SLI vise à améliorer les performances 3D d'un système en cumulant deux Cartes Graphiques, NVIDIA bien sûr. Pour cela les cartes sont reliées entre elles via un bus propriétaire qui nécessite le branchement d'un petit adaptateur. Ainsi reliées, les cartes opèrent chacune en mode PCI-Express 8x et il est important de noter que la quantité mémoire n'est pas cumulée. Pour bénéficier du SLI, les cartes doivent être équivalentes, c'est-à-dire de même génération. Inutile par exemple d'espérer pouvoir faire fonctionner en SLI une GeForce 6800 et une GeForce 6600. Qui plus est, les deux cartes graphiques doivent être munies d'une même version de BIOS. Autre impératif pour profiter du SLI : une alimentation puissante d'au minimum 500 Watts pour alimenter simultanément deux cartes graphiques PCI-Express.

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Le SLI utilise deux modes de rendu distincts : le AFR (Alternate Frame Rendering) et le SFR (Split Frame Rendering). En mode AFR, le rendu des images est effectué alternativement par chacune des cartes graphiques. Ainsi, la première image d'une scène est rendue par le GPU A alors que la seconde image est rendue par le GPU B. Ceci revient à paralléliser les tâches, mais induit une légère latence. En SFR le rendu d'une seule image est confié simultanément aux deux GPU qui divisent la charge. Le GPU A pourra ainsi effectuer le rendu de 33 % de l'image alors que le B effectuera les 77 % restants. Cela est particulièrement intéressant pour une scène alourdie par un shader spécifique. Dans ce cas, l'un des GPU traitera le seul shader le plus lourd, l'autre GPU se chargeant du reste de la scène. Problème : pour savoir comment répartir la charge, il faut que le pilote connaisse la meilleure stratégie possible et c'est là que les profils NVIDIA font leur apparition. A son lancement, le SLI bénéficiait de pilotes limités comportant des profils pour moins d'une dizaine d'applications. Ce point était plutôt ennuyeux vu qu'en l'absence de profil, le rendu est effectué par une seule carte graphique. Aujourd'hui, les choses ont heureusement progressé et ce sont plus de 70 applications qui bénéficient dorénavant d'un profil dédié. En outre si aucun profil n'existe pour un application donnée, l'utilisateur peut créer manuellement un profil via les Coolbits.

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Drivers ForceWare SLI

La carte de test

Pour cet article, NVIDIA nous a fait parvenir une configuration de test munie d'une carte mère de référence. Le chipset est ici composé d'un northbridge et d'un southbridge tous deux refroidis différemment. Le SPP se voit surmonté d'un épais radiateur muni d'un ventilateur alors que le MCP se contente d'un mince radiateur. On notera que des Cartes mères nForce 4 SLI Intel Edition sans ventilateur seront commercialisées, notamment chez Gigabyte où celui-ci est déclipsable. L'alimentation nécessite ici le raccordement d'un câble ATX 24 broches et d'un câble ATX 12 volts. Au niveau des connecteurs d'extension, on retrouve deux connecteurs PCI-Express 16x ainsi que deux connecteurs PCI-Express 1x et deux ports PCI. Comme sur les premières cartes mères SLI, la configuration du mode SLI passe ici par l'utilisation d'une carte qui active dans un sens le fonctionnement d'un seul slot PCI-Express en 16x et dans l'autre le fonctionnement de deux slots PCI-Express en 8x. Qui plus est comme sur les A8N SLI d'Asus, la carte mère de référence NVIDIA nécessite le raccordement d'une prise Molex pour une alimentation électrique suffisante et stable.

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Carte de référence NVIDIA nForce 4 SLI Intel Edition

Munie de quatre emplacements mémoire, de quatre ports Serial-ATA et de deux ports IDE, la carte NVIDIA embarque un BIOS de référence. Celui-ci offre déjà une grande variété de réglages à commencer par les vitesses du FSB et du bus mémoire. Il est également possible d'agir sur les temps de latence mémoire, sur le voltage mémoire et sur le nombre de cycle mémoire (1T/2T). Actuellement, le BIOS a quelques difficultés à lire les informations SPD de nos barrettes, mais cela n'a rien d'anormal vu qu'il s'agit encore d'une version Beta. On retrouve également quelques éléments intéressants ou inattendus dans le BIOS. Ainsi, on peut régler la vitesse du lien HyperTransport entre le northbridge et le southbridge et on peut également activer une fonction baptisée « FSB Turbo Mode ». De plus le BIOS propose une fonction permettant d'activer ou de désactiver les cores des Processeurs, preuve s'il en est que le nForce 4 SLI Intel Edition sera bien compatible avec les prochains Pentium D d'Intel.

Overclocking

Avec de la mémoire DDR2-667, le FSB1066 des derniers Pentium 4 Extreme Edition, demeure trop limité pour tirer parti de l'apport de bande passante mémoire puisqu'il agit comme un goulet d'étranglement. Du coup l'overclocking prend ici tout son sens puisqu'il s'agira d'augmenter le FSB processeur afin d'exploiter au mieux la bande passante mémoire. A ce petit jeu, le nForce 4 SLI Intel Edition est étonnament bon puisque si par défaut le FSB processeur est fixé à 1066 MHz, nous avons aisément pu atteindre, en air-cooling, les 1250 MHz de FSB. Quelques problèmes de stabilité s'étant fait ressentir nous sommes redescendu par prudence à 1220 MHz. Résultat notre processeur initialement cadencé à 3,73 GHz, tournait à plus de 4,2 GHz ! Voilà qui semble plus que prometteur quant aux aptitudes du nForce 4 SLI Intel Edition dans cette discipline délicate qu'est l'overclocking.

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Overclocking et nForce 4 Intel Edition : ça décoiffe !


Configurations de test

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Afin de mesurer les performances du dernier-né des chipsets NVIDIA, nous l'opposerons durant nos tests à son concurrent direct : l'i925 XE d'Intel. Pour ce faire nous avons retenu les configurations de test suivantes :
  • Carte mère Asus P5AD2E Premium (BIOS 1004),
  • Processeur Intel Pentium 4 Extreme Edition 3.73 GHz,
  • 2x512Mo Corsair Twin2X PC4300 C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express



  • Carte mère NVIDIA nForce 4 Intel Edition,
  • Processeur Intel Pentium 4 Extreme Edition 3.73 GHz,
  • 2x512Mo Corsair Twin2X PC4300 C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go,
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express
Nos deux machines tournaient sous Windows XP Professionnel Service Pack 2 et employaient les derniers Drivers disponibles à la date du test. Il s'agissait en l'occurence des pilotes NVIDIA nForce 7.02 et des pilotes ForceWare 71.84. Pour corser la difficulté nous avons fait fonctionner la machine NVIDIA de deux façons différentes : en mode DDR2-533 pour comparer ses performances avec la carte d'Asus, et en mode DDR2-667 pour voir l'apport de cette mémoire et l'intérêt du mode asynchrone. Afin de ne pas favoriser une plate-forme face à une autre nous avons employé les mêmes timings mémoire qui s'établissent de la sorte :
  • T(CAS) [3]
  • T(RCD) [3]
  • T(RP) [3]
  • T(RAS) [7]
  • T(RC) [3]
Pour corser la difficulté nous comparerons les performances relevées sur la plate-forme Intel avec celles délivrées par un Athlon 64 FX-55. Pour ce faire nous avons recours à la configuration suivante :
  • Asus A8N SLI Deluxe (BIOS 1006),
  • AMD Athlon 64 FX-55,
  • 2x512Mo Corsair PC3200 LL,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go,
  • GeForce 6800 GT PCI-Express

Gigabyte : premier sur le nForce 4 SLI Intel Edition

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Gigabyte est le tout premier constructeur à avoir pu nous faire parvenir une machine nForce 4 Intel Edition. Le constructeur taiwanais propose en effet, comme annoncé lors du CeBIT, une toute nouvelle carte mère haut de gamme basée sur le dernier chipset de NVIDIA et baptisée GA-8N SLI Royal. Arborant un PCB bleu, la carte au format ATX et aux embouts arrondies est un modèle on ne peut plus haut de gamme. Le northbridge se voit ici surmonté d'un imposant radiateur métallique alors que le southbridge se contente d'un petit radiateur. Comme à l'accoutumée chez Gigabyte il est possible de clipser un ventilateur sur le radiateur du northbridge si vous n'êtes pas fan de silence. Comportant quatre bancs mémoire, deux ports PCI-Express 16x, deux slots PCI-Express 1x et deux ports PCI conventionnels, la carte profite du système DPS cher à Gigabyte. Rappelons que le DPS, ou Dual Power System, est censé stabiliser l'alimentation électrique de la carte mère grâce à l'adjonction d'une carte fille. Le connecteur DPS est ici positionne à la verticale quelques centimètres à côté du socket processeur : du coup l'utilisation de la carte fille DPS est impossible avec un large radiateur muni d'un ventilateur de 120 mm. Dans la même veine, la carte est équipée du DualBIOS : un BIOS de secours prenant le relais du premier en cas de défaillance.

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Machine Gigabyte avec carte mère GA-8N SLI Royal

L'alimentation électrique est comme de coutume confiée à un connecteur ATX 24 broches secondé par un connecteur ATX 12 volts. SLI oblige, la carte dispose d'une prise Molex indipsensable à l'alimentation électrique des Cartes Graphiques. La configuration du SLI se fait au moyen d'une carte SO-DIMM grâce à un procédé identique à celui vu sur les A8N SLI d'Asus. Disposant à l'origine de quatre connecteurs Serial-ATA gérés par le chipset, la carte de Gigabyte propose deux connecteurs supplémentaires grâce à une puce Promise PDC20779 qui, cerise sur le gâteau, prend en charge le Serial-ATA II. Cette dernière offre des fonctionnalités RAID et gère qui plus est un canal ATA supplémentaire. Du côté des fonctionnalités réseau, Gigabyte propose ici un double contrôleur Gigabit où le contrôleur natif du nForce 4 SLI Intel Edition se voit complété par une puce Marvell Yukon interfacée nativement en PCI-Express. La partie audio incombe à un composant Realtek, en l'occurence un ALC850 et Gigabyte propose du FireWire 800 grâce à un composant Texas Instruments. Question connectique enfin la carte est comme toujours chez Gigabyte extrêmement complète avec deux ports PS/2, un port parallèle, un port série, quatre ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, une sortie SPDIF et une entrée optique avec en plus six connecteurs mini-jack.

Du côté du BIOS et alors même que la carte mère Gigabyte n'est pas encore finalisée les options sont déjà fort complètes. Toutefois l'agencement du BIOS ne saurait trahir un lien de parenté évident avec le BIOS de référence NVIDIA. Fidèle au concept du CTRL+F1, Gigabyte offre avec cette combinaison de touches un accès à des réglages sophistiqués sous le nom de MIT pour Motherboard Intelligent Tweaker. On peut ainsi modifier le multiplicateur CPU, activer le fameux FSB Turbo Mode et régler manuellement le FSB processeur et le bus mémoire. Ici, il suffit d'entrer la fréquence désirée pour l'obtenir. Les timings mémoire sont bien entendu réglables tout comme le multiplicateur HyperTransport ou bien la fréquence du bus PCI-Express fixée par défaut à 100 MHz. Les voltages sont également accessibles et ce aussi bien pour la mémoire, le processeur que pour le Serial-ATA ou le bus PCI-Express. On retrouve de plus la fonction Robust Graphics Booster propre à Gigabyte qui overclocke dynamiquement le bus PCI-Express.

De l'intérêt du mode 1T

Nous commencerons notre tour d'horizon des performances du nForce 4 SLI Intel Edition en nous penchant sur le comportement de son contrôleur mémoire, et plus particulièrement sur l'intérêt du mode 1T face au mode 2T. Pour cela nous avons effectué trois rapides tests en utilisant la plate-forme NVIDIA avec de la mémoire Corsair XMS2 4300C3 Pro en conservant les mêmes temps de latence pour chaque configuration : 1T ou 2T. Voici les résultats, en commençant par Memtach.

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Pour Memtach le gain prodigué par l'adressage 1T est assez sensible et atteint un maximum de 16 % ! Bien sûr dans les applications de la vie courante, les gains ne devraient pas être aussi énormes et cela se vérifie avec SiSoft.

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SiSoft indique sur le graphique ci-dessus un gain beaucoup plus modeste de 2.7 % en terme de bande passante mémoire lorsque l'on active l'adressage 1T. Terminons par Return to castle wolfenstein.

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Ici, le mode 1T augmente les performances globales de pratiquement 3 FPS soit un gain constaté de 1.6 %. Ces rapides tests prouvent l'intérêt de l'adressage mémoire 1T offert par le nForce 4 SLI Intel Edition. Si ce mode de fonctionnement du contrôleur mémoire ne révolutionne pas les performances il permet tout de même de grapiller quelques pourcents de performance supplémentaire ce qui n'est pas négligeable.

CPUMark 99

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Ce premier test n'appelle guère de commentaire. Nos trois systèmes affichent le même score et l'on constatera ici la suprématie des Athlon 64 sur les Pentium 4. Faute de différence tangible nous passons directement au test suivant.

PCMark 2004

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Benchmark synthétique, PCMark 2004 teste séparement le processeur et le sous-système mémoire. Côté processeur, PCMark 2004 favorise les Processeurs Intel et en toute logique les machines Pentium 4 obtiennent des scores CPU supérieurs à celui relevé avec notre Athlon FX-55. D'un chipset à l'autre on constate fort peu de différence du côté des performances processeurs Intel.

En revanche l'analyse des scores mémoire semble plaider en faveur du nForce 4 SLI Intel Edition. Modestement d'abord avec la DDR2-533 où le score de NVIDIA est 1 % plus élevé que celui d'Intel. Le passage à de la DDR2-667 profite significativement aux performances qui progressent d'environ 3 %.

SiSoft Sandra 2005 - Test processeur

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A l'instar de CPU Mark 99, le test processeur de Sandra se passe de commentaire : nos trois machines Intel affichant grosso-modo des performances identiques. On notera simplement la bonne prestation de l'Athlon FX-55 dont les performances MIPS sont largement supérieures aux Pentium 4 à l'instar il est vrai des MFLOPS.

SiSoft Sandra 2005 - Test mémoire

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Avec de la DDR2-533, le nForce 4 SLI Intel Edition s'affiche d'emblée plus performant que l'i925XE grace à un score 1.3 % plus important. En passant de la DDR2-533 à la DDR2-667 on gagne près de 3 % de bande passante selon SiSoft Sandra 2005. Du coup et c'était devenu assez rare ces derniers temps, les machines Pentium 4 affichent des performances mémories supérieures à celles de l'Athlon FX-55.

3DMark 2005

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Le test processeur de 3DMark 2005 semble ne pas vraiment tenir compte de l'apport de bande passante mémoire prodiguée par la DDR2-667 ce qui reste logique puisque le processeur ne sait de toute façon pas l'exploiter. Ainsi on constate entre une configuration DDR2-533 et une configuration DDR2-667 un gain de performance d'à peine 0.07 % : pas de quoi pavoiser ! Reste que l'Athlon FX-55 se fait ici aussi dominer par des Pentium 4 plus véloces.

Return To Castle Wolfenstein

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Continuons notre tour d'horizon des performances avec quelques jeux, à commencer par Return To Castle Wolfenstein. L'Athlon FX-55 est ici indiscutablement en tête, alors que nos systèmes Pentium 4 font tout simplement jeu égal.

Unreal Tournament 2003

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Unreal ne permet pas non plus de départager nos divers systèmes Intel dont les résultats sont plus que proches. Le jeu, référence des fraggers, nous permet tout au plus de constater la suprématie de l'Athlon FX-55.

Doom 3

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Plus gourmand que les titres précédents, Doom 3 permet tout de même d'établir une hiérarchie des performances et si l'Athlon FX-55 reste en tête il est troublant de constater les excellentes performances de la plate-forme Asus. Notre carte mère avec chipset Intel i925XE fait ici significativement mieux que le nForce 4 SLI Intel Edition et ce sans que nous puissions réellement l'expliquer.

Far Cry v1.3

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Far Cry permet au dernier chipset de NVIDIA de reprendre la tête ce dernier offrant des performances légèrement supérieures à celles obtenues avec l'i925XE. En DDR2-533 le chipset de NVIDIA est ici 1.5 % plus véloce que l'i925XE, et cet avantage grimpe à 2.2 % avec de la DDR2-667. Sans grande surprise l'Athlon FX-55 reste largement en tête.

Windows Media Encoder 9.0

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Poursuivons par quelques tests applicatifs, à commencer par l'encodage vidéo ici sous Windows Media Encoder 9. Le graphique semble on ne peut plus clair, les résultats étant identiques entre tous nos systèmes Intel, alors que l'Athlon FX-55 est à la traîne.

Encodage MP3

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Pour ce qui est de l'encodage MP3, ici réalisé avec Lame, nos machines Intel sont là encore au coude à coude et la DDR2-667 ne permet pas au chipset NVIDIA de décoller. On notera que l'Athlon FX-55 se montre ici le plus rapide.

WinRar

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Le test de compression de fichiers place l'i925XE en tête, celui venant à bout de nos 250 Mo de données deux secondes plus rapidement que le nForce 4 SLI Intel Edition.

ScienceMark - Primordia

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D'après ScienceMark, le plus rapide des Processeurs est l'Athlon FX-55. Celui-ci devance largement les systèmes Intel. Systèmes Intel qui affichent tous des scores similaires avec tout de même un petit avantage pour le nForce 4 SLI Intel Edition.

SYSMark 2004

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Terminons par SYSMark 2004, un Benchmark applicatif. Ici, la plate-forme NVIDIA fait sensiblement mieux que l'i925XE d'Intel même si nous ne constatons aucune différence de performances en passant de la DDR2-533 à la DDR2-667. Face à la machine i925XE, le nForce 4 SLI Intel Edition se montre 2 % plus rapide.Nous terminerons ce test par un rapide coup d'oeil sur les performances SLI obtenues avec deux GeForce 6800 GT, ici des cartes Gigabyte. Tout l'intérêt du test sera de comparer les performances obtenues avec une seule 6800 GT avec celles délivrées par deux cartes en SLI. Nous reviendrons également sur les performances en SLI du nForce 4 SLI Intel Edition face au nForce 4 SLI pour Processeurs AMD.

Doom 3

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Pour Doom 3, le SLI est toujours aussi efficace puisque les performances sont pratiquement doublées. Ici, les plates-formes Intel sont devancées par le système Athlon FX-55, mais il faut bien reconnaître que l'avantage d'AMD est ici quelque peu réduit (6 % en 1024x768 contre à peine 1 % en 1600x1200).

Far Cry - v1.3

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Pour l'ami Jack Carver, on note que l'activation du SLI sur les plates-formes Intel fait baisser le framerate face à une seule carte, du moins en 1024x768 et en 1280x1024. En 1600x1200, le SLI se distingue et permet d'offrir des performances 8 % supérieures à ce que délivre habituellement une seule GeForce 6800 GT. Face à la plate-forme Intel, la plate-forme AMD s'envole littéralement, les résultats en SLI étant jusqu'à 18 % supérieurs !

Half-Life 2

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Tout comme avec Far Cry, le passage en SLI sous Half-Life 2 fait baisser les performances en 1024x768 et en 1280x1024 et le gain n'est finalement sensible qu'en 1600x1200 où les performances sont 8 % plus élevées. Half-Life 2 confirme que le SLI est nettement plus intéressant avec un processeur AMD. En effet en 1600x1200 les performances obtenues avec deux GeForce 6800 GT sont 12% meilleures avec un Athlon FX-55 qu'avec un Pentium 4 3.73 GHz Extreme Edition.

3DMark 2005

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On terminera par 3DMark 2005 où le SLI fait des ravages. Les scores sont ici quasiment multipliés par deux et une fois encore l'Atlhon FX-55 reste la plate-forme de choix. Toutefois le large avantage de l'Athlon FX-55 se réduit au fur et à mesure que l'on augmente la résolution. Ainsi si en 1024x768 le score de la machine AMD est 13 % supérieur à celui du Pentium 4, en 1600x1200 son avantage n'est plus que de 1 % ! La faute ici aux Cartes Graphiques qui semblent limiter les performances, plus que le processeur.

Conclusion

Alors qu'on ne l'espérait plus, le nForce 4 SLI Intel Edition pour Processeurs Intel est aujourd'hui une réalité. Et quelle réalité ! La firme au caméléon signe en effet un très bon chipset dont les prestations n'ont pas à rougir face à l'offre d'Intel. Du côté des fonctionnalités c'est un carton plein avec support PCI-Express, DDR2 et prise en charge du SLI. Comme si tout cela ne suffisait pas NVIDIA se distingue encore avec ses fonctions MediaShield et ActiveArmor. Il faut dire que la prise en charge du RAID offerte par NVIDIA est probablement l'une des meilleurs du genre tant elle est souple et efficace ; même Intel avec son propre RAID Matrix a du mal à soutenir la comparaison ! Petit bémol toutefois, le RAID5 est à l'heure actuelle encore inexploitable son support n'étant pas encore total au niveau des pilotes. Le pare-feu intégré reste à nos yeux une fonctionnalité intéressante même si pour beaucoup elle fera double emploi avec le pare-feu existant d'un routeur notamment.

Du côté des performances pures, et à configuration égale, on note un léger avantage pour NVIDIA face à Intel sans que cela ne soit véritablement décisif. A la lumière de nos tests, il semble clair que le nForce 4 SLI Intel Edition a été conçu avant tout pour les overclockers et les joueurs endurcis. Le but de NVIDIA avec le nForce 4 SLI n'est pas de proposer une plate-forme bureautique, mais bien une plate-forme pour le jeu. Le choix de supporter la seule DDR2 illustre d'ailleurs cette volonté en permettant d'exploiter la DDR2-667. Alors certes en mode asynchrone la DDR2-667 n'apporte qu'un très léger gain de performances, mais en overclockant quelque peu le FSB de son processeur ce type de mémoire a tout de suite un intérêt beaucoup plus palpable. Reste que tout ceci a un coût, tout comme d'ailleurs le mode SLI qui, s'il offre des performances 3D supérieures, requiert une carte graphique supplémentaire identique à la carte principale. A l'heure du choix, le nForce 4 SLI Intel Edition est assurément le meilleur chipset pour processeurs Intel si vous vous sentez l'âme d'un joueur ou d'un l'overclocker même si l'Athon 64 demeure un processeur de choix pour le jeu. Reste que d'ici quelques semaines Intel devrait lancer son i955 qui pourrait alors faire de l'ombre au dernier bébé de NVIDIA.

NVIDIA nForce 4 SLI Intel Edition

8

Les plus

  • Contrôleur mémoire
  • Richesse fonctionnelle
  • Capacité en overclocking

Les moins

  • Non support DDR
  • Toujours pas d'APU !
  • Mode asynchrone DDR2 667 peu probant

0

Performances9

Fonctionnalités8

Fiabilité8

Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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