Intel Pentium D & Pentium Extreme Edition

Julien Jay
Publié le 18 avril 2005 à 11h55
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Figure emblématique de l'industrie informatique, Intel connaît des temps agités depuis plusieurs mois déjà. Tout remonte en fait au lancement du Prescott, début 2004, qui a précipité la chute d'un mythe : celui des MHz. Alors que depuis des années AMD prônait la supériorité de l'architecture d'un CPU sur sa fréquence brute, Intel campait quant à lui sur une philosophie érigée en leitmotiv : celle des MHz à tout crin. Il faut dire que jusqu'à présent cette stratégie avait fait les beaux jours d'Intel qui malgré quelques difficultés au lancement de son Pentium 4 avait finalement réussi à l'imposer sans trop de mal grâce à des fréquences de fonctionnement on ne peut plus élevées.

Hélas tout a une fin et les choix hasardeux effectués pour l'architecture Prescott ont mis un terme à la primauté des MHz. Première illustration évidente : au lancement du Prescott sa fréquence maximale théorique était de 3,6 GHz mais il fallut plusieurs mois à Intel pour parvenir à commercialiser, en faibles quantités, ce processeur. Qui plus est, en l'espace d'une année Intel n'est pas parvenu à dépasser les 3,8 GHz et encore cela se payait au prix fort. Des fréquences qui piétinent, un Craig Barrett à genoux demandant pardon pour l'annulation du mythique Pentium 4 4 GHz, sans parler des performances plus que moyennes du Prescott, il n'en fallait pas plus à Intel pour faire volte-face et changer l'appellation de ses Processeurs pour adopter, comme AMD, le processor numbering.

Ce changement de stratégie dans la communication s'est accompagné par un enchaînement frénétique de révisions avec l'arrivée des fantomatiques Pentium 4 de la série F, puis ceux plus concrets de la série J avant l'avènement, en février dernier, des Pentium 4 de la série 600. À chaque nouveau processeur, il n'est désormais plus question de parler de montée en fréquence, mais bien de l'introduction de nouvelles fonctions... Sauf que jusque-là les nouvelles fonctions en question n'avaient aucun impact sur les performances et n'étaient pas forcément très attractives. L'arrivée du Dual-Core promet sur le papier de mettre un terme aux errements d'Intel puisqu'elle s'inscrit comme un changement majeur d'architecture capable de répondre à l'impossibilité de monter en fréquence, du moins en théorie.

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Deux c'est mieux qu'un ?

Dans l'environnement informatique actuel, les applications courantes voient leur fonctionnement organisé en threads, sortes de processus qui sont traités directement par le CPU. Jusqu'à présent, et HyperThreading mis à part, un processeur ne pouvait traiter qu'un seul thread à la fois. Du coup le passage d'un thread à l'autre, qu'il se produise au sein de la même application ou qu'il soit lié à l'exécution simultanée de plusieurs applications, s'avérait coûteux en terme de performances. Fin 2001 l'avènement de l'HyperThreading constituait un premier pas vers plus de parallélisme dans nos systèmes, puisque pour la première fois il devenait possible de traiter simultanément deux threads avec un seul processeur physique, ce qui dans un environnement multitâches, est un atout non négligeable.

Avec le Dual-Core, Intel pousse la logique à son paroxysme en intégrant deux véritables Processeurs logiques au sein d'un seul et unique processeur physique. Contrairement à l'HyperThreading où deux processus s'exécutent simultanément dans le même cœur d'exécution, sur un processeur Dual-Core les deux mêmes processus s'exécutent dans deux cœurs d'exécution distincts qui correspondent chacun à un processeur logique indépendant l'un de l'autre. Chaque core dispose qui plus est de sa propre mémoire cache à hauteur de 1 Mo par core et la seule différence qui distingue les Pentium D de leurs grands frères, les Pentium Extreme Edition, vient de la technologie HyperThreading présente seulement sur ces derniers. Ainsi, un Pentium Extreme Edition peut gérer jusqu'à quatre processus simultanément, contre deux pour les Pentium D dual-core.

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Quatre processeurs logiques sous Windows XP


Dual-Core : Parce que vous le valez bien !

Disons-le d'emblée, si le Pentium Extreme Edition regroupe en quelque sorte deux processeurs en un il est faux de croire que les performances vont être multipliées par deux et nous aurons l'occasion d'en reparler un peu plus loin. Plusieurs embûches se dressent en effet sur la route du dual-core qui bien que prometteur est aujourd'hui limité par plusieurs facteurs. Premier facteur, purement physique, l'intégration de deux cores au sein d'une même puce participe à l'augmentation de la dissipation thermique. Du coup comme son processeur chauffe plus, Intel doit limiter sa fréquence à « seulement » 3,2 GHz. Alors certes nous le disions encore en préambule, la fréquence ne fait pas tout, mais compte tenu des faiblesses du Prescott une fréquence aussi basse a de quoi faire frémir. Car le Pentium D, ou son grand frère le Pentium Extreme Edition, consistent tout simplement en la réunion de deux cores Prescott sur la même puce. Dès lors, on retrouve les mêmes contraintes avec un pipeline démesuré et une mémoire cache aux temps de latence élevés. Pour ne rien arranger le front side bus ne fonctionne qu'à 800 MHz, mais ce n'est pas le plus ennuyeux ; les deux processeurs se partageant le même front side bus. Du coup si chaque core est capable en théorie de traiter un maximum de 6,4 Go de données par seconde, le bus utilisé n'est pas capable de les alimenter en quantité puisqu'il est lui-même limité à un débit de 6,4 Go/s. Il faut donc répartir les données entre les deux cores, et ce processus ne se fait pas au hasard ; un arbitrage s'effectuant au niveau du chipset.

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Schéma processeur Dual-Core

Au-delà de ces considérations techniques se pose le problème de l'environnement logiciel. C'est précisément ici qu'Intel a le plus de travail à accomplir puisque malgré l'introduction il y a plusieurs années de l'HyperThreading bon nombre d'applications sont encore mono-threadées. Comprenez par là qu'elles ne tirent aucun bénéfice de la mise en parallèle des processus. Dès lors, le Pentium D, tout comme le Pentium Extreme Edition, devrait faire montre de talents particuliers uniquement dans des domaines biens précis comme : le rendu 3D, l'encodage vidéo, le montage vidéo ou la retouche photographique. D'autres domaines comme la bureautique (email, traitement de texte, navigateur web, lecteur multimédia) ne profiteront clairement pas du Dual-Core. Et si nous ne parlons pas des jeux jusqu'à présent c'est tout simplement pour souligner que ceux-ci, encore monothreadés, ne bénéficieront en rien du dual-core. Pire certains développeurs, et non des moindres, seraient contre le multithreading dans les jeux. C'est notamment le cas de John Carmack, le papa de la série des Doom, qui estime que la synchronisation des threads dans un jeu est une tâche on ne peut plus ardue.

Reste qu'Intel devrait peser de tout son poids pour que les développeurs songent sérieusement à optimiser leurs applications pour les processeurs capables de gérer plus d'un processus à la fois. Et comme AMD ne devrait pas tarder à entrer dans le bal avec ses Athlon 64 X2, les développeurs pourraient finir par sérieusement se pencher sur la question. Car ne nous leurrons pas, le dual-core représente l'avenir de l'informatique et si aujourd'hui certains seront déçus en voyant les performances obtenues avec les applications simple processus, d'autres n'en croiront par leurs yeux en constatant les gains obtenus lors de la création de contenu. Qui plus est si l'amateur de jeux sera affligé par le framerate obtenu face aux Athlon FX, un processeur dual-core s'avère néanmoins un choix judicieux pour les environnements massivement multitâches. Grâce au parallélisme accru induit par le dual-core, le système répond globalement beaucoup plus rapidement à vos requêtes. Ainsi, schématiquement, lorsqu'une application parvient à monopoliser 100 % des ressources processeur, le second core reste en quelque sorte disponible pour vous permettre de continuer à travailler et donc d'être productif sans attendre que le système vous rende la main. Reste que ce schéma s'il est valable aujourd'hui, pourra ne plus l'être à l'avenir où les deux cores seront monopolisés en permanence par des applications qui sauront en tirer profit. Au final, une part de l'expérience utilisateur apportée par les Pentium D ou Pentium Extreme Edition n'est pas quantifiable puisqu'il faut utiliser de manière intensive le système pour se rendre compte que celui-ci est effectivement toujours fluide.

Et mon Windows dans tout ça ?

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Avant même de disposer de programmes conçus pour exploiter les processeurs dual-core il faut que votre système d'exploitation sache les gérer. Tout n'est pas rose dans ce domaine et même si Windows XP s'acquitte heureusement fort bien de cette tâche avec un Pentium D, son scheduler n'est pas nécessairement optimisé pour le Pentium Extreme Edition et sa technologie HyperThreading. Rappelons que le scheduler est le composant du système d'exploitation chargé de répartir les tâches entre les divers processeurs : ici le système vedette de Microsoft pourrait avoir du mal à jongler avec quatre processeurs logiques réparti sur deux cores ce qui pourrait parfois le desservir en entraînant des ralentissements inattendus. Seul le successeur de Windows XP, à savoir Longhorn, devrait être en mesure de véritablement tirer profit de l'exécution simultanée de quatre processus. Question licence enfin la politique de Microsoft est on ne peut plus claire : une seule licence par processeur physique.

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Intel Pentium Extreme Edition 840 sous Windows XP Service Pack 2

Processeurs Intel Pentium D & Intel Pentium Extreme Edition

En sus du Pentium Extreme Edition qui s'accapare aujourd'hui la vedette, Intel devrait lancer d'ici quelques semaines une gamme complète de processeurs dual-core avec ses Pentium D. Nous le disions précédemment, les nouveaux venus partagent tous les mêmes caractéristiques techniques à l'exception bien sûr de la technologie HyperThreading présente sur le seul Pentium Extreme Edition. Au lancement l'offre d'Intel s'établit comme suit :
  • Intel Pentium D 820 - 2,8 GHz,
  • Intel Pentium D 830 - 3,0 GHz,
  • Intel Pentium D 840 - 3,2 GHz,
  • Intel Pentium Extreme Edition 840 - 3,2 GHz avec Technologie HyperThreading
Gravés en 90 nm selon le processus « strained silicon » les nouveaux processeurs d'Intel, autrefois connus sous le nom de code Smithfield, comptent quelques 230 millions de transistors pour un die mesurant 206 mm². Se présentant toujours au format Socket LGA 775, ils ne sont hélas pas compatibles avec les anciennes plates-formes i915/i925 et il faut se tourner vers les nouveaux chipsets i945 et i955X pour tirer profit des Pentium D et autres Pentium Extreme Edition. Cela s'explique notamment par la modification du processus d'initialisation du système qui était rendu nécessaire pour déterminer le nombre de processeurs logiques présents dans la machine. Soulignons par ailleurs que le VRM a également été changé puisqu'il passe à 119A. Côté fréquences et avec un FSB cadencé à 800 MHz, les Pentium D plafonnent pour l'instant à 3,2 GHz (soit un multiplicateur de 14x) et embarquent 2 Mo de mémoire cache de second niveau répartie à hauteur de 1 Mo pour chacun des deux noyaux. Nous avons pu mesurer une latence de 30 cycles pour la mémoire cache de second niveau ce qui reste en ligne avec la latence habituellement constatée sur les Prescott. Les cores ne peuvent pas communiquer directement entre eux et leur seul moyen de communication est de passer par le FSB. On notera par ailleurs que contrairement à ce qui a été écrit de-ci, de-là, la mémoire cache de chacun des cores n'est pas en relation.

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Un die monstrueux

Les premiers processeurs dual core d'Intel profitent également des dernières technologies maison avec l'intégration des instructions SSE3, du NX Bit, de l'Enhanced Speedstep (EIST) et de l'EM64T (64 bits à la sauce Intel). À noter que comme AMD, Intel proposera dorénavant avec son Pentium Extreme Edition un coefficient multiplicateur débridé. Enfin, le TDP passe de 110 Watts à 130 Watts pour les Pentium Extreme Edition et Pentium D 840 qui voient leur voltage varier entre 1,2 et 1,4 V. Les Pentium D plus modestes devraient pour leur part profiter d'un TDP de 95 Watts. Lors de nos tests, la température du Pentium Extreme Edition avoisinait les 66° C en pleine charge.

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Le Pentium Extreme Edition 840 vu par CPU-Z

Intel i955X : et un chipset de plus !

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Nouvelle année, nouvelle plate-forme ; voici en quelques mots la philosophie qu'Intel développe depuis un moment déjà. Pour l'arrivée du dual-core, les ingénieurs d'Intel se sont penchés sur l'élaboration d'une nouvelle plate-forme surnommée Black-Creek. Celle-ci prend corps autour d'un nouveau chipset : l'Intel i955X. Connu sous le nom de code Glenwood, l'Intel i955X est une version évoluée de l'i925X. Il n'est effectivement pas question de révolution dans ce nouveau chipset qui reprend l'ensemble des caractéristiques de son prédécesseur. Gérant le PCI-Express et toujours composé d'un northbridge et d'un southbridge, l'i955X gère un FSB 1066 et ajoute le support natif de la DDR2 667 qui apporte une bande passante maximale de 10,7 Go/s. Cette dernière caractéristique semble plutôt superfétatoire à l'heure actuelle au vu des Pentium D et Pentium Extreme Edition dont le FSB est hélas limité à 800 MHz. Dès lors, les apports supplémentaires de bande passante que peuvent offrir des mémoires supérieures à la PC4300 demeurent inexploités, du moins pour le moment. L'apparition du dual-core aurait pu changer quelque peu la donne, mais durant nos tests nous n'avons constaté strictement aucun gain de performances en passant de la DDR2-533 à la DDR2-667. Le contrôleur mémoire de l'i955X profite de l'Intel Flex Memory Technology qui permet de faire fonctionner sur deux canaux des mémoires de taille différente. En outre, l'i955X est le seul chipset d'Intel à intégrer la technologie Intel Memory Pipeline qui est censée améliorer le débit de chaque canal mémoire pour accélérer les transferts de données. Développé pour gérer les Processeurs dual-core, l'i955X dispose à ce titre d'un mécanisme d'arbitrage chargé de répartir les données entre les deux cores d'un Pentium D. Il supporte naturellement la technologie HyperThreading et s'avère compatible avec les actuels processeurs Pentium 4. Côté PCI-Express, l'i955X accomplit quelques progrès par rapport à son aîné et s'il prend toujours en charge le bus graphique 16x, il peut dorénavant gérer deux Cartes Graphiques en simultané. Contrairement aux chipsets nForce 4 SLI, le second connecteur PCI-Express 16x fonctionne en mode 4x avec les i955X.

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Schéma d'interconnexions Intel i955X

Le southbridge de l'i955X est pour sa part on ne peut plus classique et même s'il s'agit dorénavant d'un composant ICH7 les nouveautés restent minces. L'ICH7, ou i82801GR pour les intimes, prend toujours en charge un maximum de six voies PCI-Express et reste compatible avec ce bon vieux bus PCI. Gérant un maximum de huit ports USB 2.0, l'ICH7 intègre un contrôleur IDE simple canal et profite de l'Intel High Definition Audio et de l'Intel RAID Matrix. Intel offre ainsi une gestion on ne peut plus complète du RAID avec la prise en charge des modes RAID 0, RAID 1, RAID 5 et RAID 10. Rappelons que ce dernier mode, qui nécessite quatre Disques durs, consiste en une pile RAID 0 formée sur un miroir. Toujours au chapitre du stockage, et ce sera probablement la nouveauté la plus marquante de cet ICH7 : la prise en charge du Serial-ATA 2. Cette norme permet d'offrir un débit de 3 Gbits/s qui est deux fois supérieur à celui obtenu avec le bus Serial-ATA actuel. Bien sûr, le contrôleur SATA 2 de l'ICH7 reste entièrement compatible avec l'ensemble des périphériques Serial-ATA du marché et peut gérer un maximum de quatre ports. Précisons également qu'à l'instar des nForce 4 et du i925X, l'ICH7 prend en charge le NCQ (Native Command Queuing). Il s'agit ici de réarranger de manière optimale les commandes envoyées au disque dur afin que leur exécution requière le moins de révolutions possible. Le réseau reste hélas le parent pauvre et l'i955X doit encore faire appel à un chip extérieur là où NVIDIA offre un contrôleur réseau intégré directement à son chipset.

Carte-mère Intel D955XBC

Pour ce test Intel, nous a fait parvenir, en catastrophe, une machine complète équipée d'un processeur Dual-Core, en l'occurrence le Pentium Extreme Edition 840. La machine en question se basait sur la nouvelle carte mère haut de gamme du fondeur, la D955XBC. Adoptant un PCB noir, la carte au format ATX intègre un Socket LGA775 et se base naturellement sur le chipset Intel i955X. Comme toujours chez Intel le refroidissement chipset est de nature passive et le northbridge se voit surplomber d'un radiateur monumental alors que le southbridge se contente d'un radiateur fort heureusement plus discret. Dotée de quatre emplacements mémoire, la carte mère peut accueillir un maximum de 8 Go de DDR2667 et elle propose trois ports PCI, un slot PCI-Express 16x, un second slot PCI-Express 16x câblé en 4x et un seul connecteur PCI-Express 1x. Le réseau est géré par le nouveau contrôleur Ethernet Gigabit d'Intel alors que la partie stockage se compose de quatre ports SATA et d'un seul connecteur IDE. Pour ceux qui ne se contentent pas des quatre ports SATA gérés par l'i955X, Intel a sélectionné une puce SiliconImage Sil3114 qui porte à huit le nombre total de ports SATA disponibles. L'alimentation électrique se fait toujours par un connecteur 24 broches et l'habituel connecteur ATX 12 volts passe de 4 à 8 broches. En plus de la gestion native de l'USB 2.0, la carte mère fait appel à un contrôleur Texas Instruments pour la gestion du FireWire 800. Encore en développement le BIOS a quelques ratés et offre le minimum syndical en terme de réglages.

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Machine Dual Core Intel avec carte mère D955XBC - Gros plan sur le refroidisseur du i955X

Nouveau système de refroidissement

On notera qu'Intel profite de l'arrivée du dual-core pour revoir son système de refroidissement. Celui-ci est légèrement plus large qu'avant et ses ailettes concentriques sont plus fines et plus nombreuses. On notera également que la surface de cuivre qui vient faire contact avec le processeur est également plus importante.

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Nouveau système de refroidissement Intel


Asus P5WD2 Premium

Comme à chaque lancement d'une nouvelle plate-forme, Asus est de la partie et figure parmi les premiers constructeurs à avoir pu nous faire parvenir sa carte mère i955X. La nouvelle venue répond au doux nom de P5WD2 Premium et accepte les Processeurs Pentium 4, Pentium D et Pentium Extreme Edition au format Socket LGA775. Adoptant le format ATX, la carte revêt un PCB noir qui si on le retourne s'avère être bleu. Il ne s'agit pas ici d'un simple cosmétique puisque la partie bleue profite de l'Asus Stack Cool 2, une technologie propriétaire qui vise à refroidir au mieux le PCB de la carte grâce à un fluide spécial renfermé dans une surcouche de PCB. Basée sur le chipset i955X, la P5WD2 Premium n'affiche que peu de différences avec sa petite sœur, la P5AD2E Premium. On retrouve ainsi le même dispositif de refroidissement constitué sur le northbridge d'un épais radiateur métallique alors que le southbridge s'accommode d'un radiateur de taille plus modeste. Les MOSFET ne sont pas oubliés et Asus les recouvre également d'un petit bloc de refroidissement métallique. Munie de quatre emplacements mémoire DDR2, la P5WD2 comporte trois ports PCI, un seul et unique connecteur IDE accompagné de l'habituel connecteur floppy et un connecteur PCI-Express 1x. Pour le graphique Asus a muni sa carte de deux connecteurs PCI-Express 16x mais il n'est pas encore question de supporter le SLI, hélas. Il semblerait en effet que pour l'instant les Drivers NVIDIA ne permettent pas d'activer le SLI sur ce genre de configuration même si Asus livre sa carte avec une nappe SLI flexible.

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Asus P5WD2 Premium

Du côté des fonctionnalités, le WiFi intégré a fait long feu et Asus nous propose ici simplement un double contrôleur réseau Gigabit Ethernet. Le premier est géré par un chip Intel interfacé en PCI-Express alors que le second incombe à un composant Marvell 88E8001. Interrogé sur la raison de la disparition du WiFi, Asus France nous explique qu'une seconde version de la P5WD2 sera disponible et profitera du WiFi et d'un tuner TV TNT. Le FireWire 800 disparaît également et Asus se rabat sur un simple contrôleur FireWire 400 de marque Texas Instruments. Afin de remédier à certaines lacunes de l'ICH7, notamment en matière de stockage, les ingénieurs d'Asus ont ajouté une puce ITE IT8211F qui gère deux canaux IDE supplémentaires en ATA133 et offre des fonctions RAID basiques. Les quatre ports Serial-ATA 2 contrôlés par le chipset sont complétés par une puce Silicon Image Sil3132 qui, interfacée en PCI-Express, ajoute le support de deux disques supplémentaires. Seul problème, un seul connecteur supplémentaire est positionné sur la carte mère à un endroit assez inhabituel. En fait, la P5WD2 est la première carte mère que nous testons à être pourvue d'un connecteur E-SATA, la nouvelle connectique pour les Disques durs Serial-ATA externes. Enfin, la partie audio incombe à un composant Realtek ALC882 qui, compatible HD-Audio, gère un maximum de dix canaux (huit en sortie, deux en entrée) avec un rapport signal/bruit de 100 dB. La connectique externe de la carte consiste en deux ports PS/2, un port parallèle, quatre ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, un port FireWire, un connecteur E-SATA, une rampe de six connecteurs audio au format minijack et deux connecteurs audio numériques SPDIF, dont l'un en TOSLINK. Côté BIOS on retrouve la plupart des fonctions standards avec en prime un mode DDR2 800 et le CPU Lock Free qui permet de débloquer, dans certaines conditions, le coefficient multiplicateur du processeur.
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Pour mesurer les performances du nouveau Pentium Extreme Edition et de son petit frère le Pentium D 840 nous avons utilisé la configuration de référence fournit par Intel en l'adaptant quelque peu. Voici le détail de notre configuration :
  • Carte mère Intel D955X,
  • 2x512 Mo Corsair Twin2X 5400C4 (DDR2 533 MHz),
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (SATA),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express.
Durant nos tests nous mesuré les performances du Pentium Extreme Edition 840, mais aussi du Pentium D 840 en désactivant la technologie HyperThreading (il s'agit donc d'estimations). Nous les opposerons au Pentium 4 540 qui, cadencé lui aussi à 3,2 GHz, devrait nous permettre de mesurer l'apport du dual-core face à un processeur HyperThreading conventionnel. Seront également présents dans les graphiques, les scores du Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz et ceux de l'AMD Athlon FX-55 afin d'avoir une vue d'ensemble de l'offre actuelle en matière de Processeurs haut de gamme. N'ayant pu disposer de la machine de référence Intel que pour une durée très courte, le Pentium 4 540 tout comme son grand frère le Pentium 4 Extreme Edition 3.73 GHz ont été testés sur une configuration sensiblement différente à base d'i925X que voici par le détail :
  • Carte mère Intel Asus P5AD2E Premium (BIOS 1004),
  • 2x512 Mo Corsair Twin2X 5400C4 (DDR2 533 MHz),
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (SATA),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express.
L'Athlon FX-55 fut pour sa part testé sur la configuration suivante :
  • Carte mère Asus A8N-SLI Deluxe (BIOS 1006),
  • 2x512 Mo Corsair TwinX 3200LL (DDR400),
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (SATA),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 6800 GT PCI-Express.
Nos divers systèmes étaient naturellement pourvus de Windows XP Professionnel Service Pack 2 et des derniers Drivers disponibles à la date du test à savoir les pilotes NVIDIA ForceWare 71.84.

CPUMark 99

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Premier test de notre panoplie, CPUMark 99 est loin d'être probant pour les processeurs dual-core d'Intel qui sont largement à la traîne face à l'Athlon FX-55. Qui plus est le précédent Pentium 4 Extreme Edition à 3,73 GHz fait mieux que le Pentium Extreme Edition 840.

PCMark 2004

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Enchaînons avec PCMark 2004 dont les divers tests visent à évaluer d'abord les performances CPU puis le sous-système mémoire. Commençons par les scores processeur où, bonne nouvelle, le Pentium D 840 est largement en tête, devant l'Athlon FX 55 et le Pentium 4 Extreme Edition 3.73 GHz. Face au Pentium 4 540, le Pentium D 840 est ici 29 % plus rapide pour une fréquence de fonctionnement identique. Ici, le Pentium Extreme Edition 840 et ses quatre threads est plus lent que le Pentium D 840 ! On en déduira que soit PCMark 2004 ne sait pas tirer profit de plus de deux threads simultanées, soit le scheduler de Windows XP pénalise lourdement le Pentium Extreme Edition. Du côté des scores mémoire, les Pentium dual-core affichent des performances légèrement inférieures au Pentium 4 540 laissant les Athlon FX et Pentium 4 Extreme Edition largement en tête.

SiSoft Sandra 2005 - Test processeur

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Enchaînons avec le test processeur de SiSoft Sandra 2005. Les processeurs dual-core sont ici largement en tête, et le Pentium Extreme Edition fait montre de talents assez surprenants. Alors que le Pentium D 840 est ici 19 % plus rapide que le Pentium 4 540, le Pentium Extreme Edition affiche un score MFLOPS 70 % supérieur ! Que l'on considère le score MIPS ou MFLOPS, les nouveaux venus d'Intel sont plus performants que les Athlon FX 55 et Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz.

SiSoft Sandra 2005 - Test mémoire

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Au contraire du test processeur, le test mémoire pénalise les Pentium D et Pentium Extreme Edition dont la bande passante est inférieure à celle obtenue avec le Pentium 4 540. Du coup, les Athlon FX 55 et Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz s'adjugent le haut du podium. À la décharge des processeurs dual-core on notera que le Pentium 4 540 a été testé sur une plate-forme Asus, qui pourrait expliquer son meilleur score mémoire.

ScienceMark - Primordia

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ScienceMark ne montre aucune pitié pour les processeurs dual-core qui sont ici à la traîne. Le Pentium Extreme Edition 840 fait à peine mieux que le Pentium 4 540, alors que le Pentium D 840 se montre 7 % plus véloce. On note au passage qu'une fois de plus le Pentium Extreme Edition fait moins bien que le Pentium D 840 malgré la proximité des scores. Les grands gagnants de ce test sont donc le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz et l'Athlon FX 55. Ce dernier est ici 33% plus rapide que le Pentium Extreme Edition 840.

3DMark 2005

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Le test processeur de 3DMark 2005 semble adorer le Pentium Extreme Edition 840 qui obtient ici, une fois n'est pas coutume, le meilleur score. D'après 3DMark 2005, le gain prodigué par le Pentium Extreme Edition 840 face au Pentium D 840 atteint 6,5 %. Le Pentium D 840 fait pour sa part légèrement mieux que le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz et affiche des performances 20 % supérieures au Pentium 4 540 cadencé rappelons-le à la même fréquence (3,2 GHz).

Return To Castle Wolfenstein - Enemy Territory

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Premier test jeu, le vieux Return To Castle Wolfenstein basé sur le moteur graphique de Quake III montre d'emblée les faiblesses du dual-core pour le jeu. Ici, le dual-core n'apporte strictement aucun gain de performance face au Pentium 4 540. Du coup, le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz est 18 % plus véloce que le Pentium Extreme Edition 840 et l'Athlon FX 55 crève le plafond.

Unreal Tournament 2003 - Botmatch Antalus

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Référence de nombreux « fraggers », Unreal Tournament vient confirmer les résultats observés avec Return To Castle Wolfenstein. Les Pentium D et Pentium Extreme Edition 840 affichent des performances strictement similaires au Pentium 4 540 et n'apportent absolument aucun gain de performance. Le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz est donc là encore plus rapide que son successeur alors que l'Athlon FX 55 inflige une sévère correction aux Processeurs Intel. Pour vous donner une idée, l'Athlon FX 55 est ici 60 % plus rapide que le Pentium Extreme Edition 840.

Doom 3

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Pour Doom 3, jeu OpenGL faut-il le rappeler, l'Athlon FX-55 reste le processeur le plus rapide suivi de très près par le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz. Il est intéressant de noter qu'ici et pour la première fois, les Pentium dual-core sont plus lents que le Pentium 4 540 ! Ce dernier serait 1,7 % plus rapide que le Pentium D 840 qui décroche ici le bonnet d'âne, alors que son grand frère le Pentium Extreme Edition fait très légèrement mieux.

Far Cry v1.3

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Terminons cette page de jeux par Far Cry. Les résultats sont ici encore sans appel avec un Athlon FX-55 largement en tête et des processeurs dual-core qui peinent à se démarquer de leur équivalent en Pentium 4. Une fois de plus le Pentium 4 540 affiche en effet les mêmes performances que les Pentium D et Pentium Extreme Edition 840. Ces résultats illustrent bien le problème actuel : les jeux sont des applications monothreadés qui ne tirent aucun avantage du dual-core.

Cinebench 2003

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CineBench 2003 plaide en faveur du dual-core et plus encore en faveur du Pentium Extreme Edition 840. En effet, là où le programme effectue un rendu 3D en deux passes avec le Pentium D 840, il effectue le même rendu en quatre passes avec le Pentium Extreme Edition 840. Voilà donc un bon point qui permet aux Processeurs dual-core d'Intel de grimper sur les plus hautes marches du podium. Ici, le Pentium Extreme Edition 840 est 16 % plus rapide que le Pentium D 840. Lui-même affiche un gain de performances de près de 55 % sur le Pentium 4 540. Les Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz et Athlon FX 55 sont donc ici largement devancés.

Windows Media Encoder 9

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Le test Windows Media Encoder 9 consiste à mesurer le temps mis pour recompresser une vidéo AVI au format Windows Media Video. À ce petit jeu, le Pentium D 840 est le plus rapide puisqu'il s'acquitte de la tâche en un tout petit peu plus que six minutes. Le Pentium Extreme Edition 840 et ses quatre threads ne font pas mieux, au contraire ils mettent quasiment une minute de plus pour effectuer le même travail. Face au Pentium 4 540, le Pentium D 840 est pratiquement deux fois plus rapide pour encoder notre vidéo de référence.

Lame MP3

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Au contraire des tests précédents qui plaidaient indubitablement en faveur du dual-core le test de compression MP3 ne va pas dans ce sens. Application monothreadée par excellence, Lame ne tire aucun parti des Pentium D et Pentium Extreme Edition 840 qui sont ici aussi lents que le Pentium 4 540. Du coup l'Athlon FX 55 prend la tête en étant le processeur le plus rapide. Précisons que le test consiste à mesurer le temps mis par tel ou tel système pour compresser en MP3 un album complet au format WAV.

WinRar

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Sous WinRar nous mesurons le temps que prend la compression au format RAR de quelque 250 Mo de données. Les résultats sont ici quasiment identiques à ceux observés avec LAME. Les processeurs dual-core sont légèrement plus lents que le Pentium 4 540 et sont loin de l'Athlon FX 55 et mieux encore du Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz qui mène ici la danse.

Adobe Photoshop CS

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Nouveau venu dans notre protocole, ce test consiste à mesurer le temps mis par Adobe Photoshop CS pour l'application du filtre « flou de l'objectif » à une image haute résolution. À ce petit jeu, l'Athlon FX 55 s'avère être la lanterne rouge, alors que les Pentium D et Pentium Extreme Edition 840 s'acquittent de la tâche dans les mêmes délais que le Pentium 4 540. Le processeur le plus rapide est le Pentium 4 Extreme Edition 3,73 GHz qui fait le même travail en un tout petit peu plus de neuf secondes.

Pinnacle Studio 9

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Autre inclusion dans notre protocole de test : Studio 9 de Pinnacle. Ici, nous mesurons le temps mis par chacun des systèmes pour effectuer le rendu d'un projet complet avec transition 3D, titres et compression en MPEG2 de notre fichier AVI initial. Le Pentium D 840 est le processeur le plus rapide avec quelques secondes d'avance sur le Pentium Extreme Edition 840. Face au Pentium 4 540, le dual-core permet de gagner près de 40 secondes sur le rendu, alors que face à l'Athlon FX 55 le gain atteint pratiquement une minute.

SYSMark 2004

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Terminons par SYSMark 2004. Ici l'apport du dual-core est assez flagrant et à fréquence égale le Pentium D 840 est 16% plus rapide que son équivalent monocore. Du coup le Pentium D 840 fait très légèrement mieux que le Pentium 4 Extreme Edition 3.73 GHz. Le Pentium Extreme Edition 840 s'adjuge quant à lui la première place même si le gain de performance face au Pentium D 840 ne dépasse pas les 2%.

Conclusion

Attendu par beaucoup comme le Saint Graal, le Dual-Core s'inscrivait, à en croire certains discours, dans le cadre d'une profonde remise en cause de l'architecture actuelle de nos Processeurs, rendue nécessaire pour remédier aux problèmes de montée en fréquence. Avec l'arrivée des Pentium D et Pentium Extreme Edition, Intel peut certes se targuer d'être le premier à proposer des processeurs dual-core mais force est de constater que la révolution architecturale promise n'est pas là : le Pentium D n'est, ni plus, ni moins, que la réunion de deux Prescott au sein d'un même processeur physique. Dès lors, les faiblesses des Prescott sont toujours de mise, pour ne pas dire doublées, et ce n'est pas la fréquence de fonctionnement, largement revue à la baisse, ou le partage entre les cores d'un seul et même Front Side Bus qui vont faire les affaires d'Intel... Car deux cores c'est bien, à condition que l'environnement logiciel sache en tirer parti, et c'est aujourd'hui tout le problème.

À l'heure où nous écrivons ces lignes la grande majorité des applications sont en effet monothreadées et ne tirent donc aucun bénéfice du dual-core. Le constat est particulièrement alarmant avec les Jeux Vidéo où les performances du Pentium D sont plus que préoccupantes face aux Athlon 64. Comme nous l'avons vu, seules les applications multithreadées de montage vidéo ou de rendu 3D s'avèrent en mesure de véritablement tirer profit du dual-core. Pour asseoir ses processeurs dual-core en terme de performances, Intel devra donc convaincre les développeurs de se tourner massivement vers le multithreading. Si cela ne devrait guère poser de problème vu l'importance du fondeur et l'entrée prochaine d'AMD dans le bal du dual core, il semble toutefois que certains soient encore réticents. Pour preuve, depuis l'introduction de l'HyperThreading il y a plusieurs années, le nombre d'applications bénéficiant à ce jour de la mise en parallèle des threads est somme toute restreint... Quant au monde du jeu vidéo, Intel risque de s'y casser les dents, car le multithreading n'y est pas en odeur de sainteté. Dans l'attente d'un environnement logiciel adapté, seule la perspective de pouvoir faire du multitâche intensif dans de bonnes conditions ou d'exploiter au maximum ses applications vidéos viendra redorer le blason d'Intel et l'on pourra d'ailleurs envisager de nouveaux scénarii où l'utilisateur lance un encodage vidéo alors qu'il joue tranquillement.

En définitive, le Pentium D n'est pas la claque annoncée du strict point de vue des performances et ce n'est pas son grand frère, le Pentium Extreme Edition, qui va renverser la vapeur. En effet, ce processeur n'a tout simplement aucun intérêt tant Windows XP semble avoir du mal à répartir les threads sur quatre processeurs logiques. Du coup, il n'est pas rare de voir un Pentium Extreme Edition plus lent que le Pentium D ! Seule consolation dans l'histoire la température dégagée par le processeur qui n'excède pas les 60°C en fonctionnement, ce qui est moins pire que prévu. Question tarif, les bonnes vieilles habitudes ont la vie dure chez Intel et le Pentium D 840 devrait se négocier dans les 600€, contre près de 1000€ pour le Pentium Extreme Edition 840. Dans les deux cas, le rapport performance/prix est loin d'être convaincant et il semble aujourd'hui urgent d'attendre afin de donner du temps au temps...

Intel Pentium D 840

4

Les plus

  • Technologie Dual-Core
  • Performances en vidéo
  • Confort du multitâches

Les moins

  • FSB unique entre les deux cores
  • Manque de logiciels adaptés
  • Performances dans les jeux

0

Performances6

Innovation9

Rapport qualité/prix6



Pentium Extreme Edition 840

2

Les plus

  • Technologie Dual-Core
  • Performances vidéo
  • Confort du multitâches

Les moins

  • Performances dans les jeux
  • HyperThreading inutile
  • Prix non justifié

0

Performances6

Innovation9

Rapport qualité/prix2

Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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