Trigem Kloss KL-I915A Dreamsys

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 22 avril 2005 à 18h45
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Malgré les progrès réalisés sur les dernières révisions de son processeur vedette, Intel éprouve tout de même quelques difficultés avec son Prescott, en particulier dans le monde du MiniPC. Il faut dire que le dégagement thermique, principal problème de ce Pentium, a une importance considérable dans le cas de ces petites machines. Comme nous avions eu l'occasion de le voir avec le test du Shuttle SB86i, la solution PicoBTX préconisée par Intel n'est absolument pas viable et c'est en toute logique que de nombreux acteurs du marché tentent différentes approches pour trouver une réponse plus satisfaisante.

Le premier Mini-PC coréen disponible en France

Petit nouveau parmi ces différents acteurs, Trigem nous vient tout droit de Corée du Sud et se prépare à débarquer en France avec toute une gamme de produits variés. Cela va du PC intégré à l'écran façon aux Ordinateurs Portables sous la marque Averatec, en passant bien sûr par les Mini-PC estampillés Kloss. Dans un avenir proche, différents modèles de Mini-PC seront disponibles, mais attardons-nous pour le moment sur celui que vous pouvez d'ores et déjà trouver chez certains revendeurs : le KL-I915A Dreamsys. Derrière ce nom un peu barbare ne se cache pas un barebone comme nous avons l'habitude d'en tester ici à Clubic, mais une configuration pratiquement complète. Trigem a effectivement choisi un mode de distribution différent de certains de ses concurrents en choisissant lui-même les composants et en assemblant directement toute la machine.

Dans un avenir très proche, différentes configurations complètes devraient être commercialisées par Trigem afin de contenter un public plus large. Proposer des machines toutes prêtes permet bien sûr au constructeur coréen d'avoir un contrôle total sur les composants mis en oeuvre et sur la finition de son produit, mais l'effet pervers d'une telle méthode est au moins aussi évident : l'utilisateur expérimenté doit effectivement se payer une configuration qui ne lui sied pas totalement et se trouve obligé de payer pour des composants qu'il ne souhaite pas. Espérons donc que les configurations de Trigem soient suffisamment variées pour contenter tout le monde et, qui sait, peut-être même qu'à l'avenir le fabricant proposera des systèmes sous forme de barebones. En l'état actuel des choses, il n'en est cependant pas question et avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous propose un petit tableau complet des caractéristiques du Dreamsys tel que nous l'avons reçu.

Trigem Kloss KL-I915A Dreamsys
ProcesseurPentium 4 E - 3 GHz - S775
ChipsetNorthBridgeIntel 915G
SouthBridgeICH6
Mémoire2x256 Mo Samsung PC3200
Alimentation250 W PFC
FonctionnalitésGraphiqueIntel 915G (1 Mo à 32 Mo partagée)
Audio (5.1)Intel High Definition / CM-Media CMI9880
Réseau (10/100/1000)Marvell Yukon Gigabit PCI-E
FireWireVIA VT6306
Panneau avantLigne / SPDIF0 / 0
Micro / Casque1 / 1
USB2 / FireWire2 / 1 (4 broches)
Panneau arrièrePS2 / Ethernet2 / 1
VGA / SPDIF1 / 2 (Optique)
USB2 / FireWire3 / 1 (6 broches)
Audio analogique5
Parallèle / Série1 / 1
Slots d'extension1 x PCI-E 16xATI X300SE 128 Mo
1 x PCIFlyTV Platinum
Emplacements5"1/4 externe1 (Graveur Philips 16x DVD±RW, DL)
3"1/2 externe1 (7en1 : CF1/2, MS/Pro, SD/MMC, SmartMedia)
3"1/2 interne1 (Disque dur Maxtor 160 Go)
Dimensions280 x 225 x 230 mm
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Présentation générale

Au premier regard posé sur la machine, c'est évidemment l'élégance générale du Dreamsys que l'on remarque. Pour son premier Mini-PC disponible en France, Trigem s'est tout simplement inspiré de quelques-unes des plus belles réalisations déjà commercialisées, en ajoutant une petite touche personnelle qui donne un côté chaîne hi-fi à l'ensemble. La façade arbore ainsi un noir brillant qui contraste avec le pourtour argenté. Le design est ensuite rehaussé par la présence de quelques boutons de contrôle situés exactement à mi-hauteur et terminés par une grosse molette de réglage du volume. Invisible tant que la machine est éteinte, un afficheur LCD a été placé au-dessus de ces boutons. Il rassemble de très nombreuses informations sur l'état du Dreamsys et sur les fonctions actuellement utilisées. La partie inférieure de la façade est réservée, comme dans l'immense majorité des cas, aux différentes prises et au lecteur de Cartes Mémoire que Trigem livre avec son Dreamsys. On notera la présence d'un petit clapet pour masquer une partie de ces connecteurs, les prises microphone et casque étant pour leur part toujours accessibles.

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En dehors de l'aspect un peu « toc » du clapet plastique, la face avant du Dreamsys est une belle réussite

Derrière le clapet, nous retrouvons donc deux ports USB 2.0 et un port FireWire quatre broches en plus du lecteur 7 en 1 compatible Compact Flash I/II, Memory Stick / Pro, SD / MMC et SmartMedia. Si l'ensemble paraît très complet, on regrettera tout de même l'absence d'entrée audio numérique qui permettrait pourtant de simplifier de quelques utilisateurs. Sur les côtés de la bête, rien de bien extraordinaire à préciser en dehors de quelques découpes peu banales, mais dès lors que l'on découvre la face arrière du Dreamsys, la surprise est au rendez-vous. En effet, difficile de ne pas être étonné lorsque l'on voit les classiques connecteurs arrières placés à peu près à mi-hauteur ou lorsqu'au contraire la prise d'alimentation secteur se trouve au plus bas. En fait et nous aurons bien sûr l'occasion d'y revenir dans notre prochaine partie, Trigem a complètement inversé la conception du Mini-PC qui de ce fait se retrouve « sans dessus dessous ». En dehors de cette disposition vraiment peu académique des différents composants, on ne note rien de particulièrement novateur, tout au plus remarquera-t-on que les deux ports d'extension sont ici occupés, ne laissant que peu de place à l'évolutivité.

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L'afficheur LCD permet de retourner de nombreuses informations à l'utilisateur

Nous retrouvons donc deux prises PS2 pour le couple clavier / souris, trois prises USB 2.0, un connecteur FireWire, un connecteur Ethernet, un port série, un port parallèle et trois connecteurs audio analogiques. Trigem a pensé aux amateurs de numérique avec une entrée et une sortie optique qui ont en plus le bon goût d'être protégées par un petit clapet au lieu des classiques bouchons. Une prise VGA 15 broches est également de la partie, mais comme Trigem distribue sa machine avec une carte graphique sur le port PCI-Express, le fabricant a préféré « boucher » la solution graphique intégrée à la carte mère. Terminons ce petit descriptif général en mentionnant que deux ventilateurs sont clairement visibles sur la face arrière du Dreamsys : le 40x40 mm de l'alimentation et un 80x80 mm dans la partie supérieure de la machine.

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L'arrière du MiniPC révèle quelques surprise notamment dans l'agencement des composants

Etude détaillée

Ce petit tour du propriétaire effectué, il est plus que temps de découvrir, en ouvrant le Dreamsys, la véritable innovation apportée par Trigem. Accéder à l'intérieur de la machine ne pose pas le moindre problème : il suffit pour ôter le capot de retirer les classiques vis moletées qui maintiennent le tout bien fermé. Le capot peut ensuite glisser tranquillement et dévoiler les entrailles du Mini-PC. Pour quiconque a l'habitude de monter / démonter des PC, le choc est alors très grand. Trigem est effectivement parvenu à faire « place nette » à l'intérieur de son Dreamsys. Les câbles y sont pour ainsi dire inexistants et qu'il s'agisse du processeur, de la mémoire ou des cartes d'extension, tout est remarquablement accessible. L'astuce est en fait désarmante de simplicité et on s'étonne que d'autres constructeurs n'y aient pas pensé plus tôt. Trigem a en effet décidé de revoir simplement la conception des Mini-PC et d'inverser le traditionnel agencement des composants. Les périphériques de stockage (lecteur optique, disque dur, lecteur de cartes mémoire) se retrouvent ainsi sous la carte mère qui est elle-même située plus ou moins à mi-hauteur.

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Les entrailles du Dreamsys : notez l'intégration remarquable, l'imposant ventirad avec caloducs et l'alimentation 250W PFC

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Le résultat immédiat est évidemment la division en deux zones d'échauffement de la machine : processeur et disque dur ne contribuant plus à leur montée en température mutuelle. Comme nous le disions précédemment, cette organisation « inversée » est également à l'origine de ce grand confort une fois la machine ouverte. Il est facile même pour le débutant de remplacer / rajouter une barrette de mémoire ou bien de changer la carte graphique. En revanche, la perfection n'étant pas de ce monde, les périphériques de stockages sont un petit peu moins accessible. Attention, Trigem a quand même très bien fait les choses et en suivant le très bon manuel pas à pas, il est tout à fait possible de monter / démonter un disque dur ou un lecteur optique. En outre, il ne faut pas oublier que Trigem livre une machine clefs en main, du coup, l'utilisateur lambda ne devrait pas avoir à changer ces composants avant un moment. En réalité, le vrai problème posé par cette conception du Dreamsys concerne le manque d'emplacements 3"1/2. En effet et alors que le Mini-PC a la taille des derniers Shuttle, il ne permet le montage que d'un seul disque dur quand son concurrent en autorise généralement trois.

Sur le tableau de notre page précédente, nous avions détaillé les composants disponibles sur le Dreamsys, il n'est donc pas utile de revoir toute la configuration dans le détail. Certains points très précis méritent tout de même un petit commentaire. Tout d'abord, c'est bien sûr un Pentium 4 sur Socket 775 qui équipe le Dreamsys. Bien sûr, car il s'agit tout simplement du processeur vedette d'Intel. Livré dans sa version 3 GHz par Trigem, il est surmonté d'un impressionnant système de refroidissement à caloducs directement « relié » à une ouverture sur le dessus du boîtier. Cette dernière empêche évidemment de poser un quelconque objet sur le Mini-PC, mais permet en revanche une excellente arrivée d'air. On retrouve le classique couple northbridge / southbridge ici représenté par les composants i915G et ICH6 qui permettent, entre autres, de gérer un maximum de 2 Go de mémoire au travers des deux emplacements mémoire DDR400. Bien qu'ils soient occupés en standard par une X300SE et une carte tuner FlyTV, deux ports d'extension sont au programme : un PCI-E 16x et un PCI 32 bits plus classique. Enfin, notons la présence de quatre connecteurs IDE (2xSATA et 1xPATA) afin de permettre toutes les combinaisons.
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Sur la première ligne voici les accessoires du Dreamsys et sur la seconde les deux cartes (FlyTV et X300SE) intégrées à la machine

Terminons cette petite description par quelques mots sur les accessoires livrés par Trigem. Tout d'abord, il faut effectivement savoir que le fabricant s'est adjoint les services de BenQ afin de proposer un ensemble clavier / souris sans fil (l'AM805). Chacun des deux périphériques nécessite deux piles AA pour fonctionner et envoie des signaux au petit récepteur (compatible PS2 et USB) que vous pouvez voir sur nos photos. Si la souris est on ne peut plus basique (une roulette, trois boutons) en dehors de sa technologie optique, le clavier est plus complet avec de nombreuses touches de fonction (appel de logiciels, fonctions de lecture...). Trigem fournit également une télécommande tout à fait convaincante. Son design à base de blanc tranche assez nettement avec tout le reste, mais les fonctions sont multiples et la prise en main agréable : elle permet même d'allumer et d'éteindre le Dreamsys. Notons par contre que la portée de ces trois appareils est limitée, au mieux, à cinq mètres. Enfin, Trigem propose également une petite série de logiciels pour tirer le meilleur parti de sa machine : Windows XP Home Edition, Power Cinema 3.0 (sorte de surcouche multimédia « à la » Windows Media Center Edition), Power2Go, PC Suite 2004 (StarOffice 7, CorelDraw Essentials 2, Marco Polo Travel Routing Europe 2004).
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Entourant l'interface de configuration audio, PowerCinema 3.0 (surcouche multimédia) et Power2Go (logiciel de gravure simple d'accès)
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Puisque Trigem nous a fourni une configuration complète exactement équivalente à ce qu'il est d'ores et déjà possible de trouver dans le commerce, nous n'avons pas jugé bon de la modifier. Nous avons donc fait confiance au trio Pentium 4E 3 GHz, 2x256 Mo Samsung et ATI X300SE pour nous offrir des performances convenables. Bien sûr, avec une telle carte graphique, il ne faut pas s'attendre à des résultats extraordinaires et nous préparons d'ailleurs un dossier spécial sur cette carte graphique afin de développer un peu plus les choses. Dans le cadre de notre test Trigem, il est important de noter que la carte graphique peut très bien être remplacée par l'utilisateur afin d'obtenir de meilleures performances... En particulier si le jeu doit entrer dans les attributions de la machine !

Outils génériques

Sandra 2005 Pro

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PCMark 2004

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Les deux outils génériques que constituent Sandra 2005 Pro et PCMark 2004, sont des classiques du genre. Ils permettent de vérifier les performances du système testé en isolant plus ou moins chacun des composants. C'est ainsi que la gestion du processeur ou le contrôleur mémoire ne semble pas le moins du monde critiquable. Les résultats obtenus sont ici tout à fait conformes à ce que nous obtenons sur d'autres configurations à base de Pentium 4 3 GHz et équipées de 512 Mo de mémoire. De la même manière, PCMark 2004 nous confirme les bons résultats du contrôleur disque sachant que le Dreamsys est livré avec un Maxtor 6Y160L0. En revanche et ce n'est pas non plus une surprise, la carte ATI X300SE est clairement à la traîne. Elle est suffisante pour tout ce qui touche au travail en 2D, mais dès lors qu'il est question d'ajouter une dimension, les choses se compliquent. Pour le vérifier, nous avons réalisé deux tests supplémentaires.

Performances 3D

3DMark 2001SE / 3DMark 2005

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3DMark 2001 SE et le petit dernier 3DM2005 sont les outils les plus couramment utilisés lorsqu'il est question d'évaluer les performances d'une carte graphique. Ils ne sont pas exempts de défauts, mais restent largement suffisants pour le cas qui nous préoccupe aujourd'hui. Alors qu'avec 3DMark 2001SE le Dreamsys se comporte très correctement, l'effondrement des performances relevé avec la version 2005 vient confirmer le manque de puissance du X300SE. Il s'agit de la solution graphique entrée de gamme de chez ATI et en ce sens, elle n'est clairement pas suffisante pour faire tourner les dernières applications 3D que 3DMark 2005 représente. Ainsi équipé, le Dreamsys de Trigem sera largement suffisant pour la très grande majorité des applications qu'il s'agisse de bureautique, de retouche photo ou bien encore de montage vidéo. En revanche, si l'imagerie de synthèse ou bien encore les derniers jeux 3D sont importants pour vous, il faudra sans doute penser à remplacer la carte graphique par un modèle plus costaud.
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Quid des nuisances sonores

Comme souvent lorsqu'il est question de MiniPC, nous terminons ce test par un petit point sur tout ce qui touche au bruit et la dissipation thermique. Le Pentium 4E autrement connu sous le nom de « Prescott » est célèbre pour son dégagement de chaleur qui atteint, voire dépasse les 120 W ! De fait, il représente un certain défi que les fabricants de Mini-PC ont tout de même du mal à relever. Les machines basées sur ce processeur sont globalement plus bruyantes que leurs ancêtres et nous étions évidemment curieux de voir comment pouvait se comporter le Dreamsys avec son organisation « inversée » des composants. Trigem a équipé le processeur d'un ventirad particulièrement costaud auquel il a adjoint deux petits ventilateurs pour expulser l'air vers l'extérieur du boîtier : un 80x80x15 mm au niveau de la carte mère et un 40x40x15 mm au niveau inférieur, celui où se trouvent alimentation et périphériques de stockage. Le fabricant estime ainsi que sa machine est tout à la fois silencieuse et performante : nous avons déjà vu qu'il n'y avait pas vraiment de souci à se faire quant à la puissance de la machine, vérifions maintenant son silence.

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Il y a quelques semaines, nous étions en admiration devant l'Apple qui propose avec le Mac mini une machine vraiment silencieuse sur laquelle il faut se pencher pour entendre le léger ronronnement du ventilateur. Avec le Dreamsys, Trigem ne parvient pas à égaler complètement Apple, mais propose déjà quelque chose de remarquable. N'oublions pas que la machine embarque cette fois un processeur à 3 GHz au lieu du G4 1.42 GHz logé au sein du Mac mini. Notre graphique parle pour ainsi dire de lui-même : le Dreamsys établit, à ce niveau d'équipement, un nouveau record de silence en n'atteignant pour ainsi dire jamais les 41 dB (à 50 cm du boîtier). Mieux, la plupart du temps il reste même très proche des 40 dB, ce qui le rend pratiquement inaudible à tout juste un mètre. La surprise ne s'arrête cependant pas là puisque malgré ces faibles nuisances, le Dreamsys ne fait pas bouillir notre Prescott. Ce dernier n'a pour ainsi dire jamais atteint les 65°C même lorsque nous sollicitions considérablement. Enfin, ce bon comportement du processeur ne se fait pas « sur le dos » du disque dur qui, malgré sa mise à l'écart, ne chauffe pas vraiment plus que dans un autre Mini-PC : au maximum nous avons relevé 44°C sur le Maxtor 160 Go livré.

Sur le graphique, nous avons reporté les résultats une fois le processeur en mode « turbo ». Comme nous l'avons expliqué en début d'article, un bouton sur la façade permet de faire varier la vitesse de la machine sur trois niveaux : silent, normal et turbo. Le niveau « normal » conserve bien sûr les fréquences prévues initialement alors que les deux autres se configurent dans le BIOS et permettent ainsi de gagner en silence ou en performances selon le cas. Le mode « silent » joue sur quatre niveaux de FSB : 50 %, 37.5 %, 25 % ou 12.5 % de sa fréquence normale. Le mode « turbo » a une action plus discrète et permet d'augmenter le FSB de 0.7 %, 1.8 %, 3.6 %, 4.7 %, 6 % ou 6.7 %. Hélas, nous avons été confrontés à de drôles de problèmes avec notre modèle de test. En effet, l'activation de ces modes semblait donner de bons résultats sous Windows, mais dès lors que nous tentions de mesurer les performances, strictement aucun changement n'était perceptible ! Dans l'attente d'explications de la part de Trigem, nous nous voyons dans l'obligation de ne pas tenir compte de cette fonction pourtant intéressante sur le papier. En outre, les overclockeurs doivent savoir qu'à l'heure actuelle, il n'existe strictement aucun réglage dans le BIOS propre à les réjouir !

Conclusion

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De conception toute à la fois simple, originale et intéressante, le Trigem Kloss KL-I915A Dreamsys n'est pas un Mini-PC comme les autres. Pour la première fois depuis longtemps, un fabricant tente réellement d'innover et propose une nouvelle organisation des composants. Malgré quelques défauts de jeunesse et un drôle de bug au niveau des fonctions d'under/overclocking, le résultat est convaincant à plus d'un titre. Équipé en standard d'un processeur réputé pour son dégagement thermique, le Dreamsys s'impose comme l'un des Mini-PC les plus silencieux passés entre nos mains. Il parvient pratiquement à se hisser au niveau des Mac mini ou Asus Pundit alors qu'il propose un niveau d'équipement sans commune mesure. Dans le même temps, le Dreamsys n'accuse pas le contrecoup de ses performances « sonores » en faisant exploser le mercure : le Pentium 4 3 GHz ne dépasse que très légèrement les 60°C même lorsqu'il est abondamment sollicité et le disque dur atteint tout juste 45°C.

Proposé par Trigem à environ 1340 euros, le Dreamsys est une machine relativement onéreuse, et ce, même si certaines boutiques le commercialisent déjà à moins de 1300 euros. Il ne faut cependant pas oublier que Trigem a pour le moment choisi de vendre son Mini-PC sous forme de configurations complètes auxquelles il ne manque que l'écran et les enceintes. En additionnant le coût de revient de chacun des composants sélectionnés par le Coréen, il est difficile de réaliser de réelles économies. On regrettera par contre quelques choix qui obligeront sans doute l'utilisateur exigeant à une dépense supplémentaire. C'est ainsi que les deux emplacements mémoire sont occupés (pour un total de 512 Mo), que la carte graphique n'est qu'une X300SE ou que la carte TV ne s'avère pas très réactive. Trigem doit fort heureusement et dans un avenir très proche, proposer un panel de configurations plus large avec par exemple d'autres Cartes Graphiques et des solutions TV compatibles TNT. On peut donc raisonnablement penser que ce défaut n'en sera bientôt plus un.

En l'état actuel des choses et malgré ces quelques reproches, difficile de ne pas être enthousiasmé par ce premier essai de Trigem. Le fabricant coréen a fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit pour se risquer sur un nouveau marché (l'Europe) et, dans le même temps, proposer des produits vraiment différents de la concurrence. Nous ne pouvons donc que saluer son initiative en espérant voir très bientôt débarquer des produits encore plus réussis !

Kloss KL-I915A Dreamsys

8

Les plus

  • Silence remarquable
  • Composants particulièrement accessibles
  • Design réussi
  • Accessoires nombreux (télécommande...)

Les moins

  • Choix de certaines pièces (X300SE...)
  • Fonctions d'under/overclocking

0

Performances7

Fonctionnalités9

Confort d'utilisation9


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