Creative révolutionne l'audio sur PC avec le X-Fi

Julien Jay
Publié le 22 août 2005 à 11h30
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Alors que Creative lançait en fin d'année dernière l'Audigy 4, une énième déclinaison de son processeur audio vedette, la firme Singapourienne renouvelle aujourd'hui ses gammes en lançant un pavé dans la marre, au demeurant plutôt à sec lorsqu'il s'agit d'audio sur PC, avec la Sound Blaster X-Fi. Disons-le tout de go, la Sound Blaster X-Fi est un nouveau processeur audio qui n'a rien de commun avec ses prédécesseurs. Il aura en effet fallu plus de quatre ans aux ingénieurs de Creative pour donner aux Sound Blaster Live ! et autres Audigy un successeur digne de ce nom.

Alors que le marché de l'audio sur PC semble condamné à migrer vers l'audio intégré, Creative, dont l'activité historique est la carte son, semble croire qu'il existe encore un avenir pour cette famille de produits. Le moins que l'on puisse dire est que le constructeur n'a pas ménagé ses efforts pour essayer de redonner, avec le X-Fi, un tant soit peu de lustre à ce qui fut autrefois un domaine avant-gardiste au moins aussi important que l'est aujourd'hui la 3D sur nos PC. Lorsqu'il communique sur le X-Fi, Creative insiste sur trois points qu'il juge primordiaux : des jeux plus rapides grâce à une occupation processeur moindre, la fonction CMSS-3D qui délivre un son Surround dans n'importe quel casque et le Crystalizer 24-bit dont le rôle est d'améliorer n'importe quelle source sonore.

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Creative X-Fi : une nouvelle architecture du processeur audio

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Nous le disions dès l'introduction, le X-Fi est le fruit de plus de quatre années de développement mais aussi de près de 100 millions de dollars dépensés en recherche et développement. Pour l'occasion, il étrenne une toute nouvelle architecture qui n'a pas grand-chose à voir avec les précédentes générations de puce sons, qu'elles soient signées Creative ou non. Avant de nous pencher sur les changements fondamentaux introduits par Creative, il nous faut évoquer la puissance de la puce. Alors qu'un composant Audigy comporte au mieux 4 millions de transistors, le X-Fi, gravé en 0,13 µ, en embarque pas moins de 51 millions soit pratiquement autant qu'un Pentium 4 ! Avec une fréquence de fonctionnement de 400 MHz il en résulte une puissance brute annoncée de 10 340 MIPs (millions d'instructions à la seconde) contre seulement 1 000 MIPs pour un processeur Live ! ou 1 250 pour son dérivé le plus récent à savoir l'Audigy.

Du côté de l'architecture de la puce, Creative a donc plus ou moins fait table rase du passé et l'on passe d'une architecture fixe à une architecture modale en anneau, dite Audio Ring en anglais. La puce est ainsi divisée en cinq moteurs que sont le DSP, le mixeur, le filtre, le Tank et le SRC (Sample Rate Converter). Programmable, l'architecture de la puce peut être reconfigurée à la volée pour s'adapter au type d'utilisation que vous en faites. Creative appelle cela le AMA pour Active Modal Architecture et c'est ainsi que l'application remplaçant la table de mixage de Windows vous proposera le choix entre trois modes : création musicale, divertissement et jeux. Le basculement entre chacun de ces trois modes provoque l'apparition de réglages différents alors que divers algorithmes sont chargés ou déchargés de la puce. Grâce aux capacités de programmation du X-Fi, celui-ci peut s'adapter aux exigences d'un système d'exploitation en particulier, ce qui devrait être un bon point pour Creative vu l'indécision de Microsoft lorsqu'il s'agit de Windows Vista et de la manière dont les accélérations audio seront gérées.



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Écran de basculement de mode


Plongée dans les arcanes du X-Fi

Des cinq moteurs qui composent le X-Fi, le DSP figure en bonne place puisque c'est de cet élément dont dépend principalement le traitement du signal audio. Baptisé X-Fi Quartet, le nouveau DSP de Creative tire son appellation du fait qu'il intègre quatre sous-processeurs offrant une puissance totale de 1 200 MIPs. Ceux-ci sont capables de traiter aussi bien des entiers que des nombres en virgule flottante et fonctionnent indépendamment pour un parallélisme accru. Chaque sous-processeur peut, qui plus est, gérer deux flux de données simultanés grâce à leur architecture SIMD et ce ne sont pas moins de 235 instructions dont 60 instructions audio dédiées qu'offre dorénavant le DSP.

Parallèlement au DSP, le X-Fi profite d'un nouveau convertisseur de taux d'échantillonnage (ou SRC) dit hybride. Celui-ci affiche à lui-seul une puissance de 7 000 MIPs et Creative précise qu'il génère moins de bruit que le meilleur des convertisseurs numérique / analogique (DAC) actuellement disponible avec une distorsion à -136dB et une ondulation inférieure à 0,00025 dB lors de la conversion d'un signal 997 Hz de 44,1 à 48 kHz. Il vaut d'ailleurs mieux puisque tous les traitements en interne sont effectués avec une qualité de 136 dB de dynamique. Autre élément du X-Fi, le Tank Engine qui est une unité dédiée aux opérations numériques sur les lignes à retard. Les lignes à retard sont notamment utilisées par les effets de réverbération, chorus ou bien de réflexion afin de schématiquement retarder un signal. Le moteur Tank, dont le nom fait référence à l'époque où l'on utilisait des réservoirs en mercure pour obtenir ce genre d'effet, peut traiter non plus seulement des entiers mais également des valeurs décimales. D'une puissance de 440 MIPs le Tank Engine du X-Fi évite donc au DSP, ou au CPU du système, de calculer les effets de retard. Pour cela il dispose d'un cache à deux niveaux et de pipelines dédiés pour faciliter le transport des données dans la mémoire.

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Le SRC ou convertisseur de taux d'échantillonnage à l'oeuvre

Le moteur de filtres du X-Fi comporte quant à lui des centaines de filtres numériques flexibles utilisés pour le positionnement du son, pour la synthétisation musicale ou bien encore pour la création d'environnement acoustique. Cette unité offre à elle seule quelques 200 MIPs de puissance et c'est à elle que l'on doit principalement la nouvelle virtualisation surround pour casques comme nous le verrons plus loin. Enfin, le mixeur du X-Fi a en charge toutes les opérations de mixage. Les différentes constituantes du X-Fi communiquent entre elles via l'Audio-Ring dont nous parlions précédemment et qui agit ici comme un pipeline multiplexé capable de gérer jusqu'à 4 096 canaux audios. Grâce à la disposition circulaire du Ring, chaque élément du X-Fi peut prendre des données audio et les replacer sur le Ring pour une flexibilité maximale tandis que le Ring permet une communication avec la mémoire du PC.

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Diagramme de présentation de l'architecture Audio Ring

Creative X-Fi : cap sur le 24 bits et sur le surround !

Creative 24 bit Crystalizer

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La débauche de puissance brute du X-Fi n'est pas veine, puisque l'une des particularités de ce processeur est de traiter tous les signaux audios en 24 bits. En effet, Creative se propose d'offrir une qualité de type 24 bits / 96kHz (identique donc au DVD-Audio ou au SACD) avec n'importe quelle source audio conventionnelle en 16 bits / 44,1kHz (à commencer donc par les CD-Audio). Pour y parvenir, le X-Fi tente, via son DSP et une analyse fréquentielle, de défaire les compressions de dynamiques qui ont été introduites lors du pré-mastering du CD afin de se rapprocher le plus possible de l'enregistrement studio initial. Cette fonction est baptisée par la marque Creative 24 bit Crystalizer et laissez-moi vous dire qu'elle est plutôt bluffante.

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Activation du Crystalizer dans la console Creative

Fonctionnant même avec les fichiers audio compressés comme les MP3, le Crystalizer réussit en effet à donner plus d'ampleur au son, à le rendre plus vivant et à le rendre en définitive plus plaisant ce qui est particulièrement vrai avec les MP3 où les aigus ressurgissent tout comme les basses qui se font plus présentes. Du coup une fois activé, il y a fort à parier que vous ne le désactiverez plus ! Voici ce qui se passe sur les bandes de fréquences d'un morceau lorsque l'on active le Crystalizer :

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L'effet du Crystalizer sur les bandes de fréquence d'un MP3


Creative CMSS-3D

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Autre nouveauté offerte par le X-Fi, les technologies CMSS d'amélioration de la spatialisation audio. Il s'agit ici d'améliorer l'expérience d'écoute en adaptant le signal audio au système de lecture employé tout en restant aussi fidèle que possible à l'image musicale originale. Pour cela, Creative propose quatre modes CMSS : le CMSS-3D Headphone, le CMSS-3D Virtual, le CMSS-3D Surround et le CMSS-3D Interactive. Le mode CMSS-3D retenu par la carte son dépend des haut-parleurs qui y sont connectés comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous :

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Les périphériques pouvant bénéficier des divers modes CMSS-3D

Le CMSS-3D Surround qui se destine aux systèmes multi haut-parleurs effectue un upmix d'un signal stéréo (sur deux canaux) pour le diffuser sur plusieurs canaux (4, 5, 6 ou 7) afin de créer une spatialisation de type surround. La fonction n'est certes pas nouvelle, mais son application devrait se montrer plus convaincante avec le X-Fi qui se targue, outre les bienfaits apportés par le seul surround, d'élargir la zone d'écoute. Au contraire d'un décodeur matriciel, utilisé depuis des lustres pour les upmix de cette nature, le X-Fi a recours au traitement fréquentiel. Cela permet de différencier via de puissants algorithmes les sons d'ambiance (réverbérations, applaudissements...) qui seront relayés sur les haut-parleurs surround, des sons centraux qui seront eux redirigés sur le haut parleur central sans altérer le reste de l'image stéréo. Le tout combiné permet de diffuser en surround des enregistrements initialement réalisés au seul format stéréo. En pratique, le CMSS-3D Surround offre deux modes de fonctionnement : expansion ou surround stéréo. L'effet d'enveloppement apporté par le CMSS-3D en mode expansion est appréciable puisqu'il parvient à vous immerger un peu plus dans le son, même si, en fonction de l'enregistrement, l'effet sera plus ou moins subtil. Dans tous les cas de figure un curseur permet d'accentuer l'effet. Rien à dire du côté du mode surround qui permet de profiter des enregistrements sur toutes les enceintes de son système multi haut-parleurs.

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Principe du CMSS-3D Surround


Le mode Headphone se destine naturellement aux casques et est peut-être le plus convaincant de tous puisqu'il parvient à créer un effet surround assez réaliste sur n'importe quel casque stéréo. Il s'agit pour Creative d'offrir à l'utilisateur une image sonore plus crédible que celle habituellement offerte par les casques traditionnels où le son semble venir du centre de votre crâne. Pour parvenir à créer un positionnement des diverses sources sonores, Creative utilise l'ITD, l'ILD (Interaural Time ou Level Difference) et des filtres dits HRTF qui sont le résultat de plusieurs mesures effectuées pour l'égalisation et la normalisation. Combinés, ces éléments parviennent à recréer les réflexions et diffractions que le son rencontre normalement au contact de votre corps. Coiffez votre casque et écoutez : le son vous entoure soudainement lorsque la fonction CMSS-3D est activée avec un relief à peine comparable à la platitude habituelle d'un casque stéréo. Pour vous donner une idée de l'efficacité de ce mode, la première fois que nous l'avons activé, sur un standard de la chanson française, il nous a fallu quelques secondes pour réaliser que le son du piano provenait bien du casque et non des enceintes toujours raccordées à la X-Fi. Extrêmement efficace donc, le mode CMSS-3D Headphone n'est pas encore tout à fait parfait puisque les voix semblent provenir d'un peu trop haut alors qu'il n'y a rien à redire au sujet de l'environnement musical. Autre critique : lors de l'écoute d'un morceau à capela avec un accompagnement instrumental minimaliste, la voix semble se réverbérer un peu trop.

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Le CMSS-3D Headphone

Le mode baptisé Virtual simule quant à lui la présence de plusieurs haut-parleurs avec une simple paire de baffles stéréo. Creative emploie à cet effet des filtres HRTF, mais aussi un « CrossTalk canceller » qui n'est autre qu'un réducteur de diaphonie. Enfin, Creative propose pour les jeux le mode CMSS-3D Interactive qui reprend les forces de l'Audigy en s'intégrant avec l'EAX et en y ajoutant un moteur de traitement biauriculaire pour un positionnement audio plus précis et le support de la technologie MacroFX de Sensaura pour gérer les effets de proximité. Résultat : jouer avec un casque n'est plus une punition, c'est même presque appréciable.

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Réglage du CMSS-3D Surround & Headphone

Le X-Fi et le jeu

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L'une des promesses du X-Fi est de procurer aux joueurs une fluidité plus élevée dans leurs jeux, grâce à une consommation moindre du système audio en ressources processeur. Tout ceci passe bien sûr par la puissance brute du processeur X-Fi. Toutefois, il ne faut pas s'attendre à des gains miraculeux face à une Audigy 2 par exemple, mais plutôt à la possibilité de bénéficier sans perte de performances d'effets supplémentaires avec les fonctions Crystalizer et CMSS-3D. Du côté des bibliothèques, Creative propose l'OpenAL mais aussi la version 5.0 de l'EAX Advanced HD qui s'enrichit de plusieurs nouvelles fonctions. Introduit en 1998, l'EAX est aujourd'hui utilisé par près de 400 titres et continue de se développer. Contrairement à l'Audigy qui peut gérer un maximum de 64 voix, le X-Fi via l'EAX Advanced HD 5 supporte jusqu'à 128 voix simultanément.

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Doom 3 et Battlefield 2 : deux jeux qui tirent profit des fonctions EAX


Autre amélioration : l'arrivée de l'EAX PurePath qui permet aux développeurs de jeux d'avoir un contrôle total sur les enceintes à utiliser pour jouer un son. L'EAX PurePath dispose même d'un canal pour les basses ce qui devrait être fort utile pour contrôler la reproduction des basses dans les effets d'explosion notamment. Creative a également intégré la fonction MacroFX pour la gestion des effets de proximité mais aussi l'Environment Occlusion pour les effets d'occlusion et le FlexiFX qui offre aux développeurs une plus grande souplesse de programmation. Une petite nouveauté est également à signaler avec l'arrivée de l'EAX Voice qui permet de modifier en temps réel la voix des joueurs lorsque ceux-ci s'expriment dans un micro. Comme avec les précédentes implémentations de l'EAX, des bugs subsistent et c'est notamment le cas sous Battlefield 2 où de temps à autre un effet se bloque et se répète jusqu'à la fin de la partie. Nous avons notamment pu constater le problème après avoir été touché ou effleuré par une balle. Ceci engendre des battements de coeur qui perdurent pendant toute la partie.

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Disponible exclusivement sur les Sound Blaster X-Fi Fal1ty et Elite Pro, le X-RAM traduit l'inclusion d'une puce mémoire de 64 Mo sur la carte son, comme c'est par exemple le cas avec les Cartes Graphiques. L'idée de fournir de la mémoire sur une carte son n'est pas neuve puisque Creative s'y était déjà essayé en 1994 avec l'AWE 32. Mais à l'époque, la mémoire ne servait qu'à la synthétisation de musique alors qu'aujourd'hui le but est d'obtenir une plus grande qualité audio. Plus grande qualité audio dit souvent nombre de voix plus important, or plus ce nombre est élevé et plus les sons transférés dans la mémoire du système prennent de la place. La place occupée par les transferts audio n'est donc plus disponible pour l'intelligence artificielle ou pour le moteur physique. Pour contourner cette difficulté, id Software a par exemple compressé les sons qu'il stocke en mémoire avec Doom 3 pour les décompresser à la volée lorsque nécessaire. L'espace de stockage offert par le X-RAM devrait donc permettre de stocker des éléments sonores non compressés et d'économiser des cycles CPU nécessaires à leur décompression. Aussi intéressant qu'il puisse paraître, le X-RAM risque de ne pas se populariser avant un petit bout de temps, les développeurs devant en tenir compte au moment de la conception de leurs jeux. Battlefield 2 est l'un des rares jeux, si ce n'est le seul, à en tirer profit à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Les autres caractéristiques du X-Fi

Il serait faux de croire que les nouveautés du X-Fi s'arrêtent aux quelques paragraphes précédents. En effet, les ingénieurs de Creative se sont vraiment déchaînés avec ce produit dont le rapport signal bruit annoncé est de 109 dB, pour la version standard, alors que la version Elite Pro atteint 116 dB. Rappelons à ce sujet que le rapport signal bruit de l'Audigy 2 ZS atteignait 106 dB et qu'en enregistrement le X-Fi affiche un rapport signal bruit de 112 dB jusqu'en 96kHz. La Sound Blaster X-Fi est toujours certifiée THX et Creative fournit un utilitaire très précis qui permettra d'adapter au mieux les algorithmes du X-Fi en fonction du positionnement des enceintes pour que la restitution sonore soit effectivement en conformité avec les exigences THX. Pour cela, la console offre des réglages de distance, de niveau et d'angle pour tous les hauts parleurs, mais aussi un réglage d'élévation de la voie centrale. Tout comme l'Audigy 2, le X-Fi assure la lecture des DVD-Audio avec un lecteur dédié offrant un son en 24 bits / 192 kHz sur deux canaux et 24 bits / 96kHz en 5.1. Celui-ci, bien que très fonctionnel, hérite malheureusement des mêmes bugs ennuyeux que ses prédécesseurs avec des écrans bleus réguliers dès que vous tentez de faire autre chose que d'écouter votre DVD-Audio.

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Lecteur Creative DVD-Audio

Le décodage des flux Dolby et DTS est toujours supporté par le X-Fi avec notamment le support du décodage Discrete DTS-ES 6.1 et Dolby Digital EX 6.1. Le X-Fi introduit par ailleurs la fonction SuperRIP. Il s'agit ici de réencoder vos fichiers pour profiter des améliorations liées au traitement 24 bits qu'offre le X-Fi. Pour ce faire, la fonction SuperRip adopte le format surround WMA Pro en 24 bits / 96kHz 5.1 : il faudra donc reconvertir vos précieux MP3 à ce format. Pour y parvenir Creative livre l'utilitaire baptisé 'Convertisseur Audio Creative MediaSource' (ouf !) où il faudra glisser vos fichiers MP3 ou WMA existants et sélectionner le format source.

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Le SuperRip à l'oeuvre


Dans un tout autre domaine, la gestion des basses a été revue et permet de régler le croisement de fréquences alors qu'un nouveau réglage d'amplification des basses fait son apparition. Les musiciens professionnels retrouveront avec le X-Fi un driver ASIO 2.0 assurant en théorie des latences extrêmement faibles et un taux d'occupation processeur frisant le 0.

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Les paramètres Dolby

Une offre logicielle pléthorique

Comme d'habitude avec Creative, l'offre logicielle qui accompagne le X-Fi est plus qu'abondante et ce ne sont pas moins de 250 Mo de données qui seront installés sur votre disque dur, pendant la - longue - phase d'installation. Au redémarrage du système, on découvre peu ou prou les mêmes composants logiciels déjà offerts avec les dernières évolutions de l'Audigy. On constate que l'icône haut-parleur de Windows s'efface au profit d'un bouton de volume qui, par un simple clic, affiche le panneau de volume avec divers raccourcis ou ouvre, avec un double-clic, la console de réglage du X-Fi. Cet élément est primordial puisque c'est le point de départ qui vous permettra notamment de changer le mode de fonctionnement du X-Fi ou de régler les différents paramètres (volume des entrées/sorties via le mixeur intégré, activation des effets CMSS ou Crystaliser...) de la carte. Creative a particulièrement soigné l'apparence de ses applications et le basculement du X-Fi en mode jeu s'accompagne d'un nouveau skin de la console. Notez que le passage d'un mode à un autre prend quand même quelques secondes et ce même sur des machines puissantes, entraînant alors une coupure du son. Les musiciens noteront la richesse des réglages proposés par le mode création musicale avec moult potards, balances et autres taux d'échantillonnage. Petit raffinement appréciable, les réglages personnalisés que vous apportez dans ce mode peuvent être sauvegardés sous la forme d'un profil histoire de les réutiliser sans perdre un temps fou à tout reprogrammer.

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Les différentes consoles Creative en fonction du mode de fonctionnement du X-Fi

Pour faciliter la mise en place des systèmes multi haut-parleurs, l'ensemble logiciel du X-Fi intègre dorénavant un assistant. Après avoir sélectionné le type de câblage (numérique / analogique) et le type de système sonore (2/4.1/5.1, etc.), celui-ci vous guidera pas à pas pour le raccordement des enceintes en indiquant sur une représentation visuelle de la carte le jack où relier l'élément. Il vous sera également possible de vérifier le bon fonctionnement de chaque haut parleur grâce à un bouton test (utile pour s'assurer de ne pas avoir mélangé voie arrière et avant).

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Assistant de raccordement des enceintes

Puisqu'il est question de réglage, sachez que la console X-Fi permet d'ajuster les graves et les aigus, de basculer en mode muet ou bien de régler le volume du casque indépendamment sans couper le son des enceintes principales. Petit changement par rapport aux dernières versions de l'Audigy, les fonctions de réglage du caisson de basses ont été déportées dans la console THX, sauf si vous avez sélectionné le mode jeux. La console THX permet de régler pour les basses le gain du caisson, son niveau et la fréquence de CrossOver. Pour le reste, Creative propose toujours un égaliseur dix bandes avec présélections (rock, jazz, country, new age) et la fonction SVM de gestion du volume régule ce dernier afin d'éviter les trop fortes variations. On pourra également modifier depuis la console Creative le taux d'échantillonnage de la sortie numérique et les modes de décodage Dolby et DTS.

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Console Creative THX

Pour les allergiques à la console, l'offre logicielle du X-Fi intègre un module baptisé Audio Console qui offre un accès direct aux fonctions de la carte au travers d'une interface dépouillée et sobre qui séduira visiblement les utilisateurs avancés. Au-delà, Creative propose également son application multimédia MediaSource, ici en version 3.30, pour la gestion de vos fichiers audio. Sorte de Winamp à la sauce Creative, le MediaSource offre un ensemble très convaincant de fonctionnalités avec un lecteur qui peut lire vos CD-Audio et récupérer leurs informations depuis le service CDDB, effectuer des extractions audionumériques, gérer votre bibliothèque musicale tout en offrant un bouton d'enregistrement et des fonctions inédites. La fonction de rip permet de générer des MP3, des fichiers WMA, protégés ou non par DRM et dont vous pourrez régler le débit, mais aussi des fichiers WAV et WAV multicanaux. Attention à ne pas abuser de ce dernier mode dans lequel les 40 secondes de musique atteignent tout de même quelque 85 Mo sur le disque dur. Autre petit problème, si le Windows Media Player peut relire les WAV multicanaux, il n'en va pas de même d'une application comme SoundForge et ce même dans sa dernière version 8.0. Avec MediaSource, on peut aussi accélérer ou ralentir la lecture d'un fichier audio ou bien nettoyer les fichiers audio endommagés typiquement en provenance de disques 33 ou 45 tours (sachez que le nettoyage est possible sur les fichiers existants ou à la volée sur les sources reliées en entrée au X-Fi).

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Creative MediaSource : un lecteur multimédia fort complet


Creative propose également un logiciel d'enregistrement dit intelligent qui fonctionne comme un assistant vous aidant à sélectionner les sources, à régler leur volume, à les capturer puis à détecter les silences séparant des morceaux (dans le cas d'une cassette par exemple) pour segmenter l'enregistrement avant de le nettoyer si besoin est. De plus, cette application peut servir à la programmation d'enregistrements prédéfinis. Le logiciel WaveSource permettant l'édition rapide de fichiers audio est également au menu des réjouissances même s'il n'est pas non plus capable de lire les fichiers WAV multicanaux générés par l'enregistreur du X-Fi. Pour les aficionados du MIDI, Creative propose toujours Vienna SoundFont, un gestionnaire de banques SoundFont et un lecteur 3D MIDI. On peut également découvrir dans les logiciels installés un lecteur Karaoké qui affiche les paroles des chansons pour peu que celles-ci soient renseignées dans vos tags MP3 (si ce n'est pas le cas le logiciel vous permet de les ajouter).

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Le module d'enregistrement « Intelligent »

Enfin, les possesseurs de l'Elite Pro ont droit au Creative Entertainement Center déjà inauguré avec l'Audigy 4 qui affiche en incrustation à l'écran les réglages sonores que vous effectuez depuis la télécommande et offre une interface multimédia inspirée du Windows XP Media Center pour vous permettre de naviguer dans le contenu multimédia de vos disques. Attention, le Creative Entertainement Center nécessite une carte graphique DirectX 9 et si la fonction diaporama aurait pu être sympathique, l'affichage des photos est hélas systématiquement flou.

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Creative Entertainment Center

Creative X-Fi : une offre (trop ?) dense

En attendant de s'attaquer à d'autres marchés, Creative décline son processeur X-Fi avec quatre modèles différents de Cartes sons. Il s'agit des Creative Sound Blaster X-Fi Xtreme Music, X-Fi Platinum, X-Fi Fatal1ty FPS et X-Fi Elite Pro dont nous allons détailler les spécificités. Notez que Creative a pour l'instant retenu la seule interface PCI pour ses X-Fi en attendant d'adopter le bus PCI-Express plus tard.

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Creative Sound Blaster X-Fi Xtreme Music - X-Fi Platinum

La X-Fi Xtreme Music constitue l'offre d'entrée de gamme puisqu'il s'agit d'une carte son livrée nue, contrairement au modèle Platinum qui intègre en plus un rack de connexions audio 3 ½. X-Fi Xtreme Music et Platinum se partagent les mêmes caractéristiques techniques avec une carte identique. Munie d'un PCB noir et d'une équerre dorée façon or, la Sound Blaster X-Fi Xtreme Music est un rien plus courte en longueur qu'une Audigy 2 ZS alors que son processeur adopte un packaging PGA. On notera que malgré la puissance dudit processeur, aucun radiateur n'est présent sur la puce CA20K1. Dans sa version de base, la carte X-Fi version SB0460 a recours à un DAC Cirrus Logic 4382 et un circuit Wolfson WM8775. La carte dispose en interne d'un connecteur Molex de type floppy, d'un connecteur pour y relier un éventuel rack en façade, mais la connectique offerte par le T-Bracket est on ne peut plus chiche ! Alors que l'Audigy 2 ZS comptait quelques six prises mini-jack, il faut faire avec seulement quatre sur la X-Fi dont une seulement fait office d'entrée ligne... Et encore, le jack en question a un fonctionnement de type FlexiJack : il peut soit opérer en entrée ligne / microphone, soit en entrée numérique SPDIF, le basculement s'effectuant depuis le logiciel. Ceci peut poser problème sur le modèle Xtreme Music, le nombre limité de connecteur vous obligeant à faire des choix surtout si vous disposez d'enceintes numériques. Autre souci, le X-Fi ne dispose pas de connexion Digital-DIN. Enfin, on retrouve un port AD_Link sur la carte si vous décidez éventuellement de la mettre à jour avec le rack externe Creative.

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Carte Sound Blaster X-Fi Xtreme Music/Platinum


Creative Sound Blaster X-Fi Fatal1ty FPS - X-Fi Elite Pro

Les modèles X-Fi Falat1ty FPS et Elite Pro bénéficient d'un design de carte plus évolué référencé SB0550. Le processeur X-Fi est ici accompagné de 64 Mo de mémoire vive pour la fonction X-Ram, et on note sur l'extrémité de la carte la présence d'un bloc de plastique noir frappé du logo X-Fi. Celui-ci est purement décoratif puisque son seul rôle est de s'illuminer de bleu ou de rouge sur sa tranche lorsque le PC est en route. Les composants peuplant la carte sont également différents puisque Creative a ici recours à des DAC Cirrus Logic 4398 certifiés à 120 dB quand les 4382 du design SB0460 sont certifiés à 114 dB. Le circuit Wolfson est ici remplacé par un convertisseur AKM AK5394 certifié à 123 dB. La connectique de la carte reste identique à celle décrite pour le modèle Music avec quatre pauvres petits jacks sur le T-Bracket. Notez que la prise mini-Molex ne sert que si vous reliez le rack externe à la carte son.

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Carte Sound Blaster X-Fi Fatal1ty FPS/Elite Pro


Creative accompagne la Fatal1ty FPS d'un rack 3 1/2, le même que celui de la X-Fi Platinum. De couleur noir, ce dernier comporte deux prises Cinch MIDI, une fenêtre infrarouge, une entrée ligne et une sortie casque disposant chacune d'un bouton argenté de réglage du niveau. On retrouve également sur le rack des entrées/sorties numériques coaxiales et optiques ainsi qu'une prise auxiliaire pour relier un appareil RCA en entrée.

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Le rack Creative X-Fi ici sérigraphié Fatal1ty


Le modèle X-Fi Elite Pro est pour sa part livré avec un imposant boîtier de connexion externe se reliant à la carte son via le connecteur AD_Link. Celui-ci offre divers potentiomètres permettant de régler le volume, de passer en mode muet, mais aussi de régler le degré des effets Crystalizer, EAX ou CMSS 3D. On y retrouve également une fenêtre infrarouge, une prise casque et deux entrées ligne dont une de haute impédance pour les instruments de musique notamment. Chacune des entrées dispose d'une molette de réglage permettant d'ajuster son niveau. À l'arrière, le boîtier Elite Pro offre une entrée et une sortie MIDI au format Cinch, ainsi qu'une entrée et une sortie SPDIF coaxiale en plus d'une entrée et d'une sortie TOSLink. On retrouve également deux connecteurs RCA pour relier un tourne-disques ainsi qu'une prise de masse, et Creative a doté le boîtier d'un connecteur propriétaire pour ses enceintes maisons.

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Le rack externe accompagnant l'Elite Pro et sa connectique


Un mot sur la télécommande qui accompagne l'Elite Pro : celle-ci sort des mêmes usines que les télécommandes Microsoft Windows Media Center et offre une ergonomie irréprochable avec l'accès aux fonctions principales de la carte. Cette télécommande est proposée avec tous les modèles X-Fi, sauf la version Xtreme Music. On notera par ailleurs que dans toutes les déclinaisons X-Fi, le FireWire qui a pourtant fait les beaux jours de l'Audigy a hélas purement et simplement disparu. Et dans un tout autre registre, Creative ne livre plus aucun jeu en bundle avec ses cartes X-Fi : dommage !

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Télécommande Creative X-Fi
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Lorsque l'on parle de son sur PC, il n'est pas seulement question de qualité de restitution mais également de performances, à savoir l'impact qu'à tel ou tel circuit audio sur les performances globales de la machine. Pour mesurer ce paramètre, nous avons utilisé deux jeux fort connus à savoir Half-Life 2 et Battlefield 2 avec la configuration suivante :
  • Carte mère Foxconn i945
  • Intel Pentium 4 660 (3.6 GHz)
  • 2 x 512 Mo Corsair Twin2X PC4300
  • Leadtek WinFast 7800GTX
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go SATA 150.
La configuration en question était naturellement pourvue de Windows XP Professionnel Service Pack 2 et des derniers Drivers disponibles à la date du test. Côté réglages, nous lançons les jeux en 1024 x 768 x 32 et nous opposerons le X-Fi à l'Audigy 2 ZS mais aussi à l'Intel High Definition Audio.

Battlefield 2

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Avec Battlefield 2, la Sound Blaster X-Fi est un cran au dessus de l'Audigy 2 ZS ce qui tend à démontrer qu'elle consomme effectivement moins de resources processeur. Le gain de performances face à la solution intégrée d'Intel reste impressionant puisque le codec Realtek ALC880 ralentit notre framerate d'un peu plus de 4% face aux résultats du X-Fi.

Half-Life 2

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Half-Life 2, en mode qualité sonore élevée, nous permet de faire peu ou prou les mêmes constatations. La X-Fi demeure un cran au-dessus de l'Audigy 2 ZS et le gain face à l'Intel High Definition Audio atteint les 3%.

Qualité des entrées/sorties

Au-delà des performances du X-Fi dans les jeux, nous avons naturellement cherché à savoir comment se comportait le petit dernier de Creative en matière de qualité audio. Pour cela nous avons procédé à diverses mesures avec le logiciel RightMark Audio et nous comparerons trois cartes Creative : l'Audigy 2 ZS, la X-Fi Xtreme Music et la X-Fi Elite Pro.

Réponse en fréquence - 16 bits 44.1 kHz

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De gauche à droite : Creative Audigy 2 ZS, Creative X-Fi Xtreme Music, Creative X-Fi Elite Pro

Les graphiques parlent d'eux-même et le X-Fi fait ici largement mieux que l'Audigy 2 ZS en offrant une réponse quasi linéaire. Quant au modèle Elite Pro, il fait un peu mieux que le X-Fi Xtreme Music.

Rapport signal bruit - 16 bits 44.1 kHz

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De gauche à droite : Creative Audigy 2 ZS, Creative X-Fi Xtreme Music, Creative X-Fi Elite Pro

Le rapport signal/bruit du X-Fi en 16 bits est, pour la version Xtreme Music, identique à celui de l'Audigy 2 ZS avec un indice à 94 dB. La X-Fi Elite Pro atteint pour sa part les 95,1 dB ce qui est sensiblement meilleur.

Réponse en fréquence - 24 bits 96 kHz

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De gauche à droite : Creative Audigy 2 ZS, Creative X-Fi Xtreme Music, Creative X-Fi Elite Pro

Le passage en 24 bits permet d'effectuer les mêmes constats. Le X-Fi se trouve donc conforté dans sa supériorité face à l'Audigy 2 ZS du moins lorsqu'il s'agit de réponse en fréquence.

Rapport signal bruit - 24 bits 96 kHz

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De gauche à droite : Creative Audigy 2 ZS, Creative X-Fi Xtreme Music, Creative X-Fi Elite Pro

Si en 16 bits notre X-Fi ne creusait pas vraiment l'écart avec l'Audigy 2 ZS, la donne change en 24 bits. Ici, le rapport signal/bruit du X-Fi atteint 115,7 dB pour le modèle Elite Pro, contre 100,3 pour la version Xtreme Music. Dans ces conditions les 97 dB de l'Audigy 2 ZS font presque pâle figure.

Pour finir voici le détail des valeurs relevées par RightMark en 16/44 puis en 24/96 avec le X-Fi Elite Pro :

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Conclusion

A l'heure du tout intégré, Creative réussit à démontrer l'impensable à savoir qu'il est encore possible d'innover dans le monde de la carte son. Il faut dire que les ingénieurs de la firme n'ont cette fois-ci pas chômé ! Plutôt que de nous resservir une énième déclinaison de la Sound Blaster Live !, ils ont concocté un vrai nouveau processeur audio. Celui-ci adopte une architecture inédite qui ouvre la voie à de nouvelles possibilités. Les plus appréciables sont naturellement les fonctions Crystalizer et CMSS-3D qui combinées parviennent à donner une autre allure à vos morceaux préférés. Même un classique de la chanson française, comme un titre d'Yves Montand, profite avec ces deux fonctions d'une plus grande ampleur sonore, d'un meilleur niveau détail et d'un relief largement supérieur à celui obtenu avec une carte son traditionnelle. Le plus fort est que le Crystalizer, tout comme CMSS-3D, fonctionnent avec toutes les sources audios, y compris avec les MP3 qui retrouveront un certain éclat ! Véritable démonstration technologique, le X-Fi de Creative offre une qualité sonore probablement jamais atteinte sur PC tout en apportant des innovations notables.

Au chapitre des regrets, on ne pourra que déplorer le choix de Creative de ne plus offrir de support FireWire tout comme on s'interroge sur la réduction drastique du nombre de connecteurs jack présents à l'arrière des cartes X-Fi ou sur l'absence de modèle PCI-Express à l'heure où toutes les nouvelles machines sont dotées de cette nouvelle interface. Autre pointe de déception : l'absence d'encodage en Dolby Digital qui aurait pu finir de convaincre ceux qui sont prêts à s'offrir le modèle Elite Pro. En outre et malgré les indéniables qualités du X-Fi, une question demeure. Qui est aujourd'hui prêt à débourser environ 150 €, au bas mot, pour une « simple » carte son quand la grande partie des utilisateurs se contentent du chip son intégré à leur carte mère ? La question mérite d'être posée et si le X-Fi est à des années lumières de ce qu'Intel peut offrir avec son High Definition Audio, son prix l'est aussi : il vous en coûtera près de 400 € pour le modèle haut de gamme Elite Pro... Les tarifs nous semblent définitivement trop élevés et c'est bien dommage vu la très grande qualité du X-Fi. À moins bien sûr que Creative ne se serve de sa gamme X-Fi comme d'une vitrine pour mieux vendre la puce seule auprès de fabricants d'électronique grand public...

Sound Blaster X-Fi Xtreme Music

6

Les plus

  • Apports du CMSS et du Crystalizer
  • Excellente qualité audio
  • Puissance du X-Fi

Les moins

  • Prix élevé
  • Disparition du FireWire

0

Performances9

Fonctionnalités9

Confort d'utilisation8



Sound Blaster X-Fi Elite Pro

8

Les plus

  • Performances exceptionnelles
  • Grande polyvalence
  • Suite logicielle

Les moins

  • Intérêt du X-Ram à démontrer
  • Rack externe trop imposant
  • Pas d'encodage Dolby ?
  • Prix trop élevé

0

Performances9

Fonctionnalités9

Confort d'utilisation9

Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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