Deux appareils qui flirtent avec la vidéo
Ce deuxième face à face s'annonce sous le signe de la vidéo ! Les deux appareils que nous avons choisi de vous présenter ont en effet des caractéristiques qui évoquent d'assez près l'image animée.Ce face à face reprend les rubriques habituelles de nos tests d'appareils, mais introduit une nouveauté, à savoir ce mode vidéo que nous testons pour la première fois. Des séquences vous sont proposées sous forme de fichiers à télécharger pour vous permettre de vous faire, par vous-mêmes, une idée des capacités de l'appareil. Mais la vidéo ne fait pas tout ! Ce face à face est avant tout l'occasion de présenter de façon complète et précise l'ensemble des caractéristiques et performances des appareils ainsi « opposés ».
Après le Panasonic Lumix FX8 et le Fuji F10 qui s'illustraient en basse lumière, voici donc le Panasonic Lumix DMC-LX1 et le Casio Exilim EX-S500 qui flirtent avec la vidéo. D'autres suivront.
Casio Exilim EX-S500 : poids plume doué pour la vidéo | Panasonic Lumix DMC-LX1 : premier compact 16/9e |
L?Exilim EX-S500 a bénéficié d?une importante promotion lors de son annonce en juin dernier. Cet appareil était en quelque sorte l?étendard en matière de miniaturisation que Casio souhaitait brandir pour mieux se faire connaître et investir plus largement le marché mondial des appareils photo. La compacité atteinte sur ce modèle - notamment du fait de la réduction du moteur -, est effectivement impressionnante. | Avec le Lumix DMC-LX1, Panasonic a inauguré une nouvelle série. Le LX1 prend place en haut de la gamme des compacts : la richesse de ses modes, la définition de son capteur, les 3 formats de photos qu?il propose et toujours le stabilisateur d'images sont quelques-unes des caractéristiques qui lui confèrent sans conteste cette place à part et dominante. Sortie officielle courant septembre. |
Le face à face résumé
Le mode vidéo des appareils photo numérique à la cote ! Il n'est guère une actualité matérielle sans que les caractéristiques de ce mode soient mentionnées, et lorsque ce n'est pas le cas, le rédacteur se fait rapidement rappeler à l'ordre !Du MPEG 4 sur un compact
En dehors de son extrême compacité, l'Exilim EX-S500 se fait remarquer par ses caractéristiques vidéo. Chose rare sur un appareil photo numérique, le EX-S500 permet d'enregistrer au format MPEG 4. Ses autres spécifications ne sont pas en reste : 640 x 480 à 30 images par seconde, vidéo avec son, et plusieurs modes proposés :- Rétro-séquence : l'enregistrement commence 5 secondes avant la pression sur la touche vidéo.
- Séquence courte : permet d'enregistrer des séquences courtes et de continuer l'enregistrement quelques secondes après. On dispose de 8 secondes à repartir sur deux plages.
- Muet : enregistrement en noir et blanc et en accéléré.
Comme à la télé
Un écran et un capteur 16/9e, voilà qui est original ! Mais venant d'un constructeur réputé pour ses télévisions, le concept ne surprend pas si longtemps. Le Lumix DMC-LX1 fait penser à ces compacts APS qui ont été en vogue il y a une dizaine d'années. Le panoramique ou 16/9e refait donc son apparition sur un appareil numérique, en tant que format de capteur. L'autre originalité du LX1 est de permettre d'enregistrer également en formats 2/3 et 4/3, mais avec une petite perte de résolution (respectivement 7 et 6 millions de pixels contre 8 millions de pixels en 16/9e). Ici aussi le mode vidéo est avancé : le LX1 permet d'enregistrer des séquences avec son jusqu'à remplissement de la carte. Une autre fonction Images animées, permet de créer des animations en faisant défiler jusqu'à 100 photos en 320 x 240 à 5 ou 10 i/s.Casio Exilim EX-S500 : un poids plume doué pour la vidéo
Sur un appareil comme le EX-S500, le rapprochement avec les cartes de crédit, niveau format, prend ici toute sa signification. Vraiment fin (90 x 59 x 16 mm), il surprend lors de la prise en mains, parce qu'il est presque malgré tout « lourd » (115 g sans batterie ni carte) au regard de ses dimensions.Sur la face supérieure étroite se trouve le déclencheur. Il n'est pas signalé par une butée : c'est une touche lisse et souple, plutôt confortable. L'interrupteur se trouve dans le prolongement : petit voire très petit et enfoncé, c'est presque avec l'ongle ou pour le moins avec une pression insistante qu'il faut aller le chercher. L'interface est plutôt inhabituelle : malgré les petites formes du boîtier, les boutons sont peu envahissants. Plate, carrée et stylée, la commande quadri-directionnelle dispose d'une signalétique réduite au minimum. Les touches gauche/droite peuvent être personnalisées pour accueillir un des réglages suivants : mise au point, correction d'exposition, Balance des blancs, sensibilité ou retardateur. Dommage qu'elles ne fonctionnent pas de façon distincte et que seul un réglage puisse être choisi. On aimerait par exemple pouvoir disposer d'un accès direct à la balance ainsi qu'à la correction d'exposition. Là il faut faire un choix, et parcourir longuement les menus pour aller chercher celui des réglages qui n'aura pas été retenu. D'autre part, on regrettera l'absence d'une touche directe pour la suppression des photos ; il faut passer en mode lecture pour supprimer un cliché : c'est long et malcommode.
Seuls quatre petits carrés en très léger relief matérialisent les touches ; c'est un peu insuffisant pour un usage intuitif ; il faudra souvent regarder ce que l'on fait lorsque l'on manipule ces commandes. A côté d'elles, la touche BS donne accès à tous les modes (et il y en a : jusqu'à 33 avec également la possibilité d'enregistrer des modèles personnalisés). La touche Menu est située à proximité : elle donne accès à l'ensemble des réglages prise et post prise de vue. Située dans l'extrémité supérieure droite, la commande de zoom prend la forme de deux touches : grand-angle et télé. L'œillet de lanière qui se situe dans le prolongement gène un peu : on butte dessus dès que l'on manipule le zoom, et on discerne moins bien le relief des touches. Les commandes vidéo, prise de vue et lecture suivent dans le prolongement.La sortie son est située à droite de l'écran LCD de 2,2 pouces (le EX-S500 est dépourvu de viseur optique) tandis que le microphone se trouve sur la face avant, près de l'objectif.
Malgré l'épaisseur minimaliste de l'appareil, Casio est parvenu à y loger une batterie. Elle se trouve dans le même compartiment que la carte SD. Le EX-S500 se recharge sur une base : on trouve donc également un connecteur sous l'appareil, ainsi que le pas de vis pour l'utilisation d'un trépied. Il y a peu de commandes sur ce boîtier très stylé. Cela se fait au détriment d'un accès direct aux fonctions. La signalétique est discrète, les commandes ressortent à peine. Il faut globalement un peu de doigté et d'attention pour manipuler ce bijou là.
Naviguons dans les menus
La touche menu donne accès à l'ensemble des réglages répartis sous la forme de trois onglets : Rec / Qualité / Réglages. Les menus sont un peu longs à parcourir (il y a abondance de réglages), mais l'organisation est bonne et la navigation se fait simplement, d'un onglet à l'autre, du haut vers le bas, puis de gauche à droite une fois un réglage sélectionné. Tout à la fin du menu « Réglages » se trouvent les options de formatage et de réinitialisation. Étant de celles que l'on utilise le plus fréquemment, on regrettera de les voir presque remisées au fond des menus.Les intitulés sont clairs. Seule la page de sélection de balance est peu parlante
Le EX-S500 offre quelques réglages inhabituels ou qui méritent explication, dont :
- Obturateur rapide : l'autofocus bascule en panfocus (prise de vue sans délai de mise au point) lorsque l'on presse l'interrupteur.
- Mode photo + son : dans ce mode, l'appareil bascule après chaque prise de vue en mode son pour permettre d'effectuer un enregistrement jusqu'à 30 secondes. Si vous souhaitez enchaîner les clichés, ce n'est pas le bon mode, car il faut faire avec cette alternance son/image.
- Revue : l'image s'affiche une seconde après l'enregistrement
- Mémoire : permet de spécifier les réglages qui seront actifs lors de la mise sous tension de l'appareil.
- Retardateur : il est possible de sélectionner l'option 3 fois qui lui permet d'être actif sur 3 clichés consécutifs. Il déclenche une première fois après un retard de 10 secondes, puis 2 fois à 1 seconde d'intervalle. Bien pratique pour les photos de groupes, les autoportraits...
Les indicateurs en mode prise de vue
Du format de fichier jusqu'à l'histogramme, toutes les informations que l'on peut souhaiter sont présentes sur le moniteur. Lors d'une demie pression sur le déclencheur, on obtient les indications de vitesse et d'ouverture.
Du format de fichier jusqu'à l'histogramme, toutes les informations sont présentes
Les indicateurs en mode lecture
Toutes les informations présentes en mode prise de vue se retrouvent en mode lecture. Il est possible de supprimer cet affichage au moyen de la touche Display. C'est également dans ce mode que l'on peut supprimer tout ou partie des photos.
Ici encore, l'affichage est complet
En mode lecture, plusieurs options permettent de manipuler l'image : rotation, redimension, rognage. Il est également possible de copier des images dans un dossier « favoris » situé dans la mémoire flash de l'appareil.
Du côté des modes
Tous les modes - aussi bien le mode auto que les programmes résultat -, sont accessibles depuis la touche BestShot. Et quelque soit le mode choisi, l'ensemble des réglages sont disponibles.À noter :
On trouve des « doublons » dans le menu BestShot, comme le mode anti-bougé, accessible également depuis le menu.
Les programmes résultat
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a abondance de modes sur le EX-S500. Tous ces BestShot (dans le langage du constructeur) sont même presque devenus une marque de fabrique.
On trouve ainsi :
Auto, portrait, scène, portrait avec scène, enfant, sport, portrait aux chandelles, fête, animal, fleurs, vert naturel, feuilles d'automne, eau coulant doucement, eau jaillissante, coucher de soleil, scène de nuit, scène de nuit portrait, feux d'artifice, nourriture, texte, collection, contre-jour, anti-bougé, haute sensibilité, monochrome, rétro, crépuscule, cartes de visite et documents, tableau blanc etc., silencieux, séquence courte, séquence rétro, enregistrement de la voix, enregistrement modèle perso.
Ces modes peuvent être pertinents sur un compact de type « auto », mais on préférerait malgré tout trouver des modes priorité plutôt que ce type de « raccourcis » (Comme le mode « eau coulant doucement » et « eau jaillissante » qui permettent de régler la vitesse de façon indirecte pour obtenir des effets de fondu ou de mouvement gelé).
Le mode cartes de visites et documents :
Le mode cartes de visite et documents...
... permet de redresser les droites et de prendre une avance sur le post-traitement
A noter : Seul inconvénient, comme à chaque fois qu'il est question de redressement ou de recadrage, on perd beaucoup en définition : 1 600 x 1 200 pour la version redressée contre 2 560 x 1 920 pour l'original.
Transfert, retouche et offre logicielle
L'offre logicielle est bien ce qui pêche dans ce tableau d'ensemble.Photo Loader 2.3 et Photohands 1.0
Photo Loader est une solution d'archivage au format HTML. Depuis les bibliothèques constituées par chargement automatique ou manuel, il est possible d'effectuer des opérations de maintenance (édition, suppression, copie, etc.). Les bibliothèques s'affichent par date dans le navigateur. Photo Loader gère également l'envoi par mail (sélection d'un logiciel de messagerie et d'un format d'envoi).Les fonctions sont limitées, l'interface austère et la navigation malaisée ; on préférera l'oublier.
Photohands permet l'impression et la retouche des images. Les retouches proposées sont élémentaires (contraste, luminosité, saturation, netteté, élimination du bruit, application de teinte sépia ou monochrome), et la pré-visualisation qui se fait dans des vignettes ne permet pas d'apprécier la portée des modifications ; modification de la taille de l'image, rotation inversion, sauvegarde et impression complètent l'offre. L'interface semble d'un autre temps, et rien que pour voir cela il faudra faire l'effort d'ouvrir au moins une fois cette application.
Photo Loader 2.3 et Photohands 1.0 : une suite logicielle qui aurait bien besoin d'être réactualisée !
Quid des performances ?
Tous les modèles sont équipés de la technologie « Anti Shake DSP » qui permet de compenser les flous de bouger. Avec ce système, on est loin de la stabilisation optique façon Panasonic par exemple. L'Anti Shake DSP consiste simplement en une augmentation de la sensibilité et de la vitesse d'obturation. Lorsque ce réglage est actif, la sensibilité grimpe jusqu'à 1 600 ISO. Lorsque l'on voit la façon dont l'image est atteinte par le bruit à cette sensibilité, on se dit que c'est une option à utiliser avec parcimonie. Quand le bruit envahit à ce point les photos, seuls les tirages 11 x 15 restent acceptables. La commande de zoom est nerveuse mais difficile à doser. Elle s'arrête un peu brusquement, par paliers trop marqués.L'autonomie est conséquente, les Comparateur de prix de Clubic.com
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Tout nouvellement annoncé, le Panasonic Lumix DMC-LX1 n'est pas encore disponible sur notre comparateur de prix.