Un gros cube, un petit cube...
Les simulations sportives sur PC sont toujours l'objet de débats passionnés opposant les tenants d'un réalisme poussé à l'extrême et les amateurs d'arcade où la prise en main doit être aussi rapide que sur un FPS par exemple. Cette seconde catégorie est généralement chouchoutée par les éditeurs de courses auto / moto pour la bonne et simple raison qu'il est plus facile de réaliser un titre arcade que de reproduire à la perfection l'impact de la météorologie ou les transferts de masses. Avec MotoGP URT, Climax nous a toutefois prouvé qu'il était possible de choisir une orientation moins tranchée, de prendre en quelque sorte une voie médiane. Si la série ne lorgne jamais du côté de la simulation pure et dure, il est possible, selon le niveau de difficulté sélectionné, de rendre les choses un peu plus réalistes.Bien sûr, le mode débutant et son côté résolument arcade, reste le meilleur moyen de commencer. Le joueur est pris en main et, après la création d'un compte personnel, il est conseillé de se rendre au menu didacticiel qui nous propose d'apprendre très sommairement à manipuler la monture. Accélération, frein, passage de chicanes ou apprentissage du travers, cette première approche du jeu est tout de même très limitée et on passe bien rapidement à autre chose. MotoGP URT 3 nous propose alors plusieurs modes de jeu. Solo ou multijoueurs, carrière ou course rapide, en écran partagé ou par le réseau, autant de modes qui permettent de faire durer le plaisir et de compenser un peu le manque de nouveautés. On ne peut effectivement pas dire que les développeurs de Climax aient été particulièrement audacieux avec cette troisième mouture.
Aussi sympa soit-il, le mode grand prix est tout de même un peu trop proche du précédent opus
Et si le motard nous monte au nez ?
Il est toujours possible de créer son propre pilote et de personnaliser sa moto. Cela n'apporte strictement rien aux courses proprement dites, mais c'est le genre d'options qui ne fait pas de mal. En fait, la principale nouveauté de MotoGP URT 3 se situe au niveau des défis qui ont tout simplement disparu de la circulation. Climax les a intelligemment remplacés par les modes extrême 600, extrême 1000 et extrême 1200. Ces trois compétitions n'ont bien sûr rien d'officiel et, ce faisant, permettent à Climax plus de fantaisie. Les motos y sont plus puissantes et les seize circuits complètement différents du mode grand prix. Il est ainsi possible de courir dans les rues de Prague, de Séville ou de Tokyo et les décors sont alors assez sympathiques avec la présence de quelques monuments célèbres. Simples, ces courses apportent la fraîcheur nécessaire au jeu.
Prague, Séville et Tokyo : trois des seize circuits imaginés par Climax pour son excellent mode extrême
Elles permettent surtout de varier un mode simple joueur qui en dehors de ça ressemblerait vraiment beaucoup à celui de MotoGP URT 2. Sans doute plus arcade que le grand prix, le mode extrême est aussi plus simple à prendre en main et, de manière générale, plus facile. Dans ce mode, un système d'argent fait son apparition pour nous permettre d'acheter de nouvelles motos (débloquées au fur et à mesure des succès) et de les améliorer. Enfin, on ne peut parler de MotoGP sans faire un tour du côté du multijoueurs. Ce mode de jeu particulièrement abouti est sans doute pour une bonne part dans le succès du titre de Climax qui dans sa version 3 devrait à nouveau marquer les esprits. Les nouveautés sont pour ainsi dire inexistantes (jeu en LAN / Internet jusqu'à 16, écran partagé jusqu'à 4), mais le plaisir ressenti est intact et les parties en écran partagé toujours aussi intenses.
Conclusion
Après les succès de MotoGP URT 1 et 2, Climax et THQ ont dû se dire qu'on ne changeait pas une équipe qui gagne et, en réalité, il faut bien reconnaître que les deux compères n'ont finalement pas changé grand-chose. Grand amateur du précédent volet, j'avoue que de prime abord cette suite m'a un peu laissé sur ma faim. La réalisation technique tout d'abord est très proche de celle de MotoGP URT 2 alors que deux ans les séparent. De la même manière, le mode grand prix ne semble pas avoir vraiment évolué et si l'on enchaîne les courses avec plaisir, la sensation de déjà-vu est sensible. La conduite est toujours aussi arcade, les différents modes de difficulté permettent une montée en puissance progressive et les didacticiels s'avèrent bien inutiles... Est-ce à dire que MotoGP URT 3 n'a aucun intérêt ?Ça serait aller un peu vite en besogne et faire abstraction de l'excellent mode extrême. Destiné à remplacer les peu convaincants défis du précédent opus, ce mode de jeu propose trois catégories et 16 circuits différents. Des circuits moins réalistes, mais plus funs que les officiels du mode grand prix et surtout des circuits qui offrent une réelle variété. Associé au mode multijoueurs, cela permet à MotoGP URT 3 de prendre une autre dimension et renouvelle vraiment les parties : se tirer la bourre à 4 en écran splitté dans les rues de Prague est très sympathique. Résolument arcade, MotoGP URT 3 n'est pas destiné à devenir le GTR de la moto sur PC. Il n'en demeure pas moins un bon jeu de course, particulièrement accrocheur en multijoueurs... Le peu de nouveautés risque de faire grincer quelques dents chez les possesseurs de la version 2, mais c'est tout à fait le genre de titre sur lequel on revient régulièrement avec quelques amis !
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