Maggie Q n'a pas de chance
La tendance est à la scénarisation des jeux de voitures et Undercover ne déroge pas à la règle avec, pour l'occasion, la réalisation de quelques cinématiques destinées à mettre le joueur dans le bain en faisant intervenir des stars du grand écran. Maggie Q est notamment de la partie, mais autant être clairs d'entrée de jeu, ces séquences ne présentent pas le moindre intérêt tout d'abord du fait d'un scénario usé jusqu'à la corde, mais aussi de part la médiocrité des saynètes. Difficile de dire si c'est la direction qui pêche ou simplement le jeu de ces acteurs, mais le fait est qu'on ne croit pas du tout à cette histoire de policier infiltré pour démasquer des gangs de vilains méchants qui sèment la terreur dans la ville de Tri-City. La ville justement, il s'agit là encore de l'élément principal du jeu puisqu'Electronic Arts est reparti sur le concept de cité ouverte au sein de laquelle le joueur peut se balader pour faire différentes rencontres qui lui serviront à prouver sa valeur et, ainsi, à faire progresser le scénario.Tout à fait dispensables, les cinématiques n'apportent rien, bien au contraire !
Dans les faits, le joueur enchaînera surtout les épreuves disséminées dans les quatre quartiers de la ville (Gold Coast Moutain, Palm Harbor, Port Crescent et Sunset Hills). S'il est tout à fait possible de se balader au volant de son bolide pour trouver des adversaires, après seulement quelques minutes, tous les joueurs utilisent le bouton de lancement automatique de l'épreuve suivante tant la ville est inintéressante. Pour ainsi dire déserte, cette Tri-City est sans âme et malgré ses trois ans d'âge, celle de Most Wanted reste à des années-lumières ! Déçu et un peu perdu dans cette grande cité sans intérêt, le joueur enchaîne donc les épreuves et de ce point de vue là, la variété est de mise : courses circuits, courses checkpoints, duels, fuites devant la police, missions spéciales et sprints sont là pour nous faire passer le temps et durant les premiers instants, on se laisse d'ailleurs prendre au jeu.
La faute aux limitations techniques imposées par des développeurs dépassés par les événements ? Même sur une machine très puissante, il faudra faire preuve de retenue pour conserver la fluidité nécessaire à un jeu de courses. Un Core 2 Quad à 3,6 GHz équipé de 4 Go de mémoire et épaulé par une 4870X2 ne permet pas de tout mettre au maximum en 1680x1050 alors imaginez un peu avec la configuration minimale présente sur la boîte. Un processeur double-cœur à 2,4 GHz épaulé par 2 Go de mémoire et une GeForce 8800GT devraient cependant permettre de jouer dans de bonnes conditions (1280x1024). Hélas, si la fluidité est alors de mise, on ne peut pas en dire autant de la réalisation graphique, plus qu'en demie-teinte. Les effets sont trop présents, les couleurs trop saturées et même les modèles de voitures semblent grossiers. En plus d'être vite ennuyeux, Undercover ne peut donc même pas arguer de l'élément graphique pour se faire une place au soleil.
Toutes les missions sont accessibles via la carte : on évite ainsi les balades dans la « ville-fantôme »
Conclusion
Sur le papier, le retour des courses poursuites avec la police était sans doute une excellente idée. Hélas, une fois de plus, le fait d'avoir une bonne idée ne suffit pas et ce Need For Speed nous prouve à quel point la série n'est plus que l'ombre d'elle-même. Undercover est un ratage à de nombreux niveaux et quand bien même vous possédiez une configuration « de brute », la réalisation technique est tout juste passable. Les graphistes ont abusé des effets en tout genre et l'ensemble suinte le mauvais goût alors que la fluidité de l'animation reste perfectible. Cependant, c'est bel et bien du côté du contrôle des véhicules qu'Undercover touche le fond. Pas question de relancer le débat arcade / simulation tant ici le résultat est tout simplement risible. Les voitures sont de vraies caisses à savon capables de réaliser des virages à 90°, de percuter les murs à pleine vitesse et de repartir en étant à peine ralenties. Question : que peut-il rester à un Need For Speed sans aucune sensation, à la réalisation douteuse et à la durée de vie limitée ? Réponse : l'oubli.Attention, une connexion Internet est nécessaire à l'installation du jeu. En outre, suite à quelques problèmes avec FRAPS, nous ne sommes pas en mesure de diffuser de vidéo exclusive.
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