Représentation 3D des matchs : le Messi ?
Sur le fond, Football Manager et LFP Manager sont évidemment très proches l'un de l'autre. Dans les deux cas, il est effectivement question d'enfiler le survêtement (à la façon Guy Roux) ou le costume / cravate (technique Johann Cruyff) du responsable d'un club de football. Dans les deux cas, la possibilité nous sera donnée de choisir parmi la plupart des grands clubs européens, mais aussi d'aller un peu plus loin en « creusant » dans les divisions inférieures ou en allant sur d'autres continents. Enfin, dans les deux cas, ce choix d'un club ne sera pas une finalité : il sera bien sûr possible d'évoluer au fil des saisons, de trouver un club plus prestigieux, voire d'être nommé à la tête d'une sélection nationale et de lui faire remporter les titres les plus importants.Les deux studios de développement proposent deux interfaces très différentes
Restons dans le domaine des points communs pour parler des options disponibles tout au long de la partie puisque dans un cas comme dans l'autre, il est question de gérer la plupart des aspects sportifs liés au club de la sélection de l'équipe première, à la confection des entraînements, en passant par la réserve, les juniors, les contrats, les transferts et bien sûr l'ensemble du personnel attaché à l'équipe (recruteurs, adjoints...). Les possibilités tactiques sont étendues et les joueurs ont de nombreuses options en ce qui concerne l'entraînement de leurs poulains. De la même manière, de nombreux outils sont disponibles afin de dénicher la perle rare tant sur le marché des transferts qu'au sein des équipes réserves ou juniors un peu partout dans le monde.
Si choisir entre Football Manager et LFP Manager relève donc davantage de l'état d'esprit de chacun d'entre nous, on peut assez facilement distinguer les publics susceptibles de se laisser convaincre. Ainsi, Football Manager ravira les fans de compositions aux petits oignons, d'options tous azimuts et de précision dans la simulation. Au contraire, LFP Manager est un peu plus « clinquant », mais plus joliment mis en scène également avec une interface plus claire, plus abordable et des options qui permettent de varier davantage les parties (gestion de la publicité, de l'agrandissement du stade). L'un dans l'autre, LFP Manager permet des parties plus abordables, quand Football Manager joue la carte de la profondeur et si une saison peut se faire en quelques heures sur LFP, il en faut au moins cinq fois plus chez Sports Interactive.
Plus complète, la gestion financière de LFP Manager vient au secours d'une gestion d'équipe en retrait
Ces précisions apportées, il convient maintenant de revenir sur les versions 2009 de nos poulains. En effet, chaque année c'est un peu le même « cinéma » : les deux éditeurs nous proposent des versions remaniées de leur titre phare, mais les progrès ne sont pas toujours évidents et ces versions 2009 en sont finalement un triste exemple. Du côté de chez Sports Interactive, c'est incontestablement l'arrivée d'une représentation des matchs en 3D qui « révolutionne » le jeu. Basée sur des animations reprises à l'archaïque Virtual Striker, cette visualisation des matchs n'apporte pas grand-chose. On ne peut pas dire que l'on gagne vraiment en lisibilité par rapport aux classiques commentaires et les actions sont très étrangement retranscrites, sans parler de la gestion de l'arbitrage.
Certes, le moteur 3D est encore un peu plus efficace et, au contraire de Football Manager 2009, très agréable à regarder, mais en dehors de ce point, que les innovations sont faibles. Les développeurs parlaient d'améliorations au niveau de l'intelligence artificielle, nous les cherchons encore alors que les matchs en mode « texte » sont un cran en dessous de ce que proposait la version 2008. Une mise à jour a déjà été publiée afin de revenir sur les bugs relevés à la sortie du jeu, mais cette mise à jour ne revient pas sur quelques manques qui nuisent à l'aspect grand public du jeu comme l'absence de photos sur de nombreux profils de joueurs, des évaluations un peu fantaisistes et une gestion des transferts / salaires pour le moins farfelues.
L'aspect 3D est bien mieux maîtrisé dans LFP Manager, même les surprises ne sont pas exclues
Conclusion
Nul doute que cette année encore les points sont partagés entre Football Manager et LFP Manager. Incontestablement plus complet, plus riche et plus rigoureux, le jeu de Sports Interactive s'adresse aux puristes, à ceux qui n'ont pas peur de passer des heures devant leur moniteur pour régler le petit truc qui ne va pas dans la tactique ou pour faire progresser le junior qui promet plus que les autres. Au contraire, LFP Manager s'adresse aux joueurs plus touche à tout. Il permet de jouer l'entraîneur certes, mais également le directeur sportif, le responsable publicité, voire même l'architecte du stade. Bien sûr, il est alors un peu moins profond que Football Manager, mais cela suffira à de nombreux joueurs et le choix entre ces deux titres dépendra donc des ambitions de chacun. Reste malgré tout à marquer notre relative déception quant à ces versions '2009' qui n'apportent, dans un cas comme dans l'autre, pas grand-chose à celles de l'an passé. Les bases ont été mises à jour, mais l'intégration des matchs 3D dans Football Manager n'est guère probante, pas plus que les améliorations avancées par les développeurs de LFP Manager alors que des bugs plus ou moins gênants sont à signaler. Des titres globalement de qualité, mais que les possesseurs de versions '2008' regretteront de devoir payer au prix fort !Football Manager nécessite une connexion Internet pour procéder à l'activation du jeu.
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