« You've been terminated »
Afin de ne pas faire tourner pour rien la machine marketing, Terminator Renaissance sortira à la fois sur nos plateformes de jeu et au cinéma. Autrement dit, le long métrage comme les jeux vidéo (PC, Playstation 3 et Xbox 360) seront disponibles, sauf accident de dernière minute, le 3 juin prochain. Toutefois, l'histoire à la base du jeu vidéo ne sera pas un calque du scénario du film de McG, les développeurs ont bien insisté sur ce point dès le début de la présentation. Bien sûr, les protagonistes seront sensiblement les mêmes et l'honorable John Connor (Christian Bale au cinéma) sera évidemment opposé au terrifiant Skynet, mais les événements comptés dans le jeu vidéo démarrent deux ans avant le début du film, en 2016 pour être tout à fait exacts.Sur le principe, cette technique a au moins un avantage : ne pas se gâcher la surprise du film en jouant au jeu ou inversement. Dans la pratique, les scénaristes risquent de se heurter à un problème majeur : comment nous compter la guerre contre Skynet sans terminer par la victoire de l'un ou l'autre des deux camps puisque cette guerre est justement le propos du film ? Les développeurs nous ont apporté un début de réponse en indiquant clairement que le scénario du jeu ne trancherait pas les débat et que la problématique était plutôt de regonfler le moral des troupes humaines. En effet, complètement dépassés technologiquement et numériquement par les armées de Skynet, les Humains l'ont un peu mauvaise en début de partie.
Durant les quelques niveaux que nous avons pu découvrir, l'animation nous a semblé hésitante et le niveau de détails loin d'être exemplaire. Cela dit, le plus gênant est à classer dans les impressions et nous avions toutes les peines du monde à retrouver l'atmosphère « fin du monde » rendue par la bande-annonce du film. Au niveau du gameplay, les développeurs de Grin se sont focalisés sur la gestion des couvertures et le joueur doit impérativement se planquer derrière différents éléments du décor pour s'en sortir. Ainsi planqué, il ne craint pas les tirs ennemis et peut décider de la suite des événements : tir en aveugle, lancer de grenades, déplacement latéral pour atteindre une autre zone de couverture ou mouvement vers l'avant pour attaquer.
Ce schéma tout ce qu'il y de plus simpliste ne serait pas forcément un problème (après tout il s'agit d'un jeu d'action) si l'ensemble n'apparaissait pas aussi bancal. Ainsi, l'intelligence artificielle des ennemis semblait pour le moins limitée et, planqué derrière son muret, c'est comme si notre hôte pouvait rester immobile sans que les Hunter Killers ne puissent jamais l'atteindre : ces imbéciles continuaient à faire feu de la même manière sans discontinuer jusqu'à ce que notre hôte décide de déplacer son personnage. Plutôt gênant, ce problème était observable sur chacune des séquences présentées. On notera en revanche que selon les robots rencontrés, il faut adopter des techniques combats différentes.
L'approche ne sera évidemment pas la même selon que l'on attaque un robot humanoïde comme le T-600 (un Terminator moins avancé que ceux des trois premiers films et que l'on retrouvera dans le quatrième) ou des drones de type wasps voire les puissants Hunter Killers. Afin de varier un peu les plaisirs, les développeurs ont d'ailleurs intégré des séquences à bord de véhicules et au cours desquelles il faut mitrailler les robots envoyés par Skynet. Si elle ne sont pas très originales, ces séquences manquaient surtout de « patate », la faute peut-être à une bande-son encore très loin d'être finalisée. Espérons d'ailleurs qu'il en soit de même de la gestion de la physique ou de la destruction des éléments du décor : deux éléments pour ainsi absents de la démo qui nous a été faite du jeu. Une démo / premier contact dont on ne peut hélas pas retenir grand-chose de franchement positif en dehors de la fameuse musique propre à la licence... Les premières notes ont suffit à faire monter l'ambiance, espérons que les développeurs auront les ressources pour que le soufflé ne retombe pas !