Quand Saints Row, Saints Row-pico ?
Comme son nom l'indique sans ambiguïté, Saints Row 2 est le second opus de la série. Le précédent volet n'est toutefois jamais sorti sur PC et il s'agit donc d'une première pour nos machines. Cela étant et même si les fans du jeu risquent de bondir, on peut dire que Saints Row 2 reprend nombre de mécanismes propres aux Grand Theft Auto. De fait, l'habitué des jeux Rockstar prend vite ses marques alors que le nouveau venu ne devrait pas être perdu trop longtemps, Volition ayant réalisé une introduction en forme de long didacticiel plutôt bien pensé. Dans la peau d'un ancien caïd sérieusement amoché après une explosion, le joueur commence son aventure dans la prison de la ville de Stilwater.Classique, le début de l'aventure est l'occasion d'un rapide didacticiel
Notre premier objectif est évidemment de s'en échapper, mais avant cela, il faut personnaliser notre personnage. Contrairement à Grand Theft Auto, on peut ici modifier complètement l'apparence du « héros » et même choisir d'incarner une femme. Les possibilités sont nombreuses et à l'image de la richesse que propose Saints Row 2 tout au long de la partie, mais avant d'aller plus loin, il s'agit de faire confiance à un certain Carlos pour tenter une évasion. On tabasse un médecin, quelques gardes et on cherche surtout à voler un bateau, car la prison est sur une île. Premier couac cependant, il ne faut pas plus de quelques secondes pour se rendre compte que la prise en charge des périphériques de contrôle est on ne peut plus limite.
L'enchaînement des missions se fait de la manière la plus classique pour un « GTA-like ». Une carte de la ville est effectivement accessible et à partir de là, il suffit de repérer l'emplacement de la ou des missions que l'on est tenté de faire. Scénarisées, elles sont surtout l'occasion de faire progresser une histoire nous racontant la montée en puissance des Saints via quelques cinématiques. Se (re)faire un nom en revanche n'est absolument pas scénarisé. Sur la carte de la ville, en plus des missions, on trouve d'innombrables icônes représentant ce que les développeurs ont appelé des « activités ». Celles-ci vont du tueur à gages au voleur de voitures en passant par la destruction de tout un quartier, la « livraison » des eaux usagées et bien d'autres choses encore.
Tag, destruction massive ou attaque à l'arme lourde ne sont qu'un échantillon des activités proposées
De ce côté-là, on ne peut pas dire que Volition se moque de nous et la variété des « activités » est étonnante. Cela contribue pour une bonne part à la sensation de liberté que l'on éprouve à traverser Stilwater et permet de rallonger la durée de vie du jeu alors que le scénario est sensiblement plus court que celui de Grand Theft Auto IV par exemple. En outre, et encore à côté de ces « activités », on retrouve des éléments plus accessoires qui renforcent l'aspect personnalisation du héros. On peut visiter différentes boutiques de fringues, des bijoutiers, des marchands d'armes et même des cabinets de chirurgie esthétique pour ceux qui voudraient changer la trogne de leur avatar.
Johnny (Gat to) B. Goode
Enfin, à propos de contenu, il nous faut terminer avec l'incroyable liste de véhicules disponibles. À peu près tout et n'importe quoi peut servir les desseins du joueur et cela va du hors-bord à l'hélicoptère en passant par le blindé, la voiturette de golf ou une ribambelle de motos / voitures différentes. Un garage est présent pour que l'on puisse stocker ses « découvertes » et quelques revendeurs sont là pour des produits bien spécifiques, mais le plus souvent c'est dans la rue que l'on trouve la voiture de ses rêves ! Problème, les limitations techniques du jeu se font rapidement sentir et après seulement quelques minutes on se rend compte que les voitures ne sont pas gérées de manière « globale » comme sur GTA IV.
Les contrôles hasardeux sont à l'origine de nombreuses crises de nerfs !
Sur les routes, voitures, camions et motos ont tendance à apparaître / disparaître un peu n'importe comment. De ce fait, il est parfois très délicat de réaliser une vraie poursuite, d'autant que, comme nous l'avons dit, les contrôles sont pour le moins capricieux. Nous touchons ici aux problèmes majeurs de Saints Row 2 : si Volition dispose d'un concept plutôt amusant et qui accroche bien le joueur, il faut reconnaître que les joueurs PC ne sont une fois encore pas gâtés par l'adaptation. Les soucis techniques sont légions et ce n'est pas la première mise à jour qui a changé grand-chose. Si l'installation se passe généralement sans heurts, les soucis interviennent très vite après le lancement du jeu.
Eh bien, malgré ces limitations techniques évidentes, il lui faut une configuration puissante pour rester fluide en 1920x1200 : sur un Core 2 Quad 2,83 GHz épaulé par 4 Go de mémoire et une GeForce GTX295, l'animation accrochait assez régulièrement. Problème, et alors que les écrans larges de 20 et 22 pouces sont en tête des ventes, les développeurs n'ont pas jugé bon de proposer le 1680x1050 ! En plus d'être buggé, Saints Row 2 est lourd, très lourd et les possesseurs de configurations pourtant très correctes (Pentium IV 3,6 GHz, 2 Go, GeForce 8800 GT), devront se résoudre à revenir à ce vieux 1024x768, sans activer le moindre effet bien sûr ! Alors, Volition peut bien nous proposer un mode multijoueur en coopératif (limité, mais pas inintéressant), la pilule reste difficile à avaler.
Conclusion
Plus varié et sans doute plus riche que son compère Grand Theft Auto IV, Saints Row 2 ne joue finalement pas tout à fait dans le même registre. Alors que le titre de Rockstar est plus sérieux, se focalise davantage sur le développement d'une intrigue, Volition joue à fond la carte du délire. Alors bien sûr, tout le monde ne va pas accrocher à ces massacres à la tronçonneuse ou à ces déversements d'eaux usagées sur les passants, mais l'ensemble est plus « léger », plus loufoque. Les développeurs ont clairement réalisé un univers qui ne se prend pas au sérieux avec des personnages plus caricaturaux les uns que les autres.La variété des missions et des activités proposées ainsi que le contenu très riche de Saints Row 2 lui auraient sans doute permis de tirer son épingle du jeu, si Volition avait davantage peaufiné son bébé. Non content d'être très limité techniquement parlant (pas vraiment joli, faible profondeur de champ), Saints Row 2 est entaché de gros, voire très gros bugs. Les retours au bureau de Windows sont encore trop fréquents, alors que la gestion des véhicules est pour le moins hasardeuse. Pour ne rien arranger, la fluidité de l'animation est une catastrophe et il faut une configuration très puissante pour limiter les dégâts. Des problèmes techniques absolument inexcusables qui nous font dire que finalement, au moins sur PC, ce Saints Row 2 est bel et bien un GTA-like !
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