Un Battlefield pacifique ?!
Qui dit jeu téléchargeable dit bien souvent contenu limité, réalisation modeste mais aussi prix abordable. Le titre de DICE ne déroge donc pas à la règle en proposant une formule allégée de la recette qui fit le succès de Battlefield : 1942. Ainsi, seulement trois environnements de jeu seront disponibles au lancement du jeu cet été. Iwo Jima, Guadalcanal et Wake Island, cette dernière étant déjà bien connue des aficionados de l'épisode 1942. Et pour cause puisque selon notre hôte, ce nouvel opus se veut une sorte d'hommage à 1942 dont les fans devraient retrouver le feeling général. Mais revenons au contenu : trois classes de personnages nous seront proposées, chacune synthétisant les compétences des cinq classes disponibles dans 1942. L'Infantry, tout d'abord, est un spécialiste de la destruction et de la réparation de véhicules, le Rifleman, ensuite, équipé du fameux M1-Garand, est un spécialiste de la mitraille efficace à moyenne portée et enfin le Scout est plus à l'aise avec les longues distances. Un contenu un peu faiblard maugréeront certains, mais affichant un honorable 350 Mo à la pesée et qui devrait être étiqueté entre 15 et 20 dollars.
Venons-en maintenant au jeu à proprement parler. Le but affiché par DICE est de proposer l'expérience Battlefield au plus grand nombre. A la lecture des ces lignes, les fans de la première heure viennent probablement d'essuyer une larme de désespoir. Battlefield céderait-il aux sirènes du casual gaming ? Hors de question, nous répond l'enthousiaste bonhomme. Battlefield 1943 n'est pas « a stupid casual game » martèle-t-il à plusieurs reprises. Bien sûr, quelques concessions ont été faites sur l'autel de l'accessibilité. Les munitions sont illimitées de même que les grenades qui ne nécessitent qu'un petit temps de recharge avant d'être à nouveau utilisables. Dans le même ordre d'idée, toutes les armes sont immédiatement disponibles et il n'est pas nécessaire de gagner du galon pour faire l'acquisition de matériel plus performant. Ce Battlefield 1943 emprunte donc la voie du pick-up & play, expression consacré par les marketeux américains et largement utilisée lorsqu'il s'agit de parler d'un titre privilégiant l'accessibilité sur tout le reste.
Les frappes aériennes sont en parties pilotées par le joueur
Faut-il donc craindre ce parti pris ? Dans la mesure où il ne s'agit pas d'une orientation déterminante pour l'avenir de la série dans son ensemble mais appliquée à cet épisode uniquement, non. D'autant qu'une fois plongé au coeur de la bataille, cet épisode allégé envoie quand même du lourd : environnements entièrement destructibles, vingt-quatre joueurs en ligne, retour des dogfights, tourelles, tanks, frappes aériennes déclenchées et pilotées par le joueur, etc. Malgré les quelques concessions détaillées plus haut, on ne devrait pas s'ennuyer avec ce Battlefield téléchargeable. Un concurrent potentiel au Warhawk d'Incognito ? Une sérieuse possibilité dès lors que DICE aura fait le nécessaire pour rattraper son retard en termes de maps, modes de jeu et véhicules. Mais les bases sont bien là. Techniquement, Battlefield 1943 ne rivalise peut-être pas avec le dénommé Warhawk, mais pour 350 Mo le titre de DICE s'avère très satisfaisant. L'exploitation du Frostbite Engine est salutaire dans la mesure où l'essentiel est assuré : modélisation propre, rendu très coloré, destructibilité poussée des décors et fluidité a priori constante, tout concours à faire de cet opus une petite réussite malgré la frugalité des moyens engagés.
Trois environnements pour commencer, espérons que le jeu s'étoffe par la suite
Il nous tarde donc de voir débarquer cet opus sur les plateformes de téléchargement en souhaitant des mises à jour régulières et, soyons un brin candide, le moins onéreuses possible, voire même, soyons de parfaits idéalistes, gratuites pour certaines. Quant à la possibilité d'une sortie sur PC, le représentant de DICE a été clair : il s'agira d'un opus exclusif aux consoles de salon. Comment expliquer alors l'annonce faite par EA incluant le PC dans les machines désignées pour accueillir le jeu ? Mystère, mais il y a fort à parier que la mot de la fin soit celui de l'éditeur. Réponse cet été !