Need For Speed Shift trace la route en preview

Virgile Rasera
Par Virgile Rasera, Spécialiste Gaming.
Publié le 04 mars 2009 à 18h00
C'est indéniable, la licence Need For Speed se cherche depuis quelques années. En témoigne la médiocrité des épisodes Carbon et Undercover et les nombreux changements d'orientation de la série. Avec Need For Speed Shift, Electronic Arts s'engage sur une nouvelle voie en collaborant avec Slightly Mad Studios, co-responsables de GTR 2 et GT Legends. Un nouveau NFS teinté de simulation qui s'annonce prometteur !

Need For Speed Shift : de la simulation en toute légalité !

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Des sensations de vitesse grisantes
Pour être tout à fait exhaustif sur la liste des développeurs impliqués sur Need For Speed Shift il faut également mentionner EA Black Box et DICE. Les deux studios affiliés à l'éditeur représentent un renfort prestigieux pour Slightly Mad Studios. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce trio semble s'être donné les moyens de proposer un jeu de caisse de grande classe. Avec un nouveau moteur 3D développé pendant deux ans, on pouvait s'attendre à du lourd.

En effet, la première impression laissée par Shift - la plus importante paraît-il - est celle d'une carrosserie rutilante. Visuellement, ce nouvel opus brave ouvertement les grands standards du genre, Race Driver Grid en tête. Les véhicules dévoilés à l'occasion de cette présentation parisienne ont bénéficié d'un soin rare dans leur modélisation. Les lignes racées des bolides ont été soigneusement polygonées pour un rendu clairement situé dans le top des productions du genre. Les effets de lumière et leurs reflets sur les carrosseries sont d'une beauté rare, tandis que les quelques circuits entrevus promettent une restitution fidèle des agglomérations dans lesquelles ils serpentent.

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Ce nouveau NFS nous proposera des circuits en pleines agglomérations


Si la version du jeu qui nous a été dévoilée était évidemment loin d'être achevée, celle-ci nous a semblé particulièrement stable. Ainsi les quelques tours de circuits auxquels nous avons pu assister ne souffraient d'aucune espèce de ralentissement et la vitesse subluminique des véhicules déjà bien suggérée par le défilement du décor, fluide et tout simplement ébouriffant. Des sensations encore affûtées par les secousses de l'habitacle à pleine vitesse et l'agressivité du moteur. Bref, un Need For Speed qui devrait mériter son nom tant la puissance des véhicules semble transparaître à chaque accélération.

« Need For Speed Shift sors de l'illégalité et emprunte désormais les tracés bien définis de circuits officiels »

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Les véhicules en jettent !
Mais venons-en à la nouvelle voie évoquée plus haut. Changement de programme radical depuis Undercover : Need For Speed Shift sors de l'illégalité et emprunte désormais les tracés bien définis de circuits officiels. Finies les courses-poursuites avec la police et le pilotage de sauvageon, place à la rigueur d'une conduite au millimètre. Shift lorgne donc franchement du côté de la simulation automobile. Manette en main, le pilotage des bolides demande un certain doigté et tranche assez nettement avec les largesses de ses prédécesseurs. Pour autant, quelques aides automatiques permettront aux moins exigeants de négocier plus aisément leurs virages.

L'aspect simulation se voit d'ailleurs encore atténué par la relative indestructibilité des véhicules. Lancé à pleine vitesse dans le décor, un bolide ne subira qu'assez peu de dégâts. Aucune chance de se crasher définitivement ou d'être sérieusement handicapé par un accrochage aux conséquences fâcheuses. De ce point de vue, Need For Speed Shift garde tout de même une roue dans la conduite typée arcade. Malgré tout, la charmante représentante de Slightly Mad Studios nous a assuré que le moteur physique du jeu était capable de faire des merveilles. Nous verrons donc en temps voulu ...

« La carrière de notre compétiteur devrait donc être au centre du jeu en solo »

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Une vue cockpit saisissante
Mais le dessein affiché du studio est avant tout de mettre en avant le personnage du pilote en proposant au joueur de l'incarner, littéralement. La carrière de notre compétiteur devrait donc être au centre du jeu en solo. Une personnification qui se retrouve d'ailleurs sur le circuit puisque le comportement de notre pilote est discrètement mis en scène : par exemple, en cas d'accident le gaillard sera pris de palpitations cardiaques et sa perception sera momentanément brouillée. De surcroît, la vue cockpit devrait mettre encore un peu plus en avant ses réactions. Superbement détaillée, celle-ci offre la possibilité de varier les angles de vues en bougeant la tête à notre guise.

Enfin, malgré le rôle prépondérant du pilote, la variété des véhicules n'a pas été mise en retrait. Plus de soixante-dix modèles devraient nous être proposés, tous de constructeurs prestigieux (Lotus, Aston Martin, Porsche, etc.). Sur le circuit, nous serons aux prises avec seize concurrents dont les comportements devraient grandement varier selon leur personnalité. Pour l'heure, nous n'avons pu être témoin de ces différences qui restent donc au stade de promesse.

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Cet épisode marquera-t-il un renouveau qualitatif pour la série ?


En définitive, les choses s'annoncent sous les meilleurs auspices pour ce nouveau Need For Speed. Avec une réalisation d'ores et déjà clinquante (s'agissant d'une version pré-alpha, c'est encourageant) et un retour à un gameplay plus exigeant émaillé de charmantes trouvailles, Shift annonce la couleur : disputer le titre de référence du genre aux cadors que sont les PGR 4, Forza Motorsport et autres Race Driver Grid. Certains y verront peut-être un abandon de ce qui faisait l'identité de la série, mais au vu des ambitions de cet opus il n'y pas de quoi se chagriner. Un titre attendu pour cet automne sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC.

Télécharger Need for Speed World pour Windows.
Virgile Rasera
Par Virgile Rasera
Spécialiste Gaming

Ancien artilleur pour le regretté Jeuxvideo.fr resté en embuscade ces cinq dernières années, je reprends du service pour Clubic qui a eu la drôle d'idée de m'accueillir au sein de son équipe. Je pense qu'ils ne réalisent pas encore tout à fait ce qu'ils viennent de faire. Promis, j'essaierai de rester sage.

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