« L'ambiance si particulière de la série devrait donc être de retour »
L'introduction du jeu nous montre un Blazkowicz plus en forme que jamais infiltré sur un navire nazi. Rapidement découvert, il fait parler la testostérone et se débarrasse d'une tripotée de vilains avant de finalement se faire encercler quand même. Après avoir échangé quelques mots dans un anglais aussi parfait que peu de rigueur dans l'Allemagne de l'époque, notre héros se voit contraint d'utiliser un étrange médaillon pour se protéger des attaques ennemies, la relique créant un vaste bouclier énergétique arrêtant les balles pourtant bien décidées à le transpercer de toutes parts. Comme les précédents, ce Wolfenstein part donc de la réalité historique pour finalement s'arrêter sur les recherches paranormales des Nazis, à la manière du troisième Indiana Jones ou du film Hellboy. L'ambiance si particulière de la série devrait donc être de retour, même s'il faudra attendre d'en savoir plus sur le scénario et les différents environnements pour en être complètement certain.
Nous avons pu, et ce sur deux niveaux, nous initier au gameplay du prochain Wolfenstein. Le premier, sous forme de tutoriel, nous emmenait dans une gare contrôlée par les SS. Nos débuts dans le jeu nous ont permis de constater le parti pris par Raven, à savoir une mise en scène entièrement contrôlée par le script, offrant de fait une immersion immédiate dans l'univers du jeu. Les personnages non joueurs, qui nous accompagneront très souvent dans l'aventure, nous exposent la situation, apparemment critique. Quelques headshots plus tard et ils reprennent espoir, gagnant petit à petit du terrain sur les soldats qui leur font face.
Ce Wolfenstein s'annonce tout aussi mystique que le précédent
« Difficile de reprocher quoi que ce soit à Wolfenstein au niveau de la jouabilité. »
Malgré notre réticence à aborder ce genre de FPS à la manette (c'est en effet la version Xbox 360 qui nous est proposée), difficile de reprocher quoi que ce soit à Wolfenstein au niveau de la jouabilité. Le tout répond suffisamment rapidement et précisément pour que l'on ne réclame pas l'indispensable duo clavier/souris. Il faut dire que l'intelligence artificielle, que ce soit celle de nos alliés ou de nos coéquipiers, ne nous a pas paru hallucinante de perspicacité et de réalisme. Ne boudons pas notre plaisir tout de même, l'essentiel étant préservé avec des réactions globalement dans le ton des productions d'aujourd'hui.L'intelligence artificielle, à défaut d'être géniale, parait pour le moment assez solide
Comme on pouvait s'y attendre, l'arsenal mélange armes classiques et originales. On connaît l'efficacité du MP40 ou encore du bon vieux MG42, qui une nouvelle fois seront vos principaux alliés sur le champ de bataille. Un système d'upgrade, utilisant les quelques deniers ramassés çà et là dans le jeu, vous permettra de customiser vos bébés, par exemple pour les rendre silencieux. Nous n'avons eu qu'un petit aperçu de ces possibilités, qui si elles sont suffisamment poussées pourraient permettre à chacun de se bâtir une puissance de feu adaptée à son style de jeu. Au chapitre des nouveautés, notons la présence d'un gros fusil à plasma permettant de complètement consumer la chair de nos adversaires pour ne laisser qu'un squelette désarticulé avachi sur le sol. Sympathique.
« Pas de barre de vie apparente ou d'interface utilisateur trop envahissante »
Raven a également eu la bonne idée d'ajouter à cet arsenal un bon nombre de pouvoirs liés au fameux médaillon évoqué précédemment. Ralentir le temps, afficher certains indices, dévoiler le point faible d'un ennemi ou encore rendre accessibles certains endroits pourtant fermés feront partie intégrante de l'expérience de jeu. Ces pouvoirs utiliseront une jauge qu'il faudra remplir au contact d'espèces de grosses « bêbêtes » immondes (peut-être cela aura-t-il une explication dans le scénario...) ou qui se rechargera peu à peu avec le temps. L'effet graphique bleuté occasionné par l'effet est surprenant, sans que l'on puisse vraiment émettre de jugement tranché à ce sujet. À découvrir...Ces bestioles sont aussi laides que pratiques pour recharger notre pouvoir
Comme souvent dans les jeux d'aujourd'hui, pas de barre de vie apparente ou d'interface utilisateur trop envahissante. Les développeurs ont fait le choix de proposer un HUD épuré, indiquant uniquement vos munitions restantes et votre boussole, qui vous guide à tout instant vers l'objectif suivant. Globalement, Wolfenstein reste graphiquement propre, même s'il risque au final de difficilement soutenir la comparaison avec les ténors du genre action (Crysis sur PC, Killzone 2 sur PS3 et Gears Of War 2 sur Xbox 360).
Les textures simples, le frame rate capricieux et les quelques bugs de collisions viennent nous rappeler qu'il ne s'agit que d'une version Preview, et ce, malgré une gestion des lumières déjà efficace et réussie. Il reste du temps à Raven pour proposer un résultat « nickel chrome ». L'aspect le plus remarquable du jeu reste pour le moment son traitement sonore, tendance grand spectacle, qui assure l'essentiel de l'ambiance. Explosions tous azimuts, cris alliés comme ennemis, bruitages des armes exagérés et musiques dans le ton rythment notre progression, offrant à l'ensemble un liant caractéristique des grosses productions. On tient déjà une réussite à ce niveau.