Une licence qui gagne à être connue
Le responsable de la communication de Black Bean n'a pas tourné autour du pot bien longtemps : pour exister au milieu des titres exclusifs aux consoles (GT5 Prologue pour Sony, Forza 2 pour Xbox 360) et les autres multi-supports (Race Driver GRID par exemple), il faudra non seulement proposer un titre pouvant se démarquer mais aussi l'inscrire comme le début d'un projet visant à rassembler un maximum de licences officielles. Le but étant de proposer des jeux de plus en plus complets et attractifs pour le joueur, et finalement profiter d'un début de reconnaissance auprès du public. Une stratégie sur le long terme en somme.Le premier à s'y coller est Superstars V8 Racing, un jeu de courses sur pistes basé sur la licence du championnat de supertourisme italien. Une compétition plus discrète que le WTCC ou le DTM dans nos contrées, mais qui en a les qualités (si vous en avez la possibilité, regardez les diffusions de ces courses sur Motors TV). Soignez vos trajectoires, néanmoins ne rechignez pas à passer en force quand la situation l'exige. L'équilibre parfait entre le gentlemen driver et le stock car.
Forcément, avec des promesses pareilles, ça fait envie. Et à la télé comme dans le jeu, c'est la bagarre, la vraie ! L'intelligence artificielle a été pensée en ce sens et devrait laisser peu d'espace pour manœuvrer proprement. Trouver la trajectoire idéale à proximité d'un concurrent peut devenir rapidement délicat. Entre les sanctions infligées aux pilotes qui s'appuient trop sur les carrosseries des autres (vitesse limitée pendant quelques secondes) et le risque de faire un tête-à-queue, la tension sur la piste est palpable. Surtout que les adversaires seront rancuniers et n'hésiteront pas à vous rendre la pareille, ils prendront même parfois l'initiative de commencer les hostilités de pare-chocs !
Superstars V8 Racing ne se limite pas à de la tôle froissée : du doigté dans la conduite sera nécessaire. Le pied au plancher avant le point de corde ou un freinage les roues braquées aboutiront à une promenade du côté des graviers ou du bac à sable. Même dans le mode de difficulté le plus abordable (quatre modes de difficulté en tout), il faudra garder en tête les bases de la simulation automobile. Tout est une question de dosage des gâchettes et l'on s'y fait avec de la pratique. Et pour les accros aux volants, le jeu sera compatible avec la plus grande majorité d'entre eux, de l'officiel Microsoft pour la 360 au Logitech G25, en passant par les nombreux modèles Thrustmaster.
« Le jeu sera jouable en multi jusqu'à 12 joueurs online. En solo, Superstars V8 se contentera des modes basiques »
Au niveau du contenu, avec la licence officielle du Superstars V8, on aura droit à 19 véhicules de supertourisme -issus de la compétition 2008- dont des BMW M5, des BMW 550, des Audi RS4, etc. Les comportements diffèrent bien évidemment selon le véhicule : les quatre roues motrices d'une Audi seront un avantage dans les virages serrés et les sorties de courbes là où une BMW patine, et inversement la nervosité des bavaroises sera un atout non négligeable au niveau des reprises et des courbes rapides. On se retrouvera au milieu de 18 autres furieux sur 10 circuits officiels. Sept sont en Italie (Monza et le Mugello pour ne citer qu'eux), mais on aura également la piste de Valence en Espagne, le circuit de Portimao au Portugal et le Kyalami en Afrique du Sud.Le jeu sera jouable en multi jusqu'à 12 joueurs online. Black Bean émet quelques réserves sur la présence d'un mode multijoueurs en local. La perte qualitative dans le jeu engendrée par ce dernier oblige l'éditeur à quelques ajustements pour décider de sa présence ou non. En solo, Superstars V8 Racing se contentera des modes de jeu basiques : course simple (on choisit sa voiture, son circuit, les conditions météo, et on roule), l'événement unique impliquant les essais, les qualifications et la course sur le circuit de son choix, et enfin la saison complète. On découvrira aussi le mode « Superstars Licences » où l'on participera à des courses avec des objectifs précis à atteindre : une position à obtenir coûte que coûte, un rival à battre, etc. Pas d'excentricité sur les modes de jeu, peut-être qu'on aura un peu d'originalité avec le dernier cité.
« Black Bean a profité de l'expérience et l'avis de plusieurs équipes du championnat afin de perfectionner le rendu global »
Techniquement, Superstars V8 Racing profite du moteur graphique de SBK 09. Après deux heures de jeu chez l'éditeur, il faut admettre qu'un tel niveau de qualité des animations et des effets de lumière (les reflets de l'eau sur la piste, les reflets ainsi que les salissures sur la carrosserie, le relief des traces de pneus en hors-piste) dans une version preview, c'est de bonne augure. Toutes les vues sont très jouables. Par contre, il faudra espérer que la gestion des dégâts sera moins légère dans la version définitive. Il s'avère difficile dans la version preview de vraiment visualiser la casse sur la carrosserie même après un crash à 200 km/h. On nous promet néanmoins d'autres paramètres non négligeables comme l'éclatement d'un pneu en surchauffe, par exemple.Les différences avec le jeu de superbike apparaissent au niveau du moteur physique, légèrement retouché afin d'avoir une sensation de course automobile accentuée. Black Bean a d'ailleurs profité de l'expérience et l'avis de plusieurs équipes du championnat afin de perfectionner le rendu global pour se rapprocher au maximum de la perception qu'on les vrais acteurs de ces courses automobiles. Les diverses possibilités de réglages (ratios de boîte de vitesse, force, compression et détente des suspensions, types de pneumatiques...) permettront de gagner les précieuses secondes qui feront la différence sur le classement final. Le jeu promet de donner des sensations immersives.
« L'intensité et le réalisme seront à l'honneur. Le plaisir de la simu aussi ! »
Au final, le titre de Black Bean ne surnagera pas avec un grand nombre de possibilités de courses et semble se limiter à une seule et unique compétition (quelques véhicules civils ne sont jamais de trop afin de varier les plaisirs), mais il offrira certainement une expérience ingame agréable. C'est la durée de vie qui demeure la principale inconnue, mais malgré tout il semble presque acquis que tout fan de simulation automobile devra le posséder dans sa ludothèque, sous peine de rater un jeu prometteur. L'intensité et le réalisme seront à l'honneur. Le plaisir de la simu aussi !Édité par Codemasters, Superstars V8 Racing paraît s'inscrire comme le premier d'une longue série de jeux de courses alternatifs de qualité. D'ailleurs, le jeu sort fin juin, période littéralement calme au niveau des sorties de jeux de voitures. Autre point non négligeable : il ne coûtera qu'une cinquantaine d'euros pour les versions consoles (PS3 et 360) et un peu moins pour la version PC. Pour un premier tir dans la catégorie, proposer un titre un peu moins cher devrait aider Black Bean à se positionner au milieu d'une concurrence déjà bien en place et affutée.