Demigod : demi-dieux cherchent demi-jeu ?

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 19 mai 2009 à 15h00
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Parrainé par Chris Taylor, Demigod n'est cependant pas l'œuvre du fantasque créateur des Total Annihilation et autres Supreme Commander. En réalité, à la base même du jeu édité par Stardock se trouve un simple mod, le fameux Defense Of The Anciens, bien connu des amoureux de WarCraft III. Pas question de passer par la case « originalité débridée » pour ce Demigod qui fait aussi l'impasse sur le traditionnel didacticiel et même la campagne solo... On ne serait pas devenus un peu avare en contenu du côté de chez Gas Powered Games ?

Pas de plaisir solitaire pour Demigod ?

En reprenant à la lettre le concept initié par Defense Of The Anciens, Demigod se débarrasse donc d'un certain nombre de classiques du jeu de stratégie temps réel. Ici, pas question de se lancer dans la collecte de ressources, la construction de bases imprenables ou l'exploration à outrance. Les cartes sont simples, pratiquement symétriques et servent de théâtre d'affrontements entre deux factions pratiquement identiques. Ainsi, le joueur ne contrôle pas directement toutes ses troupes. En fait, il ne contrôle même qu'une seule unité : le Demigod.


Au travers de parties opposant deux camps, mais de deux à dix joueurs, les participants doivent gérer au mieux les avantages et défauts de leur Demigod afin de protéger leur citadelle tout en attaquant celle de l'ennemi qu'ils doivent détruire pour l'emporter. Au cœur d'une base dont on ne gère pas la construction, cette citadelle est le point de départ des Demigods et c'est elle qui permet d'acquérir nombre d'améliorations afin de renforcer les défenses de la base, d'améliorer les rentrées d'argent ou encore de faire progresser les petites unités qui nous accompagnent.

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S'il est question d'or pour payer ces améliorations, les paysans « récupérateurs » ne sont en revanche pas de la partie. Dans Demigod, cela se fait automatiquement en fonction des mines que l'on contrôle et des Demigods ennemis que l'on terrasse. Toute « l'astuce » du jeu repose donc sur la bonne utilisation de son Demigod afin de prendre le contrôle, petit à petit, de l'ensemble de la carte. Ce contrôle passe par la prise de drapeaux et l'avancée progressive sur le camp de notre ennemi du jour qui essayera, bien sûr, d'en faire autant de son côté.

Les joueurs devront choisir entre rush vers la citadelle ennemie ou avancée plus calme. Ils devront également réfléchir à la répartition de leur argent : choisir entre acheter de l'équipement pour son Demigod, améliorer les troupes d'accompagnement ou améliorer les structures de défense sont quelques-unes des questions que l'on ne manque pas de se poser au cours d'une partie de Demigod. De plus, il faut réfléchir à la progression de son Demigod qui au fur et à mesure de la partie gagne de l'expérience à répartir sur un arbre de compétences.

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Techniquement réussi, Demigod est doté de plusieurs modes de jeu en multi pour varier les parties, mais pêche en solo.


Contenu étriqué ? Normal, c'est un demi-god !

Les compétences en question doivent être choisies en fonction de la carte, mais aussi des Demigods retenus par l'équipe adverse. Au total, Gas Powered Games nous propose huit cartes et autant de Demigods. Les stratégies sont évidemment différentes selon que l'on se batte sur Creuset ou Ziggourat et de la même manière, le choix du Demigod est crucial. On retient deux catégories : les Demigods assassins et les généraux. Les premiers (Bête Immonde, Gardien du Feu, Regulus et Taille-Tour) sont des as du combat, avec leur spécificité : combat à distance, corps à corps ou magie.

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Du côté des généraux, les choses sont un peu différentes. Bien sûr, le Demigod reste plus puissant que n'importe quelle « petite unité », mais il convient de faire plus attention, car le Chêne, la Reine des Épines, Lord Erebus ou Sedna sont bien moins résistants. Ces quatre héros misent en fait sur leurs facultés d'invocation, de protection ou de soin pour l'emporter. Dès lors que l'on choisit un de ces Demigods, il devient plus important de suivre les « petites unités » pour les soutenir plutôt que de véritablement les mener au combat.

Nous faisons ici un résumé bien schématique des combats de Demigod et les adeptes remarqueront vite qu'en réalité les choses sont beaucoup plus poussées. Disons simplement qu'en fonction des différents Demigods « assemblés » au sein d'une équipe, les possibilités « tactiques » sont décuplées. Notons que malgré les affinités que les joueurs auront avec tel ou tel Demigod, il n'y a pas vraiment de vilain petit canard dans le lot. Les huit héros sont dotés d'atouts bien réels et on peut simplement dire que certains se maîtrisent plus lentement que d'autres.


Notons aussi que Gas Powered Games est à l'écoute des joueurs afin de constamment procéder à des rééquilibrages au travers de petites mises à jour. Mises à jour qui ont d'ailleurs déjà permis de revenir sur les principaux problèmes observés au lancement nord-américain du jeu : le lag observé en réseau. Aujourd'hui, et même si la situation peut encore s'améliorer, les choses sont devenues très jouables et il n'y a plus de réelle critique à formuler à ce niveau... Il n'en va hélas pas de même partout.

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Ainsi, le contenu même du jeu semble toujours très léger. Seulement huit cartes et huit héros sont au programme du jeu de Gas Powered Games qui reste très loin de son modèle, pas loin des 100 héros différents malgré l'unique carte ! Les développeurs ont cependant promis des nouveautés après la sortie du jeu et maintenant que les soucis techniques sont à peu près corrigés, on peut espérer que tout cela ne tarde pas trop. En attendant, nous disposons d'un Demigod esthétiquement très réussi et doté d'une ergonomie assez remarquable : reste qu'à 40 dollars (sur Impulse), l'addition est un peu salée... Heureusement que l'Euro « est avec nous » !

Conclusion

En reprenant à leur compte le concept éprouvé de Defense Of The Anciens, les développeurs de Gas Powered Games ne pouvaient pas faire fausse route. Côté gameplay, il n'y a donc pas de souci à se faire et Demigod est un très bon défouloir avec des parties rythmées que l'on boucle souvent assez vite. Hélas, il faut avouer que s'ils ont parfaitement équilibré les parties, les copains de Chris Taylor ont été un peu légers niveau contenu. Avec seulement huit cartes et huit héros, Demigod semble bien léger... Heureusement, le plaisir de jeu est là et les parties à dix joueurs sont parmi les plus amusantes que l'on ait jouées depuis longtemps. Reste que sans didacticiel, il est difficile à conseiller aux débutants alors que son contenu risque de décevoir les habitués de Defense Of The Anciens... Un choix à méditer en attendant l'arrivée de la démo jouable !

Demigod

6

Les plus

  • Des parties rythmées
  • Les 8 demigods sont très différents
  • Esthétiquement réussi
  • Jeu par équipe excellent...

Les moins

  • ... quoiqu'un peu confus par moments
  • Pas le moindre didacticiel
  • Le mode solo pour le moins léger
  • Seulement 8 cartes / 8 demigods

0

Réalisation7

Prise en main7

Durée de vie solo4

Durée de vie multi7



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Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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