Il faut remettre les Pendulo à l'heure
La version preview que nous avons eu entre les mains nous propose donc de découvrir le deuxième chapitre du jeu sur les six que comportera la version définitive. En prenant le temps de regarder les images défilant sous le logo servant d'écran titre, nous pouvons voir Gina qui se recueille sur la tombe de Brian, tout un tas de personnages encore inconnus et d'autres déjà rencontrés dans le précédent épisode. Nous retrouvons d'ailleurs encore une fois une bien agréable chanson originale pour nous accueillir, dans le style de celle du premier opus.Nous retrouvons donc Brian Basco, interné dans l'hôpital psychiatrique de Happy Dale. Il est accusé d'avoir mis fin aux jours d'un certain Colonel Kordsmaier, bien connu de ceux ayant pratiqué la deuxième aventure de notre héros. C'est l'occasion de rencontrer les pensionnaires de cet établissement. Si Pendulo nous avait habitués aux personnages atypiques et décalés dès le premier épisode, ici, ils s'en sont donné à cœur joie, l'univers psychiatrique leur permettant une palette de possibilités encore plus folle, si j'ose dire... Et cela se ressent également sur le niveau des énigmes proposées qui relèvent en grande partie, en tout cas dans ce chapitre, de la folie et de l'imaginaire plus que de la triste et morne réalité.
Visuellement, Pendulo confirme le style graphique adopté depuis The Dream Of The Turtle, tout en l'affinant encore un peu plus avec plus de fluidité dans les animations, de nombreux effets visuels, un souci du détail encore plus présent, des jeux de lumière bien plus travaillés et des passages cinématiques parfaitement intégrés faisant plonger le joueur dans un véritable dessin animé interactif.
Au niveau de l'interface, nous sommes dans un jeu d'aventure dans le style point & click à la troisième personne classique. L'inventaire permet de combiner et d'examiner (avec une petite animation 3D) les objets en notre possession ; les déplacements se font en pointant un endroit à l'écran et le bouton droit permet de faire défiler les actions réalisables sur l'environnement et les personnages.
Au chapitre des nouveautés, si Brian refuse toujours de courir, par contre, les développeurs ont mis en place un système très fin de téléportation d'un endroit à un autre. Également, une option absente des précédents titres et présente dans les dernières productions d'aventure (notamment dans la version DS de The Dream Of The Turtle) consiste dans l'affichage de tous les points d'interaction. Étaient également présentes dans cette version des icônes dont la signification nous est pour l'instant encore inconnue, les effets associés n'ayant pas été activés.
Cette version nous était proposée en anglais, sans les voix. Bien entendu, la version définitive sera entièrement doublée en français comme les autres épisodes de la série. Étrangement, les musiques et les bruitages étaient particulièrement faibles, voire inaudibles en jeu (alors qu'ils passent très bien dans la vidéo illustrant cet article). Le menu apparaissant en haut de l'écran s'est mis à s'afficher bizarrement avec le temps. De même, quelques soucis de détection des points interactifs à l'écran ou encore des déplacements sans queue ni tête de Brian, sont intervenus vers la fin du chapitre. Mais il s'agit là d'une version « First Look », bien éloignée de ce que sera le jeu dans sa version attendue pour la fin de l'année.
En tout état de cause, Runaway : A Twist Of Fate promet de ne pas décevoir les amateurs de la série et ne devrait pas convaincre ses détracteurs... mais ces derniers n'ont que faire de ce titre. Donc, pour tous ceux qui apprécient cette série, il semblerait que tout soit en bonne voie pour une nouvelle grande et belle aventure. Comptons sur le sérieux de Pendulo pour ne pas décevoir son public et nous proposer une véritable fin tout en ne faisant pas passer, point de vue de l'histoire, le second volet pour l'épisode canard boiteux de la série.
