Preview : The Saboteur démasqué à Paris

Guillaume C.
Publié le 15 octobre 2009 à 09h34
Après quelques mises en bouche lors de l'E3 et de la GamesCom, EA se décide à en dévoiler un peu plus sur The Saboteur, le dernier bébé de Pandemic. C'est en plein cœur de Paris, lors d'une avant-première suivie d'une prise en main que le jeu lève le voile sur de nombreux points du jeu. Le défi est de taille pour le studio de développement, car le soft est attendu au tournant : les espoirs qu'il suscite sont nuancés par les déceptions du second Mercenaries et, plus récemment par Le Seigneur des anneaux : l'Âge des conquêtes.

Un Irlandais dans la Résistance française.

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Les premières informations et vidéos que l'on a pu avoir de The Saboteur depuis son annonce à l'E3 cette année ont donné quelques indications principales, notamment une très grosse similitude avec Assassin's Creed d'Ubisoft lors des déplacements dans les environnements ouverts. En effet, le personnage principal se déplace principalement de façon furtive quitte à jouer les acrobates sur les toits de Paris. Le tout pour éviter autant que possible les forces de sécurité présentes sur la carte (mais sans rechigner au combat une fois découvert !). C'est d'ailleurs une originalité particulière, car très souvent les jeux ayant comme arrière-plan la Seconde Guerre mondiale sont des FPS (qui, entre nous, finissent tous par se ressembler).

C'est dans la peau de Sean Devlin, un pilote de course irlandais qui vit « le pied au plancher et le doigt sur la gâchette » selon Tom French (le Lead-Designer) que le joueur évoluera. Un personnage inspiré d'Indiana Jones, de John McClane et de Steve McQueen... rien que ça ! Il s'inspire également de William Grover-William, un coureur franco-britannique pour Bugatti qui a secrètement combattu les nazis pour les forces spéciales anglaises lors de la Seconde Guerre mondiale. Toujours est-il que Sean cherche à se venger la mort de son frère tué par les SS, et va s'employer à nuire autant que possible à l'Allemagne nazie. Sur son chemin, Kurt Dierken, officier SS en charge de l'occupation de Paris et un pilote rival de Sean.

Grimper, courir, tirer !

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Les premières impressions sont confirmées, il s'agira bien sûr d'aider la Résistance française en plein cœur de Paris à mettre à mal l'occupation nazie, à saboter les installations allemandes, des convois, etc. Mais au-delà de cette évidence, c'est clairement la gestion des phases de jeu qui distinguera le titre de sa concurrence. De l'infiltration mais aussi beaucoup de gunfights ! Une fois l'alarme donnée aucune hésitation à avoir : ça va tirer dans tous les sens.

Dans ce dernier cas, on pourra rapprocher le titre de Pandemic à GTA IV, et même jusque dans le système de recherche : plusieurs niveaux d'alerte et une zone de fouille à quitter sans se faire repérer pour retrouver un peu de tranquillité. Une pression constante dans un Paris sévèrement bien gardé. Les nazis ont des tours d'observation partout (ces dernières sont parfois lourdement armées) et de très nombreux dirigeables survolent la ville équipée de projecteurs afin de vous surprendre en train de vous faufiler dans la nuit.



« Les monuments sont modélisés comme ils étaient à l'époque et sont visibles de n'importe quel endroit de la carte »

La ville de Paris a été modélisée en partie autour des points les plus connus de la capitale : les monuments (la Tour Eiffel, le Sacré Cœur, etc.) et autres lieux de renommée (les Champs Elysées, la Place de la Concorde, etc.) sont modélisés comme ils étaient à l'époque et sont visibles de n'importe quel endroit de la carte, ce qui facilite l'orientation visuelle depuis les toits. Cependant, pour des raisons évidentes de taille, la ville n'a pas été représentée intégralement telle qu'elle l'est dans la réalité. Elle a été un peu schématisée et déformée (enfin, pour s'en rendre compte il faut être parisien !). Toutefois, cela ne lui enlève rien de sa taille, déjà conséquente, dans le jeu.

The Saboteur ne se déroule pas que dans les ruelles de la « ville lumière », mais aussi dans des endroits un peu plus spécifiques. La démonstration que l'on a eue contenait le début du jeu : on nous place au milieu d'un camp militaro-scientifique du IIIe Reich, duquel il faut s'évader. Une autre partie jouable dans Paris nous impose de retrouver la Résistance dans les catacombes, un environnement bien moins ouvert et un peu répétitif. Il semblerait donc que l'on ne se cantonne pas qu'à escalader de la toiture parisienne. Un bon point pour la variété.

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Paris, belle de nuit.

Ce qui fait la force visuelle du jeu c'est avant tout son identité visuelle très soignée. Le Paris de l'occupation allemande est très chiadé et on ne peut plus crédible. La charte graphique prend même carrément une orientation très « Sin City » dans l'esprit, dans les zones à forte concentration de soldats allemands : tout devient alors noir et blanc, avec quelques touches de rouge (pour le logo nazi et le sang principalement) et d'autres couleurs pour renforcer le contraste. Les changements de rythme qui font la variété du jeu se perçoivent également visuellement, c'est assez appréciable.

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Néanmoins, d'un point de vue technique, la version à laquelle on a eu accès souffre de quelques petits défauts. Déjà, les versions console accessibles présentent quelques lacunes au niveau graphismes, des éléments du décor sont crénelés, de nombreux « escaliers » bien trop visibles sur ce qui est supposé être des courbes. Sur un PC bien équipé, ça va déjà mieux à ce niveau, mais il subsiste quelques petits bugs de collisions ici et là. Ce genre de détail devrait être corriger d'ici la sortie du jeu.

Manette en main, tout s'avère très simple à contrôler. Les déplacements sont parfois un peu brouillon (notamment lors des phases d'escalade, des sauts, etc.), mais rien qui ne semble pouvoir porter préjudice au gameplay. Certains détails nous ont toutefois trop agacés, comme le fait de se retrouver à tirer parfois sur le coin du mur derrière lequel on est à couvert, alors que la cible est bien dans la ligne de mire de l'arme. Réciproque de ce problème : l'I.A. ne prend même pas la peine de constater qu'il tire sur le mur quand il se retrouve dans ce cas-là, et il videra bêtement son chargeur sur ce dernier. Là encore, c'est quelque chose qui devra être amélioré d'ici la sortie du jeu.



Conclusion :

Il y a des chances que The Saboteur s'inscrive comme un bon titre. Entre les nombreuses sources d'inspiration de qualité, les possibilités offertes par le jeu aussi bien en termes d'action, que d'infiltration, que de séquences spécifiques (à pied comme en voiture) et des nombreux talents d'acrobate de Sean, on se retrouve avec un savoureux mélange potentiel d'Assassin's Creed et GTA. Attention toutefois à ce que les points qui fâchent s'estompent d'ici le 4 décembre, un simple assemblage de ce qui a déjà marché n'est pas un gage absolu de réussite.

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