Torchlight : les créateurs de Diablo sont de retour

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 28 octobre 2009 à 16h00
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Premier projet de la toute jeune équipe de Runic Games, Torchlight est un titre assez confidentiel. Pour l'acquérir, il faut effectivement choisir entre le site officiel de ses créateurs ou la plateforme Steam, mais ce clone affiché de Diablo mérite que l'on se donne un peu de mal : commercialisé à petit prix (une quinzaine d'euros), il réuni tous les ingrédients ayant fait le succès du titre de Blizzard... ce qui n'a d'ailleurs rien de surprenant puisque derrière Runic Games se cachent les frères Schaefer, les fondateurs de Blizzard North !

Un jeu terriblement diablement efficace

Oubliés l'intermède Flasghip Studios et le destin malheureux d'Hellgate : London, avec Torchlight, les frères Schaefer ont décidé de verser dans les valeurs sures et c'est peut-être ce que leur reprocheront certains joueurs, mais commençons par le commencement. Le jeu démarré, Torchlight nous propose de choisir notre personnage parmi trois classes disponibles : alchemist, destroyer et vanquisher... Oui, Torchlight n'est pour l'heure disponible qu'en langue anglaise, mais vous allez voir que ce n'est pas vraiment un problème.


De manière schématique, nous rapprocherons ces trois classes des traditionnels sorcier, barbare et ranger auxquels nous sommes plus habitués. Ce choix effectué, nous arrivons dans le village de Torchlight qui, quoique plus coloré, ressemble fort au Tristram de Diablo. La bourgade fait ici aussi office de base de repli où l'on pourra récupérer des missions ou acheter / vendre du matériel. Quelques individus sont également présents pour enchanter notre équipement ou se charger de retirer les pierres que l'on aura utilisées pour améliorer nos jouets.

À la manière de Tristram, le village de Torchlight est donc au cœur de notre aventure, c'est à partir de là que le joueur part à la découverte de l'immense complexe souterrain qui, par groupes de quatre niveaux, nous permet de visiter les sept environnements du jeu. Tout au long de l'aventure, il s'agit donc de faire des allers / retours (par portails interposés) entre validations / récupérations de quêtes et promenades dans des donjons peuplés de créatures plus vilaines les unes que les autres.

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Ces promenades se font de manière on ne peut plus classique pour un hack & slash : on martyrise joyeusement ce pauvre bouton gauche de la souris en plaçant, de temps à autres, des attaques dévastatrices réalisées avec le bouton droit. Alors que le gauche est utilisé pour les attaques standards, ce dernier est effectivement configurable : on peut y placer le pouvoir que l'on préfère alors que la barre de raccourcis, inspirée par les jeux de rôle massivement multijoueur, permet de stocker les autres, ainsi que les potions et les facultés spéciales.

« Notre héros est accompagné d'un animal qui lui permet d'éviter la solitude de l'aventurier »

L'un dans l'autre et même si elle n'est pas originale pour un sou, la jouabilité de ce Torchlight est exemplaire. Les combats s'enchaînent avec bonheur alors que l'utilisation des sortilèges et autres techniques particulières se fait de manière très intuitive. Chaque victoire et chaque mission réussie sont l'occasion de récupérer de l'expérience que l'on attribuera d'un côté aux caractéristiques de base (force, dextérité, magie, défense) et de l'autre à trois arbres de compétences propres à la classe sélectionnée.

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À côté de ces composantes traditionnelles du hack & slash, les développeurs de Runic Games ont imaginé quelques petites choses qui permettent de distinguer Torchlight de son illustre modèle. Citons cette jauge de réputation qui se rempli au fur et à mesure des missions secondaires réussies. Citons également le système de ramassage automatique de l'or qui évite d'avoir à se compliquer la vie, même s'il faut toujours cliquer sur les objets pour les récupérer. Notons à ce sujet que l'idée de la mule de Dungeon Siege a été reprise et largement améliorée.

En effet, dans Torchlight, notre héros est accompagné d'un animal qui lui permet d'éviter la solitude de l'aventurier. Ce compagnon dispose d'un inventaire équivalent à celui du héros et peut donc servir d'annexe. Pour ne pas avoir à rentrer en ville trop souvent, il est même possible de l'envoyer revendre sa cargaison tout seul ! Il faut alors se débrouiller sans lui durant une à deux minutes. Encore plus fort, certains sorts peuvent lui être transmis afin de vraiment nous suppléer durant les combats... Une façon comme une autre de compenser le plus gros défaut du jeu.

Alors que la mode est au coopératif, il faut effectivement savoir que Torchlight est un titre exclusivement solo. La présence de trois classes complémentaires se prêtait pourtant très bien à une telle option, mais les développeurs ont choisi de délaisser le multijoueur. Certains joueurs regretteront la grande proximité à Diablo ou la réalisation cartoon, d'autres critiqueront l'impossible redistribution des points de compétence ou l'absence de localisation française, mais, à côté de la très grande facilité d'ensemble, c'est la limitation au seul mode solo qui nous semble être l'incontestable point noir d'un Torchlight qui reste une bonne surprise, surtout à 15 euros.

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Très accessoire, la pêche permet de nourrir son compagnon et de dénicher des bonus sympas


Conclusion

Sans chercher à innover comme ils avaient tenté de le faire sur Hellgate : London, les frères Schaefer et leurs compères de Runic Games nous proposent un produit certes sans originalité, mais au gameplay redoutable d'efficacité. Le style graphique de Torchlight se rapproche sans doute plus de World Of WarCraft que de Diablo, mais c'est bien de hack & slash dont il est question et même de la pire engeance : celle qui nous fait enchaîner les niveaux sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Reste tout de même l'absence de mode multijoueur que Runic Games semble garder pour un futur jeu massivement multijoueur et une trop grande facilité qu'un prix d'à peine 15 euros fait rapidement oublier.

Torchlight

6

Les plus

  • Un gameplay diablement efficace
  • Des effets visuels de qualité
  • Prix très étudié (15 euros)
  • Réalisation cartoon réussie...

Les moins

  • ... mais qui ne plaira pas à tous
  • Des pouvoirs un peu déséquilibrés
  • Un peu trop proche de son modèle
  • Pas la moindre option multijoueur

0

Réalisation7

Prise en main9

Durée de vie6



Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le sur le site officiel de ses créateurs ou sur Steam

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Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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