« Football Manager 2010 répond à la majorité des critiques formulées contre son prédécesseur... »
Football Manager et LFP Manager s'inscrivent dans une longue tradition de jeux de gestion de clubs de foot. Aujourd'hui, ils en sont d'ailleurs les plus fameux représentants, la concurrence (L'Entraîneur, Premier Manager) étant largement distancée. Mais avant de parler comparaison et de voir ce qui différencie nos deux prétendants, il convient de présenter les choses au moins habitués d'entre nous. Dans un cas comme dans l'autre, il est donc question d'incarner l'entraîneur ou plutôt le manager d'un club de football dont il sera en quelque sorte la clef de voute : sélection des joueurs, gestion des entraînement, prise en charge de transferts, des contrats et direction de l'ensemble du staff constituent nos responsabilités.Largement remaniée, l'interface de Football Manager est en outre entièrement personnalisable
Une partie débute toujours par la création d'un « avatar » qui nous permet donner une contenance à cet entraîneur que l'on va diriger de longues heures durant. Nom, nationalité, langues parlées sont quelques-uns des principaux éléments à choisir avant la sélection du club de ses premiers exploits. Si dans la construction de l'avatar, LFP Manager est plus riche d'options, la base de données de Football Manager est sans comparaison. Elle donne accès à une bien plus grande variété de pays et de championnats autorisant le joueur à parcourir tous les continents. Dans chaque pays, le niveau de précision est aussi bien plus élevé et on peut aller beaucoup plus loin dans les divisions.
Cette rapide comparaison est symptomatique du fossé qui sépare Football Manager de LFP Manager. En apparence, les deux titres sont sur le même créneau, mais - et c'est le cas depuis des années - le jeu de Sports Interactive est à la fois plus riche et plus profond. Bright Future compense plus ou moins en nous permettant de jouer avec davantage d'éléments liés aux à-côtés du football : la vie personnelle de notre entraîneur, la construction du stade et les produits dérivés sont des options qui feront bondir le puriste, mais qui permettent de varier les plaisirs et, de ce fait, de toucher un plus large public, pas uniquement composé de passionnés.
« ... Au contraire, LFP Manager ne résout aucun des soucis mis en lumière en 2008 »
Complètement à l'opposé de cette vision des choses, Sports Interactive a démultiplié les outils nous permettant de gérer toujours plus précisément notre petit monde et tant pis s'il faut passer encore plus de temps dans les menus. Après une version 2009 décevante, Football Manager 2010 marque un vrai changement. La représentation 3D des matchs est réussie et des outils tactiques permettent d'intervenir sans attendre la mi-temps. En fin de match, un outil d'analyse est là pour que l'on puisse décortiquer la prestation de chaque footballeur, et ce, même des équipes adverses ! On se rend alors compte que les décisions prises ont une réelle influence sur le déroulement d'un match.Les matchs de LFP Manager sont plus agréables à regarder, mais ne reflètent que très peu les décisions prises
Au contraire, dans LFP Manager on a encore du mal à percevoir l'impact des tactiques sur l'évolution des joueurs sur le terrain et on peste souvent contre ces « andouilles » qui ne respectent pas les consignes ! Avec Football Manager, il n'est évidemment pas question de mener une équipe de robots parfaitement obéissants, mais demander de jouer sur les longueurs ou de faire courir un adversaire à la défense un peu lourde est immédiatement suivi d'effets perceptibles. Il en va d'ailleurs de même au niveau des membres du staff technique qui dispense de véritables informations et pourvu que l'on soit à leur écoute, ces assistants nous rendent de précieux services.
Côté interface, LFP Manager a toujours privilégié la clarté sur la quantité d'informations à l'écran, mais cette année, ce choix n'est plus aussi pertinent. En effet, les développeurs de Football Manager sont parvenus à associer clarté et richesse des informations. Mieux, ils nous proposent même une interface complètement paramétrable afin que chacun puisse mettre en avant les informations, les plannings et les tableaux dont il a besoin pour réussir. L'interface imaginée par Bright Future est toujours plus jolie que celle de Sports Interactive, mais là encore, Football Manager s'est brillamment remis en question quand LFP Manager semble s'être laissé aller.
Conclusion
L'an passé, nous terminions notre duel sur un semi match nul du fait des objectifs sensiblement différents de nos deux simulations, mais cette fois, une telle conclusion est impossible. Les deux studios semblent avoir pris des trajectoires radicalement opposées et alors que Sports Interactive a sérieusement revu sa copie, Bright Future s'est comme assoupi. De fait, Football Manager répond à la majorité des critiques formulées contre son prédécesseur : son interface est plus lisible, sa simulation moins austère et il apporte de vraies solutions durant les matchs, de vraies nouveautés dans la gestion de son club. Au contraire, LFP Manager ne résout aucun des soucis mis en lumière en 2008 : la simulation manque encore de réalisme et l'impact de nos décisions n'est pas toujours évident à percevoir.Cela dit, le fond des choses ne change pas vraiment : les puristes et les joueurs prêts à s'investir s'orienteront donc une fois encore vers Football Manager alors que les joueurs « amateurs » préféreront sans doute se tourner vers un titre plus aguicheur, mais moins rigoureux. Si Football Manager 2010 est clairement supérieur à l'opus 2009, on doute cependant de l'intérêt de LFP Manager 10 pour les possesseurs de la version précédente.
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D'abord Football Manager 2010 de Sports Interactive...
... et ensuite LFP Manager 10 signé Bright Future