Test du Sony CS1KA : le GPS qui localise les clichés

Un GPS pour les appareils photo

Savoir quel jour et à quelle heure une photo a été prise, c'est bien. Savoir à quel endroit, c'est mieux ! Alors que les Appareils photo numériques se contentent d'enregistrer les informations Exif liées l'appareil et aux réglages utilisés (focale, ouverture, sensibilité, date, flash, etc.), quelques systèmes GPS se proposent d'y ajouter celles de latitude, longitude et altitude. Une fois de retour chez vous, vous pourrez mettre à profit ces informations pour retrouver l'endroit d'où a été prise une photo, et afficher celle-ci sur une carte en ligne. Cette façon de faire permet de goûter à un plaisir nouveau - visualiser d'un coup d'œil l'itinéraire suivi lors d'une randonnée, illustrer un blog, voir à quel point on s'est égaré lors d'une course d'orientation... -, bien différent de celui qu'apporte un diaporama classique. Depuis quelques mois, Sony propose un dispositif GPS assez simple, le CS1KA. Utilisable avec tous les appareils, quelle que soit leur marque, et accessible (il est proposé à 140 euros) ce GPS est-il fiable et à même de répondre aux attentes du grand public ?

Le principe est simple. Réglés sur la même heure, le GPS et l'appareil enregistrent chacun de leur côté l'un un « journal » de nos déplacements dans sa mémoire interne, l'autre des images sur sa carte mémoire. Le GPS-CS1KA enregistre notre position toutes les 15 secondes. C'est ensuite par recoupement des données relatives à la date et à l'heure qu'il est possible d'associer les coordonnées géographiques à la bonne photographie.

Le GPS-CS1KA s'utilise au moment de la prise de vue (vous le garderez fixé à votre ceinture par exemple), la géolocalisation se faisant ensuite en deux temps :

Voici ce que contient la boîte du GPS-CS1KA :

Pendant la prise de vue

Avant toutes choses et avant de débuter vos pérégrinations, réglez l'horloge de votre appareil photo. Ces informations sont en effet appliquées aux images par confrontation entre les informations d'heure des fichiers de journal GPS et celles de l'appareil photo, ce qui explique qu'en cas de divergence, vous ne pourrez pas faire correspondre correctement les images avec les données GPS (une photo prise à tel endroit à telle heure pointera vers un lieu différent sur la carte).

De son côté, et dans la mesure où il reçoit l'heure universelle, le CS1KA ne nécessite aucun réglage. On regrettera toutefois que son interface face l'impasse sur un écran qui aurait justement pu servir à nous indiquer l'heure qui est la sienne, nous permettant ainsi de nous caler dessus avec précision.



Une fois l'appareil mis à l'heure, allumez le GPS et assurez-vous qu'il est bien synchronisé en vous basant sur ses témoins clignotants :


Il faudra ensuite veiller à ce que la partie antenne (située sous le sigle « GPS ») pointe vers le ciel, ce qui est toutefois plus évident à dire qu'à faire. Si vous décidez d'accrocher le GPS à votre sac à dos, il risque de ballotter et de se retrouver fréquemment face contre le sac. Il vaut mieux préférer une solution qui permet de l'avoir toujours sous les yeux de façon à pouvoir vérifier l'état du témoin lumineux à tout moment.

Allo ?

La documentation du GPS-CS1KA comporte de nombreuses mises en garde, et aucune n'est vraiment de trop. Il est ainsi recommandé d'éviter les lieux ombragés, entourés de bâtiments ou d'arbres, les tunnels, les endroits souterrains et ceux à proximité de champs magnétiques ou de dispositifs qui émettent des signaux radio de la même bande de fréquence (téléphones portables 1,5 GHZ, etc.). Ces recommandations, dont certaines valent plus généralement pour les GPS autonomes, témoignent de la faible sensibilité du GPS-CS1KA. L'obtention du signal peut en effet demander plusieurs minutes, et une fois établi il s'avère très capricieux. Lors de nos tests, menés dans Lyon, nous avons passé une bonne partie de notre temps à attendre que le GPS se re-synchronise avec les satellites, en particulier dans la partie du trajet qui empruntait les ruelles étroites et sombres de la vieille ville.



Sony communique également sur la marge d'erreur de son GPS, qui est de +/- 10 mètres et sur la vitesse maximale à ne pas dépasser (sous peine de perte du signal), à savoir 500 km/heure. D'une façon générale, et même en restant en deçà de cette vitesse (que vous atteindrez au mieux en avion ou depuis peu avec la nouvelle ligne du TGV Est), le CS1KA n'est pas en mesure de délivrer une information de lieu précise. Lorsque l'on randonne à pied (le cas le plus fréquent lorsque l'on fait de la photo), tout va bien. Mais dès que l'on monte sur un vélo ou mieux dans une voiture (en tant que passager, car on ne photographie pas en étant au volant), l'imprécision a toutes les chances de s'accroître. En effet, en l'espace de 15 secondes (l'intervalle de temps qui sépare chacun des enregistrements de position du CS1KA), il y a moyen de parcourir bien des mètres. Seul un enregistrement en continu, ou une communication directe (de type Bluetooth ou WiFi) entre le GPS et l'appareil, pourrait permettre de connaître avec précision la position du photographe au moment du déclenchement, mais ce choix n'est pas celui qu'a fait Sony.

Difficultés à se caler sur la même heure que le GPS, pertes fréquentes du signal, manque de précision... A ces quelques problèmes, il convient d'en ajouter un dernier - « logique » celui-ci -, mais qu'il faut toutefois mentionner afin de rendre explicites toutes les difficultés : le fait qu'il est impossible de localiser les photos faites en intérieur. Si vous décidez d'acquérir un système GPS avant de partir en vacances, afin de pouvoir visionner vos photos comme si vous étiez une fois de retour, demandez-vous d'abord quel type de photos vous aimez faire : des ambiances de bars et autre gargotes typiques du pays ? Des photos de cloîtres, de châteaux, de ruines en tout genre mais pas au point d'être à ciel ouvert ? Dans ce cas, le CS1KA risque bien de ne pas vous être d'une grande utilité.

Importation des photos et synchronisation des données

Une fois de retour chez vous, reliez l'appareil à l'ordinateur, lancez le logiciel et importez les fichiers présents sur la carte (Fichier > Importer des images). Par défaut, Picture Motion Browser enregistrera vos photos dans le répertoire « Images » et nommera le dossier selon le format Jour / Mois / Année.



Avant de vous intéresser à la géolocalisation, commencez par vous familiariser avec les fonctions du logiciel. Un double clic sur une image permet de l'afficher dans une fenêtre indépendante, en choisissant le type d'affichage : diaporama, pleine page ou taille réelle. Quelques menues fonctions de retouche vous sont également proposées via cette interface. Bien que limitées en nombre, celles-ci sont pertinentes et efficaces : via la commande « Luminosité » il est possible d'intervenir sélectivement sur les zones sombres ou les zones claires, ce qui est intéressant dans le cas d'une image présentant des parties bouchées ou surexposées (on veut pouvoir les corriger sans rompre l'équilibre du reste de l'image). Une fonction recadrage, également très bien pensée, permet pour sa part de conserver les proportions originales ou d'adopter un ratio spécifique (16:9, 3:2...), etc.

Synchronisation des données avec GPS Image Tracker

Pour synchroniser les données de l'appareil avec celles du GPS, reliez le GPS à l'ordinateur via USB et importez les fichiers du journal GPS vers le logiciel « GPS Image Tracker ».

Une fenêtre « Importation des fichiers journaux » s'affiche. Cliquez sur « Ajouter des fichiers journaux ». Décochez l'option de suppression des données si vous souhaitez pouvoir transférer les images sur plusieurs ordinateurs, sachant que la suppression peut se faire ensuite au moyen d'une pression prolongée sur la touche « Erase » du GPS. Dans les paramètres, choisissez le fuseau horaire adapté. En cas d'erreur, vous pourrez toujours revenir sur ce choix et le corriger au moyen de la commande « Editer ».



Reste à synchroniser ces données avec les images. Pour cela, cliquez sur « Ajouter des fichiers d'image... » et sélectionnez, dans vos répertoires, celles prises pendant la période d'utilisation du GPS. Le logiciel est alors susceptible de vous avertir que « Des fichiers ont été pris en-dehors de la plage de dates du journal ». Il les signalera en les précédant d'un point d'interrogation. Cliquez sur « Détails » pour voir ce qu'il en est des informations effectivement enregistrées ou non.



Il vous reste à enregistrer les images. Le logiciel vous délivrera à ce stade un dernier avertissement, vous demandant si vous souhaitez remplacer les fichiers d'origine par les fichiers modifiés, dont les Exifs comportent à présent des informations de latitude, longitude....



Que nous apprennent ces différents avertissements et les informations accessibles à ce stade ? Ils nous confirment notamment qu'il est possible de tirer parti du GPS avec des appareils autres que Sony (les tests ont été menés avec un Sony Cyber-shot DSC-W90 et un Konica Minolta D7D), et que le journal GPS peut être utilisé par l'ensemble des « randonneurs » d'un groupe, à condition que celui-ci soit très soudé géographiquement. En effet, sachant que le GPS dispose d'une marge d'erreur de + ou - 10 mètres, et qu'il n'enregistre la position que toutes les 15 secondes, si vous ajoutez une imprécision de l'ordre de 50 mètres (le rayon dans lequel vous et vos amis évoluez), le résultat sur la carte a de bonnes chances d'être fantaisiste.

On passe à la géolocalisation

Mais revenons-en à la géolocalisation et à Picture Motion Browser. Nos images précédemment importées se sont vues ornées d'une petite boussole à l'occasion de l'étape de synchronisation que nous venons d'effectuer. Sélectionnez celles que vous souhaitez localiser sur la carte (touche Ctrl maintenue enfoncée pour une sélection multiple), et cliquez sur la commande « Affichage Plan ».

Qu'en est-il de la précision de la géolocalisation ?

Notre première impression est celle d'une heureuse surprise. Ainsi « bizarrement », alors que pendant la partie du trajet situé dans les ruelles étroites du vieux Lyon les diodes indiquaient que le GPS était en recherche de signal, les coordonnées semblent toutefois avoir été correctement enregistrées. Nous pouvons ainsi reconstituer en images la portion de trajet située entre le Palais de Justice et la Gare Saint-Paul.



Sans surprise cette fois, nous retrouvons, à leur juste place sur la carte, les photos prises à ciel découvert dans d'autres lieux typiques de l'ancienne capitale des Gaules.

Qu'en est-il de l'affichage ?

Le GPS-CS1KA, pour afficher les images, s'appuie sur les services de Comparateur de prix de Clubic.com.
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