Un tiens vaut mieux que deux tu l'Auras ?
Effectivement suite du premier volet, le scénario d'Aura 2 : Les Anneaux Sacrés ne fait toutefois pas tant que ça référence à son aïeul. Si les développeurs souhaitaient faire replonger les amateurs de leur précédent titre, ils ne voulaient pas se couper des nouveaux joueurs et il est donc tout à fait possible de participer à cette nouvelle histoire sans rien connaître d'Umang, des Gardiens ou de ces mystérieux anneaux sacrés. L'aventure débute même, on peut le dire, dans un certain « flou scénaristique » que les développeurs semblent avoir sciemment mis en place. Le joueur incarne un certain Umang qui s'est comme téléporté sous les yeux d'un individu au nom improbable de Nikifor. Un peu ermite, ce dernier recueille notre héros dans ce qu'il appelle sa « maison » et la séquence d'introduction passée, on peut faire connaissance avec les lieux. En fait de « maison », l'habitation de Nikifor est une immense machine capable de se mouvoir... enfin dès lors que les cristaux de batterie sont au complet et que les mécanismes sont remis en route. Cette double quête constitue la première partie de l'aventure et permet bien sûr de se familiariser avec l'interface simplissime du jeu. On fouine un peu partout, on déniche diverses explications de celui qui « habitait » autrefois les lieux et on essaye de résoudre plusieurs puzzles.Des intérieurs souvent plus réussis que les personnages et, surtout, que les extérieurs
Un problème qui se vérifiera tout au long de l'aventure malgré les notes trouvées ça et là : on nage dans le flou. Si l'on comprend vaguement le fin mot de l'histoire et que l'on identifie bien les méchants de service, les différentes étapes de la résolution d'une énigme sont nettement moins claires. On a trop souvent l'impression de résoudre des puzzles sans réels liens les uns avec les autres. Voilà qui ne risque pas de gêner les amateurs de casse-tête sachant que les problèmes sont toujours très logiques, mais du coup, il arrive que l'on trouve la solution d'une énigme avant même d'avoir déniché les informations destinées à nous aider. On peine alors à s'intéresser à l'histoire et à rentrer dans le scénario, d'autant que la narration n'est pas là pour faciliter les choses. Le doublage français n'est pas en cause, c'est l'écriture qui ne convainc pas. Les personnages sont peu nombreux et les dialogues avec notre héros guère passionnants. Pour ne rien arranger, l'immersion est rendue difficile par une réalisation inégale où se côtoient le sympathique (les intérieurs), le moyen (les personnages) et l'insuffisant (les extérieurs) alors que les déplacements (très lents) et les transitions entre les lieux (répétitives) cassent complètement le rythme.
Conclusion
Pas vraiment mauvais, Aura 2 : Les Anneaux Sacrés ne revient hélas sur aucun des défauts de son prédécesseur et il aurait même plutôt tendance à les amplifier. Du début à la fin de l'aventure, le joueur nage ainsi dans un certain « flou scénaristique » et si les grands objectifs s'identifient rapidement, on passe souvent d'une énigme à l'autre sans trop comprendre ou trop réfléchir au pourquoi du comment. En définitive, on entre assez difficilement dans cette histoire qui semble davantage servir de prétexte à l'accumulation d'énigmes. Celles-ci devraient en revanche ravir les amateurs de casse-tête, et ce, d'autant plus que le niveau de difficulté est assez bien dosé. Aura 2 n'est incontestablement pas le meilleur jeu d'aventure du moment, mais il n'est pas non plus le plus mauvais et fera passer un sympathique moment aux fanatiques de puzzles pas trop exigeants sur le scénario.Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le