« Elle est gentille, mais les épices lui montent facilement au nez »
Si les scénarios et les thèmes abordés changent, le fonctionnement des aventures « made in Kheops » reste rigoureusement identique. C'est ainsi que les habitués de Retour Sur L'Île Mystérieuse par exemple n'auront aucun mal à entrer dans la peau de ce brave Thomas, apprenti astrologue (NDLR : nous sommes en Égypte donc ?). Au service d'Akkad, son célèbre maître, Thomas ne s'intéresse pas vraiment à la guerre civile qui fait rage entre les partisans de Ptolémée XIII, frère et époux de la Reine, et ceux de Cléopâtre. Ses pensées sont effectivement toutes tournées vers Iris, la fille de son maître, qu'il souhaite éloigner du danger. Il n'aura hélas pas le temps de faire grand-chose et le jeu s'ouvre justement sur la disparition du père et de la fille... Quelques traces de sang dans les jardins de l'observatoire achevant de convaincre notre héros de l'urgence de la situation.S'il n'est pas très novateur, le scénario se suit avec un plaisir certain
Avec comme point de départ les jardins en question, le jeune Thomas doit donc dénicher des indices lui permettant de découvrir ce qui est arrivé à Akkad et Iris. L'aventure peut alors débuter et comme nous le disions précédemment, le fonctionnement est dans la veine des autres productions Kheops... C'est à dire accessible à tous grâce à une interface entièrement gérée à la souris. Thomas se déplace en vue subjective à travers les différentes planches graphiques du jeu. Sur chacune de ces planches, on peut découvrir des objets susceptibles de nous aider dans l'aventure, mais également des mécanismes, quelques rares personnages ou bien encore des puzzles. Le pointeur de la souris change de forme en fonction de l'action qu'il est possible d'accomplir : ramasser pour un objet, parler pour un personnage et actionner pour un mécanisme.
Puisque nous parlons énigmes, précisons que par rapport aux précédents Kheops, nous sommes moins guidés. Du coup, il faut davantage se creuser les méninges pour avancer, et ce, d'autant plus que les énigmes sont plus délicates. Attention, tout reste cependant très logique ! L'un dans l'autre, ces éléments permettent de pousser la durée de vie d'un jeu qui devrait tenir les joueurs occasionnels une quinzaine d'heures (moins de dix pour les habitués). Ajoutons que l'aventure peut être refaite en optant pour un autre dieu / signe astrologique ou en choisissant l'une des deux options apparues à la conclusion du scénario. Enfin, pour finir, précisons que Cléopâtre n'est pas une gourmande : une machine modeste (processeur 1 GHz, 128 Mo de mémoire) suffit. En contrepartie, il faut faire avec une réalisation un peu vieillotte. Les planches graphiques sont soignées, mais manquent d'animations et les voix (en français) ne sont pas toujours très justes... Aucune inquiétude cependant : la réalisation convient bien au style de jeu.
Conclusion
Sympathique de bout en bout, Cléopâtre : Le Destin D'Une Reine n'est évidemment pas à conseiller aux fanatiques du lance-roquettes, mais comblera les amateurs d'aventures ayant déjà pu goûter aux joies de Retour Sur L'Île Mystérieuse ou de Cap Sur L'Île Au Trésor. Le fonctionnement du jeu est globalement identique et repose à nouveau sur la collecte / combinaison d'objets agrémentée cette fois de quelques énigmes pas forcément évidentes. Cette relative difficulté fait d'ailleurs tout le charme d'une aventure qui reste toujours très logique et ne nous demande pas de chercher midi à quatorze heure. Elle permet également de mieux faire passer la pilule d'une durée une fois encore un peu courte, malgré la possibilité de retenter l'aventure avec ou sans le soutien des dieux. Un titre qui ne marquera pas son époque, mais qui fera passer un bon moment aux joueurs... de 7 à 77 ans !Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le