Premier contact avec l'eXperience 112 de Lexis

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 23 juillet 2007 à 11h00
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À l'origine de titres aussi variés que l'Oncle Ernest, la Boîte À Bidules, Alexandra Ledermann et Fashion Academy, Lexis Numérique s'est surtout fait remarquer en 2003, 2004 et 2006 avec les trois étapes de la trilogie In Memoriam imaginée par le directeur du studio, Eric Viennot. Ce dernier n'a semble-t-il pas souhaité poursuivre dans cette voie et pour sa nouvelle production, il a laissé carte blanche à Nicolas Delaye. C'est à Aix-en-Provence que nous avons eu l'occasion de rencontrer l'auteur et de tester pour la première fois ce jeu d'aventure dont le thème a tout récemment fait la Une de l'actualité.

Comme un OS dans l'expérience...

eXperience 112 repose effectivement sur une idée finalement très simple, mais qui conditionne l'intégralité du jeu : la gestion de caméras de surveillance pour observer les faits et gestes d'une jeune femme perdue à l'intérieur d'un super tanker. Cela dit et contrairement aux émissions de « télé-réalité » à la mode depuis quelques années, l'action du joueur ne se limite pas au voyeurisme : derrière ces caméras de sécurité il doit véritablement aider la jeune femme, une certaine Léa Nichols. Celle-ci se réveille donc de nos jours dans l'une des cabines d'un pétrolier échoué sur une île du Pacifique et, presqu'immédiatement, elle se rend compte que quelqu'un l'observe via le système de surveillance du complexe.

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Ce quelqu'un est incarné par le joueur, mais c'est hélas à peu près tout ce que nous savons puisque notre personnage est amnésique. Léa ne tarde heureusement pas à comprendre que nous ne sommes guère au fait du fonctionnement de l'infrastructure et, coincée dans sa cabine, elle décide de nous faire au moins partiellement confiance. Du coup, les premiers instants de l'aventure prennent des allures de didacticiel et la jeune femme nous décrit les commandes essentielles de la console qui fait immanquablement penser à un véritable système d'exploitation « à la Windows ». C'est au travers de cette interface que le joueur va pouvoir interagir avec Léa Nichols, qu'il va pouvoir mener à bien l'aventure proposée dans eXperience 112.

Pas totalement convaincue de notre bonne foi, Léa n'explique toutefois que les bases de cette interface. Pour les fonctions les plus avancées, il faudra gagner sa confiance, ce qui se fera évidemment au fil de l'aventure. Dans un premier temps, on apprend donc à manipuler les caméras du complexe. Il n'est possible d'en afficher que trois à la fois et il faut donc passer de l'une à l'autre en fonction du lieu où se trouve Léa. Le système d'exploitation (OS) permet également d'afficher un plan en deux dimensions sur lequel toute l'infrastructure du pétrolier est visible, ainsi que la position des portes et des éclairages. Ces deux éléments sont, avec les caméras, les seuls auxquels le joueur a directement accès : pour tout le reste il doit passer par l'intermédiaire de Léa.

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Elle seule peut effectivement se saisir d'objets et manipuler les terminaux présents çà et là. Du coup, c'est un véritable échange qui s'établit entre Léa et le joueur. Elle en sait beaucoup plus qu'elle ne veut l'admettre sur le complexe scientifique intégré au pétrolier et semble même au courant des expériences qui y ont été conduites sur des plantes, des animaux et des humains. De son côté, le joueur est le seul à pouvoir la guider à travers les coursives et les cuves du navire. Toute la première partie de l'aventure fonctionne donc plus ou moins sur le principe du donnant-donnant avec toute la frustration que cela peut engendrer chez le joueur. Il s'agit cependant d'un effet recherché par Nicolas Delaye, responsable du projet.

Un Shell pour sortir du pétrolier ?

Cette frustration, toute relative cependant, est effectivement l'un des éléments qui pousse le joueur à aller de l'avant, à dénouer les mystères d'un scénario relativement simple, mais parfaitement calibré pour nous tenir en haleine. Après quelques dizaines de minutes, Léa commence à mieux apprécier notre compagnie et elle se décide donc à nous parler des upgrades de caméras. En début de partie, on ne peut que faire tourner ces dernières, mais par la suite, il est possible de mettre la main sur des « cartouches ». Ces modules ajoutent des fonctions à nos caméras et nous permettent par exemple de voir dans le noir ou d'obtenir une vision thermique. Autant de gadgets qui renouvellent le gameplay et relancent évidemment l'aventure.

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Ainsi la fonction de zoom, la deuxième que le joueur obtient, permet par exemple de fouiner de manière plus précise dans les différentes salles du pétrolier. Elle servira notamment à lire les textes manuscrits d'un tableau blanc et, ce faisant, à récupérer les codes d'accès de tel ou tel employé de la base. Ces codes sont alors stockés dans la base de données de l'OS qui renferme une quantité impressionnante d'informations que l'on débloque petit à petit et qui offrira des heures de lecture à qui s'intéresse au background du jeu. Cette base n'est cependant pas là que pour ravir les fous furieux, elle contient également nombre d'éléments nécessaires pour avancer dans l'aventure, comme des codes d'accès par exemple.

L'aventure en elle-même n'est pas compliquée. Lexis Numérique souhaite bien sûr toucher un large public, mais il ne voulait surtout pas tomber dans les travers de ce type de jeux en réalisant soit une succession de casse-têtes, soit un banal point & click. Du coup, tout le sel d'eXperience 112 se retrouve dans les éléments que nous avons décrits précédemment et si nous n'avons pu tester le jeu qu'environ une heure, tout cela semble bien fonctionner. L'interface, malgré quelques lourdeurs et ralentissements que l'on espère corrigés sur la version finale, est finalement assez simple à prendre en main. La réalisation graphique peut sembler sommaire, mais ne pose pas de réel problème. Le scénario est très stimulant et le fait de placer le joueur véritablement au coeur de l'histoire, comme ce fut le cas sur In Memoriam, est une réussite.



D'après Nicolas Delaye, il faut compter environ six heures de jeu pour le seul pétrolier et encore en allant vraiment à l'essentiel. Quelques éléments plus originaux nous permettront de contrôler un robot ainsi qu'un bathyscaphe alors que les deux tiers du scénario se déroulent en dehors du super-tanker, mais nous ne pouvons pour l'instant parler que d'une sortie dans les eaux profondes qui entourent le navire. L'un dans l'autre, ces différents éléments devraient être suffisants pour que le joueur ne s'ennuie pas : c'est en tout cas l'avis de notre hôte. Nous préférons évidemment réserver notre jugement pour la version finale, mais si les optimisations encore nécessaires sont de mise, voilà une expérience qui pourrait bien s'avérer concluante.

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Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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