Moins de combats pour des côlons en pets ?
Scénaristiquement parlant, Settlers VI ne risque pas de révolutionner le genre. Sous les ordres d'un Roi que l'on ne rencontre jamais, le joueur se voit effectivement confier l'agrandissement de son domaine. Pour cela, il lui faut réussir 16 missions à la difficulté croissante et aux environnements variés. Dans sa tâche, le joueur est épaulé par divers conseillers qui sont surtout l'occasion pour BlueByte d'intégrer un système de héros qui apparaissent petit à petit à mesure qu'avance la campagne. En début de première mission, deux personnages sont disponibles, Lord Marcus et Lady Alandra, mais sur la fin, il sera possible de choisir parmi six héros très différents les uns des autres. Ainsi alors que certains sont plutôt marchands, d'autres sont davantage guerriers.En plus de meubler un peu les cinématiques et de donner un peu plus de profondeur à la campagne, ces héros disposent de caractéristiques spéciales qui fonctionnent comme une sorte de bonus : Lady Alandra par exemple a la faculté de soigner les colons qui se trouvent à proximité d'elle. En outre, via un système de promotions, les héros permettent également d'avoir une idée du niveau que l'on atteint sur une partie. Ces promotions n'influent pas directement sur le gameplay, mais font office de récompenses pour le travail accompli. Ce travail justement et comme nous l'avons dit en introduction, repose moins sur les combats que le cinquième volet. Des objectifs militaires seront de la partie, mais pour l'essentiel des missions, c'est la gestion qui prime.
Nous touchons ici à l'une des innovations majeures de ce Settlers VI qui rejoint d'ailleurs à ce sujet une autre fameuse licence allemande récupérée par Ubisoft, Anno. BlueByte s'est effectivement échiné à rendre le jeu et son interface le plus ergonomique possible. Cela passe en particulier par la disparition des écrans de statistiques qui sont le plus souvent remplacés par des améliorations graphiques. Ainsi, il n'est plus nécessaire de cliquer sur le boucher pour connaître sa situation : un simple coup d'oeil sur sa boutique permet de voir son approvisionnement en viande et l'état de ses stocks. Il en va de même pour toutes les structures, pour leur propreté ou bien encore pour le bonheur des habitants.
Seize missions de campagne pour des environnements très variés
Cette richesse graphique est l'un des éléments les plus régulièrement mis en avant par Benedikt Grindel et c'est notamment le cas sur la vidéo de présentation que nous avions réalisée lors des Ubidays. Techniquement parlant, il n'y a aucun doute à avoir : c'est une réussite. Le jeu est vraiment très joli, les animations sont aussi nombreuses que charmantes et l'ensemble dispose en plus d'un style qui lui est propre. Hélas, niveau gameplay, le succès est moins évident. Nous nous sommes effectivement éloignés du concept de Settlers V et c'est tant mieux, hélas, on est encore bien loin d'un véritable retour aux sources. L'aspect construction / gestion de la cité semble en effet largement simplifié et les villes grandissent à une vitesse presque démesurée.
Une véritable guérilla pourrait même frapper notre royaume alors qu'un des six chevaliers à notre service devrait vite se laisser tenter par le « côté obscur » et nous trahir. Histoire de renouveler un peu les parties, cette trahison ne sera d'ailleurs pas le fait du même chevalier à chaque fois... Mais espérons que cela ne soit pas le prétexte à de trop fréquents combats. Arrivé sur la série Setters avec le cinquième opus, Benedikt Grindel semblait bien décidé à ne pas reproduire les erreurs de ce chapitre en mettant notamment la construction au cœur des différentes missions du jeu. Au cours de notre entrevue, il a également mentionné quelques éléments propres au multijoueur et nous a certifié que la sortie de ce Settlers VI se ferait le 28 septembre prochain... Espérons que tous les éléments soient réunis pour renouer avec la qualité des précédents opus.