Mobile DJ MP3 d'Hercules : le mix à portée de main ?
Alors que les adeptes du mix investiront probablement dans une table de mixage, les néophytes ne trouveront que très peu de produits propres à le satisfaire. C'est pourquoi le Mobile DJ MP3 de la marque Hercules ne manque pas de singularité. Présentée comme un produit rendant le « Djing facile, sans fil et sans limite », cette console de mixage que l'on relie à un ordinateur est-elle simple d'utilisation ? Offre-t-elle de réelles possibilités pour les utilisateurs avertis ? Les réponses dans ce test !
Présentation
Un aspect assez « léger »...
Donner la possibilité à tout un chacun d'être DJ, voilà ce qu'Hercules veut proposer avec son Mobile DJ MP3. L'aspect général de l'appareil corrobore effectivement cette thèse : le plastique blanc et la qualité des boutons ne permettent pas une seconde de croire que cet outil est digne des plus grands DJ. Et si les joggles (les molettes qui servent pour le scratch) sont assez doux au toucher, elles ne brillent pas par leur précision. Les boutons de volume laissent également dubitatif, tout comme le bouton du crossfader. La console comporte un double affichage (un pour chaque piste) indiquant l'auteur et le genre des titres joués ou à jouer, et plus important encore le nombre de battements par minute de chacun des morceaux, ce qui nous paraît tout à fait primordial. L'avancement de la chanson, tout aussi indispensable, est également de la partie. Bon point donc au niveau de l'affichage, rétro éclairé qui plus est (le contraire aurait été tout bonnement idiot), qui ne retire tout de même pas l'impression de jouet que peut laisser ce produit au premier abord.... mais des fonctionnalités intéressantes
Passée cette (mauvaise) première impression, intéressons-nous à ses fonctionnalités. Contre toute attente, elles sont nombreuses, relativement évoluées et bien pensées. Cette réussite est due en grande partie au logiciel livré avec le module de commande (qui ne contient pas de carte son, celle de votre ordinateur étant mise à contribution), dont nous vous parlerons plus avant, mais dont on peut vous dire qu'il n'a rien à envier aux meilleurs logiciels gratuits disponibles dans notre logithèque (comme Mixxx), bien au contraire, tout en restant assez loin des performances d'un logiciel payant comme Traktor.Au niveau de la console, découpée verticalement en deux hémisphères correspondant aux deux pistes, on trouve :
- Tout en haut (à gauche et à droite donc), un variateur pour le volume, qui va également servir pour le Pitch, c'est à dire la vitesse du morceau, si vous appuyez sur le bouton correspondant (logiquement intitulé « Pitch »).
- À côté de ce variateur, les touches numérotées de 1 à 4 vont servir à utiliser les effets parmi lesquels des boucles sur 4 ou 8 battements, des bruits comme celui d'une explosion ou des applaudissements, etc. Ces boutons sont configurables via le logiciel d'Hercules.
- Sous ces 4 boutons, ce sont ceux nommés « Sync » et « Pitch » qui prennent place, le premier servant à synchroniser le rythme des deux morceaux sélectionnés (dans la limite d'une différence suffisamment ténue entre les deux chansons), tandis que vous devrez appuyer sur le second pour régler le pitch via le variateur évoqué plus haut.
- La molette située sous ces deux boutons sert à scratcher ou à naviguer dans un morceau ; elle est d'une texture assez agréable, mais d'une précision que certains pourront trouver insuffisante.
- Finissant d'entourer la molette, on trouve les boutons « Tune / Scratch », « Cue » et « Play-Pause ». S'il n'est pas nécessaire de décrire l'utilité de ce dernier, quelques précisions semblent nécessaires pour les deux premiers. Le bouton « Tune / Scratch » détermine l'usage de la molette : si « Tune » est sélectionné, celle-ci vous permet de naviguer rapidement dans le morceau ; si c'est « Scratch » qui est choisi, c'est cette fonction qui sera opérationnelle et l'affichage sur le module de contrôle se voit alors doté d'une petite indication devant le nom du morceau. Quant au bouton « Cue », il sert à se placer directement au niveau du premier « battement » d'un morceau, où (par appuis successifs) à des endroits définis par vous-même via l'interface logicielle (vous pouvez en définir 3).
- En plein milieu de la console se trouve le bouton du crossfader, cette fonctionnalité qui permet de jouer sur la balance entre les deux morceaux. Certains le trouveront trop petit et d'autres pourront pester contre un cran au milieu trop marqué, mais dans l'ensemble ce bouton reste assez maniable, même lors de mouvements rapides.
- Sur la ligne de boutons situés en bas de la console, on trouve les touches « Deck Info », « Music », « Playlist », ainsi que les touches « Hold Jogs » et « Library ». Le premier sert à afficher les informations du morceau joué sur le deck concerné (A ou B), ou à sortir du mode Library, qui lui-même permet l'accès à votre bibliothèque musicale (un classement par genre et par artiste est disponible). De même, vous pouvez afficher sur votre console l'ensemble des listes de lecture disponibles en appuyant sur le bouton consacré, les roulettes sur les côtés ou les jogs de scratch vous permettant alors de naviguer dans ces deux modes. Pour valider, utiliser le bouton « Play-Pause ». Enfin, le bouton « Hold jogs » vous permettra comme son nom ne l'indique pas de bloquer les jogs, c'est-à-dire les molettes et tous les variateurs de la console (ceux du volume/pitch et celui du crossfader).
- La fonctionnalité offerte par le bouton « Automix » est probablement celle qui mérite le plus d'attention, c'est pourquoi nous y reviendrons ultérieurement.
- Sur la tranche de la console, on trouve le bouton de mise en fonctionnement, ainsi qu'un bouton de blocage de l'ensemble des touches. Le choix d'un commutateur paraît judicieux, afin de ne pas éteindre malencontreusement l'appareil en plein mix comme cela pourrait arriver avec un simple bouton poussoir. Cependant, son emplacement sur la tranche supérieure a tendance à le faire oublier, et nous avouons avoir laissé la console en fonctionnement de longues minutes sans nous en servir... Ce qui nous a permis de constater une bonne autonomie ainsi qu'un avertissement demandant l'extinction de l'appareil. Bien vu ! Le bouton « Keys On / Keys Hold » nous semble également fort pertinent, tant il est facile d'accrocher maladroitement les jogs de mixage...
- Enfin sur les côtés du boîtier, Hercules a disposé deux molettes crantées qui servent lors de la navigation dans les playlists ou dans la bibliothèque. Le défilement est rapide, l'affichage suivant le rythme sans problème. Pour effectuer une sélection, enfoncez simplement les molettes (elles sont « cliquables »).
Notons enfin la petite encoche placée en haut de la console, prévue pour un cordon à passer autour du cou. Étant donné que l'appareil fonctionne avec deux piles LR14 (non fournies, une batterie aurait par ailleurs été plus pratique), il nous semble un peu lourd pour le garder toute une soirée autour du cou sans ressentir quelque douleur à la fin de l'exercice. Mais pourquoi pas...
Cette unité de commande est sans fil et fonctionne par ondes radio avec le module USB livré. Là encore, le design n'a pas été la priorité d'Hercules, tant cette clé USB nous paraît imposante. Dans la notice, il est précisé que l'utilisation de la rallonge USB livrée est vivement recommandée afin de placer le module USB verticalement. Dans la pratique, ce n'est pas vraiment nécessaire, et il vous est tout à fait possible de brancher directement la clé sur l'un des ports USB de votre PC... si vous avez la place !
L'application dédiée : une bonne surprise
Hercules présente le logiciel dédié au Mobile DJ MP3 comme étant « intuitif, puissant et facile d'utilisation ». La vérité n'est pas si éloignée. Bien sûr, un logiciel professionnel comme Traktor propose bien plus de fonctions, mais pour un programme s'adressant aux non-initiés, le logiciel d'Hercules semble assez complet, et il est effectivement assez simple d'utilisation. De là à dire qu'il est intuitif, c'est peut-être exagéré.Installation
L'installation de ce logiciel (tout comme celle de la clé par ailleurs) est d'une simplicité enfantine, aucun écueil à ce niveau. Au niveau de la configuration requise, pas de problème non plus, puisque Hercules recommande un Pentium III ou un Athlon 800 MHz et 256 Mo de mémoire vive, ainsi qu'un espace de stockage de 100 Mo, ce dont tout le monde devrait disposer à l'heure actuelle. Notez toutefois que si le CD livré fournit le logiciel et les pilotes pour le récepteur USB, une version plus récente peut ou pourra éventuellement se trouver dans la base de téléchargement d'Hercules (par exemple une version 1.04 du logiciel est disponible sur le site, alors que le CD nous propose la version 1.03). Notez également qu'un manuel électronique est disponible sur le CD d'installation.Démarrage du module
Pour commencer à utiliser la console de mixage, branchez le récepteur USB, puis lancez le logiciel associé. En effet, vous ne pourrez pas utiliser le programme sans avoir connecté le module USB. Lors de la première utilisation du programme, ce dernier vous demande si vous souhaitez ajouter des fichiers. Vous pouvez faire cela en ajoutant un à un des fichiers, en ajoutant des dossiers ou en synchronisant votre bibliothèque iTunes, cette dernière opération étant plutôt rapide, malgré une liste conséquente de morceaux. Ceci étant fait, vous disposez d'un catalogue de morceaux avec lequel vous allez pouvoir mixer... mais pas tout de suite !En effet, le principe du mix est d'enchaîner les chansons, les assembler, les mêler pour en faire quelque chose d'original. Mais l'exercice est beaucoup plus simple lorsque deux chansons ont un rythme (ou un nombre de BPM, battements par minute) proche. Cela devient quasiment Mission Impossible autrement, et c'est encore plus vrai pour un débutant. C'est pourquoi, avant de pouvoir s'amuser avec le jouet d'Hercules, il vous faudra en principe avoir fait un travail en amont d'analyse de vos fichiers. Le logiciel livré est capable de cela (par un clic droit sur un morceau, puis « Analyser » ou « Analyser tout ») mais deux problèmes subsistent :
- premièrement, l'opération d'analyse d'un fichier est assez longue, mais lorsqu'il y a plusieurs milliers de titres à traiter, l'opération devient vraiment fastidieuse. Ceci étant dit, elle sera effectuée une fois pour toutes...
- deuxièmement, même si cette opération est automatique, elle n'est pas parfaite, et il arrive fréquemment que le nombre de BPM soit divisé ou multiplié par deux. Ceci n'est pas un défaut du seul logiciel d'Hercules, mais celui de nombre d'applications dédiées à ce type d'analyse. Il faut donc reprendre en grande partie le travail automatique effectué, et rien ne vaut une très bonne connaissance de sa bibliothèque musicale pour être le plus efficace possible.
Les fonctionnalités
Attardons-nous maintenant sur les possibilités du logiciel d'Hercules. En effet, toutes les fonctionnalités ne figurent pas sur la console, qui ne contient que les plus importantes (on peut d'ailleurs retrouver symboliquement la représentation de la console dans le logiciel : elle figure dans le cercle au centre de la fenêtre).Traitement des fichiers
Pour réaliser un mix, il faut d'abord deux morceaux. Pour cela, vous devez ajouter des fichiers selon les trois modes que nous exposions tout à l'heure, puis par un simple glisser-déplacer vers les deux zones de graphiques situées en haut de la fenêtre, vous pouvez les associer au deck A ou au deck B. La représentation du morceau choisi apparaît alors. Notez ici la présence de deux boutons « + » et « - » qui servent à afficher plus ou moins de détails du graphique.Les formats lus par le logiciel sont nombreux (WAV, MP3, WMA, OGG), et l'ajout dans la bibliothèque est très rapide. Parmi les fonctionnalités associées à cette dernière (comme la suppression d'un morceau ou de l'ensemble de la liste), celle permettant la recherche d'un titre est particulièrement appréciable. La possibilité de créer des playlists l'est également, alors que la lecture aléatoire ne trouve à notre sens pas sa place dans un exercice de mixage.
Les effets
On trouve parmi les effets disponibles sur ce logiciel les modes « Reverse » (lecture en sens inverse), « Break » (freine la platine, un effet très prisé), « Flanger » (effet sonore obtenu en additionnant au signal d'origine ce même signal, mais légèrement désaccordé en fréquence, ce désaccord variant périodiquement à une fréquence très faible ; il faut l'entendre pour comprendre !) ou encore l'écho (qui ne nous a pas convaincus lors de nos tests...).Plus intéressant, la possibilité de faire des boucles sur 1, 2, 4 ou 8 battements (nous aurions aimé le réglage 10 battements), d'accélérer ces boucles par la touche « In » ou d'en sortir (touche « Out »). Petit avertissement : si vous bouclez et souhaitez scratcher sur l'échantillon sélectionné, n'oubliez pas de vérifier que vous êtes bien en mode « Scratch » et non en mode « Tune » (navigation dans le morceau), sinon vous aurez la désagréable surprise de sortir de la boucle...
Le gain, les réglages des graves, des médiums et des aigus, l'effet cut-off (le filtre de coupure) sont également accessibles pour les deux decks. Notez également deux effets sonores disponibles : les applaudissements et le bruit d'une explosion.
Enfin si ces effets sont accessibles via l'interface logicielle, vous pouvez les attribuer à votre guise aux touches numérotées de 1 à 4 qui sont disposées sur la console, ce qui revient à créer des raccourcis afin de piloter certains de ces effets depuis le boîtier de contrôle.
Les autres fonctions
Pour ce qui est des autres fonctions du logiciel, on peut citer la touche « R », qui permet d'appliquer immédiatement à un morceau son Pitch (sa vitesse) original ou la touche Synchro, très pratique, qui permet d'ajuster le rythme de deux morceaux pour un mix parfait (attention toutefois, cette fonction n'est possible que pour des titres basés sur un nombre de BPM relativement proche, afin de ne pas déformer de façon trop importante l'un des deux morceaux).Pour la fonctionnalité « Cue », permettant d'atteindre directement un point précis dans une chanson (à la manière des signets dans un film), vous pouvez définir les points intéressants (jusqu'à trois) avec les boutons situés dans les coins inférieurs du carré central. Enfin, le logiciel est également équipé d'une fonction d'enregistrement qui produit des fichiers de bonne qualité puisque sauvegardés en .wav, ce qui laisse la liberté à l'utilisateur de retravailler éventuellement sa création.
Configuration du logiciel
- afficher les conseils lors du positionnement de la souris au-dessus des boutons (tooltips) ;
- réinitialiser progressivement le pitch avec le bouton « R » ;
- régler le pitch avec les jogs wheels plutôt qu'avec les faders du volume ;
- la sélection de l'habillage de l'interface parmi trois couleurs et deux résolutions ;
- le choix du périphérique audio ainsi que la latence associée ;
- le choix du mode de sortie, qui permet soit d'écouter le mix sur le canal gauche et le casque sur le canal droit (les deux signaux étant alors en mono), soit d'utiliser une carte son multicanal en envoyant le mix sur le canal avant et le casque sur le canal arrière (les deux signaux sont en stéréo).
Zoom sur une fonctionnalité : l'automix
S'il est une fonction que nous devions mettre en avant lors de ce test, c'est celle de l'automix. Quel en est le principe ? Pour résumer, ce bouton (que vous pouvez trouver à la fois sur la console et dans l'interface logicielle) permet d'effectuer automatiquement des transitions entre les morceaux de votre choix sans aucune action de votre part.Quelles devraient être les opérations successives à suivre pour réaliser une belle transition ? Tout d'abord, choisir des morceaux dont les rythmes sont proches, ou mieux encore avec une évolution précise dans le nombre de BPM : peu élevé au début, puis croissant, puis décroissant, suivi d'une nouvelle montée du rythme, par exemple. Placer vos morceaux dans cet ordre précis. Deux remarques à ce niveau : quoi que vous fassiez, cette étape est nécessaire et demande également l'analyse du nombre de BPM avant d'établir sa liste définitive. C'est le travail en amont à effectuer avant de pouvoir passer au mix en lui-même.
Puis intervient alors l'automix : si vous avez judicieusement choisi vos morceaux et leur agencement, cette fonction va vous permettre de réaliser des transitions réellement convaincantes et aptes à faire danser les convives jusqu'au bout de la nuit ! En effet, l'enchainement des actions impliqué par l'activation de ce bouton peut rendre inaudible le passage entre un morceau et son suivant. Comment cela fonctionne-t-il ?
- premièrement, tandis que le premier morceau est lu, un second se charge dans l'autre deck ;
- quelques secondes avant la fin du premier titre (à vous de régler ce temps de transition dans la fenêtre de configuration), le second morceau va voir son Pitch (sa vitesse) modifié pour s'ajuster à celui du morceau qui se termine (le logiciel synchronise les deux chansons) ;
- le fader (ou balance) entre les deux morceaux va, au même moment, passer progressivement d'un deck à l'autre ;
- lorsque ce dernier parvient à l'une des extrémités (celle du deck dont le morceau débute), le pitch de la chanson correspondante commence alors une variation lente l'amenant à sa vitesse originale ;
- à ce même moment, un nouveau morceau se charge dans le premier deck, et un nouveau cycle reprend.
Cette fonction est vraiment efficace, et donne des résultats tout à fait étonnants si vos titres sont bien choisis. Quelques précautions à prendre toutefois afin d'utiliser correctement cette possibilité sans problème : une fois la fonction activée, la prise de contrôle par le logiciel est assez poussée (même si la fonction de sratch, par exemple, reste disponible). Prenez donc garde de ne pas contrarier par une action quelconque le bon fonctionnement de l'automix. De même, pensez à synchroniser la position du crossfader lors de la reprise de contrôle de l'appareil. Côté défaut, nous aurions aimé une remise à 0 du pitch synchronisé avec le réglage du fader, plutôt que de voir le pitch évolué seulement une fois la balance achevé. Cela aurait permis des transitions encore plus fluides, mais c'est un détail.
Conclusion
Quelles impressions nous laisse ce Mobile DJ MP3 d'Hercules ? La première fut assez mauvaise, le design et la qualité d'ensemble du produit nous laissant perplexes, la taille improbable du module USB ne nous ayant pas rassurés...Puis vint le moment de découvrir le logiciel dédié, qui peut paraître quelque peu complexe au néophyte au premier abord, mais qui finalement se laisse apprivoiser assez vite. Le programme est riche, plutôt simple d'utilisation, et la fonction Automix est vraiment un must, même si elle ne prive pas du travail en amont quant au choix, à l'analyse et à l'agencement des titres à jouer. Finalement, le logiciel n'est pas aussi complexe que le nombre de boutons peut le laisser penser. De plus, et c'est une petite surprise, la réactivité du logiciel à l'action de touches sur la console est très bonne, si bien que l'on lance les titres au moment précis où on l'a décidé.
Au final, on parvient à réaliser de bonnes choses au bout d'une heure (surtout en s'amusant avec les boucles), mais ne nous y trompons pas, le niveau atteint n'a rien à voir avec ce que réalisent des initiés avec du matériel plus abouti. Cependant, la valeur actuelle de l'appareil (autour des ) fait considérablement croître le rapport qualité / prix !
Quelques réserves toutefois : à l'usage, on se rend compte qu'on oublie tout simplement la console en elle-même pour s'intéresser principalement au logiciel. En effet, il faut un temps d'adaptation à la découverte du mixage, et il passe principalement par le logiciel. Une fois habitué à certaines manœuvres, la console reprend alors ses droits. Mais on peut tout de même se poser légitimement la question de l'utilité du boîtier externe, tant la souris et le clavier (via les raccourcis) suffisent à piloter le logiciel. Sans compter la faible efficacité des jogs wheels, particulièrement pour un débutant. De même, certains auront peut-être quelques difficultés à choisir leurs morceaux sur les petits écrans du Mobile DJ MP3. Dans un autre domaine, il est assez regrettable qu'Hercules (une entreprise française) n'est pas fait l'effort de traduire quelques boutons sur la console (Power Off, Library...), et n'est pas ajouté quelques définitions (Pitch, fader...) dans sa notice. Quoi qu'il en soit, cet appareil clairement destiné aux personnes mixant (très) occasionnellement possède quelques atouts non négligeables : son prix principalement, mais aussi la compacité et la mobilité de l'appareil, qui offre la possiblité de mixer lors d'une soirée tout en restant avec ses amis, et même pourquoi pas de laisser d'autres invités se lancer dans l'exercice et de tester leur aptitudes.
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