Les solutions pour numériser vos cassettes vidéos

Frédéric Cuvelier
Publié le 04 octobre 2007 à 15h56

Introduction

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C'est un fait avéré, les VHS, S-VHS, ou autres cassettes HI-8 sont des espèces en voie de disparition. Les lecteurs DVD ont depuis bien longtemps maintenant pris la place des magnétoscopes dans nos salons, et nos cassettes vidéos ont été au mieux rangées dans un placard, au pire simplement jetées à la poubelle. Il existe pourtant une solution pour redonner à ces antiquités une seconde jeunesse : la numérisation.

Ce terme, employé à bien des sauces, est ici utilisé pour décrire la conversion d'un signal analogique en données interprétables par un ordinateur. En pratique, vous allez donc pouvoir utiliser vos vieilles cassettes pour créer des fichiers vidéos lisibles sur un ordinateur, ou sur un lecteur de DVD par exemple.

Bien entendu, si votre cassette est fortement usagée, n'espérez pas la restaurer complètement, même si certains logiciels seront capables de bien des prouesses. Mais si la bande magnétique de votre cassette n'a pas trop souffert des ravages du temps, il vous sera alors tout à fait possible d'offrir à vos vidéos un support plus pérenne et moins sensible au temps qui passe et aux nombreuses lectures.

Nous aborderons donc dans un premier temps le principe de la numérisation, et les différentes sources à partir desquelles il est possible de travailler. Bien sûr, cette opération nécessite un magnétoscope, mais également d'autres éléments matériels et un traitement logiciel adéquat : nous nous intéresserons donc aux diverses solutions envisageables, en évoquant quelques programmes pouvant accompagner l'utilisateur dans le processus de numérisation. Enfin, nous traiterons des possibilités plus avancées du processus, comme la question de la compression, du stockage et du traitement des vidéos obtenues.

Principe de l'opération

Nous voulons donc vous présenter une manière aussi simple que possible de convertir vos cassettes pour en faire des vidéos lisibles sur votre ordinateur, votre lecteur DVD ou tout autre appareil capable de lire de tels fichiers. Pour cela, commençons donc par parler des sources compatibles avec ce type d'opération.

Les sources

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Pour savoir quelles sont les types de vidéos qui sont susceptibles d'être numérisés, il ne faut pas se poser la question en terme de format, mais en terme de matériel. En effet, il suffit que votre vidéo puisse être lue par un appareil possédant des sorties audio et vidéo pour être numérisable. Si cela exclut le Super-8 par exemple, cela signifie que tous les formats tels le VHS et ses dérivés, le Hi-8, le Betamax, le Betacam et ses extensions, le Video8, le Digital8, le VCR ou le V2000, qui peuvent être lus par des dispositifs possédant au moins une prise péritel, sont donc, en principe, des candidats pour la numérisation.

Si quasiment tous les supports peuvent être numérisés, il existe une limitation concernant les standards employés et la compatibilité des périphériques utilisés. En effet, il existe 3 standards de télévision : le PAL, le SECAM et le NTSC. Sans entrer dans les détails, sachez que tous les appareils qui nous permettront de réaliser une numérisation ne sont pas forcément compatibles avec ces 3 normes, et qu'il est donc impératif de vérifier que le signal de votre vidéo pourra être correctement interprété par l'appareil qui le convertira. Par exemple, si vous tentez de lire un film codé en PAL avec un appareil compatible SECAM (ou inversement), votre vidéo apparaitra en noir et blanc. Il existe cependant des transcodeurs qui permettent de transcrire un signal vidéo d'un standard vers un autre. Sachez enfin qu'en France, c'est le standard SECAM_L qui prévaut toujours.

Le convertisseur

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Pour numériser un signal analogique, il est nécessaire de faire appel à un périphérique de capture dont l'électronique renferme un convertisseur analogique-numérique, en l'occurrence une puce, capable de convertir le signal analogique en signal numérique compréhensible par l'ordinateur. Les cartes d'acquisition courantes prennent la forme d'une clé USB, d'une carte PCMCIA, d'un module externe interfacé en USB ou en FireWire ou encore d'une carte interne en PCI, voire même d'une carte tuner.

Les branchements typiques

Pour réaliser l'opération de numérisation, il vous faut tout d'abord relier votre source (qui peut donc être tout appareil possédant des sorties audio et vidéo) au périphérique convertisseur. Pour ce faire rien de très compliqué :
  • pour l'audio, tout dépend de votre périphérique ; si celui-ci possède deux prises (l'une rouge, l'autre blanche), un câble RCA (c'est sa dénomination) vous permettra d'effectuer la liaison. Si votre périphérique ne possède pas d'entrées rouge et blanche, mais plutôt une prise jack (comme celle équipant un baladeur par exemple), il existe des câbles dotés des deux embouts RCA à une extrémité, et d'une fiche jack à l'autre.
  • pour la vidéo, vous pourrez utiliser les sorties composite (connecteur jaune) ou S-Vidéo pour relier votre source au périphérique convertisseur. Sachez qu'il existe de très nombreux adaptateurs au cas où les branchements de vos appareils ne s'accorderaient pas. Notez que l'utilisation de la connectique S-Vidéo est préférable si vous avez le choix, car elle offre des performances meilleures que le câble composite.
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Adaptateur RCA-Jack et câble composite seront des bons alliés pour convertir votre vidéo

  • enfin si votre source ne possède pas ce type de sorties (RCA, composite ou S-Vidéo), vous pouvez tout a fait utiliser la sortie péritel de votre appareil, puisqu'il existe des adaptateurs se connectant en péritel à votre appareil et offrant des sorties RCA, composite et S-Vidéo.
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La capture logicielle

Récapitulons : pour effectuer la numérisation d'une de vos cassettes vidéos, vous avez besoin d'un appareil capable de la lire (un magnétoscope fera parfaitement l'affaire pour les VHS) et d'envoyer le signal à un boîtier d'acquisition pouvant le convertir. Reste la question du stockage, voire du traitement de la vidéo capturée. C'est là que pourra intervenir l'ordinateur, une fois qu'il aura récupéré le flux de données sortant de la carte de capture, via l'interface USB ou le Firewire, ou encore directement par le bus PCI dans le cas d'un périphérique interne. Il vous faudra donc un logiciel pour ces opérations.

Il existe une variété de très bons programmes pour la capture et le traitement de la vidéo. Seul problème : ceux-ci sont bien souvent payants ! Nous avons donc eu le souci de chercher des solutions gratuites et performantes pouvant pallier à un Studio ou à un Magix. Malheureusement, elles ne sont pas pléthores. En effet, il n'existe pas énormément de programmes conçus à cet effet, l'une des raisons pouvant être que les possesseurs de caméscopes (qui sont les principaux intéressés par l'acquisition vidéo) reçoivent toujours avec leur matériel un logiciel dédié.

Cependant, nous pouvons déjà citer Windows Movie Maker fournit avec Windows XP ou Vista, ou iMovie pour Mac, livré avec la suite iLife. De plus, nous avons expérimenté quelques logiciels sous Windows, à savoir ABC VideoRoll, Virtual VCR, CaptureFlux et VirtualDub. Seul le premier ne s'est pas montré digne d'intérêt, ABC VideoRoll n'étant pas du tout ergonomique et nécessitant beaucoup plus que de l'intuition pour le faire fonctionner.

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CaptureFlux, l'une des bonnes surprises de cet article

Prérequis pour l'acquisition

Lors de l'utilisation des logiciels, vous allez être confrontés à des options concernant la résolution de la vidéo ou la gamme de couleurs à adopter. Voici quelques clés pour faire le bon choix.

Définition de l'image

Au niveau de la capture en elle-même, vous pourrez choisir la résolution de la vidéo numérisée. Cette grandeur est représentée par la combinaison de deux chiffres : le nombre de colonnes et le nombre de lignes. Par exemple, la résolution d'une VHS est de 352x288, soit 288 lignes et 352 colonnes (ou encore 101376 pixels). Plus ces chiffres sont grands, meilleure sera la qualité de l'image. Mais vouloir passer de cette définition à une plus importante (un upscale ou mise à l'échelle vers une vidéo en 720x576 par exemple) peut engendrer des « dropped frames », c'est-à-dire la perte de certaines images, notamment pour des cassettes dont la bande est quelque peu détériorée. Outre une saccade perceptible dans la vidéo, ce phénomène implique, s'il se reproduit trop souvent, une désynchronisation qui peut être importante entre la bande-son et la vidéo. Par ailleurs, le nombre d'images perdues est indiqué sur certains des logiciels que nous vous présenterons, ce qui apporte une première information sur la qualité de la vidéo créée. Si ce
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nombre est bas, vous pouvez vous permettre de garder une résolution élevée, sinon, essayez une définition plus basse.

Domaine de couleur

Lorsque vous aurez à choisir les divers paramètres qui vous permettront de capturer une vidéo, vous devrez définir le domaine de couleur de votre source, c'est-à-dire préciser quelles seront les nuances accessibles, quelles seront celles qui ne le seront pas. Le RGB (Red-Green-Blue) vous sera proposé avec des précisions différentes (16 ou 24 bits), et vous pourrez également opter pour le code couleur YUV (2 ou 9). Ce modèle est celui dont l'espace colorimétrique est le plus proche de celui d'une source SECAM, celle que vous rencontrerez donc le plus souvent.

Première méthode : la clé USB

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Une première méthode pour effectuer l'acquisition de votre vidéo : la clé USB. Difficile de croire qu'un petit ustensile comme la Terratec Cinergy T USB XS est capable d'autant de choses qu'un module externe comme le Pinnacle Studio 700 USB, et pourtant !

Le branchement

Le principe est le suivant : vous reliez, via un câble composite ou S-Video (avec un adaptateur si besoin est), la sortie vidéo du magnétoscope à l'entrée du module USB, ici de type composite. Pour le son, un cordon est livré, permettant de connecter les sorties RCA de votre magnétoscope à la clé (il vous faudra aussi passer par un adaptateur RCA-Jack). Alternative à ces branchements pour ce qui est du signal audio : relier les sorties de votre source à l'entrée en ligne (bleue) de la carte son de votre ordinateur.

Le logiciel qui va bien

Avant toute chose, rassurez-vous, les débits de l'USB 2.0 sont largement suffisants pour permettre le transfert entre votre source et votre ordinateur sans perte d'images. En réalité, la principale difficulté rencontrée avec ces composants reliés en USB n'est pas la vitesse de transfert, mais plutôt la reconnaissance par les logiciels de ces éléments comme source de capture audio. Virtual VCR s'est d'ailleurs montré capable de considérer la clé de Terratec comme pouvant transférer du son, là où Windows Movie Maker a échoué. C'est donc Virtual VCR que nous allons détailler ici.

Une interface des plus minimalistes (et en anglais), une utilisation assez complexe, des paramètres qui ne sont pas sauvegardés d'une utilisation à une autre... ce tableau pourrait faire croire que ce logiciel est bon à jeter. Que nenni, car il a fait montre d'une bonne capacité à accueillir les différents appareils essayés, étant même capable de considérer la clé USB de Terratec comme source audio et vidéo, là où le module externe de Pinnacle n'était vu par le même logiciel que comme une source vidéo. Ce logiciel permet également d'effectuer de l'encodage à la volée via les codecs qui sont présents dans votre ordinateur et qu'il reconnait automatiquement. Il est même capable de détecter ceux installés après sa propre installation au prix d'un simple redémarrage.

La fenêtre principale est on ne peut plus épurée, comme le prouvent les 8 petits boutons qui couvrent l'ensemble des possibilités de ce logiciel. A retenir : le premier bouton (qui permet de lancer le module de configuration que nous allons évoquer juste après), le bouton d'enregistrement (reconnaissable à sa forme ronde et sa couleur rouge) et le celui de prévisualisation (le sixième en l'occurrence) sont les seuls a avoir un réel intérêt.

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Virtual VCR et son panneau de configuration : pas vraiment sexy...

Pour effectuer une bonne capture, il faut de bons réglages : le premier bouton de la fenêtre principale vous dirige vers le module de configuration, dont le seul menu « Video » sera utile. En effet, on trouve ici toutes les propriétés de la capture à venir :
  • « Frame size » : la définition de la vidéo à créée. Choisissez 720x576 (ce qui correspond à la définition d'un DVD standard), sauf si vous rencontrez des problèmes de pertes d'images au moment de l'acquisition.
  • « Colour format » : c'est la définition de l'espace colorimétrique. Optez ici pour le YUV2, qui se rapproche de ce qu'utilise le standard SECAM.
  • « Frame rate » : c'est le nombre d'images par seconde. En France, la norme est à 25 images par seconde, choisissez donc cette valeur.
Les autres réglages sont accessibles soit en cliquant sur « Device settings », soit sur l'onglet « Devices » dans le module de configuration, qui vous permettra par ailleurs de choisir le périphérique par lequel l'acquisition doit se faire.

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Les propriétés de l'acquisition s'affichent via le bouton « Device Settings » de la fenêtre précédente


Dans ces différentes fenêtres, vous devrez successivement choisir le standard vidéo utilisé dans votre vidéo « source » (le SECAM_L est le choix à effectuer), le type d'entrée par lequel transite le signal (ici une entrée composite, S-Vidéo étant un choix plus judicieux si vous avez la possibilité de le faire) et le réglage de la source audio (graves, aigus et volume de capture).

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L'onglet « Devices », autre possibilité pour effectuer les réglages de la source, de l'entrée et du son

Une des caractéristiques importantes d'un logiciel de ce type est la possibilité d'offrir une prévisualisation à l'utilisateur. Pour ce faire, rendez-vous dans l'onglet « View » du module de configuration, et cocher la case « Use smart tee filter for preview ». Cela vous permettra de pouvoir visualiser votre vidéo, même si vous avez opté pour une mise à l'échelle dans une taille supérieure à la taille native de la vidéo. C'est dans ce même onglet que vous pourrez choisir d'afficher les informations sur la capture à la fin de celle-ci, pour vérifier par exemple si vous n'avez pas perdu trop d'images (Dropped et Dropped 2).

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Cochez la case « Show capture stats on stop » si vous voulez contrôler la qualité de votre acquisition


Au niveau des manques enfin, il y a le problème de langue (seul l'anglais est disponible), celui de la configuration (pas évidente pour un novice) et surtout celui de la prévisualisation, qui n'apparaîtra qu'au prix de bien des efforts. Enfin, les informations sur l'acquisition ou le fichier obtenu sont moins bien mises en évidence que par Movie Maker ou Captureflux.

Dans la pratique

Soyons clairs : il y a les limitations du logiciel, évidentes, mais également celles du matériel utilisé. C'est cela qui nous intéresse ici. Débutant à un prix assez peu élevé par rapport à d'autres modules d'acquisition plus complets, ce type de clé USB peut-il prétendre égaler les performances de composants spécialisés comme le Pinnacle Studio 700 USB ? Vous verrez dans la conclusion que la réponse n'est pas évidente, cette clé nous ayant effet réservé quelques surprises.

Seconde méthode : le module externe

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Pinnacle est l'une des entreprises les plus reconnues en matière de solution multimédia. Comment un module comme le Pinnacle Studio 700 USB se comporte-t-il ? Est-il simple d'effectuer cette opération avec un tel périphérique ? Quelques pistes...

Le branchement

Pour mettre en oeuvre cette solution, vous pourrez utiliser tout aussi bien un câble composite ou un câble S-Vidéo, le son transitant par la classique connectique RCA. Prenez garde de bien brancher les fiches dans la partie de la tranche de l'appareil réservée à l'entrée du signal, puisque le Studio 700 USB offre aussi des sorties vidéos. Le module peut être relié via un câble USB (en 2.0), ce qui assure un débit suffisant.

Pour ce qui est du son, vous pouvez également relier les sorties de votre source à l'entrée en ligne (bleue) de la carte son de votre ordinateur, notamment si votre logiciel préféré n'arrive pas à reconnaître le module externe comme source potentielle d'entrée pour le signal audio.

Le logiciel qui va bien

Nous allons vous présenter un logiciel tout à fait surprenant pour un programme gratuit. En effet, CaptureFlux, de Paul Glagla (!), nous a vraiment surpris par ses fonctionnalités, son ergonomie (il est en français), et pour sa grande compatibilité avec les trois types de périphériques que nous avons utilisés. CaptureFlux s'est acquitté de toutes les situations, reconnaissant le module de Pinnacle comme source audio-vidéo (là où Movie Maker échouait), et se permettant même d'encoder à la volée en XviD les vidéos que nous lui proposions. Seul bémol, il n'a pas fonctionné avec la clé USB de Terratec. C'est pourquoi nous allons vous présenter ce logiciel pour appuyer le tour d'horizon du module de Pinnacle.

Proposé en français, le logiciel de Paul Glagla (je ne m'en lasse pas...) pourrait paraître beaucoup plus simple à configurer que Virtual VCR par exemple. En réalité, si l'ensemble possède une présentation beaucoup plus agréable, les fenêtres de réglages resteront les mêmes que pour le logiciel précédent. En effet, tant Virtual VCR que CaptureFlux (ou Movie Maker et VirtualDub) ne sont que des interfaces qui vont utiliser les pilotes des périphériques pour les différents réglages. Sous le menu déroulant permettant d'effectuer le choix du périphérique d'acquisition, vous trouverez donc une petite équerre qui affichera un menu propre à chaque périphérique, selon les possibilités qu'il offre ou non.

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Le menu déroulant va proposer divers réglages qui dépendent des possibilités du périphérique


Au niveau des réglages de la capture, rien ne diffère de ceux préconisés dans la page précédente, le domaine de couleur YUV2, le standard SECAM_L, l'entrée composite, les 25 images par seconde et la définition de 720 colonnes pour 576 lignes étant toujours de mise. Pour arriver à entrer ces différentes valeurs, sachez que le « filtre de capture vidéo » désigne le standard, la « broche de capture vidéo » propose le choix de l'espace de couleur, de la définition et de la fréquence d'images, et le « Crossbar vidéo » est le menu qui va vous permettre de choisir le type de connectique utilisée dans votre montage.

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Les fenêtres de réglages sont identiques à celles évoquées avec Virtual VCR


Pour ce qui est de la capture du son, des réglages concernant l'échantillonnage du signal sonore sont également disponibles, mais les valeurs par défaut sont tout à fait opportunes. Notez que vous pouvez également choisir le type de source audio, à savoir le périphérique utilisé si le logiciel le reconnait comme source sonore, ou la carte son dans le cas contraire (à vous d'effectuer les branchements en conséquence).

Quelques autres fonctions dignes d'intérêt :
  • Pour vérifier que la capture audio se passe correctement, vous pouvez cliquer sur le bouton « enceinte » en haut de la fenêtre.
  • Notez la présence du bouton « Grab », qui vous permet de faire une impression d'écran dans le format de votre choix (bmp ou jpg).
  • Le petit module d'ajustement de la bande-son par rapport à la vidéo que vous trouvez en bas à gauche de la fenêtre.
  • La barre de volume, enfin, située sous l'écran de visualisation, permet de régler le volume de capture ; laissez le curseur sur 50%, l'augmenter risquant d'affubler votre vidéo d'un son saturé.

Pour clore la capture, cliquez sur « Stop capture ». La vidéo sera alors enregistrée dans un répertoire que vous pouvez définir dans les options (icônes en haut à droite de la fenêtre), la valeur par défaut étant le dossier « Mes Vidéos » sous Windows XP.

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Vous pouvez également choisir le type de compression appliqué à la vidéo : DivX, wmv, dv... ces formats correspondent à des réglages que vous pouvez faire via la touche F10. Différentes options sont également présentes :
  • possibilité d'incruster la date et l'heure dans le format de notre choix et l'alignement et la police qu'il nous plait d'appliquer ;
  • présence de profils par défaut : High, médium, Low, Internet pour le type « wmv » qui vont correspondre à un taux de compression plus ou moins important ;
  • possibilité d'encodage via le codec de notre choix : DivX, XVid ou autre pour le format « divx » de la fenêtre principale ;
  • possibilité de réglage de la qualité de l'acquisition sans compression (fréquence, standard, ratio...).

Dans la pratique

Sans montrer une interface surchargée par des options trop nombreuses et inadaptées, CaptureFlux propose des possibilités variées et complètes pour une opération relativement simple, avec des résultats tout à fait satisfaisants. Deux bémols à ce tableau idyllique :
  • la clé USB de Terratec n'a pas voulu fonctionner correctement lors de la capture alors qu'elle était convenablement reconnue tant en source audio que vidéo ;
  • l'utilisation du codec XViD fait planter l'application en fin de capture, sans toutefois corrompre le fichier obtenu. Le logiciel n'est toutefois peut-être pas en cause, le codec étant probablement la source du problème.
Pour ce qui est du module de Pinnacle, il remplit parfaitement sa tâche. Notons que ce périphérique est alimenté via le port USB et ne nécessite pas d'alimentation supplémentaire.

Troisième méthode : la carte tuner

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C'est probablement la solution la moins onéreuse si vous ne possédez d'aucun des éléments cités plus haut. Une carte d'acquisition, cela peut être une carte graphique avec une entrée vidéo, de moins en moins nombreuses, ou bien une carte tuner possédant une telle connectique, comme la Leadtek Winfast TV2000 XP, qui vous permet non seulement de regarder la télé sur votre PC, mais également d'effectuer des captures convaincantes.

Le branchement

Le principe de la manipulation reste proche de ce que nous vous avons décrit jusqu'à présent : il vous faut brancher la sortie vidéo du magnétoscope (composite ou S-Video) vers l'entrée correspondante de la carte. Pour l'acquisition du son, il vous faudra relier les sorties RCA du magnétoscope (rouge et blanche) à l'entrée auxiliaire de votre carte son (bleue) via un convertisseur RCA-Jack. Une remarque cependant : il est possible que le fait d'effectuer l'acquisition vidéo via un périphérique et la capture du son via un second puisse entraîner une désynchronisation des deux signaux. C'est pourquoi un logiciel comme Captureflux propose une fonction de réajustement.

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Reliez les sorties audios de votre magnétoscope vers l'entrée en ligne (prise bleue) de votre carte son.

Le logiciel qui va bien

VirtualDub est probablement un des logiciels les plus complets qui soit : capture, conversion, traitement des vidéos à l'aide de filtres relativement puissants, et le tout gratuitement... ce programme est un must et c'est celui que nous avons décidé d'utiliser pour illustrer la capture avec la carte tuner.

Si la version utilisée est en anglais, sachez que VirtualDubMod, logiciel dérivé de celui-ci, est disponible en français. Les menus proposés par VirtualDub ne sont pas des plus clairs, et son ergonomie n'est certainement pas l'arme la plus aiguisée de ce programme. En revanche, ce logiciel a été le seul à trouver automatiquement les réglages adéquats pour nous afficher immédiatement une prévisualisation de notre source, sans aucune intervention de notre part. Vérification faite (durant laquelle nous avons retrouvé les mêmes menus que pour les autres logiciels), tous les réglages étaient effectivement corrects : standard vidéo, image par seconde, entrée composite, définition... cela peut s'expliquer de la façon suivante : lors d'une utilisation précédente de la carte avec un autre logiciel, nous avons modifié les paramètres de capture et VirtualDub est capable de les restaurer, ce que les autres logiciels testés semblent incapables de faire. Un énorme avantage étant donné le nombre de réglages assez conséquent à ajuster à chaque utilisation.

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Les menus assez touffus de VirtualDub n'en font pas un modèle d'ergonomie, mais quelle efficacité !

Au niveau des fonctionnalités, VirtualDub est le logiciel qui offre le plus grand champ de manœuvre pour ce qui est du traitement de la vidéo. Autre avantage : il offre une bonne visibilité sur les caractéristiques de la capture en temps réel, puisqu'une partie de la fenêtre (à droite) est entièrement consacrée à l'affichage de diverses valeurs qui permettent de vérifier que l'acquisition se passe normalement. Nous avons ainsi pu vérifier que la prévisualisation n'avait en rien gêné le bon déroulement de la capture.

Dans la pratique

La carte tuner est une solution intéressante... pour ceux qui en possède déjà une ! En effet, même si c'est probablement la solution la plus compatible avec les divers logiciels utilisés (ceci étant dû en grande part à l'utilisation de la carte son pour l'acquisition du signal audio), ce n'est pas celle qui donne les meilleurs résultats. Cependant, il existe des cartes tuner de meilleure qualité, équipées notamment d'une compression matérielle au format MPEG-2, qui sauront se montrer plus efficaces.

Quelques autres possibilités

Un autre logiciel : Windows Movie Maker

Windows Movie Maker possède probablement l'ergonomie la plus réussie par rapport aux autres logiciels gratuits évoqués ici , il est en français et assez simple d'utilisation. Les étapes sont bien décrites, et capturer une vidéo avec ce programme ne relève pas du tout de l'exploit, loin s'en faut, puisqu'il suffit de cliquer sur « Capturer à partir du périphérique vidéo » pour démarrer la procédure de capture. Les problèmes arrivent alors. En effet, Movie Maker ne reconnait pas tous les périphériques possibles, notamment en terme de source audio. À titre d'exemple, sachez qu'il a parfaitement fonctionné avec le couple carte tuner / carte son, les deux sources étant parfaitement reconnues, mais avec le module externe de Pinnacle, il n'a pas été capable de le considérer comme pouvant apporter un signal sonore. Pire, il n'a pas du tout fonctionné avec la clé de Terratec, malgré toutes nos tentatives.

Au niveau des fonctionnalités, Movie Maker ne permet pas une grande marge de manœuvre sur le traitement du fichier obtenu, particulièrement en ce qui concerne la compression. En effet, si les possibilités proposées restent assez nombreuses (le logiciel propose même d'ajuster la qualité de la vidéo enregistrée à une taille définie par l'utilisateur), il n'existe pas de réglages fins sur les codecs utilisés pour la compression, comme avec le DivX ou autre XviD. Ceci étant dit, les vidéos obtenues à partir de notre VHS sont d'une qualité très semblable à celles réalisées à partir des codecs cités juste avant. Les informations concernant la taille du fichier, le débit utilisé et ou l'emplacement dans l'ordinateur de la vidéo créée sont également présentes de manière claire. Le logiciel propose de plus quelques conseils placés en bas de la colonne de gauche, qui seront utiles pour les plus novices d'entre vous. Dernière note : contrairement aux deux logiciels présentés par la suite, Movie Maker ne consomme absolument rien en ressources processeur lors d'une acquisition simple (sans compression).

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Quelques captures de Windows Movie Maker : les fenêtres de configuration sont déjà connues...


Le graveur de DVD de salon

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C'est la solution la moins contraignante, la plus simple, celle qui demande le moins de temps et le moins d'effort. C'est également celle qu'il vous faudra privilégier si vous souhaitez numériser un grand nombre de vidéos. Mais c'est aussi une solution qui n'offre pas la même souplesse que si vous utilisiez un ordinateur, notamment au niveau du traitement du fichier numérisé, son nettoyage ou sa compression.

La mise en oeuvre est simple si vous possédez un graveur de DVD et un magnétoscope, puisqu'il suffit de relier les sorties audio-vidéo de ce dernier aux probables entrées auxiliaires du graveur DVD de salon et le tour est joué. Il peut y avoir des variantes (utilisation d'un câble S-Video, d'un adaptateur péritel), mais la manipulation ne consiste qu'à effectuer correctement les branchements et à lancer la lecture de votre VHS en même temps que l'enregistrement sur votre graveur DVD.... qui peut tout aussi bien être un enregistreur numérique à disque dur par ailleurs, si vous ne souhaitez pas graver la vidéo obtenue, ou pas dans l'immédiat (pour ajouter d'autres vidéos sur le DVD par exemple).

Encore plus simple, il existe des enregistreurs DVD de salon hybrides, équipés à la fois d'un graveur et d'un magnétoscope, ce qui permet de copier très facilement le contenu de l'un sur l'autre. Aucun branchement à effectuer, il vous faut juste lire avec soin le mode d'emploi de votre matériel !

La carte PCMCIA, pour les portables

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Même si un module USB peut tout à fait convenir si vous possédez un ordinateur portable, vous pourrez également utiliser une carte PCMCIA pour capturer vos vidéos. Cette solution, comparable à l'utilisation d'une carte d'acquisition interne pour un ordinateur de bureau, vous permettra d'utiliser un mode de transfert rapide (via le bus PCI de la carte mère de votre portable), assurant un peu plus de souplesse lors de l'utilisation (possibilité de visualiser pendant la capture, voire compression à la volée...).

Le module externe avec compression MPEG-2

Cette solution peut être extrêmement utile pour les gens qui ont de nombreuses vidéos à numériser et qui se fichent de la compression, désirant sauvegarder les vieilles cassettes sur DVD. La puce présente dans ce type de périphérique sera à même de numériser et de compresser le flux entrant pour ne faire intervenir l'ordinateur que dans un rôle de stockage, ce qui laisse le champ libre pour une utilisation simultanée de votre machine, le transfert via les ports USB ou Firewire ne nécessitant que très peu de ressources.

Le caméscope avec entrées analogiques

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Pour finir, voici la solution la plus exotique, qui consiste à utiliser un caméscope comme convertisseur analogique-numérique. Pour cela, celui-ci doit posséder des entrées analogiques pour y relier les sorties du magnétoscope. Vous avez alors la possibilité d'enregistrer « ce qui sort » du magnétoscope sur le disque dur, DVD, ou cassette de votre caméscope (en commençant l'enregistrement à la mise en lecture de votre VHS), puis de brancher votre caméscope à votre ordinateur pour en récupérer le contenu (via une prise Firewire le plus souvent). Le caméscope se charge alors de la conversion analogique-numérique, tandis que la connexion entre le caméscope et l'ordinateur ne sert qu'à un transfert de données. Votre ordinateur n'est quasiment pas sollicité par cette opération, et pourra se consacrer à la compression de cette vidéo par exemple.

Compresser, stocker, retoucher

Nous l'avons vu, tous les logiciels - gratuits ou non - présentés dans les pages précédentes proposent de compresser le flux vidéo dans des formats divers et variés. Mais quand faut-il compresser une vidéo, quels sont les cas pour lesquels cela s'avère intéressant ? Et quid de la qualité obtenue ? Le problème du support entre également en jeu. Voici donc quelques pistes pour répondre à ces quelques questions.

Quelle compression et dans quel cas ?

Le principe de la compression est de transformer un fichier en un second qui possède une taille réduite. En faisant cela, vous attribuer également un format à la vidéo créée, comme le MPEG-4 (avec les codecs DivX ou XViD) ou le MPEG-2. Tous ces choix ne sont pas anodins et vont en impliquer d'autres au niveau du stockage ou de la compatibilité de lecture avec certains appareils.

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En effet, si vous souhaitez transformer votre vieille VHS en un DVD tout neuf, rien ne sert d'effectuer une compression MPEG-4, puisque le format utilisé sur ce support est le MPEG-2. Au contraire, si vous préférez accumuler les vidéos sur un DVD pour les passer sur votre lecteur DivX de salon, vous aurez alors un gros travail de compression à effectuer, et la recherche du bon codec pour le format MPEG-4 sera alors nécessaire. Il en existe de nombreux, chacun possédant ses qualités et ses défauts, les plus utilisés étant probablement le DivX et le XViD. Les logiciels de renom que sont Magix Vidéo Deluxe, Adobe Premiere Elements ou Pinnacle Studio ajoutent sur votre ordinateur certains codecs à l'installation, alors que les logiciels gratuits présentés plus haut utiliseront ceux que vous aurez installés par vos propres moyens, comme nous l'avons vu précédemment.

Nous avons beaucoup évoqué la compression vidéo, de loin l'étape la plus importante, mais nous devons également dire un mot de la compression audio, qui est possible avec l'ensemble des logiciels présentés. Évidemment, l'encodage en mp3 vous assurera une plus grande compatibilité qu'une compression ogg, et il est évident qu'une telle option ne sera d'aucune utilité si vous souhaitez passer vos vidéos sur DVD. Pour ceux qui souhaitent travailler le flux audio, un débit de 128 kbps est un minimum, une valeur de 196 voire 256 vous assurant un son de meilleure qualité, mais cela alourdira le poids de la bande-son dans la taille du fichier final.

Quelques conseils

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CaptureFlux, Virtual VCR, VirtualDub ou Movie Maker sont capables de compresser à la volée les vidéos en acquisition, c'est à dire durant le passage de la source au stockage. Cette possibilité est également présente pour les logiciels payants. Toutefois, si cette fonction semble très intéressante, elle doit être utilisée avec parcimonie :
  • Attention à ne pas être trop exigeant pour de l'encodage à la volée (baisser la qualité de la compression), afin de ne pas corrompre l'acquisition par une sollicitation excessive du processeur ;
  • Nous vous conseillons même (et particulièrement pour les configurations les plus modestes) de capturer votre vidéo sans la compresser, puis de conserver ce fichier et d'en faire une copie avant de la travailler. Cela permet d'avoir une sauvegarde intacte du fichier durement acquis.
  • Autre conseil : faites l'acquisition d'une petite séquence vidéo et effectuez des essais dessus (codecs utilisés, taux de compression, nettoyage éventuel...) ; cela vous évitera d'attendre de longues minutes (voire des heures) le traitement d'une vidéo de taille conséquente pour avoir au final un résultat décevant. Faire les essais sur une séquence d'une taille raisonnable vous permettra d'obtenir des résultats rapides et d'appliquer les réglages sur la vidéo à acquérir en étant sûr de la qualité obtenue.
  • Ne prenez pas peur si vous voyez un écran noir à la lecture de votre vidéo, et essayez plusieurs lecteurs comme VLC ou Windows Media Player, car cela peut provenir d'un problème de codec.
  • Enfin, sachez que plus le nombre de codecs installés sur votre ordinateur sera grand, plus grande sera la (mal)chance de voir certains d'entre eux entrer en conflit et générer des problèmes lors de la capture d'une vidéo.

La retouche

Pourquoi utiliser des logiciels payants si un programme de seulement 1,5 Mo (ne nécessitant même pas d'installation pour CaptureFlux) arrive à répondre à quasiment tous les besoins en terme de capture ? L'intérêt des programmes payants est leur capacité à traiter la vidéo capturée par des effets complexes dont sont incapables les petits logiciels présentés dans les pages précédentes. Le nettoyage, l'amélioration du signal, la stabilisation de celui-ci ne sont pas des fonctions accessibles aux logiciels comme Virtual VCR, et ne sont disponibles que dans des suites comme Magix Vidéo Deluxe, Adobe Premiere Elements ou Pinnacle Studio.

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Ces trois programmes cités à l'instant sont parmi les plus performants en matière de traitement vidéo, et leurs compétences vont de la capture évidemment (dans laquelle ils ne sont pas plus performants que CaptureFlux) à des traitements poussés sur les vidéos, compression comprise. Ainsi, l'amélioration de la vidéo obtenue pourra prendre la forme d'un nettoyage de quelques artefacts effacés par l'effet de filtres complexes, ou via la stabilisation de la vidéo, opération souvent bien pratique pour l'acquisition de VHS dont les bandes auront souffert des ravages du temps et dont les images auront une fâcheuse tendance à faire de petits bonds. Toutefois, notez que ces opérations (celle de stabilisation, par exemple) ne sont pas anodines, et les ressources demandées par un tel traitement sont assez conséquentes. Cette remarque est bien sûr accentuée pour une vidéo dont la taille est relativement importante, le temps de traitement devenant plus conséquent encore.

Conclusion

Numériser ses cassettes vidéos n'est pas une opération anodine, c'est vrai. Cette manipulation demande de la patience, car l'acquisition va prendre la durée du film à capturer, et un peu de savoir-faire, afin d'utiliser les bons réglages parmi tous ceux qui sont proposés, même dans les logiciels gratuits.

Ceux-ci s'en sortent d'ailleurs plutôt bien pour ce qui est de la capture, puisque nous avons toujours réussi à capturer notre vidéo (et la bande-son correspondante), quel que soit le périphérique utilisé, et ce, sans désynchronisation ni perte d'images. À ce titre, CaptureFlux nous semble être une bonne solution pour son ergonomie (critère important pour ce type d'application), tandis que les plus aguerris utiliseront sans doute VirtualDub pour sa puissance.

Pour ce qui est des périphériques utilisés, tous n'ont pas donné les mêmes résultats. Pour illustrer ces différences, nous avons capturé une petite séquence (en 720x576) avec chacun de ces appareils (le module de Pinnacle, la clé de Terratec et la carte tuner de Leadtek ) et isolé une image. Les résultats sont affichés ici, avec de gauche à droite, celui du module externe, celui de la clé USB et celui de la carte tuner.

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De gauche à droite, le résultat du module externe, de la clé USB et de la carte tuner

Étant quelque peu surpris du résultat du module externe de Pinnacle, nous avons effectué la même manipulation non plus avec CaptureFlux, mais avec Virtual VCR, qui a été utilisé pour obtenir le résultat avec la clé de Terratec. La conclusion est sans appel : CaptureFlux n'était absolument pas en cause, comme le montrent les images suivantes. De plus, si vous comparez la première image de la ligne précédente (capturée par CaptureFlux avec le module de Pinnacle) avec la seconde image de la seconde ligne (capturée avec le même module mais grâce à Virtual VCR), le résultat est tout à fait similaire.

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A gauche, le résultat de la clé USB, à droite celui du module externe. Virtual VCR a été utilisé dans les deux cas

Cette différence de résultat s'explique par la qualité du convertisseur, c'est-à-dire par la capacité à plus ou moins bien échantillonner et quantifier le signal. Cela montre surtout que le logiciel importe peu en terme de capture, et que votre choix quant à la solution à adopter doit davantage se porter sur la matériel à utiliser.

Au vu des différentes expériences menées, nous pouvons conclure en disant que globalement, si la mise en œuvre est une manipulation qui s'acquiert assez rapidement, les résultats obtenus ne sont pas vraiment fantastiques et nécessitent probablement quelques opérations de traitement que les logiciels gratuits (mis à part peut être VirtualDub) ne seront pas capables d'apporter. De plus, ce genre de travaux demande une expérience plus importante que celle nécessaire à une simple capture.

Ainsi, si vous ne vous satisfaisez pas de la qualité obtenue sans trop d'effort et que l'utilisation d'un logiciel plus complet comme Studio vous rebute, vous pouvez toujours vous rabattre sur des professionnels du genre, le site VideoForever par exemple pouvant probablement répondre à vos besoins.

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