Save Caen, save the world ?! Mékeskidi ?!
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient d'apporter quelques précisions. Opposing Fronts n'est effectivement pas une extension comme les autres. Il s'agit de ce que les anglophones appellent un standalone, autrement dit un titre qui n'a pas besoin du jeu de base pour fonctionner. Les possesseurs du jeu de base profiteront donc de nouveautés pour le titre qu'ils aiment alors que les nouveaux venus limiteront leurs dépenses : un bon compromis en somme. Notons enfin que Relic a bien fait les choses puisqu'un joueur d'Opposing Fronts pourra tout à fait affronter un joueur de Company Of Heroes en multijoueur... Chacun des deux étant simplement limités dans ses choix de début de partie aux factions qu'il possède.Jagdpanther allemand et Cromwell anglais vont se battre en France et aux Pays-Bas
Car Opposing Fronts ouvre les hostilités avec deux nouvelles armées histoire de faire taire les critiques formulées à l'encontre de Company Of Heroes. Les amateurs découvriront donc les troupes britanniques et les forces de la Wehrmacht. Bien sûr, ces deux factions disposent de caractéristiques qui leur sont propres et les Britanniques excellent par exemple dans la défense. Ils disposent d'une base mobile qu'il est possible de déployer et redéployer à volonté. À côté de cela, ils peuvent compter sur de nombreuses structures défensives mises en place par l'infanterie : cela va de la simple tranchée à l'obusier QF25 pounder ! L'infanterie est épaulée par différents types d'officiers (capitaine ou lieutenant) qui donnent un bonus aux unités qui les entourent.
Comme de bien entendu, ces deux armées se découvrent tout d'abord en mode solo au travers des deux campagnes conçues par les développeurs. Alors que les Britanniques iront une fois encore revoir notre Normandie, les Allemands feront joujou avec les parachutistes alliées du côté de Nimègue pour une Opération Market Garden mouvementée. Dans un cas comme dans l'autre, il n'y a guère de nouveauté à signaler. Relic a reconduit les mêmes mécanismes et l'essentiel des missions repose donc toujours sur la conquête de points de contrôle qui permettent 1/ d'avancer sur la carte jusqu'à l'objectif final et 2/ de récupérer de précieuses ressources indispensables notamment pour améliorer ses unités tout au long de la mission.
Ça expose, ça reconstruit, ça récupère des médailles : de la stratégie temps réel quoi !
Attention, dans Company Of Heroes : Opposing Fronts, il faut prendre soin de ses petits copains. Bien sûr, il est toujours possible de rappeler des renforts si les hommes viennent vraiment à manquer, mais cela ne se fait jamais assez vite et surtout, le joueur se retrouve alors avec des petits bleus par vraiment efficaces. Company Of Heroes et l'extension qui nous préoccupe aujourd'hui tiennent effectivement compte des performances de chaque unité pour leur donner de l'expérience et ainsi les faire progresser. Après quelques escarmouches, elles deviennent plus puissantes, plus résistantes et peuvent bénéficier de bonus bien sympathiques... Autant de raisons de bichonner ses troufions plutôt que de les envoyer au casse-pipe !
Techniquement parlant, Company Of Heroes n'a guère vieilli. Ce n'est plus la claque de septembre 2006, notamment parce que l'effet de surprise est passé, mais difficile de trouver des jeux vraiment plus aboutis. L'intégration par Relic d'éléments DirectX 10 tient plus de l'argument marketing, mais les batailles font sensation et les effets en tout genre (fumée, lumière) soutiennent bien l'action. La bande-son n'est à ce titre pas en reste, même si nous nous garderons de conclure sur ce point, version de test en anglais oblige. Enfin, question recommandations techniques, pas d'illusion : Company Of Heroes reste un jeu relativement exigeant. Il semble préférable de tabler sur un PIV 3 GHz ou équivalent, 1 Go de mémoire vive et une carte graphique de classe GF6800 / X800 ou mieux.
Conclusion
Un an après Company Of Heroes, Relic revient à la charge, sans véritables innovations, mais sans faux pas non plus. Extension oblige, Opposing Fronts reprend les mécanismes qui ont fait le succès du jeu de base il y a un an de cela en apportant juste ce qu'il faut de nouveauté pour relancer la machine. Inutile de dire que les réfractaires en seront pour leurs frais, mais quel bonheur pour tous les amateurs... Enfin, compte tenu de la méthode de distribution du jeu (disque standalone disponible à moins de 35 euros), les nouveaux venus tiennent là une excellente occasion de jouer du Panzershreks ou de faire mumuse avec les monstrueux Jagdpanther. Une extension carrée, parfaitement ficelée et qui revient sur le principal défaut de Company Of Heroes tout en conservant intactes ses qualités : que demander de plus ?Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le