Les gadgets pour déclencher une guerre au bureau

Vincent Ramarques & Alexandre Laurent
Publié le 09 octobre 2007 à 17h08
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Il n'est pas toujours facile de se détendre au bureau tout en s'amusant. Certains exploitent la pause café ou la pause « clope », pas toujours efficace et surtout pas forcément bonne pour la santé ! Heureusement, depuis quelque temps une nouvelle tendance s'offre à nous pour se détendre et retrouver son âme d'enfant au bureau : l'arrivée des gadgets de bureaux reliés (ou non) à l'ordinateur.

Dans un but purement professionnel et journalistique (bien entendu !), nous nous sommes procurés certains de ces gadgets très en vogue en ce moment afin de voir comment ils pouvaient transformer un bureau d'apparence très calme et studieux, en un véritable champ de bataille, totalement déstressant (enfin peut-être pas pour tout le monde) ! Voici donc sans plus tarder notre ressenti sur ces petits Jouets technologiques décalés : un article à recommander à tous les petits curieux, fous de gadgets, extravertis ou introvertis ayant besoin de se dévergonder... À condition que le patron ne soit pas dans les parages, bien entendu ! ;-)

Mais avant de commencer les hostilités, nous souhaitons remercier tout particulièrement les sites de ventes de gadgets Mageekstore et Mensway qui nous ont gracieusement fourni les armes de bureau pour réaliser cet article et la vidéo qui suit (attention, celle-ci comporte des scènes particulièrement décalées !) :

Les canons USB

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Disponibles depuis quelque temps maintenant, les canons USB ont fait bien des curieux lorsque leur commercialisation a été annoncée. Il faut dire que le principe est particulièrement séduisant. Il s'agit de placer un canon sur son bureau et de le relier à son PC via un câble USB. Un logiciel fourni permet ensuite de diriger le canon pour viser, sans vergogne, un collègue. Une pression sur un bouton « Fire » permet ensuite de lancer la mise à feu !

Différents modèles sont désormais proposés sur le marché. Nous en avons répertorié trois principaux : le canon de cirque, le canon classique aux missiles fins et le canon gris aux « gros missiles ».

La plupart de ces canons sont livrés avec une partie logicielle très proche, avec une interface assez dépouillée. Pour ces gadgets, deux systèmes de projection s'opposent : d'un côté le système à air pressurisé (canon cirque et canon aux missiles fins) et le système mécanique à ressort (canon aux gros missiles). Chacun offre des avantages et des inconvénients. Le système à pression à l'avantage de proposer une meilleure portée (même si le modèle cirque est moins efficace à ce niveau), malheureusement ce système est assez bruyant et particulièrement longuet avant la projection. Difficile dans ce cas de surprendre une victime, surtout que même les mouvements (de gauche à droite ou de bas en haut) ne sont pas silencieux !

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Le système à ressorts s'avère bien plus silencieux et discret, mais sa portée est clairement moins bonne. Toujours est-il que nous avons quand même réussi à surprendre quelques cibles humaines avec ce modèle. Précisons aussi que ce modèle nécessite l'utilisation de trois piles LR6 (non fournies), alors que nos deux autres lances missiles USB étaient autoalimentés.

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Canon USB à ressorts


Question prix, le modèle à ressorts est vendu 35 euros, tandis que les modèles à air sont commercialisés au tarif de 35 / 39 euros. Précisons pour terminer, qu'il n'est malheureusement pas possible de piloter plusieurs lances missiles sur un seul et même PC, de même qu'il est impossible de bouger à nouveau le canon lorsque la mise à feu a été déclenchée. Alors, à quand un canon « ultime » qui corrige tous ces défauts, le tout accompagné d'un viseur laser et d'une caméra embarquée ;-)
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Canon USB militaire à air


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Canon à air cirque


Le Hub USB « Armageddon » !

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Pour connecter un lance-missile USB, quoi de mieux qu'un hub Armageddon ? Radicalement décalé, dans un délire « bien spécial », ce hub se présente comme un panneau de commande permettant de déclencher une bombe H. A ce titre, il présente deux interrupteurs et un petit verrou surmonté d'une clé.

Il faut donc suivre la séquence suivante : actionner le levier 1, actionner le levier 2, tourner la clé, appuyer sur le gros bouton rouge pour qu'un son (abominable) simulant le bruit d'une explosion nucléaire se fasse entendre. Comme n'importe quel Hub USB, ce produit présente aussi un ensemble de 4 ports USB 2.0.

En bref, il s'agit bien d'un gadget inutile (le côté hub mis à part), original, mais pas forcément de très bon goût. Tout au mieux il permettra de casser les oreilles de vos collègues avec une certaine efficacité ! Reste que la facture risque d'être salée pour se payer le luxe d'empirer la surdité de son entourage : un peu plus de 51 euros !

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Hub USB Armageddon


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Un haut-parleur dans le Hub pour un bruit affreux garanti !

Firewheel : le pistolet lance élastiques

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Ah les élastiques, que de souvenirs ! Souvenez-vous le nombre de blagues (douloureuses) que vous avez pu faire au collège quand vous étiez plus jeune ? Heureusement, vous allez pouvoir redécouvrir ces joies avec le Firewheel.

Il s'agit d'un fusil en plastique doté d'un mécanisme particulier sur lequel on vient fixer des élastiques. Le produit en question propose d'ailleurs plusieurs modes de tir : sniper, rafale, coup par coup. En mode sniper, la poignée pivote d'un demi-tour de façon à venir prendre place entre le coude et le buste du tireur. Une précaution toute inutile, puisque le recul est inexistant sur ce type d'appareil, mais elle permettra sans doute aux plus joueurs d'entre vous de se mettre dans la peau du personnage de leur choix.

Le mode coup par coup s'obtient quant à lui en chargeant plusieurs élastiques sur les différents crans de la roulette arrière, puis en relâchant la gâchette de façon sporadique, de façon à ne pas laisser partir tous les projectiles d'un coup. Le mode rafale (notre préféré ;-)) consiste à laisser la roulette se faire entrainer par la tension du premier élastique afin que tous ceux qui ont été montés sur le fusil le suivent.

Comme on peut le voir dans notre vidéo « présentation et désintégration », ce fusil peut être utile pour « shooter » le Picoo Z d'un adversaire, bien que certains utilisateurs bourrins préfèrent user d'armes non autorisées... Précisons au passage que le Firewheel tire assez fort et il n'est pas conseillé de l'utiliser pour tirer sur quelqu'un à bout portant... même si la tentation est là, essayez de résister ! Si les élastiques partent vite, mais la portée est relativement limitée : sept huit mètres tout au plus, du fait de l'extrême légèreté des projectiles. Les plus acharnés n'hésiteront pas à charger deux, trois, voire quatre élastiques sur la même encoche pour obtenir un regain de puissance au démarrage.

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Fusil à élastiques Firewheel


Le Firewheel se révèle impressionnant au premier abord, mais déçoit quelque peu du fait de sa portée limitée. On ne l'utilisera pas pour guerroyer, mais il se prête assez bien à des concours de précision, notamment dans l'optique de toucher plusieurs cibles successivement en mode coup par coup.

Ceux qui ont usé leurs fonds de culotte sur les bancs de l'école savent toutefois qu'une pochette dotée de fermoirs élastiques ou un simple effaceur permettent de réaliser à moindre coût des armes efficaces. Livré avec un volumineux sachet d'élastiques, le Firewheel vous coûtera environ 26 euros.

Picoo Z : 10 grammes de Supercopter

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Vous en aviez rêvé, Silverlit l'a fait : le plus petit hélicoptère radiocommandé du monde, homologué par le Guinness des Records d'après Wikipedia. Non content de jouer les poids plume avec ses 10 grammes et ses 17 centimètres de long, Picoo Z est bien plus économique que les traditionnels avions et hélicos radiocommandés puisqu'il n'est vendu qu'une quarantaine d'euros, voire un peu moins. Forcément, à ce prix, inutile de s'attendre à un appareil de voltige aérienne, mais Picoo Z révèle bien d'agréables surprises.

Il se compose de deux hélices superposées, montées sur un corps en polystyrène contenant deux minuscules moteurs électriques. Le premier met en mouvement la double hélice supérieure, tandis que le second anime le rotor de queue. L'alimentation est assurée par une batterie interne assurant une autonomie comprise entre cinq et dix minutes. La grande originalité de cette batterie est qu'elle se recharge directement sur la télécommande qui accompagne l'hélicoptère. Alimentée par six piles LR6, celle-ci dispose en effet d'un rangement dans lequel on trouve un câble à fiche double connecteur permettant d'alimenter l'appareil. La liaison radio autorise un rayon d'action d'une quinzaine de mètres.

Arrêtons-nous un moment sur les qualités aériennes du Picoo Z. Sur un véritable hélicoptère, il est nécessaire de coordonner les différents éléments mécaniques avec la plus grande précision, de façon à ce que les différents rotors et hélices compensent les perturbations générées par les uns ou les autres tout en permettant au pilote de manœuvrer l'appareil.

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L'hélicoptère Picoo Z


Impossible, malheureusement, d'atteindre une telle finesse sur un gadget vendu moins de 40 euros. La conception du Picoo Z n'en est pas moins ingénieuse, notamment car ses créateurs ont réussi à mettre en place, via le rotor principal et sa double hélice, un stabilisateur qui permet à l'appareil de toujours rester sur un plan horizontal. Quoi que fasse l'utilisateur, l'hélicoptère ne devrait logiquement pas partir en chandelle ou piquer vers le sol (à moins qu'un projectile non identifié vienne interrompre sa course, mais ceci est une autre histoire ;-)).

Contrepartie de cette stabilité garantie : le Picoo Z offre une palette de mouvements relativement limitée. Il est par exemple impossible de pencher le nez de l'appareil de façon à le faire avancer de façon rectiligne ou d'effectuer des déplacements latéraux. Hormis la commande des gaz, qui permet de réguler l'altitude, les deux autres dispositifs de contrôle proposés serviront essentiellement à accentuer ou atténuer la rotation de l'appareil sur lui-même.

Comme vous aurez pu le constater lors de certaines séquences de notre vidéo, le maniement du Picoo Z n'est pas forcément facile à appréhender, mais il suffit généralement d'une dizaine de minutes pour contrôler les mouvements de l'appareil. En jouant avec les effets de rotation et avec les trois commandes à disposition, on arrivera même à faire avancer ce dernier dans la direction de son choix. Du fait de son poids très limité, le Picoo Z supporte assez bien les atterrissages en catastrophe, mais le rotor principal se révèle assez fragile et des chutes répétées pourraient bien le fragiliser ou l'amener à se tordre, ce qui compromet sérieusement les capacités aériennes de l'ensemble.

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Notons que ce petit hélicoptère est livré avec trois autocollants qui, judicieusement placés, permettent d'alourdir légèrement l'avant de l'appareil. Ainsi lesté, le Picoo Z avance bien plus franchement, mais les manœuvres deviennent beaucoup plus délicates à effectuer. Lesté ou non, Picoo Z et ses 10 grammes ne sont clairement pas destinés à un usage en extérieur, à moins que nous vous choisissiez un jour sans vent.

Piloté au bureau, le Picoo Z ne vous vaudra pas que des amis parmi vos collègues surtout si, comme nous, vous tentez de vous poser sur leurs têtes, Claviers ou tasses de café, sans parler de ce vrombissement ténu, mais exaspérant. D'ici à ce que l'un d'eux tente de mettre fin au raid aérien à l'aide d'un canon USB, il n'y a qu'un pas qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas franchir. En attendant, pour les grands enfants comme pour les plus jeunes, il offre un agréable divertissement pour une somme tout à fait raisonnable compte tenu des tarifs pratiqués dans l'aéromodélisme. Une fois rodés sur le Picoo Z, peut-être les vrais amateurs se tourneront-ils ensuite vers des véritables hélicoptères radiocommandés.

Electrotanks radiocommandés

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Quel petit garçon n'a pas un jour demandé à ses parents une voiture télécommandée ? Pour les adultes en proie aux guerres intestines du bureau, cet innocent passetemps peut désormais revêtir une pointe de sadisme avec l'Electrotank, sans doute le meilleur moyen de régler de façon - presque - ludique les conflits fomentés près de la machine à café.

Vendus par deux, ces Electrotanks se composent d'un boîtier de télécommande muni de contrôles de déplacement et d'une double gâchette de tir, ainsi que d'un tank d'une vingtaine de centimètres de long aux formes futuristes. Monté sur deux chenilles, celui-ci dispose d'un canon qui malheureusement ne présente pas d'orifice laissant passer des projectiles. Et pourtant... Le principe de l'Electrotank est extrêmement simple : alignez le tank adverse dans l'axe de votre canon et pressez les deux gâchettes de tir. Si vous n'avez pas raté votre coup, votre adversaire devrait recevoir via sa télécommande une décharge électrique suffisante pour le faire bondir !

Dans l'optique d'organiser de véritables duels ou des petits tournois, chaque tank permet d'afficher le score de la personne qui le dirige, au moyen d'une série de LED rouges. Au début de la partie, toutes les lumières sont allumées et l'objectif sera d'éteindre progressivement celles de son adversaire en lui assénant des décharges. Chaque coup au but fait perdre un point à son rival, mais il est possible de corser un peu les choses...

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Electrotank : attention les décharges


Chaque télécommande dispose d'un interrupteur à deux positions, baptisées « Low » et « High ». « Low » correspond au mode de jeu par défaut, où chaque tir réussi fera perdre un point à l'adversaire. Le mode « High » permet quant à lui de marquer deux points d'un coup, mais il faudra être prêt à recevoir une décharge d'intensité supérieure si l'on est touché le premier. Lorsqu'on se fait prendre par surprise, où que l'on se retrouve bloqué parce qu'on ne peut tirer plusieurs fois qu'à quelques secondes d'intervalle, celle-ci chatouille sérieusement les doigts, et il est même conseillé d'utiliser une dragonne de façon à ne pas lâcher trop loin la télécommande ! En fin de round, le perdant aura la désagréable surprise de recevoir une décharge supplémentaire.

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Le contrôle du tank est un peu différent de ce à quoi ont pu nous habituer les voitures radiocommandées dans la mesure où chaque chenille est contrôlée de façon indépendante. Pour effectuer un demi-tour rapide vers la droite, il faudra donc faire tourner la chenille de gauche tout en actionnant celle de gauche vers l'arrière, avant de solidariser le mouvement des deux chenilles pour que le tank se mette à avancer. Quelques minutes suffisent pour prendre en main ces petits tanks capables de déplacer de petits objets ou d'escalader certains obstacles comme un clavier.

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Clairement destinés aux adultes, du fait de ces décharges électriques tout à fait sensibles, ces Eletrotanks incarnent peut-être l'avenir du duel tel qu'on le pratiquait au XVe siècle ? Alimentée à l'aide de piles AAA et LR6, la paire est commercialisée aux alentours de 55 euros.

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Electrotank renversé !

La fin des hostilités

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Trêve de plaisanteries (enfin presque), il est venu le temps pour nous de conclure et de mettre fin à notre guerre technologique ! Soyons donc sérieux quelques minutes et précisons que nous avons quand même pris pas mal de plaisir à faire les « dingues » dans nos bureaux avec l'ensemble de ces petits gadgets. Bien qu'ils ne soient pas toujours au point, ces produits décalés permettent de passer quelques instants rigolos, même s'il la rigolade ne dure généralement que le temps de la surprise !

On attend toutefois avec une certaine impatience les prochaines générations de gadgets qui nous permettront certainement de faire une guerre peut être pas aussi comique, mais un peu plus interactive ;-) avec des objets plus aboutis !

Pour finir, on regrettera le fait que ces petits Jouets pour petits et grands soient particulièrement chers ! Cela reste toutefois une idée de cadeau intéressante pour n'importe quel geek qui se respecte ! Avis aux amateurs !

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