Intel Core 2 Extreme QX9650: en avant le 45nm !

Julien Jay
Publié le 29 octobre 2007 à 06h00
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Il y a de cela quelques années et pendant de longs mois, Intel a été sévèrement malmené par son concurrent direct AMD dont les Athlon 64 étaient indiscutablement supérieurs aux Pentium 4. Mais depuis l'été 2006 et la sortie du Core 2 Duo, le marché s'est brusquement retourné propulsant de nouveau Intel au firmament alors que son concurrent donne l'impression de littéralement ramer accumulant retards, reports et autres mauvaises nouvelles.

Bien décidé à ne pas ralentir le rythme et à profiter de son avantage stratégique jusqu'au bout, Intel annonçait dès le mois de novembre 2006, la mise au point de ses premiers Processeurs gravés en 45 nm. Aujourd'hui, un an après cette annonce, Intel passe du stade de prototype à la commercialisation effective des processeurs en 45 nm. Le Core 2 Extreme QX9650 est en effet le premier à profiter de ce nouveau processus industriel, un processus de fabrication qui promet une chauffe réduite, une consommation moindre et éventuellement des marges d'overclocking plus grandes, du moins si tout va bien !

L'arrivée de ce nouveau processeur est également l'occasion pour Intel de proposer de nouveaux raffinements avec l'introduction des vraies instructions SSE4 ou encore une montée en puissance de la quantité de mémoire cache embarquée. Quid des performances ? La réponse dans ce dossier !

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Intel mise tout sur le 45nm avec Penryn

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Depuis quelques années déjà, Intel a adopté pour modèle de fonctionnement ce que le fondeur appelle le « tick-tock ». Le tock correspond à la sortie d'une nouvelle microarchitecture, le Conroe alias Core 2 Duo était donc un tock, alors que le tick correspond au passage de la microarchitecture existante à une nouvelle finesse de gravure. En effet, autant être clair dès le début de l'article, le Penryn, nom de code de l'architecture Core en 45 nm, reprend dans les grandes lignes les caractéristiques du Conroe avec toutefois quelques petits ajustements comme nous le verrons plus loin.

Faute de nouvelle microarchitecture, le Penryn est donc ce qu'on appelle dans le jargon un die-shrink c'est-à-dire une amélioration de la finesse de gravure des puces lors de la fabrication. Typiquement cela se traduit par des avantages certains pour l'utilisateur avec, comme nous l'évoquions dès l'introduction, des caractéristiques thermiques et électriques améliorées. Pour Intel aussi le passage à une finesse de gravure supérieure est une bonne chose puisqu'elle lui permet de mettre plus de Processeurs sur une seule galette, la taille physique du cœur de ses derniers étant moindre. Cela se traduit inévitablement par des volumes plus importants à la production. Ainsi Intel annonce que le cœur de ses puces en 45 nm mesure 107 mm² contre 143 mm² pour ces anciennes puces Core 2 en 65 nm alors même que la taille du cache augmente ainsi que le nombre de transistors.

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Wafer de Penryn en 45 nm : la galette sur laquelle sont gravées les processeurs

Bien sûr le passage d'une finesse de gravure à l'autre ne se fait pas en claquant des doigts et la précédente transition chez Intel s'est opérée dans la douleur. Souvenez-vous, lorsqu'Intel est passé du 90 nm au 65 nm, cela nous a donné le Prescott, un processeur tout simplement catastrophique. Chauffant largement plus que son équivalent en 90 nm, le processeur se payait le luxe d'être moins performant à fréquence égale alors qu'Intel a eu les pires difficultés à assurer le démarrage de sa production sur le procédé 65 nm, entraînant de fait des problèmes de disponibilité. Difficile à mettre en œuvre, le procédé 65 nm est aujourd'hui totalement maîtrisé par Intel alors que son concurrent AMD a visiblement le plus grand mal à effectuer cette transition. Rappelons effectivement que si Intel passe au 45 nm, AMD en est toujours à essayer de faire migrer convenablement ses lignes de fabrication en 65 nm, chose qui à ce jour semble encore poser problème.

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Ce petit rappel historique n'est pas tout à fait inutile puisqu'il montre à quel point le passage d'une technologie de fabrication à une autre peut être critique. Techniquement le passage du 65 nm au 45 nm s'est avéré être un vrai défi technologique pour Intel. Emmenés par Mark Bohr, l'un des scientifiques les plus en vus chez Intel, les ingénieurs de la marque ont développé un transistor utilisant de nouveaux matériaux afin de répondre au problème principal qui est la fuite d'électricité entre les transistors. La miniaturisation aidant, certaines parties de l'isolant employées par les transistors ont vu leur épaisseur fondre comme neige au soleil puisque dans certains cas elle ne dépasse pas les cinq couches d'atomes, une épaisseur qu'il est presque impossible de réduire ! D'où la nécessité d'éviter toute fuite de courant électrique. Avec le passage au 45 nm, la couche d'isolant du transistor est maintenant de type high-k alors que l'électrode du même transistor est constituée d'un mélange de métal et d'hafnium (un autre métal dit de transition) en lieu et place du polysilicium utilisé jusqu'alors. Du reste, les nouvelles propriétés de ces transistors leur confèrent de meilleures performances grâce à des changements d'état plus rapides (Intel évoque un gain de l'ordre de 20 %). si ces avancées techniques ont permis à Intel de mettre au point son procédé de fabrication en 45 nm, le fondeur travaille cependant déjà sur la suite avec le passage au 32 nm.

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Un nouveau type de transistor

Du neuf dans la microarchitecture du Penryn

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Simple tick pour Intel, le Penryn conserve donc une microarchitecture globalement identique à celle qui équipe le Conroe. Histoire de nous faire patienter avant sa prochaine microarchitecture, nom de code Nehalemen, le fondeur se laisse tout de même aller à quelques petites améliorations. Ainsi, alors que les unités de calcul du Core 2 Duo n'évoluent pas avec Penryn, pas plus d'ailleurs que le pipeline, Intel jugeant probablement le tout comme suffisamment performant, l'unité en charge des divisions arithmétiques a en revanche été revue. Le géant de Santa-Clara propose en effet une fonction baptisée Fast Radix-16 qui vise à accélérer ce type d'opérations. Concrètement, le processeur peut dorénavant effectuer les divisions en traitant 4 bits par cycle d'horloge alors que ses prédécesseurs ne traitent que 2 bits par cycle d'horloge. Cette particularité du Penryn devrait profiter notamment aux applications multimédias, mais également aux moteurs de rendu 3D géométriques.

Autre changement attendu avec Penryn, l'arrivée des instructions de traitement SSE4. Alors que celles-ci auraient du voir le jour initialement avec le Core 2 Duo Conroe, c'est finalement avec Penryn qu'Intel les introduit. Il s'agit ici de 47 nouvelles instructions qui touchent à peu près à tous les domaines avec des instructions pour accélérer certains traitements opérés par les moteurs 3D ou encore lors de la compression vidéo ou même pour vérifier l'intégrité d'un fichier en accélérant le calcul du CRC. Dans le cas de l'encodage vidéo, Intel met en exergue les possibilités de SSE4 en stipulant qu'il faut dorénavant moins d'instructions pour repérer des blocs animés dans une vidéo (il s'agit ici de vérifier d'une image à l'autre quelles sont les zones qui changent pas pour ne compresser que celles-ci) ce qui se traduira in-fine par des gains de performance sensibles.

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Penryn ou les vraies instructions SSE4

Naturellement et comme à chaque fois qu'Intel ou AMD propose de nouvelles instructions, il faudra attendre que les programmes en tirent profit pour ressentir de réels gains de performances. Parmi les autres nouveautés, citons notamment le Super Shuffle. Il s'agit ici d'accélérer les instructions de shuffle dont le rôle est de mélanger plusieurs registres SSE. Là encore cela peut sembler anecdotique, mais dans le cadre des logiciels d'encodage vidéo ce genre de petite amélioration peut s'avérer crucial. En effet et grâce au moteur Super Shuffle, le Penryn peut dorénavant traiter des opérations 128 bits en un seul cycle d'horloge soit deux fois plus rapidement que précédemment.

L'organisation de la mémoire cache est également revue avec Penryn, puisqu'il est dorénavant question de doter chaque paire de cœurs de 6 Mo de mémoire cache de second niveau. Ainsi, un Core 2 Extreme comme le QX9650 qui nous intéresse aujourd'hui embarque la quantité impressionnante de 12 Mo de mémoire cache alors que les versions double-cœur du Penryn seront logiquement dotées de 6 Mo de mémoire cache de second niveau contre 4 Mo actuellement. Bien sûr, cette augmentation de la quantité de mémoire cache se ressent directement sur le nombre de transistors, ce dernier dépassant les 800 millions sur un quadri-cœurs.

Qui plus est, Intel revoit également l'associativité du cache. Alors que la mémoire cache de Conroe laissait la possibilité de stocker une location mémoire à 16 endroits différents, il est dorénavant possible de stocker une même location mémoire à 24 emplacements différents dans la mémoire cache. Cette augmentation étant rendue nécessaire pour maintenir un ratio convenable entre la taille de la mémoire vive et celle de la mémoire cache : si Intel n'était pas du tout obligé de modifier l'associativité du cache, il aurait perdu en granularité et donc en efficacité puisque le découpage de la mémoire cache aurait du se faire de manière plus grossière. Parallèlement, Intel a quelque peu revu ses algorithmes de gestion du cache pour les optimiser alors que les temps de latence de cette mémoire sont heureusement préservés intacts d'après nos mesures.

Enfin, le Penryn est l'occasion pour Intel d'améliorer sa gestion de la virtualisation. La technologie VT d'Intel, anciennement nommée Vanderpool, profite ici d'améliorations des performances. Sans donner beaucoup de détails, Intel annonce avoir amélioré les temps de transition entre deux machines virtuelles. Le fondeur est d'ailleurs bien évasif sur la portée même du gain obtenu puisque celui-ci est annoncé comme compris entre 25 et 75 %. Tout juste sait-on que les développeurs auront un contrôle plus direct de la gestion d'états des machines virtuelles.

Intel Penryn : toujours 2x2 en quadri-coeurs

Avec Penryn, Intel reste... pragmatique. Le fondeur ne revient en effet pas sur ses choix technologiques passés puisque les Processeurs quadri-cœurs Penryn sont toujours constitués de deux dies double-cœur chacun. Rappelons en effet que pour être le premier à proposer des processeurs quadri-cœurs, Intel a fait quelques concessions sur le plan architectural. Plutôt que de mettre au point une architecture native dotée de quatre cœurs, le fondeur a préféré reprendre le schéma utilisé en son temps avec le Pentium D en regroupant sur une même puce physique deux noyaux de Core 2 Duo. Chaque noyau étant doté de deux cœurs, la puce est bien au final composée de quatre cœurs.

Naturellement ce choix a quelques limites sur le papier puisque chaque noyau est physiquement isolé. Impossible donc pour le cœur n°1 de communiquer directement avec le cœur n°3 sauf à repasser par le bus système et donc par le chipset, un processus qui est à priori pénalisant dans certains cas. Même chose pour la mémoire cache qui n'est pas totalement mutualisée puisque scindée en deux : chaque noyau dispose de 6 Mo de mémoire cache secondaire, mais la communication de données entre les caches des deux noyaux exige là encore un passage par le bus système.

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Le die du Penryn quadri-coeurs

Sur le papier, les choix technologiques d'Intel semblent quelque peu limitatifs comparés aux bénéfices d'une architecture native. Pourtant dans la pratique la pénalité de performance engendrée par cette implémentation quadri-cœurs risque de ne se faire ressentir que dans quelques cas très précis. Quand à AMD qui a opté pour une architecture quadri-cœurs native, le fondeur de Sunnyvale n'a toujours pas sorti le moindre processeur de bureau quadri-cœurs alors qu'Intel en propose depuis presqu'un an maintenant.

Place au Yorkfield et touche pas à mon FSB !

Alors que le nom de code Penryn désigne le tick en 45 nm, les noms de code des Processeurs utilisant cette nouvelle architecture sont différents. Ainsi, la version quadri-cœurs du Penryn répond au nom de code Yorkfield alors que la version double-cœur se nomme Wolfdale. Pour notre test, Intel nous a fait parvenir son plus beau modèle à savoir le Core 2 Extreme QX9650 Yorkfield.

Celui-ci se présente au format Socket LGA-775 et conserve la coque métallique apparue avec les premiers Pentium 4. On note toutefois quelques tous petits changements : la plaque d'epoxy de ce nouveau Yorkfield est plus épaisse que celle des précédents Core 2 Extreme alors que la plaque métallique est légèrement plus fine et biseautée par endroits. Du reste, l'agencement des composants au dos du processeur a également changé.

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Notre échantillon de test : le Core 2 Extreme QX9650

Premier processeur gravé en 45 nm, le Core 2 Extreme QX9650 compte 820 millions de transistors pour une tension d'alimentation fixée, sur notre échantillon de test, à 1,2 Volt. Utilisant le FSB1333 et seulement le FSB1333, le processeur se dote d'un coefficient multiplicateur de 9x (débloqué Extreme oblige) et affiche une fréquence de fonctionnement nominale de 3 GHz soit la même fréquence que son prédécesseur, le QX6850. Il embarque 12 Mo de mémoire cache de second niveau avec 6 Mo par paire de cœurs. Si nous insistions plus haut sur le fait qu'Intel ne pousse pas plus haut la fréquence de son bus système c'est pour la simple et bonne raison que d'ici à quelques mois le même Intel va nous proposer un Core 2 Extreme utilisant un FSB plus rapide. En effet, le fondeur prévoit de passer du FSB1333 au FSB1600 en début d'année prochaine. Dommage donc que les premiers Penryn ne profitent pas déjà de ce nouveau FSB même si nous nous souvenons parfaitement que la dernière transition de FSB, du FSB1066 au FSB1333, n'avait pas apportée de gain de performances transcendant.

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Le Core 2 Extreme QX9650 vu par Windows Vista

On retrouve naturellement les habituels « T's » d'Intel dans ce processeur avec l'Execute Disable Bit ou Intel XD pour la protection des zones mémoires afin d'interdire les accès non autorisés ou encore l'EM64T pour la prise en charge des environnements logicielles 64 bits. Fidèle au rendez-vous, l'EIST ou Enhanced Intel Speed Step est de la partie avec toujours la même mission : la régulation des tensions et fréquences en fonction de la charge de travail du processeur. Penryn oblige, les instructions SSE3 sont bien sûr gérées ainsi que les toutes nouvelles instructions SSE4. Pour être complet, sachez que les Core 2 Extreme en 45 nm ne disposent pas de la technologie Intel TXT (Trusted Execution Technology) alors que les Core 2 Duo en 45 nm l'embarqueront tout comme d'ailleurs les actuels Core 2 Duo en FSB1333.

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Le Core 2 Extreme QX9650 vu par CPU-Z


Quid de la compatibilité ?

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Pour l'heure, les processeurs Yorkfield, c'est-à-dire les Core 2 Extreme en 45 nm comme le QX9650, mais également les Wolfdale, processeurs Core 2 Duo en 45 nm, sont reconnus par toutes les Cartes mères à base de chipsets Intel de la série 3 à savoir les P35, G31, G33, G35 et X38. Les cartes mères avec des chipsets plus anciens ne sont pas compatibles avec Penryn du moins officiellement selon le discours d'Intel. Toutefois certains fabricants comme Asus font preuve de plus de souplesse. Ainsi les modèles Asus équipés du chipset P965, comme les P5B, seront compatibles Penryn via une mise à jour du BIOS. Même chose pour certaines cartes mères en i975X dont la célèbre P5W-DH Deluxe d'Asus.

Côté NVIDIA, les cartes mères utilisant les chipsets nForce 6 devraient à terme être compatibles avec Penryn pour peu que l'utilisateur dispose de la bonne révision de la carte mère, sous-entendu celle gérant le FSB1333. Hélas, le processeur n'est actuellement pas reconnu par le dernier BIOS P31 de NVIDIA pour les cartes mères EVGA/XFX/BFG en nForce 680i SLI ce qui nous donne un système refusant de démarrer. La firme au caméléon travaille actuellement à une mise à jour du BIOS, mise à jour qui devrait être disponible à l'heure où vous lirez ces lignes.

Températures et consommation

Comme nous l'écrivions un peu plus haut, le passage au 45 nm devrait en principe avoir une incidence sur deux paramètres aujourd'hui essentiels lorsque l'on considère un processeur : sa consommation électrique, mais également sa dissipation thermique. Pour l'heure, Intel évoque un TDP, ou enveloppe thermique, de 130 Watts pour le QX9650, pourtant nos tests montrent que le processeur chauffe tout de même sensiblement moins que son prédécesseur, le QX6850 gravé pour sa part en 65 nm et également annoncé pour un TDP de 130 Watts. Si Intel désire visiblement rester prudent sur ce paramètre, on est tout de suite surpris par l'échauffement du processeur au démarrage du système avec simplement 26° C quand le QX6850 atteint déjà les 37° C avec le même refroidissement standard (ventilateur boîte Intel pour processeur quadri-coeurs à pleine vitesse de rotation).

En fonctionnement intensif, avec quatre instances de Prime95 pour chaque coeur, le Core 2 Extreme QX9650 conserve un avantage certain en terme de température, mais aussi de consommation, sur le Core 2 Extreme QX6850 comme en attestent les valeurs présentes dans le tableau ci-dessous :

 Core 2 Duo E6850Core 2 Extreme QX6850Core 2 Extreme QX9650
Consommation globale258 Watts340 Watts289 Watts
Température à froid24°37°26°
Température sous Prime52°62°54°
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Pour tester les performances du petit dernier d'Intel nous avons recours à la configuration dont le détail figure ci-dessous :
  • Carte mère Gigabyte GA-X38 DQ6 (BIOS F5g),
  • 2x1 Go Mémoire DDR2 OCZ PC10000 cadencée à 1066 MHz,
  • Carte graphique EVGA GeForce 8800 GTX 768 Mo,
  • 2x Disques dur Western Digital Raptor 150 Go
Le tout fonctionnait sous Windows Vista, édition Intégrale (toutes mises à jour installées), avec les derniers Processeurs Intel, des derniers Core 2 Duo E6850 (double coeur) et Core 2 Extreme QX6850 (quadri coeurs) tous deux gravés en 65nm cadencés à 3 GHz avec un FSB1333, sans oublier les Core 2 Extreme QX6700 et QX6800, deux processeurs quadri-coeurs également gravés en 65nm.

AMD absent : pour ce test nous avons choisi de ne pas faire figurer le concurrent de toujours d'Intel à savoir AMD. En effet, AMD ne dispose toujours d'aucun processeur de bureau quadri-coeurs alors que notre Athlon 64 X2 6000+ double-coeur ne fait de toute façon pas le poids face à l'offre récente d'Intel. Dès que le Phenom sera disponible, nous ne manquerons bien sûr pas de revenir sur une comparaison Intel/AMD.

3DMark 06 - v1.1.0 - Test processeur

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On démarre nos mesures avec ce bon vieux 3DMark 06 dont le test processeur propulse le Core 2 Extreme QX9650 au sommet, devant son prédécesseur. À fréquence égale, le Yorkfield est 2 % plus rapide que le Core 2 Extreme gravé pour sa part en 65 nm, un résultat qui reste ici modeste. Face au Core 2 Duo E6850, tournant lui aussi à 3 GHz et exploitant également le FSB1333, le Core 2 Extreme QX9650, qui se distingue par ses quatre coeurs, est pratiquement deux fois plus performant.

Sandra Xii - Test processeur

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On reste dans les tests synthétiques avec la dernière version de Sandra. Ici, le test processeur semble plus sensible aux améliorations de l'architecture Penryn puisqu'à fréquence égale et à FSB constant, le nouveau Core 2 Extreme QX9650 est 13 % plus performant que le Core 2 Extreme QX6850. Un avantage important qui ne concerne que le résultat MFLOPS, c'est à dire les millions de calcul en virgule flottantes : le résultat MIPS, c'est à dire les millions d'instructions à la seconde, est beaucoup plus serré.

Sandra Xii - Test mémoire

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Toujours sous Sandra, nous nous préoccupons cette fois des performances mémoires obtenues avec le Penryn d'Intel. Le Core 2 Extreme QX9650 l'emporte haut la main et devance ses homologues pourtant cadencés à une fréquence semblable avec un bus système toujours fixé à 1333 MHz. La raison de ce gain de performances est visiblement à chercher du côté de la mémoire cache. Face au Core 2 Extreme QX6850, le Core 2 Extreme QX9650 affiche des performances mémoires 6 % supérieures.

PCMark Vantage - Suite de test jeux

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Tout nouveau, tout beau PCMark nous revient dans une nouvelle version intitulée PCMark Vantage. Proposant de nouvelles suites de tests, cette version comporte notamment une série de tests orientée jeux. C'est celle-ci que nous retenons pour notre article, le test des performances mémoire ne fonctionnant pas sur cette nouvelle version qui semble encore mériter quelques patchs. En tête, nous retrouvons notre Core 2 Extreme QX9650, alias Yorkfield, qui inflige une correction à son prédécesseur. Le petit dernier d'Intel, gravé en 45 nm, est ici 8,5 % plus rapide que le Core 2 Extreme QX6850, un processeur cadencé à la même fréquence et gravé en 65 nm.

ScienceMark 2.0 - Primordia

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Test arithmétique par excellence, ScienceMark donne sans grande surprise le Core 2 Extreme QX9650 gagnant. Celui-ci s'adjuge la première place avec un score 6 % supérieur à ceux des Core 2 Extreme QX6850 et Core 2 Duo E6850, deux processeurs à égalité dans ce test, ScienceMark ne tirant pas profit du plus grand nombre de coeurs des Core 2 Extreme.

Cinebench 10

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Basé sur le moteur de rendu 3D de Cinema4D, Cinebench est un outil de test évaluant les performances de nos diverses machines en mesurant le temps nécessaire pour effectuer le rendu d'une scène précise. Récemment passé en version 10, le logiciel plaide sans grande surprise en faveur du Core 2 Extreme QX9650, un processeur qui s'avère 9 % plus rapide que son prédécesseur, le Core 2 Extreme QX6850 cadencé pour mémoire à la même fréquence. Face au tout premier processeur quadri-coeurs d'Intel, le Core 2 Extreme QX6700, le Core 2 Extreme QX9650 est tout de même 24 % plus rapide pour un delta de fréquence de 12 %.

3DSMax 8 SP3 - 1280*1024 - Radiosité

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On reste dans la 3D avec cette fois-ci le ténor du genre, 3DSMax. Ici, nous effectuons le rendu d'une scène assez complexe en 1280x1024 et les résultats sont exprimés en secondes : la lecture du graphique est donc inversée. Lanterne rouge du test : le Core 2 Duo E6850 qui ne peut pas lutter face à ses homologues quadri-coeurs malgré sa fréquence. Face au Core 2 Extreme QX6850 à 3GHz et gravé en 65 nm, le Core 2 Extreme QX9650 toujours cadencé à 3GHz, mais gravé en 45 nm s'acquitte de sa tâche en quatre secondes de moins. Le gain est assez faible et déçoit quelque peu face à ce que Cinebench pouvait laisser entrevoir.

Adobe Photoshop CS3

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Petit détour sous Photoshop CS3 où nous mesurons, chronomètre en main, le temps nécessaire à l'application d'un flou radial sur une image de haute résolution. Là encore, les résultats sont exprimés en secondes et la lecture de notre graphique est inversée. Alors qu'il faut 26 secondes pour appliquer le filtre de flou sur notre image avec un Core 2 Duo E6850, il ne faut plus que 12 secondes sur le Core 2 Extreme QX9650, un processeur il est vrai doté de quatre cœurs. Face à celui qu'il remplace, le Core 2 Extreme QX9650 accomplit sa tâche en une seconde de moins, un gain assez modeste là encore.

Compression de fichiers - Winrar 3.71

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On passe maintenant à la compression de fichiers avec WinRAR. Cette fois-ci nous utilisons un jeu de fichiers d'environ 1 Go mélangeant fichiers de petites et de grosses tailles. Les résultats sont exprimés en secondes avec une lecture inversée du graphique. Bonne nouvelle, le Yorkfield, nom de code du Core 2 Extreme en 45 nm, affiche ici un gain appréciable sur ses comparses. Le processeur effectue en effet la compression en 32 secondes de moins que le Core 2 Extreme QX6850. Le gain apporté par Penryn est donc ici bien réel et tout à fait palpable.

Encodage vidéo - TMPGEnc 4.3.1.222

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Terrain de chasse privilégié des Processeurs Intel depuis le Pentium 4, la compression vidéo va-t-elle profiter des avancées introduites par Penryn, en attendant une gestion généralisée des instructions SSE4 ? Une fois encore, les résultats sont exprimés en secondes. La réponse semble positive, si l'on en croit TMPGenc puisque l'encodage en MPEG 2 de notre vidéo AVI de 1 Go se fait en six secondes de moins qu'avec le Core 2 Extreme QX6850. Rappelons que face au Core 2 Extreme QX9650, le modèle QX6850 affiche la même fréquence de fonctionnement et utilise la même fréquence de bus système. Le passage au 45 nm avec les améliorations qui en découlent prodigue donc, sous TMPGenc, le même gain de performance que lors du passage du Core 2 Extreme QX6800 à 2,93 GHz vers le Core 2 Extreme QX6850 à 3 GHz avec un FSB1333 contre un FSB1066 pour le modèle précédemment cité.

Pinnacle Studio 11.1

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On reste dans le domaine de la vidéo avec Studio 11.1. Ici, nous mesurons le temps de rendu d'un projet vidéo réel au format DV. De fait, les résultats sont en secondes et la lecture de notre graphique est inversée. Plus ou moins bien multithreadé, selon les jours, Studio 11.1 semble tout de même préférer le Core 2 Duo E6850, un processeur double-cœur, aux plus vaillants de nos quadri-cœurs, malgré le rendu MPEG4 que nous lui imposons. En effet, seul le codec MPEG2 HD semble pour l'heure véritablement multithreadé sous Studio 11 : nous tacherons de nous en souvenir pour la prochaine fois. Reste que le Core 2 Extreme QX9650 est tout de même le processeur le plus rapide et face à son homologue en 65 nm, le premier processeur en 45 nm effectue notre rendu vidéo en 11 secondes de moins.

Mathematica 5.2

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Nous refermons cette seconde page de tests avec Mathematica, un logiciel de calcul scientifique. La pôle position revient une fois encore au Yorkfield qui affiche ici des performances 2% supérieures à son prédécesseur en 65 nm. Face au premier processeur quadri-cœurs d'Intel, le gain prodigué par le Core 2 Extreme QX9650 atteint les 15 %.

Call Of Duty 2 v1.3 - 1024x768x32

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Pour Call Of Duty 2, le Yorkfield, grâce à sa mémoire cache plus importante et aux diverses optimisations apportées par l'architecture, s'affiche comme 5 % plus rapide que le Core 2 Extreme QX6850 pourtant cadencé à la même fréquence à savoir 3 GHz. Comparées aux performances du premier quadri-cœurs, le QX6700, le dernier QX9650 est 14 % plus performant.

Far Cry v1.4 - 1024x768x32

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Souvenez-vous ! Il y a plus d'un an, lorsqu'Intel lançait son Core 2 Duo, le processeur brillait déjà exceptionnellement sous Far Cry. Le passage au 45 nm est visiblement l'occasion pour Intel de récidiver, le gain affiché par le Core 2 Extreme QX9650 sur le Core 2 Extreme QX6850, deux Processeurs rappelons-le une énième fois cadencés aux mêmes fréquences, atteignant les 19 % !

Supreme Commander - 1024x768x32

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Le dernier jeu de Chris Taylor, Supreme Commander, fut l'un des premiers à réellement tirer profit des processeurs quadri-cœurs. Les performances relevées ne laissent d'ailleurs aucune place au doute, les modèles quadri-cœurs affichant de meilleurs performances que leurs équivalents double-cœurs, malgré l'handicap de la fréquence. Quant au Core 2 Extreme QX9650, s'il devance le QX6850, le gain est somme toute limité avec seulement 1,2 % d'écart. Bref le 45 nm ne convainc pas sous Supreme Commander.

Overclocking

Côté overclocking, la faible dissipation thermique du Penryn promet évidemment de belles choses. Nous avons donc logiquement tenté de pousser notre processeur de test dans ces retranchements. Premier constat, le passage d'un FSB1333 (4x 333 MHz) à un FSB1600 (4x 400 MHz) se fait en un tournemain ce qui propulse notre Core 2 Extreme à 3,6 GHz, une fréquence de fonctionnement somme toute sympathique. Point ne fut besoin, pour l'atteindre, de modifier les paramètres de tension dans le BIOS de notre GA-X38-DQ6. Fort de cette première expérience nous avons tenté de pousser un peu plus haut le FSB en conservant un coefficient multiplicateur de 9x. Nous atteignons assez facilement les 425 MHz soit un processeur moulinant à un peu plus de 3,8 GHz.

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Core 2 Extreme QX9650 overclocké à 3,8 GHz vu par CPU-Z

Par la suite, nous nous essayons à augmenter encore la fréquence de bus en visant les 450 MHz. Pour ce faire nous commençons à légèrement augmenter les tensions qu'il s'agisse de celles du processeur ou de celles de la mémoire et du FSB. Les paramètres réglés nous redémarrons et là... c'est le drame ! En effet, notre carte mère Gigabyte a rendu l'âme se bloquant dans une boucle sans fin sur une tentative de récupération du BIOS, tentative qui échoue à chaque fois. Nous nous arrêtons donc à 3,8 GHz d'overclocking mais certains de nos confrères ont facilement atteint les 4 GHz.

Conclusion

Arrivés au terme de cet article et passé les pages de performances, il faudrait être bien difficile pour ne pas saluer positivement l'arrivée du Penryn. Alors que la dernière transition en terme de procédé de fabrication avait laissé chez Intel de biens mauvais souvenirs, le passage du 65 nm au 45 nm se fait à l'inverse sans accrocs. C'est ainsi que le nouveau Core 2 Extreme QX9650 chauffe moins que ses aînés et se paye le luxe d'être plus économe grâce à une consommation électrique moindre ! Voilà une belle leçon pour AMD qui semble toujours avoir quelques soucis, quoi qu'en dise les porte-parole de la firme, avec son procédé de fabrication en 65 nm.

Ces deux paramètres passés en revue, il nous faut bien sûr évoquer les performances du Penryn, des performances en dents de scie. Le processeur, dans sa version quadri-cœurs et à fréquence égale, se montre généralement plus performant que son prédécesseur, toutefois il y a quelques exceptions où le Penryn fait presque jeu égal. Les jeux semblent pour leur part profiter significativement de cette architecture révisée à l'exception notable de Supreme Commander. L'arrivée des premiers logiciels optimisés pour les instructions SSE4 d'ici quelques mois devrait encore accroître l'avantage du Penryn sur les précédentes générations de Core 2 Duo. Mais pour ça il faudra se montrer patient, l'environnement logiciel évoluant toujours très lentement.

Plus performant, moins gourmand en électricité et s'échauffant moins, le Penryn n'est pour autant pas « encore » parfait. En effet, Intel reste sur une architecture quadri-cœurs non native alors que le fondeur opère de curieux choix en maintenant la fréquence du bus système à 1333 MHz alors même que les versions serveurs du même processeur sont déjà en FSB1600 et que d'ici à début 2008 Intel prévoit un rafraichissement de son offre pour intégrer cette fameuse fréquence de bus tout en lançant un nouveau chipset haut de gamme, le X48. En outre, comment ne pas remarquer que la fréquence de fonctionnement stagne toujours aux alentours des 3 GHz, et ce depuis le lancement des tous premiers Processeurs Core. Pourquoi retarder la montée en fréquence, qu'il s'agisse de celle du bus système ou de la fréquence nominale du processeur alors même que le Phenom d'AMD se fait de plus en plus imminent ? Mystère et boule de gomme...

En attendant, le Core 2 Extreme QX9650 est assurément le processeur le plus rapide du marché. C'est aussi le plus onéreux, même s'il devrait rapidement être suivi de modèles plus modestes et plus abordables, Intel s'apprêtant à commercialiser, dans les semaines à venir, divers nouveaux Core 2 Duo eux aussi gravés en 45 nm.

Intel Core 2 Extreme QX9650

6

Les plus

  • Gain de performances à fréquence égale
  • Finesse de gravure 45nm
  • Large quantité de cache
  • Instructions SSE4

Les moins

  • Prix astronomique
  • FSB limité à 1333 MHz
  • Que 3 GHz ?!

0

Performances9

Innovation8

Qualité prix6



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