JBL On Tour iBT
JBL, du nom de son fondateur James Bullough Lansing, est une marque américaine réputée dans le domaine de l'audio. Collaborant depuis le début des années 70 avec Harman, JBL est davantage consacrée aux produits grand public. Des enceintes portables, JBL en concevait déjà, mais la On Tour iBT est leur première enceinte Bluetooth. Pourquoi un aspect aussi étrange ? La réponse dans ce test.Présentation et ergonomie
La On Tour iBT est une sorte d'ovni dans ce comparatif. Cela dit, les designs tarabiscotés sont une habitude chez JBL, et sa maison mère Harman... Chacun y verra ce qu'il voudra, de la soucoupe volante au disque d'athlétisme, selon son inspiration. La On Tour iBT adopte effectivement une forme circulaire (16 cm de diamètre), relativement plate (3,8 cm), et donc facile à transporter (540 g). JBL a opté pour une coque tout en plastique, noire et brillante, donc salissante et sensible aux rayures. Si le plastique semble très rigide, nous trouvons en revanche que le demi-millimètre d'espace à la jointure entre les parties hautes et basses font un peu bâclé.Particularité de l'enceinte : comme elle est étudiée, entre autres, pour sonoriser des conférences téléphoniques, ses haut-parleurs sont dispatchés à 360° sur le dessus de l'enceinte. Et pour ceux qui voudraient l'utiliser pour regarder un film sur tablette, JBL fournit un petit socle en plastique offrant plusieurs inclinaisons. Au passage on peut aussi y mettre la On Tour iBT histoire de réorienter un peu ses haut-parleurs. Bien vu, même si là encore, la réalisation laisse à désirer...
Le socle avec inclinaison réglable pour tablette, mais qui peut aussi servir à orienter différemment les haut-parleurs de l'enceinte
Pour remplir son rôle de kit mains libres, la On Tour iBT intègre donc un micro. Côté Bluetooth, JBL ne mentionne pas la version de la connexion, mais précise, on s'en doutait, que l'appareil gère les profiles A2DP et HFP. L'interface est, comme chez les concurrents, très simple à appréhender : boutons de volume + et -, touche combiné téléphonique servant à décrocher, mais aussi à permuter les entrées entre Bluetooth et filaire. Sur sa tranche, la On Tour iBT accueille un bouton de mise en route, une prise USB (pour recharger son baladeur ou téléphone), la prise d'alimentation, l'entrée mini jack et un évent de basses aussi étrange que l'ensemble du produit...
Nous avons essayé la recharge d'un iPhone 4 avec le câble prévu à cet effet (fourni par JBL) et ça ne recharge pas... ni ne lit de musique. Hum hum !
Touches en façade et connectique latérale
Autonomie et qualité audio
Précision de taille : la On Tour iBT fonctionne sur secteur ou piles (4 x LR6), non fournies ! Nous vous recommandons bien évidemment d'utiliser des accumulateurs rechargeables. Sauf qu'il faut savoir que le branchement sur secteur ne recharge pas les accus... Ca, c'est vraiment une grossière erreur ! Nous avons fait le test d'autonomie avec 4 piles alcalines de bonne qualité, la On Tour iBT a tenu 4 h 22. Gageons qu'elle aurait offert une meilleure autonomie avec 4 piles AA rechargeables Ni-MH de 2500 mAh par tête...
L'enceinte intègre 4 haut-parleurs JBL Odyssey alimentés par 2 x 8 watts. Le constructeur annonce une réponse en fréquence de 100 Hz - 20 kHz et un rapport signal bruit supérieur à 85 dB. Qu'est-ce que ça donne à l'écoute ? En termes de puissance d'abord, la On Tour iBT affiche un bon rendement, puisqu'elle arrive à dégager 86,4 dB au maximum avec ses 2 x 8 watts. Sauf que si les mediums et les aigus tiennent la cadence, la restitution des basses souffre douloureusement, en saturant tant qu'on ne descend pas sous 72,2 dB. Avec 100 Hz en bas du spectre, forcément...
Les volumes maximum mesurés par notre sonomètre à 1 m des enceintes, sur le même morceau de test (Kid A de Radiohead)
Même chose, mais en baissant les volumes pour chaque enceinte jusqu'à faire disparaître la saturation
La couverture des mediums et des aigus est correcte, sans plus. Les fréquences pourraient être plus détaillées, et les mediums moins hauts perchés. Et il y a malheureusement un vide évident côté basses... Selon les morceaux, et si on ne pousse pas trop le volume, le bas medium feinte à peu près l'oreille. À peu près... En filaire, si la qualité sonore ne bouge pas, le volume, lui, diminue considérablement. Bref, ça n'est tout de même pas fameux : le petite Jambox sonne beaucoup plus consistante à côté. Le seul bon point, c'est la bonne distribution acoustique due au positionnement des haut-parleurs. La stéréo apparaît assez ample, c'est appréciable... mais insuffisant.