LDLC attaque La Fnac sur son propre terrain

Thomas Pontiroli
Publié le 18 mars 2016 à 07h56

LDLC revoit ses prétentions à la hausse. Présent au salon Franchise Expo, se tenant du 20 au 23 mars à Paris, le distributeur de produits technologiques annonce vouloir étendre son réseau de distribution physique à 100 boutiques d'ici 2021. Initialement, l'enseigne d'origine lyonnaise visait 40 magasins en 2018, à raison d'une dizaine d'ouvertures par an. Actuellement, le réseau se compose de 24 adresses, dont 11 sont des franchises.

« PC et produits high-tech, atelier de montage, imprimante 3D en démonstration, grand écran, borne d'accueil tactile et hub central, tout le stand a été scénarisé pour retranscrire l'univers des boutiques LDLC et projeter l'entrepreneur dans la high-tech experience », explique Marie Hatsch-Larçonnier, directrice du développement.

De la vente hybride

Pour rejoindre le réseau des franchises LDLC, chaque boutique doit s'étendre sur 150 m² minimum, et au moins 100 pour les stocks, présenter jusqu'à 1 000 références, tout en assurant la palette de services habituels comme le conseil, le service après-vente, le montage d'ordinateurs sans oublier le fameux « click & collect ». Prendre le « pack » complet est, aux yeux de l'enseigne, indispensable pour garantir le succès de la franchise.

Et tout particulièrement pour le retrait en magasin. Il est non seulement un vecteur de ventes additionnelles, mais il serait indispensable sur le secteur de LDLC, celui des biens techniques, où les clients veulent du conseil.

Alors que La Fnac a placé la vente hybride entre site Internet et magasin (omnicanal) au cœur de sa stratégie, LDLC riposte sur ce même terrain en prétendant à un réseau national digne de ce nom. Si l'enseigne culturelle ne possède pas exactement le même positionnement de marché, elle est tout de même très présente sur les produits high-tech, et c'est aussi sur ce front que les deux enseignes sont amenées à se livrer concurrence.


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La franchise est la solution la moins coûteuse pour que LDLC déploie vite sa stratégie de click & collect - Crédit : LDLC.


Avec 100 boutiques, LDLC se rapprochera de La Fnac, qui dispose de 31 franchises et 85 succursales.
Et si l'on ajoute la petite dizaine d'enseignes détenues par Materiel.net, le lyonnais ferait presque jeu égal !

Forte croissance

Empêtré dans le rachat de Darty - dont l'offre est concurrencée par Conforama -, La Fnac devra aussi affronter la croissance externe du lyonnais, en négociations exclusives pour racheter son concurrent direct Materiel.net. Également engagé dans une stratégie de distribution physique, avec huit boutiques, celui-ci pourrait aligner ses ambitions sur celles de sa future maison mère et accélérer son développement. Et rogner des parts à La Fnac ?

La première boutique LDLC - on a tendance à l'oublier - est apparue seulement un an après la création de l'enseigne, en 1997, à Lyon. Aujourd'hui, les points de ventes affichent la plus forte croissance du groupe : au troisième trimestre 2015, leur activité ont augmenté de 32 % à 10 millions d'euros, contre 8,2 % au global.
Avec un chiffre d'affaires trimestriel de 10 millions d'euros, elles pèsent environ 10 % de l'activité de LDLC.

En étendant autant son réseau physique, nul doute que l'enseigne s'assure d'une belle croissance pour les cinq ans à venir. Mais pas de quoi développer des boutiques en propre pour autant : LDLC n'aurait pas les reins assez solides pour le supporter. L'autre avantage de la franchise, confiait il y a un an le dirigeant Olivier de la Clergerie, est que cela confronte l'enseigne à d'autres patrons (les franchisés), la poussant toujours plus à l'innovation.


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