Introduite fin 2007 avec la première génération de processeurs Phenom, la série 7 de chipsets AMD se prépare à tirer sa révérence pour laisser place à la série 8. De nouvelles cartes mères qui apportent de nouvelles fonctionnalités, c'est le mot d'ordre de ce lancement. En effet, contrairement à son concurrent de toujours, Intel, AMD utilise depuis quelques années une stratégie limpide en matière de sockets et de chipsets.
La compatibilité vers le haut est le fer de lance d'AMD qui fait évoluer par petites touches ses sockets, uniquement lors du lancement d'un nouveau standard mémoire. Ainsi, l'on est passé de l'AM2+ supportant la mémoire DDR2 à l'AM3. Les processeurs AM3 continuent cependant d'intégrer un contrôleur mémoire compatible à la fois avec la mémoire DDR2 et DDR3, ce qui permet d'installer un processeur récent sur d'anciennes cartes. A l'inverse, il ne sera pas possible d'installer un processeur de génération précédente (ne supportant que la DDR2) sur une carte mère disposant d'emplacements mémoires réservés à la DDR3.
Comme nous l'évoquions entre les lignes précédemment, les processeurs d'AMD utilisent un contrôleur mémoire directement intégré en leur sein, et non plus à l'intérieur du chipset. Outre l'aspect pratique, le but premier de ce type de manœuvre est d'améliorer les performances : en rapprochant le contrôleur mémoire du processeur, on réduit ainsi les latences. AMD avait été le premier à proposer cette solution qui a été depuis empruntée par Intel sur ses Core i7 et suivants.
Le socket AM3 d'AMD supporte tous les processeurs compatibles DDR3
Cependant le déplacement du contrôleur mémoire historiquement placé dans le chipset vers le processeur a une autre conséquence, celle de limiter le rôle du chipset dans les performances de la machine, et de facto limiter la concurrence. La bataille entre les différents fabriquants de chipsets se faisait effectivement sur le terrain des performances mémoires, on se souvient qu'en son temps Nvidia avait introduit le double canal mémoire avec son Nforce par exemple. Aujourd'hui les possibilités de se différencier sont de plus en plus minces, entrainant petit à petit la disparition des chipsets alternatifs. VIA, partenaire fort d'AMD durant la fin des années 90 et le début des années 2000 continue certes de produire des chipsets, mais principalement pour ses propres processeurs.
Reste qu'aujourd'hui, nous accueillons le premier venu de cette nouvelle série 8, le 890GX. La présence du G indiquant bien entendu l'existence d'un cœur graphique intégré, tandis que le X indique qu'il s'agit d'un modèle « haut de gamme ». Tout étant relatif bien entendu, après tout, nous parlons de chipset graphiques intégrés. Si certaines choses sont prévisibles, il y a cependant quelques surprises dans cette série 8, certaines bonnes, d'autres un peu moins.A l'image de ses chipsets série 7, la série 8 d'AMD continue de reposer sur deux puces. D'un côté nous avons tout d'abord le northbridge, baptisé ici 890GX. Historiquement le northbridge sert d'interface entre tous les périphériques « rapides », comme par exemple le processeur, la mémoire et la carte graphique. Avec la disparition du contrôleur mémoire à l'intérieur du processeur, le rôle du northbridge s'est un peu réduit, et il lui reste deux tâches. La première est de servir d'interface avec le processeur pour le reste du système, quelque chose qui est assuré par un bus HyperTransport 3.0 comme il en est d'usage chez le constructeur. Le second est de gérer les liens PCI Express.
Le chipset AMD 890 GX vu par CPU-Z
De ce côté, nous retrouvons exactement le même type de configuration que sur le northbridge du 785G, à savoir d'un côté 16 lignes PCI Express (version 2.0) qui serviront à alimenter les cartes graphiques et de l'autres 6 lignes qui pourront être utilisées au choix des constructeurs de cartes mères pour piloter des ports supplémentaires (aux formats 1x ou 4x, et qui serviront pour divers cartes d'extensions).
Le chipset 890GX en détail, notez que certains périphériques peuvent être connectés sur le northbridge comme un contrôleur USB 3.
Notez que pour ce qui est des lignes « graphiques », le chipset peut commuter au choix entre le pilotage d'un seul port, et donc d'une seule carte graphique qui disposera de la pleine bande passante, ou alors de deux ports graphiques en simultanée pour gérer le Crossfire. Dans ce cas alors, chaque carte dispose d'une bande passante divisée par deux, chaque port agissant en mode 8x.
En plus des choses susmentionnées, le northbridge intègre une partie graphique que nous détaillerons page suivante. Les deux northbridges sont cependant gravés en 55 nanomètres, et pour tout dire, visuellement identiques comme vous pouvez le voir sur ces photos :
A gauche, le 785G, à droite le 890GX. Remarquez la puce mémoire additionnelle en haut à droite.
Un cœur graphique plus rapide
Par rapport au 785G, c'est donc le même cœur graphique qui est intégré, le RV620 (vendu sous le nom Radeon HD 3400 lors de son introduction sur les PC de bureaux) qui était lui-même une évolution du RV610 (Radeon HD 2400). AMD nomme ce RV620 Radeon HD 4290, mais en pratique rien n'a changé.
790GX | 785G | 890GX | |
Date d'introduction | Aout 2008 | Aout 2009 | Mars 2010 |
DirectX | 10 | 10.1 | 10.1 |
Fréquence GPU | 700 | 500 | 700 |
Shaders | 40 | 40 | 40 |
Textures | 4 | 4 | 4 |
ROPs | 4 | 4 | 4 |
Décodage vidéo | UVD | UVD2 | UVD2 |
HDMI | 1.2 | 1.3 | 1.3 |
Le 890GX est une version plus rapide du 785G
Si l'on compare à l'ancienne génération « GX », la première différence est au niveau de DirectX 10.1. Nous mettons de côté les jeux qui ne sont pas, à nos yeux, la cible de ce genre de plateformes. L'intérêt premier de DirectX 10.1 tournera autour de l'utilisation d'Aero sous Windows 7. Le moteur de composition intégré a Windows utilise les cartes 3D, et il peut en effet fonctionner dans deux modes distinct sous 7, un mode DirectX 9 et un autre 10.1. L'intérêt du mode 10.1 est au niveau de la mémoire graphique consommée qui est diminuée en moyenne par deux. Sur une carte graphique disposant de sa propre mémoire, l'avantage sera quasi nul, mais pour un chipset intégré qui partage la mémoire système, toute amélioration est bonne à prendre.
AMD Radeon HD 4290 - Catalyst Control Center
L'autre modification concerne le passage à la version 2 des unités UVD du constructeur. Pour rappel ces unités servent à décharger le processeur principal dans les tâches de lecture vidéo en accélérant le décodage des formats H.264 et VC1, à condition que le logiciel utilisé et les codecs le supportent. C'est le cas des logiciels de lecture Blu-Ray comme PowerDVD, WinDVD et Total Media Theater, mais aussi d'autres logiciels Open Source comme Media Player Classic Home Cinema. La version 2 ajoute la possibilité de décoder deux flux vidéo en simultanée, une fonctionnalité utilisée sur certains Blu-Ray dans leurs bonus ou dans les pistes de commentaires par le biais d'un effet « picture in picture ». En parallèle on notera le passage au HDMI 1.3 par rapport au 790GX (mais déjà présent dans le 785G) qui permet d'envoyer les pistes sons « HD » des Blu-Ray (Dolby True HD, DTS HD) à condition qu'elles soient décodées par le logiciel de lecture (les pistes sont envoyées, décodées, sous la forme d'une piste son par canal, ce que l'on appelle le LPCM multicanal). C'est ce que proposent la majorité des cartes graphiques modernes. Les puristes noteront qu'a contrario, les Radeon HD 5000 d'AMD sont capables d'envoyer directement les pistes Dolby True HD et DTS HD vers l'ampli home cinéma pour qu'elles y soient décodées directement. Tout ceci étant une sombre histoire de DRM.
Il est à noter également que les cartes mères 890GX peuvent embarquer - si elles le souhaitent - une puce mémoire DDR3 directement soudée. D'une taille généralement restreinte, 128 Mo, elle permet d'éviter de recourir en permanence à la mémoire centrale.
Et avant d'aller plus loin, on notera un changement au niveau de l'interconnexion entre le northbridge et le southbridge. La bande passante est annoncée comme doublée, passant de 1 GB/sec dans chaque sens à 2 GB/sec.
Second changement majeur, la présence pour la première fois à l'intérieur d'un southbridge d'un contrôleur de disque dur Serial ATA de 3eme génération, également baptisé Serial ATA 6 Gb pour éviter toute confusion avec le standard actuel. En pratique cette révision 3 fait passer la bande passante maximale, pour chaque disque, d'environ 250 Mo/secondes à 500 Mo/sec. Une limite qui ne concerne pas réellement les disques durs à plateaux, mais vise surtout l'évolution en cours des disques durs à base de mémoire flash (SSD - Solid State Drive) qui peuvent théoriquement dépasser allègrement ces vitesses en juxtaposant les puces mémoires (et en disposant d'un contrôleur adéquat).
Il faudra bien entendu disposer de nouveaux SSD utilisant non seulement l'interface 6 Gb/s mais surtout un contrôleur interne capable d'utiliser ces débits. Pour l'instant assez peu de SSD sont compatibles 6 Gb/sec et en pratique ne dépassent ces valeurs que dans des cas idéaux, il faudra donc attendre de voir arriver plus de disques, probablement à l'automne, pour se faire une idée plus précise.
AMD met également en avant son implémentation de l'USB 3.0, ce qui demande quelques explications. Tout d'abord, non, le SB850 n'intègre pas de contrôleur USB 3.0, mais un certain nombre de cartes mères utilisent le contrôleur NEC USB 3.0 que l'on a déjà vu fleurir ailleurs. Le constructeur propose ce diagramme dans sa présentation de son chipset pour illustrer le fonctionnement :
Extrait de la présentation d'AMD.
Premier point, AMD épingle Intel sur le fait que les liens PCI Express utilisés dans ses « southbridge » P55/H55/H57 sont de type 2.0, mais limités à la moitié de la bande passante (on retrouve la bande passante théorique d'un lien PCI Express 1.1). Chaque lien est donc limité a 250 Mo/sec dans chaque sens, une situation qui concerne aussi bien les contrôleurs USB 3.0 que les Serial ATA 6 Gb/sec sur les plateformes Intel. Le problème n'est pas forcément nouveau, et s'il est réel, on doit pondérer et noter que plusieurs constructeurs de cartes mères l'on contourné sur leurs modèles hauts de gamme avec par exemple l'ajout d'un pont PCI Express PLX.
Le contrôleur USB 3.0 de NEC.
Tout ces avantages restent cependant théoriques, en grande partie parce que très peu de périphériques sont disponibles. Le lancement des révisions précédentes de l'USB nous poussent également à la prudence : en règle générale, c'est l'implémentation d'Intel qui fait la loi en matière d'USB, tout simplement pour des raisons de volume. Pour la version 3.0, Intel ne proposera pas d'intégration avant 2011 dans ses chipsets et tant que ceux là ne seront pas lancés, on ne peut pas juger de la compatibilité ou d'autres choses. Pour le meilleur ou pour le pire, de par leurs volumes, ce sont les implémentations d'Intel qui servent de mètre étalon pour tout le monde, y compris leurs bugs. Nous préférons donc conseiller la prudence autour de l'USB 3.0, et ce quelque soit le chipset ou le processeur que vous choisissiez.
Un dernier mot, on notera que selon le diagramme, le contrôleur USB 3.0 est connecté, non pas au southbridge mais au northbridge. Un point qui n'est pas une erreur, conscient du fait que l'interconnexion entre le northbridge et le southbridge peut rapidement être saturée, AMD conseille d'utiliser les liens PCI Express supplémentaires présents dans son northbridge pour connecter certains périphériques rapides. A titre d'exemple, sur la carte Gigabyte que nous vous présenterons un peu plus loin, les 22 liens PCI Express 16x sont utilisés ainsi :
- Ports PCI Express graphiques (1x 16x ou 2x 8x)
- 3x Port PCI Express 1x
- Contrôleur Serial ATA 2
- Contrôleur réseau Realtek
La tendance est plutôt originale, et intéressante : elle permet de contourner au mieux les différentes limites de bandes passantes présentes dans la machine en attendant l'arrivée d'une solution chipset avec une seule et unique puce...
Et l'ACC ?
Une des fonctionnalités clefs des southbridges AMD de génération précédente se situait autour de l'ACC - Advanced Clock Calibration. Dans un premier temps, l'ACC aura servi à améliorer les performances en overclocking des premiers Phenom, avant de permettre une autre astuce sur les Phenom II : le déblocage de cœurs.En effet il est possible de tenter, sur les processeurs vendus avec des cœurs désactivés (les Phenom II X2 ou X3 utilisent des puces quadruples cœur castrées) de débloquer les cœurs supplémentaires. Mieux, tout ceci se fait avec la bénédiction d'AMD qui, s'il indique que rien ne garanti le fonctionnement correct des cœurs supplémentaires, autorise tout de même les constructeurs de cartes mères à proposer cette option, aux risques et périls de l'utilisateur.
En pratique il est en effet possible de récupérer parfois des cœurs supplémentaires même si cela est loin d'être automatique, sur certains de nos processeurs de tests le déblocage de cœur entrainant des plantages immédiats. Le côté « pari » de l'opération tient à la manière dont sont estampillées les puces à la sortie de la chaine de fabrication. Si en premier lieu les puces dont des cœurs sont considérés comme mauvais (problème de mémoire cache, ne tient pas la fréquence, etc...) sont recyclées en désactivant les cœurs, il peut arriver aussi que certains problèmes soient si minimes qu'ils ne se présentent que très rarement, au point qu'un utilisateur peut ne pas rencontrer de problèmes à l'usage une fois le cœur débloqué (ou blâmer les rares plantages sur un autre composant de sa machine). L'autre cas, le plus favorable est lié au principe du « binning » : en fonction de la demande certaines puces qui auraient pu être vendues avec des cœurs activés sont vendues avec des cœurs désactivées pour répondre à la demande. Dans tous les cas, rien n'était automatique et si l'on applaudit AMD pour avoir laissé la possibilité aux utilisateurs avancés de jouer avec les cœurs désactivés, en pratique nous insistons sur le côté aléatoire de la manœuvre.
Le processeur Phenom II X2 dispose de deux coeurs désactivés par défaut que l'on peut tenter de réanimer via l'ACC.
Nous parlons au passé, puisque « l'ACC » disparait des derniers southbridges d'AMD. Pour essayer de comprendre, revenons sur ce qu'est l'ACC. Les informations sont assez limités, ce que l'on sait cependant est qu'un certain nombre de broches du processeur sont directement reliés au southbridge. A l'époque des Phenom première génération ces broches servaient à changer un certain nombre de multiplicateurs internes de la puce ainsi que d'autres « calibrations » inconnues pour augmenter les performances en overclocking.
A compter des Phenom II, AMD dit avoir intégré ces « optimisations » précédemment citées directement dans la puce. Le « lien » physique entre le processeur et le southbridge existe cependant encore, et il servait également, par le biais de certains codes envoyés lors de l'initialisation du processeur à débloquer les cœurs supplémentaires.
Si le lien existe toujours, AMD a cependant voulu couper court à la mode du déblocage de cœurs et ne donnerait plus les informations nécessaires aux constructeurs de cartes mères pour débloquer manuellement les cœurs dans le BIOS.
Quelque part, nous ne pouvons nous empêcher d'être déçu par toute modification de ce genre qui sert surtout à restreindre des possibilités toujours existantes. Ce bridage n'a pas plu à tous les constructeurs de cartes mères et comme nous allons le voir, certains ont déjà trouvé la parade, comme par exemple Asus.Pour la réalisation de ce test, nous avons retenu deux cartes mères.
Asus M4A89GTD Pro/USB3
La première, proposée par Asus, semble visuellement plus aérée que sa concurrente (comme nous le verrons un peu plus loin) même si en pratique l'espace autour du processeur est rigoureusement le même. On notera que l'emplacement du connecteur P8 est le même que sur la carte de Gigabyte, mais qu'Asus a eu la bonne idée de le surélever pour faciliter le montage. Une bonne idée.L'Asus M4A89GTD Pro/USB3.
Le panneau arrière diffère assez peu, on notera tout juste en plus la présence d'un port eSata. On notera que comme sur la majorité de ses cartes, Asus continue a utiliser des emplacements mémoires dont un côté dispose d'un fermoir à cliquet. Pratique pour éviter tous mauvais branchements.
Le port e-Sata est la seule différence à l'arrière avec la carte de Gigabyte.
Du côté des ports d'extensions on retrouve les deux ports graphiques 16x, et l'on notera qu'Asus a opté pour un switch manuel. Il faut laisser la petite carte insérée dans le port secondaire pour faire fonctionner le port principal en mode 16x. Pour le reste on retrouve deux ports PCI accompagnées d'un PCI Express 1x et 4x. Pour le reste le choix des composants est identique à la carte de Gigabyte, si ce n'est que le contrôleur audio est la version S du Realtek ALC892 et supporte donc l'encodage DTS.
A gauche, le switch PCI Express manuel dans le second port graphique, à droite les interupteurs qui contrôlent l'overclocking et le déblocage des cores.
L'originalité de cette carte est ailleurs, on retrouve en effet en haut de la carte un petit interrupteur baptisé Core Unlocker. Comme vous pouvez le deviner, l'idée est de compenser ce que proposait la fonctionnalité de déblocage des cœurs sur les séries de chipset 7. En pratique avec notre Phenom II X3 720 de test qui acceptait de fonctionner sur quatre cœurs, nous avons réussi à débloquer sans problèmes le cœur supplémentaire, le fonctionnement est sans surprise. Evitez simplement d'enclencher cet interrupteur si vous disposez déjà d'un processeur quadruple cœurs.
Gigabyte 890GPA-UD3H
La seconde est la Gigabyte 890GPA-UD3H. Côté design on notera quelques petits points comme l'emplacement assez particulier du connecteur d'alimentation « P8 » additionnel, enchâssé entre le radiateur et le panneau arrière et qui rend le branchement inutilement compliqué dans un boitier.La Gigabyte 890GPA-UD3H
Du côté du panneau arrière, on retrouve des sorties DVI Dual Link, VGA, et HDMI pour la partie vidéo. Le tout est complété par un port PS/2, quatre USB 2.0, deux USB 3.0 (reconnaissables par leur couleur bleu), et un Firewire. Côté réseau c'est un port Gigabit Ethernet piloté par un contrôleur Realtek qui fait office, tandis que la partie audio est alimentée elle aussi par une puce Realtek ALC892 accompagnée par les classiques connexions analogiques. Le port S/PDIF est de type optique.
Les ports USB 3.0 sont reconnaissables par leur couleur bleue.
En ce qui concerne les ports, on retrouve deux PCI Express 16x physiques, deux PCI ainsi que trois PCI Express 1x. Un de ces trois ports est situé entre le port graphique principal et le radiateur du northbridge, le rendant inutile pour la majorité des cartes d'extensions. Une autre bizarrerie.
Côté fonctionnalités, il est à noter que Gigabyte fait perdurer certaines choses un peu passées de mode comme un port pour lecteur de disquette. Plus utile pour beaucoup, un port IDE est présent. Pour les connectiques nouvelles, on retrouvera les six ports Serial ATA 3.0 pilotés par le southbridge ainsi que deux ports Serial ATA 2.0 alimentés par un contrôleur supplémentaire. On notera parmi les petites bonnes idées que les connecteurs internes des ports Firewire disposent de petits caches insérés, pour éviter que l'on y connecte par erreur une équerre d'extension USB.
A gauche, les détrompeurs Firewire, à droite les ports Serial ATA. Les deux blancs sont de type 3 Gb/sec.
- Carte mère Asus M4A785TD-V EVO
- 4 Go mémoire DDR3-1333 Samsung @1333
- Disque dur Western Digital Caviar Green WD10EADS 1 To
- Asus M4A89GTD Pro/USB3
- 4 Go mémoire DDR3-1333 Samsung @1333
- Disque dur Western Digital Caviar Green WD10EADS 1 To
Dans les deux cas nous utilisons bien entendu les puces graphiques intégrées. Elles disposent toutes deux de la technologie « Sideport » d'AMD qui consiste en la présence d'une puce mémoire DDR3 de 128 Mo qui sert de tampon graphique.
Côté système d'exploitation, nous utilisons bien entendu Windows 7, dans sa version 64 bits. Pour les tests qui le permettent, nous avons utilisé si disponible leur version 64 bits. Nous le mentionneront lors des tests.
3D Mark Vantage - v1.0.2 - Test graphique
Nous démarrons nos tests par un coup d'œil sur les performances relevées par le test graphique de 3D Mark, nous nous contentons ici du mode « Entry » - le moins gourmand proposé - qui a été prévu spécifiquement pour les cartes graphiques d'entrée de gamme. Rappelons que la différence de fréquence entre le 785G et le 890G est de 40%, et que l'on peut s'attendre donc à des gains maximums de cet ordre. Ici le gain constaté est d'environ 31%.
FarCry 2 - v1.03 - Medium
Passons directement aux jeux avec les performances graphiques sous FarCry 2. Pour les jeux suivants nous vous proposons les performances à la fois en 1024 par 768 et en 1270 par 1024. Dans ce titre d'Ubisoft nous notons un gain de 27 à 29 pourcents en fonction de la résolution. Un pas en avant toujours bon à prendre même si le niveau de performances reste très léger.
Crysis Warhead - v1.5 - Mainstream
Si Crysis Warhead fonctionne bel et bien dans son mode graphique le plus léger, autant dire qu'il n'est pas jouable. Nous nous intéressons surtout au gain apporté, il est ici de 22 à 23%.
Enemy Territory Quake Wars - v1.5 - Medium
Le plus ancien des jeux de notre comparatif n'est plus très gourmand comparativement aux titres modernes. Ici le 890 GX s'exprime un peu mieux avec un avantage de 33% environ.Nous passons désormais à quelques tests systèmes afin de vérifier s'il y a eu une évolution quelconque de performances sur ce point. Du fait de l'intégration du contrôleur mémoire à l'intérieur du processeur, le rôle du chipset est aujourd'hui très limité et l'on s'attends donc à un jeu égal.
PC Mark 05 - v1.2.0 - Test processeur
L'ancien PC Mark 05 nous permet de jeter un oeil rapide aux performances relatives des deux chipsets. Côté processeur tout est normal avec un jeu égal. L'écart est ici de 0.2% en faveur du 785G, autant dire insignifiant.
PC Mark 05 - v1.2.0 - Test mémoire
Pour le test mémoire c'est identique, bien entendu avec un contrôleur mémoire intégré au processeur on s'attend à des résultats proches. Ici l'avantage est au 890GX avec 0.25%. Encore une fois totalement insignifiant.
PC Mark 05 - v1.2.0 - Test disque
Dans ce test disque le niveau de performance est encore une fois très proche, même si l'on note un écart de 1.2%.
Cinebench R10
Etant donné les écarts quasi nuls nous nous contentons d'un seul test applicatif avec Cinebench. Les habitués le savent, il évalue les performances d'un système complet en effectuant le rendu d'une scène 3D. Une fois de plus les résultats sont identiques avec un écart insignifiant de 0.1%.Aujourd'hui, les chipsets n'ont plus l'importance qu'ils pouvaient avoir il y a quelques années de cela sur les performances globales de la machine. Leur rôle se cantonne en effet aujourd'hui à apporter le support d'un nouveau socket et d'un nouveau processeur (nous pensons surtout ici à Intel) mais aussi dans l'apport de fonctionnalités annexes.
Nous trouvons aussi quelques petites nouveautés au niveau du southbridge d'AMD, comme par exemple le passage au Serial ATA 3 dit 6 Gb/sec. Intéressant en théorie, pour la pratique il faudra attendre la prochaine génération de SSD pour pouvoir juger de ses performances réelles. Le southbridge d'AMD ajoute également un contrôleur Gigabit Ethernet sous la forme d'une implémentation MAC (permettant aux constructeurs de cartes mères de simplement ajouter une puce PHY). Cependant pour les deux cartes que nous avons testées, Asus aussi bien que Gigabyte ont préféré utiliser le contrôleur Gigabit Ethernet MAC/PHY en une seule puce de Realtek.
Du côté des fonctionnalités l'USB 3.0 est également mis en avant, présent sur les deux cartes par le biais du contrôleur de NEC. L'USB 3.0 n'est cependant pas obligatoire et vous trouverez des cartes sans si vous le désirez. Nous réitérons une dernière fois notre mise en garde sur le sujet de l'USB 3.0 : les développeurs de matériels attendent tous l'implémentation d'Intel et il peut être sage d'attendre qu'elle sorte avant de se lancer dans ce nouveau standard.
Un des points les plus intéressants à notre gout est le départ de certains périphériques du southbridge pour être connectés directement sur le northbridge. C'est le cas de l'USB 3.0, et sur la carte de Gigabyte par exemple d'un contrôleur Serial ATA additionnel et du contrôleur réseau.
Au global c'est surtout sur la partie graphique que nous avons des repproches. Si la remise à jour du 790GX apporte DirectX 10.1, et remet des cartes mères à puces graphiques intégrées « haut de gamme » sur le marché (aujourd'hui les 785G dominent), globalement le 890GX ne change pas drastiquement les performances par rapport au 790GX lancé mi 2008. Tant d'immobilisme sur le plan des performances graphiques est dommage, d'autant que suite au rachat d'ATI, AMD dispose de solutions s'il souhaite augmenter le niveau de performances.
La série 8 de chipsets graphiques intégrés sera d'ailleurs vraisemblablement la dernière, puisque dès l'année prochaine AMD devrait (enfin) proposer sur le marché ses processeurs incluant une partie graphique (les Llano, qui mixeront Phenom II avec cœur graphique DirectX 11 dans un même die), la même voie que celle enclenchée par Intel pour ses Core i3 et Core i5 introduits début janvier.
Le dernier reproche concerne la suppression de la fonctionnalité de déblocage des cœurs qui avait pourtant la bénédiction d'AMD sur la génération précédente de chipsets. On félicite Asus sur ce point pour être le premier à proposer une implémentation fonctionnelle d'un contournement des restrictions imposées par AMD. Si d'autres constructeurs travaillent dessus, Asus est pour l'instant le seul à vendre des cartes 890GX capables de débloquer des coeurs.
Au final si certaines améliorations sont intéressantes sur le papier, en pratique les changements restent minces par rapport au 785G. Quand l'on considère les usages classiques de ce type de solution (machines d'entrée de gammes, PC Home Cinema...), le 890GX n'y apporte pas d'avantage substantiel.